Overwatch : Le monde aura toujours besoin de Héros.
Par : MarianCross
Genre : Action
Status : En cours, sweet quotidienne
Note :
Chapitre 6
Variables et inconnues
Publié le 27/06/16 à 12:19:33 par MarianCross
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Chapitre 3 : Variables et inconnues
(Soundtrack : )
L'ordre de mission était désormais officiel et définitif, Overwatch était mandatée pour aller récupèrer les plans promis par l'Allemagne. Il ne fallut pas longtemps pour que le Directeur Général de l'agence ne puissent convaincre les quelques sceptiques siégeant à la Hiérarchie.
Se trouvant dans ses appartements, Ana termina tout juste d'enfiler ses plaques de protections lorsqu'elle entendit le souffle provqué par l'ouverture de la porte de sa chambre. Une ombre portée, traînant quelquechose dans sa main droite fît son apparition :
- Tu pars ? demanda une petite voix toute fluette. Ana ferma brièvement les yeux, puis inspira profondément. Elle jeta un regard à son fusil de précision posé en face d'elle sur son lit, puis se retourna vers Fareeha qui la toisait du haut de ses un mètre trente, traînant un sphinx en peluche derrière elle. Elle s'agenouilla et la blottit tendrement dans ses bras.
Entre la guerre, les intrigues politiques et ses responsabilité liées à son poste au sein d'Overwatch, Ana en oubliait parfois sa propre fille, se dégoûtant elle-même lorsque cela arrivait. Elle qui était sa chair, et son sang, qu'elle porta neuf mois pour lui offrir une vie qui se révéla misérable. Voilà dix ans qu'Ana s'en voulait jusqu'à la mort d'avoir donné la vie. Elle avait été inconsciente. Ils avaient étés inconscient, car Jack avait également sa part de responsabilité. Mais comment reprocher quoique ce soit aux morts ...
Ana redoutait terriblement le jour où sa fille lui demanderait où est son père, et le seul fait de se remémorer son défunt mari firent couler une larme le long de sa joue.
- Pourquoi tu pleures ? demanda Fareeha en s'approchant de sa mère. Maman, tu pars où ? répéta t'elle innocemment en la secouant afin d'obtenir une réponse.. Ana devait rester forte. Ne pas craquer était le plus important au quotidien, car sa fille avait besoin d'elle. Néanmoins, cela faisait longtemps qu'elle n'était pas partie en mission. Elle avait perdue l'habitude des "au revoir".
- Je m'en vais danser avec les anges, mentit Ana tandis qu'un franc sourire se dessinait sur son visage humide.
- Mais quand est-ce que je pourrais moi aussi ? s'impatienta la petite fille. Je veux danser moi aussi, se lamenta t'elle en se blottissant contre sa mère, lui arrachant un rire. Et ça ! Je veux le même ! s'écria Fareeha en pointant du doigts le tatouage que portait sa mère sous l’œil gauche.
- Tu apprendras un jour, je te le promets, ricana Ana, et tu en auras un bien plus beau ! Continua t'elle.
Je te le promets, songea t'elle avant de s'agenouiller à la hauteur de Fareeha. Pendant mon absence, tu aideras le Docteur Winston à s'occuper de ses singes.
A cette annonce, Fareeha se décolla de sa mère pour exploser de joie. C'était le moment de s'en débarrasser, cette pensée assombri le visage d'Ana, mais c'était un mal nécessaire. Elle ne voulait pas que sa fille la voie partir.
-Allez, file le voir il t'attends ! s'exclama la veuve en frappant dans ses mains. La petite ne se fît pas prier, elle lança son Sphinx, puis détala en direction du laboratoire. Et sois sage ! Cria Ana après avoir saisi son fusil, portant une main à sa bouche pour porter le son. Le Commandant d'Overwatch quitta la pièce pour écrasa quelquechose qui couina. Elle releva le pied, puis se baissa pour attraper la peluche de sa fille.
Je t'aime ... Chuchota t'elle pour elle même, dévastée.
_______
(Soundtrack : )
Le même jour, en fin de soirée ... A proximité de Berlin, Allemagne, 5 ans après la création d'Overwatch.
- Vous vous sentez bien Willhelm ? On ne vous a pas entendu du voyage, demanda Angela. Le mastodonte, penché sur ses genoux, les mains croisées, releva la tête vers le Docteur Ziegler.
- Je pensais à mon pays. Je n'aurai jamais pensé revenir ici un jour, se confia t'il. Je n'ose pas imaginer les dommages que peuvent causer tant d'années de conflit.
- Grâce à son avancée technologique, votre pays à réussi à résister Reinhardt. Il n'y a aucune raison pour que le contraire se produise dans un avenir proche, remarqua Ana qui se tenait debout, la main aggripée à une poignée au dessus de sa tête. La navette n'était pas épargnée par les turbulences depuis quelques minutes. Si ce que dit votre Chancelière est vrai, cette guerre sera bientôt terminée, continua Amari en se retournant vers la porte de la navette qui s'ouvrit en plein vol pour laisser place à un effroyable champs de bataille.
Le visage du Commandant était fouetté par les rafales de vents et la pluie battante. Ils se trouvaient en plein coeur du front Est allemand. Le ciel sombre était illuminé de milliers de plasma bleutés : l'artillerie allemande.
Une escadrille de chasseurs de la Fédération les frôlèrent à toute vitesse, le son des réacteurs était effarant.
Au sol, l'on pouvait apercevoir les tranchées creusées par l'Armée Fédérale Allemande dans lesquelles les hommes de la Bundeswehr se battaient encore. L'échange de tir avec les Omniacs était incessant, et le sol boueux était constamment remué à plusieurs mètres de haut par l'impact des obus. Face à la navette, au loin, le complexe scientifique où les plans de l'arme étaient contenus. Un immense bâtiment à la surface de verre. La navette survola tout un peloton de blindés qui délivrèrent de manière synchrone une formidables salves de missiles qui décrivirent une trajectoire en cloche avant de retomber quelques kilomètres plus loin, déclenchant d'incroyables explosions dont un gigantesque mécha émergea.
Ana sentit son coeur cesser de battre, et son sang se glaça tandis que l'effroyable machine poussait sa complainte métallique qui résonna sur le champs de bataille. Ana se détourna de l'ouverture tandis que l'hologramme de la Chancelière von Hammersmarck se dessinait dans la cabine.
- Je ... Heureuse de constater ... Présence ... Radar ... mandant, déclara la Chancelière alors que l'hologramme se déformait de manière répétée, rendant la transmission incompréhensible.
- Réglez-moi ça, ordonna Ana à l'attention du pilote qui s’exécuta.
- Ah, La Chancelière, une grande femme, la Hiérarchie devrait avoir dix femmes comme elle, s'extasia Reinhardt en se relevant, insensible aux tremblements de la navette qui se faisaient de plus en plus violent. Il agrippa Ange, craignant qu'elle ne "s'envole".
- Communication claire et lisible, Commandant. Annonça le pilote.
- Mes respects, Chancelière, comment ça se présente là-bas ? demanda Ana.
- Mal, les Omniacs semblent perdre patience, déclara Von Hammersmarck en croisant les bras, elle semblait fatiguée. Ces fichues machines n'ont pas envoyé un, mais deux méchas pour raser le complexe. Plus vite vous arriverez, plus vite nous vous transmettrons les plans, et plus vite l'évacuation sera lancée.
- Vous ne pourrez pas évacuer tout le monde, Chancelière, déplora le Docteur Ziegler, attristée par tant de morts.
- Le don d'abnégation fait partie de notre culture, Docteur Ziegler. Nos soldats sont préparés au sacrifice ultime, rétorqua fièrement la Chancelière.
- Deutsche qualïtat, s'égosilla comme un dératé Reihardt, surprenant ces deux équipières.
- Deutsche qualïtat, s'amusa Von Hammersmarck avec un franc sourire. Ana chercha le regard perdu de Ziegler, gênée tandis que le navette atterrissait dans un immense puits creusé un peu à l'écart du complexe.
Une grande femme élancée aux cheveux blonds et longs attachés en queue de cheval, habillée d'un long manteau noir se retourna lorsque l'équipe d'Overwatch descendit de la navette. Ana ne l'avait jamais vue qu'en hologramme, mais cela ne l’empêcha pas de la reconnaître.
- Chancelière, ce n'est pas un endroit pour les politiciens, qu'est ce que vous foutez ici ! enragea le Commandant en s'approchant d'un pas rapide.
- Faites preuve d'un peu de respect pour les anciens, Commandant, s'agaça Reinhardt dont les pas lourds résonnaient dans le hangar avant de séparer les deux femmes, trop proches à son goût.
- En vérité, Willhelm, la Chancelière ne doit pas être plus âgée que le Commandant, c'est tout juste si elles ne doivent pas avoir le même âge, remarqua Ziegler, dubitative tandis qu'elle suivait prestement les pas de son collègue.
- Ce n'est rien, heureuse de vous revoir Reinhardt, répondît Von Hammersmarck en tendant sa main vers le super-soldat. Elle observa la taille de ses mains puis se ravisa avant de tourner son regard Angela. Je suis navrée que vous ne reveniez après tant d'années alors que le pays court à sa ruine. J'imagine que c'est difficile. Reinhardt approuva d'un geste de la tête. Néanmoins, ce n'est facile pour personne. Cette guerre a fait tant de morts ... Elle tourna son regard vers Angela. Docteur Ziegler, c'est un honneur d'accueillir ici l'élite de la médecine moderne. Voyez-si vous pouvez faire quelquechose pour nos blessés, je vous en serai gré.
- Plaisir partagé, j'allais justement vous proposer mon aide et je vous en remercie, Chancelière, déclara Angela avec déférence, avant de suivre un soldat que la Chancelière désigna dans la foulée pour la guider jusque la baie médicale. Von Hammersmarck la salua accompagné d'un sourire éclatant. Elle était ravissante. Suivez-moi, ordonna-t'elle en ouvrant la marche. Pour répondre à votre question, Commandant, commença t-elle tandis qu'elle attrapait un holopad que lui tendait un soldat dans le couloir. Je souhaitais vous remettre personnellement ses plans. Comprenez qu'ils sont d'une importance vitale, je ne pourrai tolérer le moindre incident durant le transfèrement, prévint Von Hammersmarck en rendant l'holopad qu'elle termina de signer au soldat qui disposa.
Ana daigna répondre, pour elle, c'était de la folie, une Chancelière si près du champs de bataille, c'était du jamais vu. Le trio emprunta un ascenseur, puis s'engagea dans une multitude de couloirs. Les corridors étaient noirs de monde et le personnel s'affairaient dans tous les sens. La baie médicale n'ayant pas assez de place pour accueillir tout le monde, ils croisèrent beaucoup de soldats blessés, allongés à même le sol. Certains mourraient du manque de soin à la vue de tous. C'était un chaos sans nom. Au dehors, le son inquiétant des explosions retentissait.
- Et puis, commença Von Hammersmarck tandis qu'elle s'arrêtait face à une baie vitrée donnant sur le champs de bataille. Je veux redonner du courage à ces hommes et ces femmes, déclara t'elle sous le clapotis des gouttes d'eau sur la baie vitrée. Au loin, tout semblait s'embraser. La nuit était sombre et pleine de terreur.
- Noble ambition, reconnût Ana qui s'en voulut d'avoir réagi sans réfléchir. Vos hommes doivent être fiers de vous savoir à leurs côtés.
- Oh, je ne sais pas s'ils en sont fiers, je ne sais pas non plus s'ils sont heureux de mourrir pour moi. Néanmoins, je suis certaine qu'ils se sentent un peu moins seul dans cette guerre qui nous a si longtemps isolé du reste du monde, votre présence leur fait beaucoup de bien, déclara Von Hammersmarck, les bras croisés dans le dos, la tête haute.
- Chancelière, je n'ai pas l'habitude de discuter politique, mais vous devez reconnaître que vous vous êtes isolée toute seule. Le visage de la Chancelière s'assombrit brusquement, tandis qu'elle la foudroya du coin de l’œil.
- Ce n'est pas aussi simple que cela, Commandant.
- Quelles sont les pertes, Chancelière ? demanda Reinhardt pour ne pas s'empêtrer dans des débats politiques stériles.
- Catastrophiques ... Non, titanesque devrais-je dire, répondît t'elle en baissant la tête. C'est un véritable merdier, finit-elle par reconnaître. Le pays est cerné. Nous sommes pris en tenaille et nos forces sont partagées sur trois fronts différents, annonça la Chancelière tandis qu'elle semblait avoir de plus en plus de mal à parler. Je ne sais pas combien de temps nous tiendront encore Commandant, bégaya t'elle. Mais je vous en prie, faites que ces plans en vaillent la peine.
Une larme coula le long de la joue de Chancelière, visiblement bouleversée.
- Rejoignez-nous, Chancelière, déclara Ana. Les Nations-Unies ont besoin de vous et de votre pays dans la guerre. Vous n'êtes pas seule dans cette guerre.
- J'ai grandie dans ces campagnes, Commandant. Les voir s'embraser ainsi m'est insupportable, dit-elle en secouant la tête. Je rêve de pouvoir un jour offrir aux enfants de ce pays une Allemagne comme celle que j'ai connue étant petite. Et ce n'est pas en délibérant autour d'une table que cela arrivera.
- Vous courrez à votre perte, Chancelière, répondît Amari avec un pragmatisme qu'elle n'avait pas l'habitude d'éprouver.
- Je ne vous demande pas de comprendre, Commandant. Mais faites au moins en sorte de gagner cette foutue guerre, répondît la Chancelière avant de brusquement s'en aller. Je vais télécharger les plans, je vous fait patienter ici. Le serveur se situe juste à côté, déclara t'elle sans se retourner.
Ana s'adossa contre la baie vitrée, chamboulée tandis que le regard sombre et perplexe de Reinhardt se perdait à l'horizon du chaos.
- Vous aviez de la famille ici, se rappela le Commandant.
- A Berlin oui. Un peu à Cologne également, mais ça fait bien longtemps que je n'ai plus de nouvelles, déclara le mastodonte en roulant de épaules pour s'étirer tandis qu'une annonce retentissait en allemand sans qu'il n'y prête attention.
- Ces villes ne sont pourtant pas encore tombées, répondît Ana, soucieuse.
- Pas encore tombée non, effectivement. Par contre, ces saloperies d'Omniacs ne se privent pas pour les bombarder toute la journée. Les morts se recensent chaque jours par centaines là-bas, s'agaça Reinhardt en haussant le ton. Sous cette armure gigantesque se cachait un grand cœur et la situation lui causait grand mal.
- Ça va Willhelm, j'ai compris, regretta immédiatement Ana qui l'appelait par son prénom pour la première fois ... Je suis ... Je suis désolée, déclara t'elle, amère. Après tout, elle aussi avait perdu un être cher dans la guerre. Elle ne pouvait pas se résoudre à lui dire que le temps panserait ses blessures, car voilà dix ans que les siennes étaient à vifs.
La Chancelière revint enfin et approchait d'un pas déterminé. Elle lui tendit une clé de données cryptée, puis déclara sèchement :
- Vous devez vous en aller.
- Que se passe t'il, Chancelière ? Cette dernière n'écoutait rien de ce que lui disait Ana. Il faut partir, se contenta de répondre Von Hammersmarck.
- Bon sang, mais expliquez-nous ! l'implora Reinhardt. Elle se retourna finalement après avoir appelé l'ascenseur, l'air grave.
- Quelqu'un nous as trahi, et il en a après les données. C'est certain, expliqua t'elle en attrapant la main d'Ana qui tenait la clé. Ne perdez pas cette clé, je vous en conjure, insista t'elle en plongeant son regard azuré dans celui d'Ana durant plusieurs secondes qui furent intenses.
- Venez avec nous, l'implora Ana, bouleversée.
- Je ne peux pas, Commandant. Ma place est ici, avec les miens, regretta la Chancelière. Je ne peux pas les abandonner à leur sort, déclara t'elle en retirant ses mains de celles d'Ana, avant de détourner le regard.
Trahis, songea Amari. Mais comment peut-on commettre un acte aussi abjecte alors que l'Humanité est confrontée à la pire menace qui n'ait jamais été. Comment peut-on en arriver à trahir sa propre race ? Dans quel but ? Pourquoi ? Les questions se bousculaient dans sa tête.
Puis la sonnerie de l'ascenseur retentit et une terrible explosion les balayèrent tous les trois.
(Ending theme, hommage à l'Allemagne : )
Chapitre 3 : Variables et inconnues
(Soundtrack : )
L'ordre de mission était désormais officiel et définitif, Overwatch était mandatée pour aller récupèrer les plans promis par l'Allemagne. Il ne fallut pas longtemps pour que le Directeur Général de l'agence ne puissent convaincre les quelques sceptiques siégeant à la Hiérarchie.
Se trouvant dans ses appartements, Ana termina tout juste d'enfiler ses plaques de protections lorsqu'elle entendit le souffle provqué par l'ouverture de la porte de sa chambre. Une ombre portée, traînant quelquechose dans sa main droite fît son apparition :
- Tu pars ? demanda une petite voix toute fluette. Ana ferma brièvement les yeux, puis inspira profondément. Elle jeta un regard à son fusil de précision posé en face d'elle sur son lit, puis se retourna vers Fareeha qui la toisait du haut de ses un mètre trente, traînant un sphinx en peluche derrière elle. Elle s'agenouilla et la blottit tendrement dans ses bras.
Entre la guerre, les intrigues politiques et ses responsabilité liées à son poste au sein d'Overwatch, Ana en oubliait parfois sa propre fille, se dégoûtant elle-même lorsque cela arrivait. Elle qui était sa chair, et son sang, qu'elle porta neuf mois pour lui offrir une vie qui se révéla misérable. Voilà dix ans qu'Ana s'en voulait jusqu'à la mort d'avoir donné la vie. Elle avait été inconsciente. Ils avaient étés inconscient, car Jack avait également sa part de responsabilité. Mais comment reprocher quoique ce soit aux morts ...
Ana redoutait terriblement le jour où sa fille lui demanderait où est son père, et le seul fait de se remémorer son défunt mari firent couler une larme le long de sa joue.
- Pourquoi tu pleures ? demanda Fareeha en s'approchant de sa mère. Maman, tu pars où ? répéta t'elle innocemment en la secouant afin d'obtenir une réponse.. Ana devait rester forte. Ne pas craquer était le plus important au quotidien, car sa fille avait besoin d'elle. Néanmoins, cela faisait longtemps qu'elle n'était pas partie en mission. Elle avait perdue l'habitude des "au revoir".
- Je m'en vais danser avec les anges, mentit Ana tandis qu'un franc sourire se dessinait sur son visage humide.
- Mais quand est-ce que je pourrais moi aussi ? s'impatienta la petite fille. Je veux danser moi aussi, se lamenta t'elle en se blottissant contre sa mère, lui arrachant un rire. Et ça ! Je veux le même ! s'écria Fareeha en pointant du doigts le tatouage que portait sa mère sous l’œil gauche.
- Tu apprendras un jour, je te le promets, ricana Ana, et tu en auras un bien plus beau ! Continua t'elle.
Je te le promets, songea t'elle avant de s'agenouiller à la hauteur de Fareeha. Pendant mon absence, tu aideras le Docteur Winston à s'occuper de ses singes.
A cette annonce, Fareeha se décolla de sa mère pour exploser de joie. C'était le moment de s'en débarrasser, cette pensée assombri le visage d'Ana, mais c'était un mal nécessaire. Elle ne voulait pas que sa fille la voie partir.
-Allez, file le voir il t'attends ! s'exclama la veuve en frappant dans ses mains. La petite ne se fît pas prier, elle lança son Sphinx, puis détala en direction du laboratoire. Et sois sage ! Cria Ana après avoir saisi son fusil, portant une main à sa bouche pour porter le son. Le Commandant d'Overwatch quitta la pièce pour écrasa quelquechose qui couina. Elle releva le pied, puis se baissa pour attraper la peluche de sa fille.
Je t'aime ... Chuchota t'elle pour elle même, dévastée.
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(Soundtrack : )
Le même jour, en fin de soirée ... A proximité de Berlin, Allemagne, 5 ans après la création d'Overwatch.
- Vous vous sentez bien Willhelm ? On ne vous a pas entendu du voyage, demanda Angela. Le mastodonte, penché sur ses genoux, les mains croisées, releva la tête vers le Docteur Ziegler.
- Je pensais à mon pays. Je n'aurai jamais pensé revenir ici un jour, se confia t'il. Je n'ose pas imaginer les dommages que peuvent causer tant d'années de conflit.
- Grâce à son avancée technologique, votre pays à réussi à résister Reinhardt. Il n'y a aucune raison pour que le contraire se produise dans un avenir proche, remarqua Ana qui se tenait debout, la main aggripée à une poignée au dessus de sa tête. La navette n'était pas épargnée par les turbulences depuis quelques minutes. Si ce que dit votre Chancelière est vrai, cette guerre sera bientôt terminée, continua Amari en se retournant vers la porte de la navette qui s'ouvrit en plein vol pour laisser place à un effroyable champs de bataille.
Le visage du Commandant était fouetté par les rafales de vents et la pluie battante. Ils se trouvaient en plein coeur du front Est allemand. Le ciel sombre était illuminé de milliers de plasma bleutés : l'artillerie allemande.
Une escadrille de chasseurs de la Fédération les frôlèrent à toute vitesse, le son des réacteurs était effarant.
Au sol, l'on pouvait apercevoir les tranchées creusées par l'Armée Fédérale Allemande dans lesquelles les hommes de la Bundeswehr se battaient encore. L'échange de tir avec les Omniacs était incessant, et le sol boueux était constamment remué à plusieurs mètres de haut par l'impact des obus. Face à la navette, au loin, le complexe scientifique où les plans de l'arme étaient contenus. Un immense bâtiment à la surface de verre. La navette survola tout un peloton de blindés qui délivrèrent de manière synchrone une formidables salves de missiles qui décrivirent une trajectoire en cloche avant de retomber quelques kilomètres plus loin, déclenchant d'incroyables explosions dont un gigantesque mécha émergea.
Ana sentit son coeur cesser de battre, et son sang se glaça tandis que l'effroyable machine poussait sa complainte métallique qui résonna sur le champs de bataille. Ana se détourna de l'ouverture tandis que l'hologramme de la Chancelière von Hammersmarck se dessinait dans la cabine.
- Je ... Heureuse de constater ... Présence ... Radar ... mandant, déclara la Chancelière alors que l'hologramme se déformait de manière répétée, rendant la transmission incompréhensible.
- Réglez-moi ça, ordonna Ana à l'attention du pilote qui s’exécuta.
- Ah, La Chancelière, une grande femme, la Hiérarchie devrait avoir dix femmes comme elle, s'extasia Reinhardt en se relevant, insensible aux tremblements de la navette qui se faisaient de plus en plus violent. Il agrippa Ange, craignant qu'elle ne "s'envole".
- Communication claire et lisible, Commandant. Annonça le pilote.
- Mes respects, Chancelière, comment ça se présente là-bas ? demanda Ana.
- Mal, les Omniacs semblent perdre patience, déclara Von Hammersmarck en croisant les bras, elle semblait fatiguée. Ces fichues machines n'ont pas envoyé un, mais deux méchas pour raser le complexe. Plus vite vous arriverez, plus vite nous vous transmettrons les plans, et plus vite l'évacuation sera lancée.
- Vous ne pourrez pas évacuer tout le monde, Chancelière, déplora le Docteur Ziegler, attristée par tant de morts.
- Le don d'abnégation fait partie de notre culture, Docteur Ziegler. Nos soldats sont préparés au sacrifice ultime, rétorqua fièrement la Chancelière.
- Deutsche qualïtat, s'égosilla comme un dératé Reihardt, surprenant ces deux équipières.
- Deutsche qualïtat, s'amusa Von Hammersmarck avec un franc sourire. Ana chercha le regard perdu de Ziegler, gênée tandis que le navette atterrissait dans un immense puits creusé un peu à l'écart du complexe.
Une grande femme élancée aux cheveux blonds et longs attachés en queue de cheval, habillée d'un long manteau noir se retourna lorsque l'équipe d'Overwatch descendit de la navette. Ana ne l'avait jamais vue qu'en hologramme, mais cela ne l’empêcha pas de la reconnaître.
- Chancelière, ce n'est pas un endroit pour les politiciens, qu'est ce que vous foutez ici ! enragea le Commandant en s'approchant d'un pas rapide.
- Faites preuve d'un peu de respect pour les anciens, Commandant, s'agaça Reinhardt dont les pas lourds résonnaient dans le hangar avant de séparer les deux femmes, trop proches à son goût.
- En vérité, Willhelm, la Chancelière ne doit pas être plus âgée que le Commandant, c'est tout juste si elles ne doivent pas avoir le même âge, remarqua Ziegler, dubitative tandis qu'elle suivait prestement les pas de son collègue.
- Ce n'est rien, heureuse de vous revoir Reinhardt, répondît Von Hammersmarck en tendant sa main vers le super-soldat. Elle observa la taille de ses mains puis se ravisa avant de tourner son regard Angela. Je suis navrée que vous ne reveniez après tant d'années alors que le pays court à sa ruine. J'imagine que c'est difficile. Reinhardt approuva d'un geste de la tête. Néanmoins, ce n'est facile pour personne. Cette guerre a fait tant de morts ... Elle tourna son regard vers Angela. Docteur Ziegler, c'est un honneur d'accueillir ici l'élite de la médecine moderne. Voyez-si vous pouvez faire quelquechose pour nos blessés, je vous en serai gré.
- Plaisir partagé, j'allais justement vous proposer mon aide et je vous en remercie, Chancelière, déclara Angela avec déférence, avant de suivre un soldat que la Chancelière désigna dans la foulée pour la guider jusque la baie médicale. Von Hammersmarck la salua accompagné d'un sourire éclatant. Elle était ravissante. Suivez-moi, ordonna-t'elle en ouvrant la marche. Pour répondre à votre question, Commandant, commença t-elle tandis qu'elle attrapait un holopad que lui tendait un soldat dans le couloir. Je souhaitais vous remettre personnellement ses plans. Comprenez qu'ils sont d'une importance vitale, je ne pourrai tolérer le moindre incident durant le transfèrement, prévint Von Hammersmarck en rendant l'holopad qu'elle termina de signer au soldat qui disposa.
Ana daigna répondre, pour elle, c'était de la folie, une Chancelière si près du champs de bataille, c'était du jamais vu. Le trio emprunta un ascenseur, puis s'engagea dans une multitude de couloirs. Les corridors étaient noirs de monde et le personnel s'affairaient dans tous les sens. La baie médicale n'ayant pas assez de place pour accueillir tout le monde, ils croisèrent beaucoup de soldats blessés, allongés à même le sol. Certains mourraient du manque de soin à la vue de tous. C'était un chaos sans nom. Au dehors, le son inquiétant des explosions retentissait.
- Et puis, commença Von Hammersmarck tandis qu'elle s'arrêtait face à une baie vitrée donnant sur le champs de bataille. Je veux redonner du courage à ces hommes et ces femmes, déclara t'elle sous le clapotis des gouttes d'eau sur la baie vitrée. Au loin, tout semblait s'embraser. La nuit était sombre et pleine de terreur.
- Noble ambition, reconnût Ana qui s'en voulut d'avoir réagi sans réfléchir. Vos hommes doivent être fiers de vous savoir à leurs côtés.
- Oh, je ne sais pas s'ils en sont fiers, je ne sais pas non plus s'ils sont heureux de mourrir pour moi. Néanmoins, je suis certaine qu'ils se sentent un peu moins seul dans cette guerre qui nous a si longtemps isolé du reste du monde, votre présence leur fait beaucoup de bien, déclara Von Hammersmarck, les bras croisés dans le dos, la tête haute.
- Chancelière, je n'ai pas l'habitude de discuter politique, mais vous devez reconnaître que vous vous êtes isolée toute seule. Le visage de la Chancelière s'assombrit brusquement, tandis qu'elle la foudroya du coin de l’œil.
- Ce n'est pas aussi simple que cela, Commandant.
- Quelles sont les pertes, Chancelière ? demanda Reinhardt pour ne pas s'empêtrer dans des débats politiques stériles.
- Catastrophiques ... Non, titanesque devrais-je dire, répondît t'elle en baissant la tête. C'est un véritable merdier, finit-elle par reconnaître. Le pays est cerné. Nous sommes pris en tenaille et nos forces sont partagées sur trois fronts différents, annonça la Chancelière tandis qu'elle semblait avoir de plus en plus de mal à parler. Je ne sais pas combien de temps nous tiendront encore Commandant, bégaya t'elle. Mais je vous en prie, faites que ces plans en vaillent la peine.
Une larme coula le long de la joue de Chancelière, visiblement bouleversée.
- Rejoignez-nous, Chancelière, déclara Ana. Les Nations-Unies ont besoin de vous et de votre pays dans la guerre. Vous n'êtes pas seule dans cette guerre.
- J'ai grandie dans ces campagnes, Commandant. Les voir s'embraser ainsi m'est insupportable, dit-elle en secouant la tête. Je rêve de pouvoir un jour offrir aux enfants de ce pays une Allemagne comme celle que j'ai connue étant petite. Et ce n'est pas en délibérant autour d'une table que cela arrivera.
- Vous courrez à votre perte, Chancelière, répondît Amari avec un pragmatisme qu'elle n'avait pas l'habitude d'éprouver.
- Je ne vous demande pas de comprendre, Commandant. Mais faites au moins en sorte de gagner cette foutue guerre, répondît la Chancelière avant de brusquement s'en aller. Je vais télécharger les plans, je vous fait patienter ici. Le serveur se situe juste à côté, déclara t'elle sans se retourner.
Ana s'adossa contre la baie vitrée, chamboulée tandis que le regard sombre et perplexe de Reinhardt se perdait à l'horizon du chaos.
- Vous aviez de la famille ici, se rappela le Commandant.
- A Berlin oui. Un peu à Cologne également, mais ça fait bien longtemps que je n'ai plus de nouvelles, déclara le mastodonte en roulant de épaules pour s'étirer tandis qu'une annonce retentissait en allemand sans qu'il n'y prête attention.
- Ces villes ne sont pourtant pas encore tombées, répondît Ana, soucieuse.
- Pas encore tombée non, effectivement. Par contre, ces saloperies d'Omniacs ne se privent pas pour les bombarder toute la journée. Les morts se recensent chaque jours par centaines là-bas, s'agaça Reinhardt en haussant le ton. Sous cette armure gigantesque se cachait un grand cœur et la situation lui causait grand mal.
- Ça va Willhelm, j'ai compris, regretta immédiatement Ana qui l'appelait par son prénom pour la première fois ... Je suis ... Je suis désolée, déclara t'elle, amère. Après tout, elle aussi avait perdu un être cher dans la guerre. Elle ne pouvait pas se résoudre à lui dire que le temps panserait ses blessures, car voilà dix ans que les siennes étaient à vifs.
La Chancelière revint enfin et approchait d'un pas déterminé. Elle lui tendit une clé de données cryptée, puis déclara sèchement :
- Vous devez vous en aller.
- Que se passe t'il, Chancelière ? Cette dernière n'écoutait rien de ce que lui disait Ana. Il faut partir, se contenta de répondre Von Hammersmarck.
- Bon sang, mais expliquez-nous ! l'implora Reinhardt. Elle se retourna finalement après avoir appelé l'ascenseur, l'air grave.
- Quelqu'un nous as trahi, et il en a après les données. C'est certain, expliqua t'elle en attrapant la main d'Ana qui tenait la clé. Ne perdez pas cette clé, je vous en conjure, insista t'elle en plongeant son regard azuré dans celui d'Ana durant plusieurs secondes qui furent intenses.
- Venez avec nous, l'implora Ana, bouleversée.
- Je ne peux pas, Commandant. Ma place est ici, avec les miens, regretta la Chancelière. Je ne peux pas les abandonner à leur sort, déclara t'elle en retirant ses mains de celles d'Ana, avant de détourner le regard.
Trahis, songea Amari. Mais comment peut-on commettre un acte aussi abjecte alors que l'Humanité est confrontée à la pire menace qui n'ait jamais été. Comment peut-on en arriver à trahir sa propre race ? Dans quel but ? Pourquoi ? Les questions se bousculaient dans sa tête.
Puis la sonnerie de l'ascenseur retentit et une terrible explosion les balayèrent tous les trois.
(Ending theme, hommage à l'Allemagne : )
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