<h1>Noelfic</h1>

Les Royaumes de Déra


Par : Sevelith

Genre : Fantastique , Action

Status : C'est compliqué

Note :


Chapitre 10

La Confrérie des Assassins

Publié le 03/03/15 à 11:31:16 par Sevelith

Ce jour est un grand jour pour l'association de Graef. C'est officiellement la fin de l'été et le début de l'automne. L'ère de Ibytrem Qurth prend fin, et c'est celle de Pilan Cale, le nouveau maître, qui commence. C'est le matin et déjà beaucoup de membres de la guilde sont là pour saluer le départ de Ibytrem, accompagné du lieutenant Cabain et de l'apprenti mage Odos. Il y a notamment le lieutenant Maria, Amroth, Angelica, Aaron, Sollenn, Mellissa, Carcia, Gorvelin et plein d'autres.

Ibytrem : Prends bien soin d'eux tous, maître. Vous me manquerez.

Pilan : Allons, vous serez toujours mon maître, Ibytrem, et je ne pourrai jamais faire ce travail aussi bien que vous.

Maria : Cabain...nous ne nous sommes jamais vraiment séparés...

Cabain : Ne sois pas triste. Ce voyage m'apportera beaucoup. Quand je reviendrai, je serai un très grand mage, et un homme vaillant.

Maria : Mais tu es déjà un homme vaillant et un grand mage.

Les deux lieutenants se font un câlin.

Cabain : A bientôt, Maria.

Maria : Odos, prends soin de toi aussi. Ta formation de mage n'est pas encore achevée...

Odos : C'est en voyageant que j'apprendrai et que je découvrirai le plus de choses. Vous avez été un très bon professeur, et je pars avec l'autre. Vous aussi, apprendre la magie avec vous fut un vrai plaisir.

Ibytrem : Merci à vous tous. Ce furent d'excellentes années, être maître de cette association fut une expérience formidable. Je vous ai beaucoup appris, mais vous m'avez beaucoup appris vous aussi. J'espère que vous deviendrez tous de grands mages, des grands protecteurs du royaume et que vous aurez une vie longue et prospère. Au revoir.

L'ancien maître ouvre la porte et s'en va lentement, en compagnie de Cabain et Odos. Ceux qui restent leur font des signes d'adieux, et pour eux, c'est un grand voyage jusqu'à la capitale indépendante.
Amroth et Angelica ont tous les deux regarder la scène. Après quelques minutes, Pilan décide d'aller accomplir ses nouvelles fonctions de maître. Ils attendent que la plupart des gens s'en soient allés pour décider quoi faire.

Amroth : J'espère que tout va bien se passer. Cabain est assez responsable.

Angelica : C'est Pilan qui m'inquiète. Mais c'est notre nouveau maître, alors nous devons le respecter.

Amroth : Bien, mon amour, nous devrions faire une mission aujourd'hui.

Angelica : Bonne idée. Quel type de missions veux-tu faire ?

Amroth : Comme tu veux. Je te laisse décider !

Angelica : J'ai bien envie de faire une traque. Tu es d'accord, chéri ?

Amroth : Evidemment ! Allons la chercher !

Le couple s'en va dans la salle des missions et vont près du responsable qui s'occupe des traques.

Le responsable : Amroth, Angelica ! Je suppose que vous voulez une mission à deux, comme d'habitude.

Amroth : Oui, je suppose que tu as ce qu'il faut.

Le responsable : Voyons voir...

Le responsable devant le mage et l'archère prend assez rapidement le papier, le relit pour se remémorer la mission qu'il souhaite donner. Ensuite, il reprend la parole :

Le responsable : Etant donné que tu es un parfait candidat pour devenir lieutenant, surtout maintenant que Cabain est parti, je peux te confier cette mission, à toi et à ta femme.

Amroth : Je n'ai jamais dit que je voulais devenir lieutenant, mais nous acceptons la mission.

Le responsable : Je n'en doutais pas. C'est une mission parfaite pour un mage de ton niveau.

Le responsable confie la papier au mage qui le lit à voix haute.

Amroth : "Elbonur Penehas, est un mage dangereux, car il utilise la magie pour faire le mal. C'est un criminel recherché dans tout le royaume pour avoir assassiné une dizaine de marchands dans Jeoreg et dans ses alentours. Les seigneurs demandent la traque de cet homme par des membres de l'association de Graef, il doit être tué car il est dangereux. Il a été aperçu pour la dernière fois à dix kilomètres à l'ouest de la capitale. Pour le reconnaître, voici sa description : il est grand et très musclé pour un mage, il porte des vêtements assortis volés à des marchands, puisque les témoins affirment qu'il veut ressembler à un marchand, il est blond et a les yeux bleus et enfin il est imberbe. Bonne chance." En effet, c'est une mission importante. Angelica, devons-nous la faire ?

Angelica : Evidemment. Nous sommes là pour ça.

Amroth : Alors ne traînons pas ! Cet homme est dangereux et nous devons le retrouver !

Le responsable : Bonne chance à vous deux.

Le couple part de la base directement pour accomplir cette mission. Hasard ou non, ils se rendent vite compte que leur ancien maître est parti également en direction de l'ouest.
L'archer Elrond est de nouveau conscient. Mais il ne sait pas où il est. Il est ligoté sur une chaise, dans une salle où l'obscurité est pratiquement complète. Il a été dépouillé de toutes ces armes et cherche à savoir où il se trouve, en regardant autour de lui, ce qui est inutile puisqu'il ne voit rien. Il reconnaît tout de même à l'odeur qu'il se trouve sous le sol. Soudain, il regarde devant lui et sa vision s'éclaircit : une femme encapuchonnée s'approche, une torche à la main.

Elrond : Qui êtes-vous ?

La femme : Toi, tu es Elrond Camcacil, archer de l'association d'Unukor, et tu as été beaucoup trop curieux.

Elrond : Vous en savez beaucoup sur moi, pour quelqu'un que je n'ai jamais vu de ma vie...

La femme : Tu as mis un de nos membres en prison. Nous te connaissons tous ici.

Elrond : Ce n'est plus le cas, maintenant. Un autre assassin l'a tué, je suppose pour qu'il ne parle pas.

La femme : Ne dis pas ça comme si je ne le savais pas. C'est moi qui l'ai tué.

Elrond : Et comme je te cherchais, tu m'as enlevé ? Maintenant je sais que je suis dans la base de la confrérie des assassins, que vous en faites partie, et si je sors d'ici, je saurai où vous êtes, les seigneurs enverront des gommes ici, vous serez tous tués, ou vous irez en prison à vie, si vous avez de la chance.

La femme : Tu crois que je vais te laisser partir ?

Elrond : Tuez-moi et mes compagnons vous poursuivront jusqu'au bout du monde.

La femme : Je n'ai pas peur. J'ai déjà tué beaucoup de femmes et d'hommes influents, et j'ai toujours réussi à me cacher.

Elrond : C'est lâche.

La femme : La lâcheté m'a permis de survivre. Ils peuvent essayer de me tuer si ils veulent, après tout, j'en ai tué pas mal. L'assassin que tu as envoyé en prison était un incapable, parce que si il avait été vraiment compétent, il n'aurait pas été arrêté.

Elrond : J'avoue avoir eu du mal à l'arrêter.

La femme : Moi, je t'aurais tranché la gorge. D'ailleurs, je ne sais pas pourquoi je suis clémente avec toi, mais notre maître désire te garder en vie pour le moment. Pourtant, il n'y a rien de plus facile que de tuer rapidement une personne. Tu sais beaucoup de choses, celui que tu as arrêté a été trop bavard, j'ai bien fait de le tuer.

Elrond : Mais pourquoi vous faites tout cela ? Pourquoi faire du crime organisé de la sorte ?

La femme : Tu ne peux pas comprendre, après tout tu es un serviteur de la justice d'Unukor. Sais-tu au moins pourquoi tu fais tout cela ?

Elrond : Pour protéger le royaume.

La femme : Et ça a marché ?

Elrond : Oui.

La femme : Mauvaise réponse. Je connais beaucoup de choses de ce pays. Et je sais que l'association existe depuis des siècles, et que la criminalité n'a pas diminué pour autant. Nous avons réalisé que c'était le système qui engendrait les criminels. Dès lors, il faut changer de système.

Elrond : C'est ridicule ! En quoi tuer des gens qui font le système va arranger les choses ?

La femme : Parce qu'une fois cela fait, nous établirons un nouvel ordre.

Elrond : Et dans ce nouvel ordre, il n'y aura plus de crimes ?

La femme : Des crimes, il y en aura sûrement. De la justice, plus. Nous retournerons dans un système où l'être humain sera libre de faire tout ce qu'il souhaite.

Elrond : Faites ça et ils s’entre-tueront tous.

La femme : Et alors ? C'est dans la nature humaine. Personne ne peut empêcher cela.

Elrond : Soit. En admettant que vous parvenez à prendre le contrôle d'Unukor, réussirez-vous à faire de même pour les deux autres royaumes ?

La femme : Nous avons prévu tout. Un changement est toujours progressif, et notre confrérie n'existe depuis même pas dix ans. Nous avons quatre bases, une dans chaque royaume et une à Dagoni, elles sont cachées. Celles de Graef et de Dagoni sont dirigés par une femme et celles de Unukor et de Haeli sont dirigés par un homme. Tu te trouves à celle d'Unukor à l'instant même.

Elrond : Tu m'en dis beaucoup.

La femme : Parce que ça ne sortira pas d'ici.

Elrond : Si c'est le cas, votre maître vous tranchera la gorge, puisque ça fonctionne ainsi.

La femme : Il ne me fera rien du tout, puisque je suis son épouse, moi, Leorine Shasen.

Elrond : Racontez ce que vous voulez, mais sachez que si vous essayez de vous en prendre au royaume, nous nous mettrons au travers de votre chemin.

Leorine : Essayez toujours, nous n'avons pas peur de vous. Et pour le moment, c'est mal parti.

Elrond : Cause toujours.

Leorine : Nous en avons terminé pour le moment. Nous verrons demain comment tu te sentirais après avoir passé un jour sans manger et sans boire.

Leorine s'en va, et le processus qu'a subi Elrond tout à l'heure s'inverse : la salle s’obscurcit de nouveau et il est condamné à rester là.

Après la mort de Pascal et le retour des deux lieutenants, la vie dans l'association d'Haeli a repris son cours. Les responsables donnent des missions aux nombreux membres qui souhaitent prendre. Dans la salle se trouve notamment Leonas et Shanarie, Snekor, Aero et Itard en quête d'une bonne mission.

Un membre : Dites les lieutenants, pourquoi voulez-vous prendre une mission ?

Shanarie : Parce que nous sommes des membres comme vous, imbécile.

Le membre : Un lieutenant ne doit pas s'assurer de la sécurité de la base, comme font Sylvia et Soerid ?

Leonas : Nous ne sommes pas des responsables et nous utilisons toujours nos talents au service de notre maître. Sylvia et Soerid font leur boulot et eux le leur, il n'y a rien à ajouter.

Shanarie : Je crois avoir trouvé une bonne mission de traque ici.

Les deux lieutenants se rapprochent du mur où sont affichés les missions. Ils en trouvent une et la lisent.

Leonas : "Les patrouilleurs de l'association d'Haeli ont repéré un campement de bandit au pied des Sitrick. Ils sont dangereux car ils pillent des villages et massacrent leurs habitants. Ils ont même même réalisé une excursion dans Keinnor en sont ressortis pratiquement indemnes. Ils ne restent jamais au même endroit, c'est donc l'occasion ou jamais de traquer ces criminels. Il faut tous les tuer, telle est la mission."

Shanarie : Qu'en penses-tu ?

Leonas : J'en pense qu'il est temps de montrer à ces bandits que quand on tue, on doit être tué.

Le lieutenant s'apprête à prendre le papier où la mission est consigné, mais Snekor qui a également lu la fiche la prend avant lui.

Shanarie : Eh ! Cette mission était à nous, novice !

L'espion ne répond rien et s'apprête à partir. Leonas le saisit donc pour reprendre ce qui, d'après lui, lui revient de droit.

Leonas : Tu nous entends ? Quand on veut quelque chose, on l'obtient.

Snekor : Et si on veut l'obtenir, il faut le faire avant que quelqu'un d'autre ne l'obtienne.

Leonas : Snekor ? C'est toi ?

Snekor : Laisse-moi passer, à présent, j'ai une mission à accomplir.

Le lieutenant lâche Snekor et ce dernier quitte la pièce pour faire la mission qui est donnée sur le papier.

Shanarie : Tu le connais ?

Leonas : Une vieille histoire. Mais je me demande ce qu'il peut bien faire ici...

Shanarie : Et tu penses qu'il la réussira ?

Leonas : Aucun problème pour lui. Allons chercher une autre mission.

Leonas et Shanarie font ce qu'ils disent et regardent une autre mission qui les intéressent parmi celles qui sont disponibles. Pendant ce temps, le berserker Itard cherche également quel genre de quête et va quérir Ragnarok pour lui demander.

Itard : Il me faut une mission.

Ragnarok : Une mission qui te mène dans un royaume voisin et que tu échoueras en mourrant ?

Itard : Je n'ai pas envie de rire.

Ragnarok : Tu as l'air sérieux. Quelque chose te préoccupe ?

Itard : Oui.

Aero : Je crois que je sais ce que c'est.

Aero s'incruste dans leur discussion. Apparemment, il sait ce qui tracasse Itard.

Aero : Tu repenses à ce qui s'est passé l'autre jour ? Je veux dire, lorsque tu as tué un assassin qui était responsable de la mort de ton père.

Itard : Oui, d'après les rumeurs, cet assassin qui était en ville n'était pas seul, et son compagnon est resté à Keinnor puisqu'il avait un contrat d'assassinat.

Aero : J'ai vérifié, et c'est exact. Il est toujours en ville. Je l'ai vu hier à l'est de la capitale, dans le quartier des Repentis.

Itard : Merci, Aero. Je vais le retrouver.

Ragnarok : Tu es sûr, Itard ? Ce genre d'histoires risque de te hanter jusqu'à la fin de tes jours !

Itard : Non, car je vais en finir très bientôt. Je vais apprendre la vérité sur mon père.

Itard, informé, s'en va à son tour pour faire ce qu'il a à faire. Son objectif est de trouver cet assassin, et rien ne pourra l'arrêter.
Une nuit s'est encore écoulée à Unukor, l'enquête faite par Jerrick est finalement restée en suspens. Mais la disparition d'Elrond en inquiète plus d'un. Helmut fait des allers-retours dans toute la base, guettant le retour de l'archer. Découragé, espérant vainement qu'il ouvre la porte et qu'il revienne comme si de rien n'était, le lieutenant croise Percedon.

Percedon : Helmut, tu n'as pas l'air en forme.

Helmut : Je pense encore à tout ce qui s'est passé. Mais surtout du fait que je ne vois rien venir, et que je subis tout. Elrond n'est toujours pas revenu et ça m'inquiète.

Percedon : Nous aussi, nous avons mis du temps à revenir.

Helmut : Elrond aurait dû revenir avec vous. Je m'inquiète, Percedon. Il faut le retrouver.

Percedon : Je vais le retrouver, Helmut. Pendant ce temps, tu resteras ici, car tu dois continuer à accomplir tes fonctions de lieutenants. Je prendrai tous les hommes qu'il faut et nous reviendrons vite, c'est promis.

Helmut : Brad doit t'accompagner, il faut que ma famille soit représentée pour ça, et il est apte à faire une mission de recherche.

Percedon : J'irai le recruter.

Plus tard dans la journée, Helmut rejoint Elena dans la pièce principale. La jeune femme se situe devant le groupe formé par Percedon pendant le laps de temps défini et discute. Avec le guerrier se trouve avec Brad, Garon, Regnak et Athalnir.

Elena : Te voilà, Helmut. Avec l'autorisation de deux lieutenants, ils peuvent faire cette mission.

Athalnir : Si Percedon n'aurait pas mené le groupe, je l'aurais fait. Je suis un patrouilleur et je ne laisserai aucun mal arriver à mes amis.

Garon : En tant qu'archer, je dois me joindre à eux, ils auront besoin de moi et l'absence d'Elrond m'inquiète.

Regnak : Ils auront besoin de moi aussi. Sur mon honneur, je retrouverai Elrond.

Brad : Je veux être utile. Elrond est mon ami, maintenant.

Percedon : A nous cinq, rien ne peut nous arrêter. Nous ramènerons notre ami et nous continuerons à faire du bon travail !

Helmut : Prenez soin de vous.

Percedon : Allons, Helmut, rien ne peut m'arrêter ! Je suis avec la meilleure des équipes.

Elena : Je reste informé sur cette mission non officielle. Vous allez le chercher, où commencerez-vous ?

Regnak : Nous avons trouvé Elrond à la prison d'Adroder hier. Nous devrons commencer par là.

Percedon : Excellente suggestion. Ne perdons pas de temps. Veillez bien sur les autres.

Le petit groupe ainsi formé commence sa mission d'enquête. Au fond d'eux, Helmut et Elena auraient voulu les accompagner, mais ils ont hélas des choses plus importantes à faire. Ils retournent donc à leurs fonctions de lieutenant et le jour continue ainsi à avancer.
Amroth et Angelica comptent bien accomplir leur mission. Pour se faire, ils poursuivent Elbonur d'ouest en est à travers les différents bois qui entourent Jeoreg. Ils trottinent d'abord sur quinze kilomètres et fouillent le périmètre. Ils croisent beaucoup d'animaux sauvages et finissent par repérer leur homme. Celui-ci se balade, il a apparemment un objectif bien défini et un endroit où aller. Le mage se cache derrière un arbre et l'archère fait de même sur celui juste à côté. Ils chuchotent alors :

Amroth : Ca ne peut être que lui.

Angelica : En effet. Il correspond à la description.

Amroth : Il y a moyen d'en finir rapidement. Une flèche en pleine tête et on en parle plus. Il ne nous a pas repérés.

Angelica : Ce sera fait.

La femme sort son arc et encoche une flèche. Puis, elle vise la tête du mage et elle part et siffle dans l'air. Mais, au beau milieu de sa trajectoire, elle s'arrête.

Angelica : Mais qu'est-ce que...

La flèche est alors renvoyé sur l'arbre. Angelica fait une roulade sur la droite et se fait repérer de cette façon.

Amroth : Il a fait semblant de ne pas nous voir !

Elbonur correspond à la description qu'on a faite au couple. Il a l'air d'être un redoutable mage et possède un poignard pour se défendre au cas où.

Elbonur : Vous croyiez que je ne vous voyais pas ? Je l'ai ressenti dans la magie, au plus profond de moi-même.

Amroth : Elbonur ! Tu t'es rendu coupable de trop de crimes, et nous allons te tuer !

Elbonur : Quels crimes ? J'ai juste tué quelques marchands.

Amoth : C'est un crime. Et tu vas payer !

Elbonur : Essayez donc de me tuer.

Amroth : Angelica, nous passons au plan B !

Angelica : Nous improvisons ?

Amroth : Oui ! Je l'attaque de front !

Angelica recule un peu pendant qu'Amroth sort de son arbre et utilise un sort sur son ennemi : des éclairs sortent de ses mains, mais ça ne terrifie pas l'autre mage qui active un bouclier qui contre le sort.

Elbonur : De la magie très simple. Tu penses m'arrêter avec ça ?

Amroth fonce alors vers Elbonur pour utiliser sa magie au corps à corps. Mais avant qu'il puisse l'attaquer, le mage adverse disparaît.

Amroth : Quoi ? Qu'est-ce que c'était que ça ?b

Le mage regarde autour de lui et c'est à ce moment-là que Angelica. Même si elle ne connaît pas la magie, elle sent que Elbonur n'a pas disparu, qu'il s'est juste rendu invisible puisqu'elle entend toujours les bruits de ses pas sur le sol.

Angelica : Attention !

L'archère envoie directement une flèche. Sa visée était parfaite puisque sa flèche touche le poignard que tenait son ennemi qui réapparaît.

Elbonur : Je n'affronte pas n'importe qui. Vu votre symbole sur vos vêtements, vous faites partie de l'association de Graef. Intéressant.

Amroth : Tu parles trop !

Amroth poursuit le combat en posant sa main sur le sol. Ce sort fait trembler le sol, de telle sorte à ce que l'arbre à côté de Elbonur tombe. Ce dernier ne réagit qu'au dernier moment : il lève sa main gauche et l'arbre se coupe en deux.

Angelica : Amroth ! Il a des pouvoirs spéciaux !

Amroth : C'est la magie oubliée !

Elbonur : Oh, vous connaissez cette magie ? Vous avez l'air plus intelligent que les marchands qui sont morts sans comprendre ce qui leur arrivait.

Amroth : La magie oubliée a tué trop de gens ! Pourquoi l'utiliser ?

Elbonur : Pour avoir le pouvoir, tout simplement. En tout cas, grâce à vous, je sais que je suis recherché dans ce royaume.

Angelica : Mais pourquoi avoir tué ces marchands ?

Elbonur : Vous ne connaissez pas l'identité des victimes ?

Angelica : Non, nous sommes juste venus avec comme mission de vous tuer !

Elbonur : Je m'y attendais. C'est bien les associations ça, vous ne savez rien. En fait, tous ces marchands ne venaient pas de Graef. Ces abrutis espéraient vendre leurs affaires dans un autre royaume, histoire de faire des bénéfices. Mais ici, nous n'acceptons pas les étrangers de la sorte.

Amroth : Quoi ? Mais c'est n'importe quoi ! Personne ne tolère ce genre de meurtres !

Elbonur : Je ne demande pas l'avis des autres. Il faut purifier notre monde et ne garder que les meilleures personnes. Je fais partie de l'élite, des gens supérieurs. La magie oubliée me permettra d'accéder au pouvoir, tel est mon prochain objectif.

Angelica : Nous allons te tuer.

Elbonur : Personne ne mourra aujourd'hui. Vous valez bien que ces bêtes marchands et je n'ai pas envie de répandre le sang. Si je vous tue, j'aurai plus de gens à mes trousses, ce que je ne veux pas. Au revoir.
et
Elbonur fait un sort de la main : un sort de téléportation. Amroth et Angelica ont donc échoué car ils ont laissé leur cible s'enfuir.

Amroth : Encore un type dangereux. Et nous l'avons laissé filer.

Angelica : Comment se débarrasser d'eux ? J'ai l'impression qu'ils sont de plus en plus nombreux...et vu les possibilités de la magie oubliée, cet Elbonur risque de faire des dégâts.

Amroth : Il est déjà loin, il a utilisé un sort de téléportation, d'après ce que j'ai vu. Nous n'avons pas le choix. Rentrons.

Après tout ce voyage, Amroth et Angelica ressentent de la déception et se sentent faibles d'avoir laissé l'homme filer. A présent, ils n'ont plus d'autres choix que de repartir dans leur base.
Itard Roos est à la recherche de la vérité sur son père et sa mort. Il avait déjà tué un assassin lors d'une précédente mission, et il cherche son partenaire là où Aero lui a indiqué. Après une bonne marche, il se retrouve à l'est, dans le quartier des Repentis. Trouver cet homme lui sera difficile, car ce quartier est réputé pour être l'un des quartiers les plus dangereux de la ville : braquages, meurtres, viols sont malheureusement quotidiens, et la sécurité apportée par les gardes est pratiquement inneficace. Le berserker ne prête pas attention à ce qui se passe dans les rues et recherche son homme. ll traverse plusieurs rues et fouille toutes les ruelles sombres. Donc, il retourne dans la foule et bouscule quelques personnes. Il finit par bousculer encore quelqu'un, qui finit par lui parler et par conséquent se dévoiler.

L'homme : Vous me cherchez, c'est ça ? Itard Roos...vous avez tué mon partenaire, il fallait bien que tu me tues ensuite. Je ne me laisserai pas faire.

L'homme est juste à côté de Itard et utilise une ruse pour s'enfuir : il sort quelques pièces d'or de sa sacoche et les jette à terre. Certains citoyens se mettent à les ramasser, ce qui freinent le berserker dans sa course puisque l'assassin est déjà parti. Il le poursuit tout le long de la rue avant qu'ils ne finissent dans une ruelle que Itard reconnaît. Seulement, l'homme qui poursuit est trop rapide et finit par le semer. Dès qu'il la perdu de vie, le membre commence à s'énerver.

Itard : Espèce de lâche ! Montre-toi ! Où te caches-tu ?

Il regarde autour de lui et finit par perdre espoir. Il ne souhaite pas que sa cible s'échappe. Et c'est là qu'un autre homme lui donne un coup : Itard tombe à terre et s'évanouit. Il est devenu la cible.

Percedon, Brad, Regnak, Garon et Athalnir de l'association d'Unukor ont reçu comme mission des lieutenants Helmut et Elena de retrouver Elrond qui a mystérieusement. Le premier endroit où ils veulent regarder est la prison d'Adroder et leur trajet jusqu'à là-bas se fait dans le calme, car ils sont tous concentrés dans leur tâche. Une fois arrivé devant l'entrée, ils jettent d'abord un oeil autour d'eux pour voir si tout va bien

Percedon : Sommes-nous prêts à entrer ?

Athalnir : Bien sûr. Nous sommes des membres de la justice, aucun souci.

Percedon : Bien. Suiv...

Percedon n'a pas le temps de terminer sa phrase que, étrangement, une quinzaine de chevaliers s'approchent de leur groupe. Ils sont tous équipés d'épée et de lance et vêtus d'armure lourde forgée pour les chevaliers, avec les couleurs du royaume ainsi que le symbole de celui-ci. Ils portent aussi un heaume. Il y en a un qui se démarque des autres, car son armure est entièrement dorée et c'est cet homme qui vient leur parler.

Le chevalier : Membres de l'association d'Unukor, je vous salue.

Brad : Qui êtes-vous ?

Percedon : Mais enfin, Brad, tu ne le connais pas ? Il s'agit de Messire Fornandos Duroc ! C'est le capitaine de la garde des seigneurs !

Regnak : La vraie question, c'est qu'est-ce que vous faites ici.

Fornandos : Je vais où je veux, tant que je juge cela nécessaire.

Garon : Dans ce cas, pourquoi prendre autant d'hommes et de femmes avec vous ?

Fornandos : Nous avons le même objectif. Je dois parler au responsable de la prison.

Brad : Ca n'explique pourquoi une quinzaine de chevaliers vous accompagne, monsieur.

Justement, à ce moment-là, le responsable de la prison sort, surpris de voir autant de représentants de la sécurité et de la loi en face de sa prison.

Le responsable : Messire Fornandos ! Que faites-vous ici, accompagnés d'autant de gardes et de membres de l'association ?

Regnak : Y'a erreur. Nous ne sommes pas venus avec eux.

Le responsable : Expliquez-moi ! Vous trouverez ça normal, si vous étiez à ma place, que vous voyez vingt hommes armés ? Je n'ai rien fait de mal !

Percedon : Vous nous avez déjà vu hier. Vous savez pourquoi nous sommes venus.

Fornandos : J'ai dit que je parlais d'abord !

Le responsable de la prison, un peu confus par cette situation, décide de mettre tout cela au clair et se place au milieu de ce groupe.

Le responsable : Expliquez-moi, messire ! Que s'est-il passé ?

Fornandos : Disons que sans moi, le fils de nos seigneurs serait mort.

Le responsable : Pardon ? Soyez plus explicites, je vous prie.

Fornandos : C'est pourtant très clair. Un homme a tenté d'assassiner Richard Berduval, le seigneur héritier, et comme j'étais assigné à sa garde, c'est lui qui est mort.

Le responsable : Je ne vois pas où est le problème.

Fornandos : Le problème, c'est qu'on a attenté à la vie d'un des membres les plus importants du royaume ! Vous ne trouvez pas ça étonnant, ou du moins, scandaleux ?

Le responsable : Cela fait un prisonnier de plus pour ma part, donc bon...

Fornandos : Quand il est mort, j'ai fouillé son corps. En plus d'avoir des armes spéciales pour l'assassinat, cela se voyait directement qu'il avait pour mission de le tuer et qu'il n'a pas fait ça de son plein gré.

Le responsable : Vous voulez mener votre enquête, je comprends, mais en quoi suis-je concerné ?

Fornandos : Ce n'est pas le premier cas d'assassinat. Vous savez, celui qui a tué Claude Victus, eh bien je vous dis qu'ils font partie du même groupuscule.

Regnak : Précisément. Elrond, quand il vous a parlé hier, enquêtait sur cette histoire.

Le responsable : Je le sais. Où est le problème ?

Brad : Il a disparu !

Le responsable : Et alors ? Je ne peux pas vous aider.

Garon : Justement, si. Savez-vous où il est parti ?

Le responsable : Il a quitté la ville. En direction de l'est, je crois.

Fornandos : Ne perdons pas de temps. Moi et mes chevaliers, nous partons avec vous, car retrouver l'homme disparu nous permettra très certainement de résoudre cette affaire en retrouvant ce groupe d'assassins.

Athalnir : Tous ensembles. C'est la meilleure des idées.

Le responsable : Bonne chance. J'espère que votre enquête aboutira à un succès.

Fornandos : Tu pars avec nous.

Le responsable : Pouvez-vous répéter, messire ?

Fornandos : Tu vas nous prouver que tu ne nous a pas mentis. Puisque tu as l'air de savoir où il est allé, suis-nous.

Le responsable : Mais enfin...je ne peux pas ! J'ai mes responsabilités !

Fornandos : Nous pouvons très bien prendre quelqu'un pour vous remplacer et vous enfermer dans votre propre prison.

Le responsable : D'accord...je vous suis.

L'enquête se poursuit alors hors de la ville. Pour cette mission jugée comme importante, Fornandos estime avoir eu raisons d'avoir autant de chevaliers avec lui, car il s'attend à devoir se battre contre des gens qu'il ne connaît pas. Ils parviennent au petit bois près de la rivière. Ils restent groupés mais fouillent tout de même les alentours dans l'espoir de retrouver Elrond.

Athalnir : Cela ne m'étonnerait pas qu'il soit passé par ici.

Garon : Je regarde au sol, et je ne peux pas distinguer ses empreintes de pas, il y en a beaucoup.

Brad : Cela veut dire que beaucoup de personnes sont passées par ici ?

Un chevalier : Et ça va encore plus se masquer, combien sommes-nous à marcher ici ?

Un autre chevalier : Rien d'étonnant, beaucoup de personnes passent par ici chaque semaine.

Après quelques fouilles en vain, tout le monde se rassemble.

Fornandos : Alors, où est-il ?

Le responsable : Je n'en sais rien !

Fornandos : Je croyais que vous saviez, c'est bizarre.

Le responsable : J'ai dit que je savais plus ou moins dans quelle direction il était parti ! Il a pu bouger depuis hier ! Arrêtez de me parler comme si c'était un interrogatoire !

Fornandos : Tu es bizarre.

Percedon : Et ce qui se passe autour de vous n'est pas un hasard. Un prisonnier assassiné dans sa cellule, c'est ce qui a donné envie à Elrond d'enquêter. Votre prison qui a la réputation d'être sûre...

Le responsable : Vous n'allez pas reparler de ça ! Qui regrette cet assassin ?

Fornandos : Je ne sais pas. Mais avouez qu'un tel crime, quelqu'un qui s'infiltre, c'est un peu étrange.

Le responsable : Qu'est-ce que vous insinuez ?

Un chevalier : Nous allons te le répéter une dernière fois. Où est l'homme qui a disparu ?

Le responsable : Bien, si vous tenez à le savoir. Il doit être dans un trou dans la base de la confrérie des assassins. Ce doit être ma nièce qui l'a enlevé, je l'ai déjà aidée à s'infiltrer dans la prison pour tuer notre incapable de confrère qui a réussi à se faire arrêter par un bête archer, pensez-vous.

Percedon : Mais ! Vous êtes...

Le responsable : Mon vrai nom ? Erdon Shasen. Camarades, je me suis décidé : tuez tous les chevaliers, épargnez leur chef et les membres de l'association d'Unukor, ils pourraient nous être utiles en tant qu'otage.

Regnak : Attention !

La scène suivante se déroule très rapidement. Des flèches tombent du sommet des arbres et trois s'abattent sur la tête de chevaliers. Ensuite, il y a des hommes et des femmes qui chutent des arbres et qui atterrissent sur des chevaliers, en les assassinant de leur dague. Ceux qui survivent tentent de dégainer leurs armes pour se défendre, mais les chevaliers tombent tandis que les membres se font attraper un par un, menacés d'une dague et incapables de bouger. Fornandos a regardé la scène en voyant tous ses compagnons périr les uns après les autres. L'assaut est très vite terminé, Erdon est devant lui, impassible, et lorsqu'il se retourne, il voit Percedon, Brad, Garon, Regnak et Athalnir tous attrapés par des assassins et une dague devant leur cou. Les autres menacent le chef de la garde de leur arc.

Regnak : Je me suis fait avoir ! C'est honteux !

Brad : Ils sont tous morts ! C'était un piège ! Il ne reste plus que nous !

Erdon : Je devrais te tuer vu comment tu m'as traité, mais tu me seras plus utile en vie, Fornandos.

Fornandos : Misérable ! Vous avez massacré tous mes compagnons...

Erdon : Ils ont survécu à beaucoup de choses mais ils se sont fait tuer par une bête embuscade. Leur mémoire est ternie à tout jamais.

Fornandos : Meurs, chacal !

Fornandos lève son épée et attaque Erdon. Ce dernier évite le coup puis prend la lance que possède le chef des gardes.

Erdon : Je n'ai même pas besoin d'avoir des armes. Je peux te les voler, et très facilement.

Les deux adversaires s'échangent quelques coups et se déplacent un peu. Le duel ne dure pas très longtemps car à un moment, Fornandos lève son épée pour renvoyer un coup à son ennemi et c'est à cet instant que Erdon transperce la cuisse de celui qu'il affronte avec la lance qu'il tient dans ses mains. Le chef des gardes lâche son arme et tombe à genoux.

Erdon : Nous sommes la confrérie des assassins et rien ne nous arrêtera. Nous tuons pour que le monde devienne meilleur. Soyez contents de vivre un peu plus longtemps, nos otages, vous allez rejoindre votre ami. Assommez-les, ils feront le trajet en dormant.

Les assassins exécutent les ordres de leur supérieur et assomment d'un coup de poing Percedon, Brad, Regnak, Athalnir et Garon qui sont désormais leur otage.

Fornandos : Vous allez payer...

Erdon : J'ai hâte de voir comment les seigneurs vont réagir lorsque leur plus puissant chevalier ne sera plus là.

Fornandos, blessé à la jambe, finit par s'évanouir. Erdon reprend la lance et emporte son corps, et les assassins se mettent à plusieurs pour porter les survivants du massacre. Les cadavres des chevaliers restent à leur place et ce sera le cas jusqu'à ce que quelqu'un d'autre les retrouve. Leur prochaine destination est la base de la confrérie d'assassins d'Unukor.
Snekor a pour mission de se débarrasser d'un clan de bandits au pied des Sitrick, au sud d'Haeli. Atteindre le lieu dit ne lui a posé aucune difficulté. Mais la localisation de son objectif n'est que secondaire. Tout d'abord, il a préféré attendre la nuit pour attaquer, parce que pour lui c'est le meilleur moment : les bandits sont tous censés être dans leur campement et la plupart dorment, sauf ceux qui font la ronde. Planqué pendant quelques heures, il a visualisé la taille du camp ainsi que les bandits encore réveillés. Il y a un feu de camp au milieu du campement, il est donc logique qu'il doit éviter de s'en approcher. Autour de feu de camp se trouvent deux de ses cibles, et il y en a deux autres qui parcourent le campement, une torche à la main, et c'est ceux-là qu'il compte assassiner en premier. Il rentre discrètement dans le camp, contourne les tentes et aperçoit sa première cible. Snekor se place derrière une tente et observe le bandit qui se contente d'avancer et de regarder devant lui. L'espion sort alors sa corde parsemée de lames, s'approche pas à pas de lui se lève et l'étrangle avec la corde, le cou percé par une des lames. Il range alors sa corde, prend le corps, le dépose sur un coin et ferme ses yeux. Il ramasse ensuite la torche et l'accroche à une tente afin que les bandits ne se doutent de rien. Snekor poursuit sa route et se déplace de la même façon. L'autre bandit qui fait sa ronde est directement repéré, et il décide de le tuer d'une autre façon : il sort sa dague, attend d'être derrière lui, l'attrape, met sa main devant sa bouche pour qu'il puisse ne pas crier et lui tranche la gorge. Il dépose ensuite son corps et ferme les yeux du cadavre comme pour l'autre bandit. Il se dit donc qu'il ne reste que deux bandits et qu'il pourrait assassiner les autres dans leur sommeil. Il contourne de nouveau les tentes et se rapproche du feu de camp au milieu de campement. Il voit les deux bandits discuter entre eux.

Le premier bandit : C'est la partie la moins intéressante du boulot.

Le deuxième bandit : Ouais, mais on doit passer par là.

Le premier bandit : Notre journée a été bien remplie. Ce petit village cachait pas mal de ressources, combien de pièces d'or on a volé ?

Le deuxième bandit : Quelques milliers. Mais le chef garde la plupart du butin. Il dit que nous pouvons prendre le reste.

Le premier bandit : Ah ça, le reste, on a pris ! Tu en as tué combien ?

Le deuxième bandit : Seulement quatre. C'est pas mon jour.

Le premier bandit : Moi, j'en ai tué sept, dont un gosse.

Le deuxième bandit : C'est vrai ?

Le premier bandit : Ouais, sa mère a pleuré quand je l'ai égorgé, et elle pleurait toujours quand je lui ai violé puis arraché ses deux mains.

Fatigué de cette discussion et ne voulant plus perdre inutilement du temps, Snekor se déplace en silence et assassine le premier bandit, c'est là que le deuxième repère l'espion qui assassine ses compagnons depuis qu'il est arrivé.

Le deuxième bandit : Un intrus ! Alerte ! Alerte !

Snekor : Zut, je suis repéré.

Snekor jette le corps du premier bandit dans le feu. Le deuxième hurle et court pour prévenir tout le monde, mais il est vite rattrapé par l'infiltré qui l'étrangle avec sa corde.

Snekor : L'infiltration a l'air terminé. Maintenant, je passe à l'élimination complète de tous ces bandits.

Les bandits commencent à sortir de leur tente, réveillé par les cris du bandit défunt et prennent leurs plus puissantes armes. Toujours vers le milieu du campement, Snekor est attaqué par quatre bandits qui l'entourent en même temps. Pour éviter toutes ces attaques, il se baisse puis dégaine ses deux dagues : il tue ses quatre assaillants deux par deux en leur transperçant la gorge. Une autre de ces cibles, un peu plus éloigné, a une arbalète dans ses mains et le vise. Un autre encore l'attaque par derrière et l'espion attend le moment propice pour se baisser de nouveau : celui qui l'attaque par derrière se fait percer le crâne par le carreau envoyé et meurt sur le coup. Snekor poursuit sa tâche et fonce vers l'arbalétrier et un bandit portant une hache l'abat sur lui à ce moment-là. Il exécute un mouvement à droite et la hache s'enfonce sur le sol : il transperce le cour de son assaillant de sa première dague et lance sa deuxième dague sur l'arbalétrier qui meurt d'une dague dans le crâne. Poursuivi par d'autres ennemis, il récupère vite la dague et s'éloigne du camp.

Un bandit : Rattrapez-le !

Un autre bandit : C'est un membre de l'association d'Haeli !

Un autre bandit : Il est tout seul ! Ne le laissez pas s'échapper !

Une fois qu'il est un peu éloigné, Snekor se retourne : une quinzaine de bandits le poursuivent. En combat de front, il sera désavantagé, il décide donc d'adopter une technique qui permettra de les tuer un par un. Comme il est au pied d'une montagne, le sol est un peu escarpé et il emprunte une montée remplie de pierre. Il s'arrête quelques mètres plus haut et décide de riposter face au plus proche des bandits. Il le pousse d'un coup de pied et le bandit dégringole la pente et emporte deux de ses congénères avec lui. Les bandits un peu plus bas sortent leur arc et tirent chacun une flèche. Snekor les évite toutes et commence à descendre en courant : il plonge et assassine de sa dague un autre ennemi. Puis, il évite toutes les attaques à son encontre et transperce la gorge des bandits qui sont tombés à terre. Il se relève de nouveau et s'aperçoit qu'il est entouré d'encore plus de bandits : des épées, des lances et des haches sont tout autour de lui.

Un bandit : Tu es foutu, n'essaie pas de résister !

Les bandits l'attaquent tous en même temps et Snekor bondit en l'air à un mètre du sol : cinq s'entretuent et le sixième s'acharne à tuer l'espion : il se fait égorger. L'homme continue son chemin et croise un bandit avec un lance qui tente de l'embrocher. Cette fois-ci, il attrape la lance et pousse son adversaire d'un coup de pied. Lorsque ce dernier revient pour reprendre son bien, il l'embroche. Pendant ce temps, une autre de ses cibles essaie de le transpercer de son épée, alors, Snekor se retourne sans lâcher la lance et le cadavre au bout et embroche ce second homme dessus, puis lâche enfin l'arme. Il retourne en direction du camp et des bandits désormais désordonnés. Trois l'attaquent, ils sont devant lui, alors il exécute un mouvement circulaire : ses ennemis tombent par terre, leur gorge tranchée.

Snekor : Je me demande s'il en reste.

Snekor fouille le périmètre et regarde les nombreux cadavres. Il compte le nombre de bandits qu'il a tué : vingt-trois. Il compte ensuite le nombre de tentes et pense qu'il a tué tous les bandits, mais il sent une présence. Il se retourne et son dernier adversaire apparaît : le chef des bandits.

Le chef : Tu as tué tous mes hommes !

Snekor : Ma mission. Rien de personnel.

Le chef : Je vais te tuer, bâtard !

Snekor : Approche donc. Tu vas finir comme tes amis.

Le chef des bandits dégaine ses deux haches de mains et affronter Snekor en duel. La dague gauche croise la hache droite et la dague droite croise la hache gauche. Chacun tente de percer la défense de leur adversaire, parfois en attaquant au même endroit avec leurs deux armes. Le chef des bandits, après de nombreux échanges et un duel qui a commencé depuis environ une minute. Il abat sa hache une nouvelle fois sur Snekor et érafle sa jambe, mais ça ne décourage pas son adversaire qui finit par percer sa défense, transpercer son coeur de sa première dague et son cou de sa deuxième.

Snekor : Il ne fallait pas faire ce genre de métiers.

Snekor rengaine ses dagues et observe le chef des bandits agoniser et mourir. Sa mission est accomplie et pour lui, ça risque d'être nuit blanche, pour le voyage de retour.
A Graef aussi, c'est la nuit, et la plupart des membres sont endormis ou toujours en mission. Pilan doit prendre ses responsabilités de chef en main et c'est pour ça qu'il est dans son nouveau bureau, en train de lire les rapports de mission.

Pilan : "...Finalement, nous avons échoué. Le mage que nous pourchassions s'est enfui en utilisant un sortilège de téléportation et il doit être loin à l'heure qu'il est." Pff...même à deux, ils n'ont pas réussi à le tuer ? J'avais pensé à mettre Amroth comme lieutenant, mais échouer à une mission de cette envergure retarde ma décision. Moi, j'aurais réussi cette mission, mais hélas, je suis maître, je ne peux plus faire de missions.

Le jeune maître épluche quelques autres papiers. En pleine lecture, on frappe à la porte.

Pilan : Maria, c'est toi ? Entre !

C'est effectivement le lieutenant Maria. Elle ouvre la porte, entre, la referme et se place devant son nouveau maître.

Pilan : Tu es finalement venue.

Maria : La nuit est déjà tombée et il y en a beaucoup qui dorment. Pourquoi m'avoir demandé à venir la nuit ?

Pilan : Parce que c'est une affaire hautement privée.

Maria : C'est à quel sujet ?

Pilan : C'est à ton sujet.

Pilan se lève et se rapproche de Maria.

Maria : Quoi ? Qu'ai-je fait ?

Pilan : Tu t'es montré trop curieuse.

Maria : De quoi parlez-vous ?

Pilan : D'abord, pas d’hypocrisie, me vouvoyer parce que je suis maître alors qu'avant, tu me tutoyais...Bref, tu crois que je ne vous ai pas vu, sale espionne !

Maria : Je suis lieutenant, tout ce qui se passe ici me regarde.

Pilan : Quand Ibytrem était maître, c'était peut-être le cas. Je vous ai vu, toi, Cabain et Amroth, discuter de ce que nous faisions !

Maria : Ibytrem nous avait déjà prévenu de ses intentions. Nous étions contre.

Pilan : Contre quoi ? Contre le fait que nous apprenions tous les types de magie, comme de vrai mages ?

Maria : Cette magie a tué des gens !

Pilan : Des gens incapables. Moi, je ne suis pas comme eux. J'ai le pouvoir en moi, et je le maîtrise !

Maria : Et qui allez-vous entraîner vers votre perte ?

Pilan : La ferme ! Tu ne comprends rien du tout ! Tu n'es qu'une mage faible, tout juste bonne à enseigner la magie à de jeunes incapables qui passent plus de temps à t'épier plutôt qu'à vraiment apprendre la vrai magie !

Maria : Je t'interdis de dire du mal d'eux !

Pilan : Je suis maître, j'ai tous les droits ! Quoi qu'il en soit, tu crois que je n'ai pas remarqué que toi et Cabain, vous vous regardez souvent ?

Maria : Hum...je ne vois pas de quoi tu parles...

Pilan : Et tu es timide, n'est-ce pas ? Je connais toutes vos intentions. Cabain est parti accompagner Ibytrem uniquement pour le surveiller. Et toi, tu es restée ici pour me surveiller, tu croyais que je ne le remarquerais pas ?

Maria : Je veux juste protéger les miens !

Pilan : Soit, c'est ton devoir de lieutenant, et j'ai mieux que ça à faire. Mais m'espionner de la sorte, je ne suis pas d'accord ! Tu mérites une punition.

Maria : C'est n'importe quoi ! Tu abuses de ton pouvoir !

Pilan : Tu tiens beaucoup à Cabain, n'est-ce pas ?

Maria : Je l'avoue...pourquoi ?

Pilan : C'est ce que je voulais entendre.

Pilan lève la main et une décharge électrique s'abat sur Maria. Elle se relève un peu étourdie, c'est plus qu'un simple sort offensif qui a été envoyé à l'instant.

Maria : Qu'est-ce que tu as fait ?

Pilan : Un sort de liaison, un de ces sorts que tu n'apprendras jamais. Je t'ai lié à Cabain.

Maria : Comment ?

Pilan : Malgré votre distance, vous allez partager toutes vos blessures. Alors, à partir de maintenant, tu ne m'espionneras plus jamais et tu te cantonneras à ton boulot, c'est compris ?

Maria : Ou sinon quoi ?

Pilan : Les traîtresses, je les pardonne une fois, je les tue la seconde. Mais quand je ferai ça, si j'ai à le faire, ce n'est pas un lieutenant qui mourra, mais deux.

Maria : Je...je ferai tout ce que tu voudras...

Pilan : Tu as intérêt. J'espère que Cabain prendra soin de lui, là où il est, car si l'un de vous deux meurt, l'autre mourra ici. C'est le sortilège de liaison. Je suis le maître, et je dois être craint et respecté de tous.

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