Déboires d'un tueur à gages
Par : VinceBloom
Genre : Action , Sentimental
Status : C'est compliqué
Note :
Chapitre 1
Publié le 22/08/15 à 01:49:33 par VinceBloom
Il était environ midi quand il s'éveilla. De minces filets de lumière perçaient à travers les rideaux, permettant ainsi à la lueur du jour de se propager à travers l'appartement. Ses paupières papillonnèrent, le temps que ses yeux puissent s’accommoder au puissant rayonnement du Soleil. Néanmoins, ces derniers ne purent résister davantage à l'adversaire, et s'emplirent rapidement de larmes.
Il décida de faire effectuer à son bras droit un premier mouvement, de sorte que son poing puisse aller caresser sa pupille fatiguée, et alla jusqu'à se redresser totalement dans la foulée sur son lit. Pourtant, il entreprit très vite de faire marche arrière, et se laissa tomber lourdement sur le matelas. Sa tête tournait à une vitesse affolante, et il souffrait de maux de ventres assez importants.
Il se retourna péniblement sur le côté, et aperçut un petit tas de canettes de bières dispersé à même le sol. Cela lui laissait un bon indice sur le déroulement de la soirée de la veille. Comme à son habitude, il avait dû vider à lui seul une bonne partie du pack soigneusement entreposé dans le petit frigo (et qui faisait objet d'un ravitaillement quasi-quotidien), le tout avachi sur le canapé devant les biens maigres programmes que proposaient les différentes chaînes de télévision. Et puis, tard dans la nuit, au moment où il sentait son esprit se détacher lentement de la réalité, il était allé se coucher en titubant et en cognant la moitié des objets présents sur le trajet entre le canapé et son lit. Enfin, il s'était lourdement aplati sur le couchage et avait sombré instantanément dans un sommeil profond et endurci par l'alcool.
Oui, cela ne faisait à présent plus aucun doute pour lui, il venait tout simplement de passer une soirée banale tel qu'il en avait l'habitude de vivre depuis ces derniers mois. Ou, pour être plus précis, depuis que les problèmes étaient réellement arrivés. Mais nous évoquerons le passé plus tard, veuillez faire preuve d'un peu de patience. Pour le moment, revenons à ce réveil qui comme nous pouvons le voir est à des lustres d'être une partie de plaisir.
Après tout, c'était très loin d'être la première fois qu'il devait affronter ce type de complications matinales, qu'il ait passé la soirée de la veille seul chez lui comme dans la plupart du temps ou dans les quelques bars de son quartier placés à disposition. Mais il sentait que cette fois-ci, la gueule de bois était on ne peut plus conséquente qu'à l'accoutumée. Et il n'allait pas tarder à comprendre pourquoi.
Quand il eut enfin la force de se placer en position assise sur le côté de son lit, il peut en effet se rendre compte de l'ampleur du massacre. Constitué à lui seul d'une bonne douzaine de cannettes rassemblées à côté du canapé, le tas se prolongeait ensuite dans tout le salon. Se la jouant cavalier solitaire, une cannette avait même trouvé le moyen de rouler jusqu'à la porte grande ouverte de la chambre.
"Autant dire que sur le coup, j'ai un petit peu abusé", ne put-il s'empêcher de penser. Il décida de se lever, il fallait en effet rapidement nettoyer les dégâts et regarder si le courrier habituel était arrivé. Il n'avait rien reçu depuis deux jours, on avait semble-t-il décidé de le laisser un peu tranquille pour une fois. L'insupportable sensation de vertige apparue depuis son réveil était encore bien présente en lui, et la première ligne droite qu'il parcourut jusqu'à la cuisine fut difficile. Rapidement, il parvint néanmoins à reprendre ses esprits. Après tout, il en avait vu d'autres, ce n'était quand même pas une simple cuite à la bière qui allait avoir raison de lui et empêcher le cours habituel de la vie de se poursuivre.
Il retira rapidement ses vêtements de la veille largement tâchés par la bière et empestant l'alcool et enfila sa banale tenue d'intérieur, un simple t-shirt et un pantalon de jogging. Enfin, il entreprit pour commencer de faire un peu de ménage.
Comme nous l'avons déjà dit un peu plus tôt, le sol du salon était jonché de toutes sortes de canettes de variétés de bière différentes. Si on comptait simultanément le tas s'élevant au pied du canapé et les quelques bières se dispersant un peu partout autour de celui-ci, on pouvait en compter environ une vingtaine. Une fois toutes ramassées et flanquées à la poubelle, le salon avait retrouvé un semblant de propreté.
A présent, il lui restait une dernière tâche importante à accomplir : vérifier le courrier. Il se dirigea vers la porte d'entrée de l'appartement et aperçut une petite lettre blanche glissée par dessous celle-ci. Il la saisit et vit qu'elle ne possédait aucune annotation, aucun timbre-poste. "Ça y est, c'est reparti pour un tour", pensa-t-il.
Il l'ouvrit : une feuille également blanche était soigneusement pliée à l'intérieur. Une fois dépliée, elle laissait apparaître en son milieu un simple nom suivi de quelques informations, le tout écrit à l'encre noire :
Marvin Wright. Homme de 44 ans, à la couleur de peau noire, au cheveux courts grisonnants. Loge au 107, Harrison Street, et travaille dans la journée sur cette même rue en tant qu'ouvrier dans un chantier de construction, au numéro 54.
Après avoir précieusement retenu ces informations, il déchira la feuille qui alla ensuite rejoindre les canettes dans la poubelle. Il soupira longuement et resta un moment le regard dans le vide, l'alcool de la veille étourdissant encore son esprit, avant de se préparer brièvement quelque chose à manger. Une fois le hamburger expédié au fond de ses entrailles et l'appétit rassasié, il entreprit de se préparer.
A 13 heures de l'après-midi, il quitta son domicile, un costume noir et blanc d'enterrement sur les épaules et un fusil à fléchettes porteuses de poison soigneusement dissimulé dans son veston. Il sortit un paquet de clopes de sa poche de pantalon, s'en fuma une le temps de sortir de l'immense résidence et gagna sa voiture garée sur le parking d'entrée. Il enclencha le moteur du véhicule et régla le GPS sur le 54, Harrison Street. Une dure journée de boulot pouvait commencer.
Il décida de faire effectuer à son bras droit un premier mouvement, de sorte que son poing puisse aller caresser sa pupille fatiguée, et alla jusqu'à se redresser totalement dans la foulée sur son lit. Pourtant, il entreprit très vite de faire marche arrière, et se laissa tomber lourdement sur le matelas. Sa tête tournait à une vitesse affolante, et il souffrait de maux de ventres assez importants.
Il se retourna péniblement sur le côté, et aperçut un petit tas de canettes de bières dispersé à même le sol. Cela lui laissait un bon indice sur le déroulement de la soirée de la veille. Comme à son habitude, il avait dû vider à lui seul une bonne partie du pack soigneusement entreposé dans le petit frigo (et qui faisait objet d'un ravitaillement quasi-quotidien), le tout avachi sur le canapé devant les biens maigres programmes que proposaient les différentes chaînes de télévision. Et puis, tard dans la nuit, au moment où il sentait son esprit se détacher lentement de la réalité, il était allé se coucher en titubant et en cognant la moitié des objets présents sur le trajet entre le canapé et son lit. Enfin, il s'était lourdement aplati sur le couchage et avait sombré instantanément dans un sommeil profond et endurci par l'alcool.
Oui, cela ne faisait à présent plus aucun doute pour lui, il venait tout simplement de passer une soirée banale tel qu'il en avait l'habitude de vivre depuis ces derniers mois. Ou, pour être plus précis, depuis que les problèmes étaient réellement arrivés. Mais nous évoquerons le passé plus tard, veuillez faire preuve d'un peu de patience. Pour le moment, revenons à ce réveil qui comme nous pouvons le voir est à des lustres d'être une partie de plaisir.
Après tout, c'était très loin d'être la première fois qu'il devait affronter ce type de complications matinales, qu'il ait passé la soirée de la veille seul chez lui comme dans la plupart du temps ou dans les quelques bars de son quartier placés à disposition. Mais il sentait que cette fois-ci, la gueule de bois était on ne peut plus conséquente qu'à l'accoutumée. Et il n'allait pas tarder à comprendre pourquoi.
Quand il eut enfin la force de se placer en position assise sur le côté de son lit, il peut en effet se rendre compte de l'ampleur du massacre. Constitué à lui seul d'une bonne douzaine de cannettes rassemblées à côté du canapé, le tas se prolongeait ensuite dans tout le salon. Se la jouant cavalier solitaire, une cannette avait même trouvé le moyen de rouler jusqu'à la porte grande ouverte de la chambre.
"Autant dire que sur le coup, j'ai un petit peu abusé", ne put-il s'empêcher de penser. Il décida de se lever, il fallait en effet rapidement nettoyer les dégâts et regarder si le courrier habituel était arrivé. Il n'avait rien reçu depuis deux jours, on avait semble-t-il décidé de le laisser un peu tranquille pour une fois. L'insupportable sensation de vertige apparue depuis son réveil était encore bien présente en lui, et la première ligne droite qu'il parcourut jusqu'à la cuisine fut difficile. Rapidement, il parvint néanmoins à reprendre ses esprits. Après tout, il en avait vu d'autres, ce n'était quand même pas une simple cuite à la bière qui allait avoir raison de lui et empêcher le cours habituel de la vie de se poursuivre.
Il retira rapidement ses vêtements de la veille largement tâchés par la bière et empestant l'alcool et enfila sa banale tenue d'intérieur, un simple t-shirt et un pantalon de jogging. Enfin, il entreprit pour commencer de faire un peu de ménage.
Comme nous l'avons déjà dit un peu plus tôt, le sol du salon était jonché de toutes sortes de canettes de variétés de bière différentes. Si on comptait simultanément le tas s'élevant au pied du canapé et les quelques bières se dispersant un peu partout autour de celui-ci, on pouvait en compter environ une vingtaine. Une fois toutes ramassées et flanquées à la poubelle, le salon avait retrouvé un semblant de propreté.
A présent, il lui restait une dernière tâche importante à accomplir : vérifier le courrier. Il se dirigea vers la porte d'entrée de l'appartement et aperçut une petite lettre blanche glissée par dessous celle-ci. Il la saisit et vit qu'elle ne possédait aucune annotation, aucun timbre-poste. "Ça y est, c'est reparti pour un tour", pensa-t-il.
Il l'ouvrit : une feuille également blanche était soigneusement pliée à l'intérieur. Une fois dépliée, elle laissait apparaître en son milieu un simple nom suivi de quelques informations, le tout écrit à l'encre noire :
Marvin Wright. Homme de 44 ans, à la couleur de peau noire, au cheveux courts grisonnants. Loge au 107, Harrison Street, et travaille dans la journée sur cette même rue en tant qu'ouvrier dans un chantier de construction, au numéro 54.
Après avoir précieusement retenu ces informations, il déchira la feuille qui alla ensuite rejoindre les canettes dans la poubelle. Il soupira longuement et resta un moment le regard dans le vide, l'alcool de la veille étourdissant encore son esprit, avant de se préparer brièvement quelque chose à manger. Une fois le hamburger expédié au fond de ses entrailles et l'appétit rassasié, il entreprit de se préparer.
A 13 heures de l'après-midi, il quitta son domicile, un costume noir et blanc d'enterrement sur les épaules et un fusil à fléchettes porteuses de poison soigneusement dissimulé dans son veston. Il sortit un paquet de clopes de sa poche de pantalon, s'en fuma une le temps de sortir de l'immense résidence et gagna sa voiture garée sur le parking d'entrée. Il enclencha le moteur du véhicule et régla le GPS sur le 54, Harrison Street. Une dure journée de boulot pouvait commencer.
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