INTRODUCTION – 1ère PARTIE


Tout a commencé il ya une dizaine de jour, tandis que je surfais allègrement sur youp… youtube.
J’ai d’abord entendu un étrange son en bas, chaud c’était ma mère… Elle voulait que je quitte l’ordi.
Décidant d’ignorer cette chieuse, je monte le son sur une musique tecktobide qu’un de mec contacts vient de m’envoyer.

« [Maaaaaxx]_--zeKiillerr dit :
lol ecout ca dechir kom ziik ^^ »

…



…

« Vous venez de bloquer [Maaaaaxx]_--zeKillerr, souhaitez vous également le supprimer de votre liste de contacts ? »

- Non mais…

Soudain un immense bruit retentit.
BAM !
Mes réflexes ne se font pas attendre, surpris, je glisse de ma chaise et m’éclate le cul par terre. Tel un roxxor de compétition, je chope mon chat qui passait par là par la queue et m’apprête à le lancer sur celui qui ose troubler ma quiétude.
C’était ma mère, elle venait de claquer la porte de ma chambre.

- On a plus de pain, tu veux bien aller en chercher ?

« Bien de croire que je suis un fils soumis ?
Bien de penser que je vais bouffer du pain ?
Bien de croire que je vais le faire ? »

- Oui maman…

Fais chier je me fais toujours avoir

Finalement elle me passe son porte- monnaie léopard qui vas me faire passer pour une tarlouze devant la jolie boulangère et je me retrouve en route pour aller chercher du pain dans la plus proche boulangerie qui se trouve dans un rayon de 3 kilomètres.

Après 100 mètres je me rends compte que j’ai laissé mon ordi allumé avec une page sur un site de cul et l’autre sur un topic gore du 15-18, GG à moi, si ma mère a l’idée saugrenue d’y faire un tour je vais méchamment me faire pwned.

Mais bon… La flemme de faire demi-tour…

Sans compter qu’il me reste encore presque 2,9km et que mes pieds protestent déjà du supplice que leur a fait endurer ces premiers mètres. J’aurais bien pris mon vélo mais il n’a plus vu le jour depuis 4 ans je doute donc de son état à rouler.

Je ne sais même plus si j’ai enlevé les petites roues.

Je me promène donc devant un champ qui appartient à un fermier stupide passant le plus clair de son temps à faire des tours dans son tracteur acheté pendant la 2ème guère mondiale. Il me gratifie d’ailleurs chaque matin du bruit infernal que produit sa machine en roulant sous ma fenêtre.

Plus loin, j’entends justement ce caractéristique mélange de bruit de ferrailles usées qui s’entrechoquent et de moteur agonisant. Je le vois me faire signe de l’attendre où je suis. J’attends donc que son bolide arrive à ma hauteur.

…

…

…

J’ai tout mon temps.

…

…

…

Finalement dans un courageux sprint pour terminer sa course je vois le pauvre tracteur produisant des bruits inquiétants s’arrêter à côté de moi. Le fermier descend et commence à me parler dans un patois incompréhensible. Je prends l’initiative de hocher la tête à ses remarques tout en inspectant sa chemise découpée dans une nappe de pique-nique sur laquelle j’ai remarqué de mystérieuses taches.

Mais je me rends compte que quelque chose cloche… Par Cisla… Il m’engeule.

Je prête donc une oreille attentive à ses étranges propos. Il semblerait qu’il me soupconne d’avoir dégonflé les pneus de son tracteur. Mais OMG c’est pas moi, si j’avais pu je l’aurais certainement fait mais je ne sais même pas où il le range moi son tas de boue.

J’attends donc sagement qu’il finisse de s’exciter sur l’innocent nolife que je suis, les yeux rivés vers le ciel.

Quand soudain j’entends d’étranges halètements. D’un air inquiet j’examine son tracteur, j’ai pas envie que sa poubelle m’explose à la figure.

En fait non, c’est le fermier, cet idiot s’est tellement énervé qu’il est sur le point de faire une crise cardiaque !

Il faut que j’appelle des secours…

…

Jerry, j’ai un pain à acheter moi.

Quand soudain après quelques pas une idée lumineuse jaillit dans mon esprit.

- Allo les secours. Mon papa ne se sent pas bien. Je vous donne l’adresse ?

Finalement, je reviens vers l’autre ingrat qui continue à essayer de parler, je l’entends me murmurer un vague « merci ».

- de rien.

L’hôpital est à deux pas de la boulangerie, cet idiot vient de me fournir un taxi gratuit. J’attends donc l’ambulance qui m’économisera cet effort inutile de marche, j’avoue que l’idée de le laisser crever m’as paru attrayante au début mais bon…

Ce que je ne savais pas, c’est que ce trajet en ambulance allait me mener indirectement bien plus loin que je ne l’aurais cru.

Il allait me mener à faire :

LE TOUR DU MONDE D’UN NOELISTE.