Déshumanisation
Par : Megakoul
Genre : Réaliste , Sentimental
Status : Terminée
Note :
Chapitre 5
Droits de l'homme, article 5
Publié le 09/02/16 à 11:05:03 par Megakoul
Adam se tenait pantois au beau milieu de la pièce, l’outil à la main. Il semblait peu rassuré par l’inattendue position de force qu’il venait d’acquérir. Si bien qu’il semblait perdre pied. Les gouttes de sueur ruisselaient sur son front, ses yeux n’osaient plus se poser sur ceux de sa future victime et la panique commençait à s’installer en lui.
Cédric comprit rapidement que son ami était en train de défaillir. Il rattacha immédiatement le bâillon du prisonnier, et se rapprocha d’Adam, l’empoignant et l’emmenant au fond de la pièce.
- Adam, tu n’y arriveras pas, affirma son ami.
- Non, n’importe qui se ferait dessus dans une telle situation. Pas moi, réagit Adam. Je vais me reprendre. Il a des choses à dire, j’en suis sûr.
- Mais tu n’es pas fait pour ça, bon sang !
- Qui l’est ? souffla Adam.
Le jeune homme se reprit et se rapprocha de son captif, la pince à la main. L’homme remarqua la soudaine faiblesse d’Adam et en profita pour le déstabiliser.
- Allez mon garçon, tu ne ferais pas de mal à une mouche avec ça.
- Tais-toi ! hurla Adam.
- Tu n’oseras pas me faire du mal, tu le sais, insista l’homme avec arrogance.
- Ferme ta putain de gueule ! hurla le jeune homme.
Sur ces mots, Adam frappa le prisonnier, d’une claque sèche sur le visage.
- Tu frappes comme une femme, et tu me menaces avec une saloperie de jouet pour jardinier ? ricana grassement l’homme.
Adam recula d’un pas, et fit signe une nouvelle fois à Cédric de bâillonner le captif. Il se retourna et sortit de la poche de son trench-coat un paquet de feuilles, qu’il déplia et se mit à lire. Son ami ne put contenir son étonnement.
- Adam, qu’est-ce que tu fais ? s’inquiéta Cédric.
Le jeune homme ne prêtai attention qu’au document qu’il tenait entre les mains. Au bout d’une trentaine de secondes, il rangea le papier à son emplacement d’origine, et se rapprocha une nouvelle fois de son prisonnier, lui enlevant son bâillon.
- Très bien, première question, dit-il sèchement. Quel est ton nom et ton prénom ?
- Suce ma bite... grogna l’homme, qui laissa ensuite s’échapper un rire gras.
Las de la grossièreté de l’homme, Adam empoigna son visage et sectionna un bout de sa lèvre inférieur à l’aide de sa pince coupante. L’homme se mit à hurler de douleur. Le sang coulait abondamment de sa bouche. Cédric recula d’un pas, impressionné par la scène et par le soudain changement de comportement de son ami.
- C’est dégueulasse, réagit calmement Adam, retirant le bout de chair rosâtre qui était resté collé à l’outil. Je repose la question, ou je m’attaque à tes couilles ?
La victime geignait de douleur et fixait désormais son bourreau de ses yeux apeurés. Il répondit difficilement :
- Gary...
- Quoi ? J’entends pas ? coupa sèchement Adam. Ne me dis pas qu’une petite coupure t’empêche de parler ?
- Gary... Karic... murmura l’homme.
Adam tourna alors son regard vers celui de son ami.
- Il dit la vérité, affirma Cédric. Je l’ai vu sur ses papiers.
- Bien, tu es plus coopératif que je ne l’imaginais, finalement. On peut passer à la question suivante.
Le jeune homme rangea l’outil dans la caisse métallique, et en sortis désormais un vieux tournevis rouillé.
- Dans le doute, on sait jamais... lança Adam, un sourire en coin.
- Pitié... implora l’homme.
- Cette nuit la, quatre hommes nous ont agressés. Faisais-tu partie du groupe ?
- Pitié... répéta sans cesse l’infortuné.
- Répond, répond, répond putain de merde !!! s’emporta Adam. Tu étais avec eux ce jour la ? hurla-t-il.
- Oui ! Oui j’y étais, mais je ne voulais pas... Je ne voulais pas... gémit l’homme.
Les mots de Gary Karic étaient saccadés par ses sanglots. Le sang ruisselait toujours de sa lèvre fendue et les larmes en faisaient de même le long de ses joues. Le visage d’Adam gardait le même air impitoyable depuis tout à l’heure. Cédric était adossé au mur, regardant avec effroi la brutalité soudaine de son ami. L’orage s’était mis à éclater, couvrant les lamentations incessantes du pauvre martyr. Adam continua.
- Je veux que tu répondes clairement, et sans que j’ai besoin de me répéter, vociféra le jeune homme.
Sans hésiter, Adam planta le tournevis dans le pied gauche nu de son souffre-douleur. Le pauvre homme hurla de plus bel, et une petite mare de sang contournait le pied de la chaise. La partie métallique était restée plantée dans la chair du pied, et Adam n’avait plus que le manche dans la main.
- Saleté de rouille, pesta le jeune garçon.
Cédric ne pouvait supporter une atrocité de plus, et préféra sortir et attendre à l’extérieur. Adam n’y fit pas attention, et reprit un outil au hasard, dans la caisse. Il semblait dans un état second, et paraissait désormais totalement coutumier de la situation.
- Un marteau ? Il va falloir faire place à l’imagination, s’amusa le jeune homme.
- Je te dirais tout, promis... Mais ne me fait plus de mal... implora l’homme.
- Ça dépendra de toi, répondit froidement Adam. Alors, dis-moi maintenant, qui sont les trois autres hommes ?
- Matthias... Matthias Talleau. Il y avait aussi... Jason Felle...
- Et le troisième ? s’impatienta le jeune homme.
- Je ne sais pas...
- Tu ne sais pas ? réagit Adam, agitant nerveusement le marteau.
- Non, non, c’est vrai. Il n’est pas souvent avec nous... assura l’homme. C’est un cousin de Matthias... Je sais juste qu’il est beaucoup plus vieux que nous... et qu’il a une dent en or...
Adam se souvenait de cet homme à la dent en or. En particulier parce que c’est lui qui l’avait interpellé ses amis et lui ce soir la. C’est aussi lui qui l’avait roué de coup à terre, et lui encore qui avait frappé le premier Lisa.
- Dis-moi ou je peux les trouver.
- Si je te le dis, tu me laisseras partir ? implora l’homme.
- Si tu me le dis, je ne te briserais pas les os avec ça, répondit Adam, désignant le marteau.
- D’accord... souffla Gary. Matthias et Jason... dans un squat derrière l’usine désaffectée... Celle de la zone industrielle... près du chemin ferré...
- Et bien voilà quand tu veux ! Même pas besoin d’aller sur Mappy ! hurla Adam d’un ton moqueur.
Gary Karic avait de plus en plus de mal à parler. La douleur procurée par ses blessures l’empêchait de formuler clairement ses réponses.
- Maintenant, dernière question. Pourquoi ?
- Hein... Je ne comprends pas... s’intrigua l’homme.
- Pourquoi ? Pourquoi ? Pourquoi nous avoir fais ca ? On vous avait fais quoi ? s’emporta Adam.
- Je ne sais pas... C’est lui...
- Lui qui ?
- La dent en or... On était bourré, on avait pris du crack... On n’était pas dans notre état normal... Il nous a poussés...
- Mon ami, Victor, finira sa vie dans un fauteuil, et les médecins ne sont même pas sûr qu’il puisse reparler un jour... Ma meilleure amie, Lisa... Elle... Vous l’avez massacré, piétiné, détruite, violé, torturé ! hurla Adam les yeux embués de larmes.
L’homme ne trouvait pas de réponse, et semblait implorer la grâce de son bourreau, à l’expression de son visage. Adam essuya ses yeux, et reprit calmement :
- Je te remercie, tu as été très coopératif, affirma Adam. Grâce à toi, je vais pouvoir m’occuper de tes petits copains. Inutile de te préciser comment, lâcha-t-il sèchement.
- Mais... et moi ? Tu me laisses...
- L’interrogatoire est terminé, coupa Adam.
- Alors je...
- Attends, tu as massacré mes amis, et je devrais te laisser partir ? ricana le jeune tortionnaire. Deuxième partie, on va s’amuser.
Adam replaça le bâillon sur la bouche de sa victime, et en profita pour appuyer fortement sur la lèvre amputée. L’homme gémissait, les yeux amplis de terreur.
- J’ai eu le tibia fracturé, merde !
Le marteau vint se heurter contre le genou droit du prisonnier. La violence du coup fit sortir la rotule brisée à travers la peau. Un lambeau de chair, transpercée par l’os, s’était arraché et pendouillait de la jambe de Gary. L’homme avait les yeux écarquillés, et gémissait de plus bel. La douleur était insoutenable.
- Merde, c’est pas le tibia ça ?
Un autre coup, un peu plus bas sur la jambe, fit plier la jambe de la victime. La douleur était tellement intense que l’homme s’en mordit la langue, laissant échapper de sa bouche, couverte par l’épaisse corde, un filet d’hémoglobine.
- Et les côtes cassées ! hurla Adam.
L’homme supplia son bourreau d’un signe de la tête. Adam n’y fit attention, et fit s’abattre plusieurs fois le marteau sur la clavicule de sa victime. Un ignoble bruit de craquement ne put empêcher un frisson au bourreau. Adam rangea l’outil, et le remplaça par une petite perceuse.
- Avant que tu ne me poses la question, si tu le peux encore. Oui, la batterie est chargée, affirma Adam, implacable.
…
Cédric attendait toujours à l’extérieur. Il était assis sur un petit rocher à la lisière de la forêt. Le ciel semblait s’éclaircir légèrement. Les derniers hurlements étaient passés. Adam sortit, l’air hagard, les mains pleines de sang.
- La vache, je pensais pas que l’œil humain pouvait contenir autant de sang.
- Adam, est-ce que ça va ?
- Cédric je... murmura le jeune homme, fatigué.
- Je sais. Je m’en occupe, l’essence est à l’intérieur, souffla Cédric. Mais avant, j’ai une dernière question, Adam. C’était quoi, le papier que t’as sorti de ta poche tout à l’heure, avant de commencer à... enfin tu vois.
Adam soupira un instant, sortit le document de sa poche, et le tendit à son ami. Celui-ci, intrigué, déplia le papier, et entama la lecture. Sa réaction fut sans équivoque.
- Oh putain.
Cédric comprit rapidement que son ami était en train de défaillir. Il rattacha immédiatement le bâillon du prisonnier, et se rapprocha d’Adam, l’empoignant et l’emmenant au fond de la pièce.
- Adam, tu n’y arriveras pas, affirma son ami.
- Non, n’importe qui se ferait dessus dans une telle situation. Pas moi, réagit Adam. Je vais me reprendre. Il a des choses à dire, j’en suis sûr.
- Mais tu n’es pas fait pour ça, bon sang !
- Qui l’est ? souffla Adam.
Le jeune homme se reprit et se rapprocha de son captif, la pince à la main. L’homme remarqua la soudaine faiblesse d’Adam et en profita pour le déstabiliser.
- Allez mon garçon, tu ne ferais pas de mal à une mouche avec ça.
- Tais-toi ! hurla Adam.
- Tu n’oseras pas me faire du mal, tu le sais, insista l’homme avec arrogance.
- Ferme ta putain de gueule ! hurla le jeune homme.
Sur ces mots, Adam frappa le prisonnier, d’une claque sèche sur le visage.
- Tu frappes comme une femme, et tu me menaces avec une saloperie de jouet pour jardinier ? ricana grassement l’homme.
Adam recula d’un pas, et fit signe une nouvelle fois à Cédric de bâillonner le captif. Il se retourna et sortit de la poche de son trench-coat un paquet de feuilles, qu’il déplia et se mit à lire. Son ami ne put contenir son étonnement.
- Adam, qu’est-ce que tu fais ? s’inquiéta Cédric.
Le jeune homme ne prêtai attention qu’au document qu’il tenait entre les mains. Au bout d’une trentaine de secondes, il rangea le papier à son emplacement d’origine, et se rapprocha une nouvelle fois de son prisonnier, lui enlevant son bâillon.
- Très bien, première question, dit-il sèchement. Quel est ton nom et ton prénom ?
- Suce ma bite... grogna l’homme, qui laissa ensuite s’échapper un rire gras.
Las de la grossièreté de l’homme, Adam empoigna son visage et sectionna un bout de sa lèvre inférieur à l’aide de sa pince coupante. L’homme se mit à hurler de douleur. Le sang coulait abondamment de sa bouche. Cédric recula d’un pas, impressionné par la scène et par le soudain changement de comportement de son ami.
- C’est dégueulasse, réagit calmement Adam, retirant le bout de chair rosâtre qui était resté collé à l’outil. Je repose la question, ou je m’attaque à tes couilles ?
La victime geignait de douleur et fixait désormais son bourreau de ses yeux apeurés. Il répondit difficilement :
- Gary...
- Quoi ? J’entends pas ? coupa sèchement Adam. Ne me dis pas qu’une petite coupure t’empêche de parler ?
- Gary... Karic... murmura l’homme.
Adam tourna alors son regard vers celui de son ami.
- Il dit la vérité, affirma Cédric. Je l’ai vu sur ses papiers.
- Bien, tu es plus coopératif que je ne l’imaginais, finalement. On peut passer à la question suivante.
Le jeune homme rangea l’outil dans la caisse métallique, et en sortis désormais un vieux tournevis rouillé.
- Dans le doute, on sait jamais... lança Adam, un sourire en coin.
- Pitié... implora l’homme.
- Cette nuit la, quatre hommes nous ont agressés. Faisais-tu partie du groupe ?
- Pitié... répéta sans cesse l’infortuné.
- Répond, répond, répond putain de merde !!! s’emporta Adam. Tu étais avec eux ce jour la ? hurla-t-il.
- Oui ! Oui j’y étais, mais je ne voulais pas... Je ne voulais pas... gémit l’homme.
Les mots de Gary Karic étaient saccadés par ses sanglots. Le sang ruisselait toujours de sa lèvre fendue et les larmes en faisaient de même le long de ses joues. Le visage d’Adam gardait le même air impitoyable depuis tout à l’heure. Cédric était adossé au mur, regardant avec effroi la brutalité soudaine de son ami. L’orage s’était mis à éclater, couvrant les lamentations incessantes du pauvre martyr. Adam continua.
- Je veux que tu répondes clairement, et sans que j’ai besoin de me répéter, vociféra le jeune homme.
Sans hésiter, Adam planta le tournevis dans le pied gauche nu de son souffre-douleur. Le pauvre homme hurla de plus bel, et une petite mare de sang contournait le pied de la chaise. La partie métallique était restée plantée dans la chair du pied, et Adam n’avait plus que le manche dans la main.
- Saleté de rouille, pesta le jeune garçon.
Cédric ne pouvait supporter une atrocité de plus, et préféra sortir et attendre à l’extérieur. Adam n’y fit pas attention, et reprit un outil au hasard, dans la caisse. Il semblait dans un état second, et paraissait désormais totalement coutumier de la situation.
- Un marteau ? Il va falloir faire place à l’imagination, s’amusa le jeune homme.
- Je te dirais tout, promis... Mais ne me fait plus de mal... implora l’homme.
- Ça dépendra de toi, répondit froidement Adam. Alors, dis-moi maintenant, qui sont les trois autres hommes ?
- Matthias... Matthias Talleau. Il y avait aussi... Jason Felle...
- Et le troisième ? s’impatienta le jeune homme.
- Je ne sais pas...
- Tu ne sais pas ? réagit Adam, agitant nerveusement le marteau.
- Non, non, c’est vrai. Il n’est pas souvent avec nous... assura l’homme. C’est un cousin de Matthias... Je sais juste qu’il est beaucoup plus vieux que nous... et qu’il a une dent en or...
Adam se souvenait de cet homme à la dent en or. En particulier parce que c’est lui qui l’avait interpellé ses amis et lui ce soir la. C’est aussi lui qui l’avait roué de coup à terre, et lui encore qui avait frappé le premier Lisa.
- Dis-moi ou je peux les trouver.
- Si je te le dis, tu me laisseras partir ? implora l’homme.
- Si tu me le dis, je ne te briserais pas les os avec ça, répondit Adam, désignant le marteau.
- D’accord... souffla Gary. Matthias et Jason... dans un squat derrière l’usine désaffectée... Celle de la zone industrielle... près du chemin ferré...
- Et bien voilà quand tu veux ! Même pas besoin d’aller sur Mappy ! hurla Adam d’un ton moqueur.
Gary Karic avait de plus en plus de mal à parler. La douleur procurée par ses blessures l’empêchait de formuler clairement ses réponses.
- Maintenant, dernière question. Pourquoi ?
- Hein... Je ne comprends pas... s’intrigua l’homme.
- Pourquoi ? Pourquoi ? Pourquoi nous avoir fais ca ? On vous avait fais quoi ? s’emporta Adam.
- Je ne sais pas... C’est lui...
- Lui qui ?
- La dent en or... On était bourré, on avait pris du crack... On n’était pas dans notre état normal... Il nous a poussés...
- Mon ami, Victor, finira sa vie dans un fauteuil, et les médecins ne sont même pas sûr qu’il puisse reparler un jour... Ma meilleure amie, Lisa... Elle... Vous l’avez massacré, piétiné, détruite, violé, torturé ! hurla Adam les yeux embués de larmes.
L’homme ne trouvait pas de réponse, et semblait implorer la grâce de son bourreau, à l’expression de son visage. Adam essuya ses yeux, et reprit calmement :
- Je te remercie, tu as été très coopératif, affirma Adam. Grâce à toi, je vais pouvoir m’occuper de tes petits copains. Inutile de te préciser comment, lâcha-t-il sèchement.
- Mais... et moi ? Tu me laisses...
- L’interrogatoire est terminé, coupa Adam.
- Alors je...
- Attends, tu as massacré mes amis, et je devrais te laisser partir ? ricana le jeune tortionnaire. Deuxième partie, on va s’amuser.
Adam replaça le bâillon sur la bouche de sa victime, et en profita pour appuyer fortement sur la lèvre amputée. L’homme gémissait, les yeux amplis de terreur.
- J’ai eu le tibia fracturé, merde !
Le marteau vint se heurter contre le genou droit du prisonnier. La violence du coup fit sortir la rotule brisée à travers la peau. Un lambeau de chair, transpercée par l’os, s’était arraché et pendouillait de la jambe de Gary. L’homme avait les yeux écarquillés, et gémissait de plus bel. La douleur était insoutenable.
- Merde, c’est pas le tibia ça ?
Un autre coup, un peu plus bas sur la jambe, fit plier la jambe de la victime. La douleur était tellement intense que l’homme s’en mordit la langue, laissant échapper de sa bouche, couverte par l’épaisse corde, un filet d’hémoglobine.
- Et les côtes cassées ! hurla Adam.
L’homme supplia son bourreau d’un signe de la tête. Adam n’y fit attention, et fit s’abattre plusieurs fois le marteau sur la clavicule de sa victime. Un ignoble bruit de craquement ne put empêcher un frisson au bourreau. Adam rangea l’outil, et le remplaça par une petite perceuse.
- Avant que tu ne me poses la question, si tu le peux encore. Oui, la batterie est chargée, affirma Adam, implacable.
…
Cédric attendait toujours à l’extérieur. Il était assis sur un petit rocher à la lisière de la forêt. Le ciel semblait s’éclaircir légèrement. Les derniers hurlements étaient passés. Adam sortit, l’air hagard, les mains pleines de sang.
- La vache, je pensais pas que l’œil humain pouvait contenir autant de sang.
- Adam, est-ce que ça va ?
- Cédric je... murmura le jeune homme, fatigué.
- Je sais. Je m’en occupe, l’essence est à l’intérieur, souffla Cédric. Mais avant, j’ai une dernière question, Adam. C’était quoi, le papier que t’as sorti de ta poche tout à l’heure, avant de commencer à... enfin tu vois.
Adam soupira un instant, sortit le document de sa poche, et le tendit à son ami. Celui-ci, intrigué, déplia le papier, et entama la lecture. Sa réaction fut sans équivoque.
- Oh putain.
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