Ma tête se balançait nerveusement de gauche à droite, mes yeux plissait par la fatigue et la paranoïa, les spasmes dû au stress se faisait sentir dans mes bras, j'errais comme une loque dans ces égouts depuis bien trop longtemps et mes doigts était en ébullition.
Dur de ne pas céder quand on sait qu'une horde de lycanthrope tourne au-dessus de sa tête, j'ai envie d'hurler mon désespoir, de pleurer tout ce que je retiens depuis trop longtemps, j'ai pas vraiment les épaules pour endurer tout ça et j'suis seul...

-Quelle idée de merde, franchement!

L'écho de ma voix me portait compagnie, toujours l'arme braquée vers l'avant j'apercevais une échelle dans un renforcement, souillé par la crasse et la rouille, ma seule issue?
De toute façon je serais tôt ou tard confronté à l'extérieur, ces charognes qui attendent le faux pas de leur proie, tapis dans l'ombre, perçant la nuit de leur yeux vicieux, mourant d'envie d'apporter à la meute un nouvel allié.
Je soulevais la plaque séparant les deux mondes, l'air extérieur agressa mes poumons mais pas autant que le silence qui régnait, une main agrippa mon épaule et le réflexe s'est pas fait attendre.
Coup de coude, coup de crosse.

- PUTAIN ! Jack.. Ce que t'es con!
- Vince?!

Autant dire que j'étais étonné de voir mon camarade le nez en sang, lui qui pourrait faire office de videur avec son mètre 90 et son gabarit de rugbyman, le voir dans cette position m'extirpa un large sourire.

- Et ça te fait marrer?
- Rire nerveux mon gros. Et sois heureux d'être en vie, vu la pression que j'avais je peux te dire que t'es pas passé loin de la faucheuse.
- J'préfère encore ça que de servir de repas.
- T'as pas tort, sinon merci de m'avoir prévenu qu'après "DISPERSION !" y'a "Réunification."
- Vu la merde dans laquelle ont étaient les détails était pas de mise, excuse moi d'avoir omis le fait qu'on se reverrait à la sortie, je te pensais un peu moins con que ça. Surtout que tout seul je donne pas cher de mes fesses.
- C'est sur qu'il y'a bouffer avec toi.
-Tsss.

Vince essuyait les dernières gouttes de sang qui perlait de son nez et se redressa, ses cheveux bruns coupé court guidait la pluie naissante vers son visage, son air désintéressé laissa vite place au désespoir.
Pourquoi continuer à lutter quand on sait qu'on va finir déchiqueter, ou bien un des leurs...
Tout les chemins mènent à Rome... Mon cul.

Ici tout les chemins mènent à la mort.