Recueil, ment
Par : Loiseau
Genre : Fantastique
Status : C'est compliqué
Note :
Chapitre 1
Il fait moche
Publié le 23/08/13 à 20:21:12 par Loiseau
Il fait moche. Écouteurs enfoncés dans les oreilles j’avance au milieu des effluves toxiques vomies par les pots d’échappements des bagnoles qui foncent autour de moi. Peut-être aussi que ce sont les gens qui les émettent, ces effluves. En tous cas le poison est dans l’air. Dans mon baladeur tourne la musique triste d’un groupe triste qui parle de truc triste.
La pluie commence à tomber. Je vois les gens qui ouvrent immédiatement leurs parapluies ou qui vont se planquer sous les abribus ou dans les magasins. Moi je m’en tape. C’est de l’eau fraîche, ça peut que faire du bien. Ca nettoie un peu la merde dans les rues et ça réveille les gens. Les gens… Sur cette place ils doivent être deux mille… Deux mille péquenots et pas un seul qui vaille la peine qu’on s’y intéresse… C’est déprimant.
Je pose mon regard sur la terrasse d’un café. Personne dehors, évidemment, par un temps aussi merd… Ah si. Une fille assise à une table. Elle semble aussi détendue que par une belle après-midi d’été. Mis à part qu’on est en Octobre et qu’il fait un temps dégueulasse mêlé d’un froid vicieux, insidieux. Le genre de froid qui te rentre sous les fringues, la peau et les os pour venir te chatouiller dans ton âme. C’cool. Elle profite. Drinkant un cocktail (à 17h ? Fichtre…) elle fixe la foule devant elle. Je réalise que je me suis arrêté pour la regarder. Elle est mignonne. Pas la plus belle fille du monde, mais mignonne. Puis y a un truc… Une aura autour d’elle. C’est presque comme s’il pleuvait pas sur elle, juste autour. Bon, évidemment c’est pas le cas, et si elle reste comme ça dix minutes de plus elle va être bonne à foutre au sèche-linge. Qu’est ce que je fais… ? Je vais la voir ? Pour dire quoi ? « Et salut, t’es comme un îlot de soleil au milieu de cette sale pluie. On va chez moi pour que je te montre ma cheminée ? » On en revient toujours à ça… Puis aussi bien elle est con.
Il fait moche. Je continue d’avancer au milieu des odeurs de clebs mouillés. J’ai un p’tit sourire aux lèvres depuis une heure. A mes côtés marche une demoiselle plutôt mignonne. Pas la plus belle fille du monde, mais mignonne. D’ici dix minutes, on sera tous les deux bons à foutre à la poubelle, parce que même le meilleur des sèche-linges pourra plus rien pour nous. C’est pas grave, on profite. Une p’tite heure de discutaille sous la pluie, ça crée vite des liens. Puis finalement elle est pas con.
Deux mille personnes sur cette place. Mille neuf cent quatre-vingt dix neuf péquenots qui valent même pas la peine qu’on s’intéresse à eux. Une princesse qui aime la pluie et les cocktails à 17h. J’suis tombé sur la bonne.
La pluie commence à tomber. Je vois les gens qui ouvrent immédiatement leurs parapluies ou qui vont se planquer sous les abribus ou dans les magasins. Moi je m’en tape. C’est de l’eau fraîche, ça peut que faire du bien. Ca nettoie un peu la merde dans les rues et ça réveille les gens. Les gens… Sur cette place ils doivent être deux mille… Deux mille péquenots et pas un seul qui vaille la peine qu’on s’y intéresse… C’est déprimant.
Je pose mon regard sur la terrasse d’un café. Personne dehors, évidemment, par un temps aussi merd… Ah si. Une fille assise à une table. Elle semble aussi détendue que par une belle après-midi d’été. Mis à part qu’on est en Octobre et qu’il fait un temps dégueulasse mêlé d’un froid vicieux, insidieux. Le genre de froid qui te rentre sous les fringues, la peau et les os pour venir te chatouiller dans ton âme. C’cool. Elle profite. Drinkant un cocktail (à 17h ? Fichtre…) elle fixe la foule devant elle. Je réalise que je me suis arrêté pour la regarder. Elle est mignonne. Pas la plus belle fille du monde, mais mignonne. Puis y a un truc… Une aura autour d’elle. C’est presque comme s’il pleuvait pas sur elle, juste autour. Bon, évidemment c’est pas le cas, et si elle reste comme ça dix minutes de plus elle va être bonne à foutre au sèche-linge. Qu’est ce que je fais… ? Je vais la voir ? Pour dire quoi ? « Et salut, t’es comme un îlot de soleil au milieu de cette sale pluie. On va chez moi pour que je te montre ma cheminée ? » On en revient toujours à ça… Puis aussi bien elle est con.
Il fait moche. Je continue d’avancer au milieu des odeurs de clebs mouillés. J’ai un p’tit sourire aux lèvres depuis une heure. A mes côtés marche une demoiselle plutôt mignonne. Pas la plus belle fille du monde, mais mignonne. D’ici dix minutes, on sera tous les deux bons à foutre à la poubelle, parce que même le meilleur des sèche-linges pourra plus rien pour nous. C’est pas grave, on profite. Une p’tite heure de discutaille sous la pluie, ça crée vite des liens. Puis finalement elle est pas con.
Deux mille personnes sur cette place. Mille neuf cent quatre-vingt dix neuf péquenots qui valent même pas la peine qu’on s’intéresse à eux. Une princesse qui aime la pluie et les cocktails à 17h. J’suis tombé sur la bonne.
25/05/14 à 23:57:38
« Écouteurs enfoncés dans les oreilles j’avance au milieu des effluves toxiques vomies par les pots d’échappements des bagnoles qui foncent autour de moi. »
Déjà, une virgule après oreilles ça ferait du bien. Et ensuite c'est lourd. Moi je réduirais le truc à « par les bagnoles qui foncent autour de moi. »
« Dans mon baladeur tourne la musique triste d’un groupe triste qui parle de truc triste. » Je trouve plus joli l'usage de synonyme que la répétition du mot exacte.
« Puis aussi bien elle est con. » Les filles ont un con, mais sont pas cons.
« quatre-vingt dix neuf » Quatre-vingt-dix-neuf.
« qui valent même pas la peine qu’on s’intéresse à eux » Les répétitions valent pas des synonymes.
C'est léger et agréable à lire. La première phrase est bien trouvée. Ça donne envie de continuer.
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