Les jours d'après
Par : Salmanzare
Genre : Sentimental , Réaliste
Status : Terminée
Note :
Chapitre 1
Publié le 22/04/17 à 11:36:52 par Salmanzare
Tu vois, il est pas encore dix heures et d’habitude je t’aurais déjà offert mon premier sourire de la journée. Comme je sais pas trop quoi en faire, je me le suis gardé coincé derrière une mâchoire à l’image de mes envies. Un peu tordue. Et comme j’ai le menton fuyant ce matin, ça passe. Enfin je crois. C’est que ma gueule se fait la malle ces temps-ci.
Et toi je t’imagine la tête posée contre une vitre froide à regarder le paysage qui défile à toute allure. Tes pensées à la cadence des poteaux électriques, tes yeux encore brumeux dans les dernières effluves d’alcool. Tu fredonnes sûrement un rock légèrement indé, pas trop connu quoi. C’est pas toi qui a choisi mais t’aimes bien. Alors ça va. Le moment sonne doux dans tes fausses notes.
Et moi je dénote et fonce sous une pluie battante dans les mêmes rues qu’hier et demain. Je me dis que ça fait bien longtemps que j’ai pas avancé au rythme de mes pas. Tant qu’on chute on s’arrête pas. Non ? Je sais que c’est idiot. J’ai troqué mes idées hautes pour une sérénité aseptisée. Si je marche dans les flaques, c’est que ça brouille les lignes et les reflets. Je m’évade dans les gouttes qui coulent le long des doigts.
Et toi je t’imagine les paupières lourdes à perdre le fil. Dans le demi-rêve tu danses déjà. Et tant pis si c’est comme ça, tu sais que la musique ne s’arrête pas. Il suffit de tendre les bras pour avoir tout ça. Même les yeux clos tu le vois.
Et moi au carrefour des chemins pas empruntés, je m’apprête à enfiler une perle de plus sur le collier des déceptions. Bientôt il fera le tour de mon cou et si je fais pas gaffe je me sentirais bien con à m’étouffer silencieusement. Faut que je me souvienne que j’ai jamais trop aimé les bijoux, que je préfère le vent frais sur les peaux nues. Des illusions, des papillons.
Et toi je sais pas où t’en es. Juste que t’es pas là. Que moi je viens de casser la lampe moche que tu m’avais convaincu d’acheter. Que je me rappelle de ce vendredi ensoleillé aux puces où je me suis laissé tenter. Parce que t’avais un joli sourire et que ça me suffisait, pour te plaire sans que ça soit éphémère. Et tant pis pour le bon goût tant que je serai au tien. Je voulais poser mes mains sur le creux de tes reins.
J’ai ramassé aucun morceau et je pense pas revenir. Je pense enfin pouvoir te dire, et crois-moi sans mentir, que ça me déchire. Que je voudrais te promettre que je vais m’en remettre, que ça ira mieux que nos azalées grabataires. A défaut d’avoir la main verte, je veux juste les tiennes. Alors je ferme les yeux et tant pis pour la prudence, je m’en vais tenter la chance. Adieu les mêmes sentiers qu’hier et demain. Je regarde pas dans la flaque, j’avance enfin avec confiance.
Je repense à toutes les choses qu’on s’est dites. Et les autres. Quand même un peu à toutes celles qu’on s’est dites. Mais surtout les autres. Qu’il faut se ressaisir, qu’il faut choisir, qu’il faut pas fuir, que je vais m’emplir, que c’est le désir et le plaisir et l’avenir. Séduire et resplendir et jamais mourir !
Et tant pis pour la lampe et tant pis pour le reste. Au revoir la peur et la stupeur, Je sais pas où t’en es mais moi je sais où je veux aller.
Et toi je t’imagine la tête posée contre une vitre froide à regarder le paysage qui défile à toute allure. Tes pensées à la cadence des poteaux électriques, tes yeux encore brumeux dans les dernières effluves d’alcool. Tu fredonnes sûrement un rock légèrement indé, pas trop connu quoi. C’est pas toi qui a choisi mais t’aimes bien. Alors ça va. Le moment sonne doux dans tes fausses notes.
Et moi je dénote et fonce sous une pluie battante dans les mêmes rues qu’hier et demain. Je me dis que ça fait bien longtemps que j’ai pas avancé au rythme de mes pas. Tant qu’on chute on s’arrête pas. Non ? Je sais que c’est idiot. J’ai troqué mes idées hautes pour une sérénité aseptisée. Si je marche dans les flaques, c’est que ça brouille les lignes et les reflets. Je m’évade dans les gouttes qui coulent le long des doigts.
Et toi je t’imagine les paupières lourdes à perdre le fil. Dans le demi-rêve tu danses déjà. Et tant pis si c’est comme ça, tu sais que la musique ne s’arrête pas. Il suffit de tendre les bras pour avoir tout ça. Même les yeux clos tu le vois.
Et moi au carrefour des chemins pas empruntés, je m’apprête à enfiler une perle de plus sur le collier des déceptions. Bientôt il fera le tour de mon cou et si je fais pas gaffe je me sentirais bien con à m’étouffer silencieusement. Faut que je me souvienne que j’ai jamais trop aimé les bijoux, que je préfère le vent frais sur les peaux nues. Des illusions, des papillons.
Et toi je sais pas où t’en es. Juste que t’es pas là. Que moi je viens de casser la lampe moche que tu m’avais convaincu d’acheter. Que je me rappelle de ce vendredi ensoleillé aux puces où je me suis laissé tenter. Parce que t’avais un joli sourire et que ça me suffisait, pour te plaire sans que ça soit éphémère. Et tant pis pour le bon goût tant que je serai au tien. Je voulais poser mes mains sur le creux de tes reins.
J’ai ramassé aucun morceau et je pense pas revenir. Je pense enfin pouvoir te dire, et crois-moi sans mentir, que ça me déchire. Que je voudrais te promettre que je vais m’en remettre, que ça ira mieux que nos azalées grabataires. A défaut d’avoir la main verte, je veux juste les tiennes. Alors je ferme les yeux et tant pis pour la prudence, je m’en vais tenter la chance. Adieu les mêmes sentiers qu’hier et demain. Je regarde pas dans la flaque, j’avance enfin avec confiance.
Je repense à toutes les choses qu’on s’est dites. Et les autres. Quand même un peu à toutes celles qu’on s’est dites. Mais surtout les autres. Qu’il faut se ressaisir, qu’il faut choisir, qu’il faut pas fuir, que je vais m’emplir, que c’est le désir et le plaisir et l’avenir. Séduire et resplendir et jamais mourir !
Et tant pis pour la lampe et tant pis pour le reste. Au revoir la peur et la stupeur, Je sais pas où t’en es mais moi je sais où je veux aller.
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