Ah, ici, tout est matériel,
solide et concret.
Plus rien de spirituel,
pas de tristesse, ni de regret.

On avance tout droit,
dans le même couloir.
Seuls buts : manger et boire,
et travailler.
C'est ainsi que l'on est formatés,
et cette attitude croît.

On oublie l'esprit,
on perd l'humain.
Il ne reste plus rien à la vie,
tout devient malsain.

Si ennuyant, une existence forcée,
des chemins tracées.
Un avenir prédéfini,
que je maudis.
J'aberre et j'en vomis,
un sang jauni,
pourri par cette ère,
où mon cœur se resserre,
sans jamais se relâcher.

Incapable de respirer,
sous la pression de mes paires,
je recherche une liberté qui n'est guère,
plus qu'une légende de mon vivant,
un vague souvenir d'antan.