Les Royaumes de Déra
Par : Sevelith
Genre : Fantastique , Action
Status : C'est compliqué
Note :
Chapitre 2
Les associations de Défense
Publié le 21/11/14 à 13:13:27 par Sevelith
Beaucoup d'années se sont écoulées depuis la mort des trois frères Alaok, Thilian et Rhemas. Les royaumes sont passés de seigneurs en seigneurs. Ils vivent en paix depuis plus de 200 ans. Malgré cela, il y a des tensions, et les royaumes s'isolent pour éviter une guerre fatale. Les associations de défense du royaume ont alors été bâties pour protéger chacun des royaumes. Haeli, Unukor, Graef, ce sont les trois royaumes de Déra. Elles comportent chacune des associations de défense, de justice, composée de chevaliers, de patrouilleurs, d'espions et autres. Il y en a trois.
La première est située à Adroder, capitale de Unukor. Adroder est une ville prospère qui s'est développée au fil des années, dû aux nombreuses ressources présentes autour de la ville. C'est une grande ville fortifiée en cas de danger, bâtie au milieu d'une grande plaine, peuplée de 12 000 habitants environ. Les fermiers vivent à l'extérieur de la ville, apportent de la nourriture aux habitants. Ils ne sont pas pauvres, car ils gardent une bonne partie de leurs récoltes. Les seigneurs, en échange de leurs services, accordent leur protection à ces fermiers. A l'intérieur de la ville se partagent diverses habitations. La ville a un faible taux de pauvreté, mais il n'est pas rare de croiser quelques mendiants qui demandent quelques pièces et une vie plus heureuse. Paradoxalement, il y a très peu de gens riches dans Adredor, moins de 5% de la population, et la plupart vivent dans le centre-ville, à proximité du château des seigneurs. La classe qui s'est surtout développée est la classe moyenne. La ville est peuplée de marchands, de commerçants, de voyageurs de passage, ou simplement de personnes qui s'installent et qui ont un travail stable leur permettant d'acheter une maison de taille moyenne. Dans les faubourgs de cette ville vivent deux frères. L'un travaille comme assistant d'un forgeron réputé de la ville, mais il aspire à mieux. Son nom est Brad Piwin. Son grand frère est beaucoup plus prestigieux, car il s'agit de Helmut Priwin, le célèbre lieutenant de l'association d'Unukor, dont la base principale est situé à l'écart de la ville. Helmut a 24 ans et cela fait 8 ans qu'il a rejoint cette guilde. Il l'a fait pour deux raisons : premièrement parce que les chevaliers l'ont toujours fascine et qu'il voulait avoir un grand rôle dans la défense du royaume et deuxièmement parce que c'était la volonté de son père décédé quelques années auparavant. Brad s'est entraîné et a longtemps attendu pour rejoindre son frère qui ne vient que rarement dans sa petite maison dans les faubourgs de Adroder. Il devait attendre d'avoir l'âge minimal requis pour rejoindre l'association, c'est à dire 16 ans. Ayant fêté son anniversaire le jour d'avant, il a l'âge requis et son rêve peut se réaliser.
Le Soleil se couche bientôt. A l'intérieur de chez lui, Brad, tenant une épée en bois à la main, s'entraîne avec. Il exécute quelques mouvements avant d'être interrompu par Helmut, assis derrière lui.
Helmut : Attends, petit frère. Tu fais pas mal d'erreurs.
Brad : Lesquelles ?
Helmut : Laisse-moi t'enseigner encore quelques leçons.
Helmut se relève et s'approche de son petit frère. Ce dernier lui confie son épée en bois. L'homme d'une vingtaine d'années exécute d'abord un mouvement de droite à gauche.
Helmut : N'oublie pas, dans n'importe quel combat dans lequel tu risques de participer, il faut toujours rester en position défensif. Tiens-toi de profil, tu seras une cible plus petite.
Considérant les conseils de son frère comme un véritable entraînement, Brad obéit à Helmut et se place de profil.
Helmut : Reste toujours concentré, fixe ton adversaire dans les yeux. Il faut anticiper ses mouvements. Bien entendu, tu dois aussi l'attaque, puisque c'est ton ennemi. Vise en priorité les endroits mortels comme le cou, ou le coeur. Mais affaiblir l'adversaire en lui coupant la main ou en lui tailladant la jambe te donne déjà un pas vers la victoire.
Brad : D'accord. J'ai compris.
Helmut : Bien. Je pense que tu es prêt Brad. A vrai dire, je n'ai jamais été doué pour enseigner comment se battre, même si je le fais plutôt bien. C'est à force de pratique qu'on apprend. En plus, le Soleil se couche et je commence à avoir faim. Tu peux préparer à manger ?
Brad : Comme d'habitude Helmut, j'ai acheté du porc ainsi que des pommes de terres chez le marchand. Je vais faire cuire tout cela au feu.
Pendant que son petit frère prépare le repas du soir, Helmut visite un peu la maison qu'il n'a plus l'habitude de voir. En effet, les missions de l'association l'occupent souvent longtemps, de tel sorte à ce qu'il revienne rarement chez lui. Dans sa petite chambre, il voit son lit de plume parfaitement replié, contrairement à celui de Brad juste à côté. A ce moment-là, il se dit que son petit frère n'est pas encore totalement responsable et qu'il a encore à s'occuper et à veiller, comme il l'a promis à la mort de sa mère, peu après celle de son père. Quelques dizaines de minutes plus tard, Helmut de met à table et est servi par Brad dans une assiette en bois. Ils commencent tous les deux à manger.
Brad : Je ne sais pas si je te l'ai déjà dit, grand frère, mais merci d'être revenu à la maison. Tu t'es absenté pendant trois mois, tu m'as manqué !
Helmut : J'avais une mission importante, vu que j'ai obtenu mon grade de lieutenant il n'y a pas longtemps. Je suis désolé.
Brad : Ah oui, tu es devenu lieutenant il y a cinq mois, tu as atteint le même titre que le fils du maître de l'association !
Helmut : Eh oui, j'ai fait du chemin. Je pense que je l'ai mérité, tout en sachant que j'ai déjà huit ans d'ancienneté. Mais aucune excuse n'aurait pu me faire louper ton seizième anniversaire qui a eu lieu il y a deux jours. Tu sais ce que ça veut dire, Brad ?
Brad : Je m'en doute ! Je t'ai toujours dit que je voulais te rejoindre, faire partie de cette association. Mon rêve va peut-être se réaliser !
Helmut : Tu as l'étoffe pour nous rejoindre, Brad, j'en suis certain ! J'en ai parlé au maître, et il a dit qu'il t'évaluera quand tu viendras. Je te conduirai à notre base demain, tu pourras même faire connaissance avec les autres membres !
Brad : J'ai hâte !
Les deux frères finissent leur repas et ne tardent pas à s'endormir. Radicalement différents, leurs destins vont être liés. Brad est encore un adolescent maigrichon, dont la barbe commence à peine à pousser, il est assez petit pour son jeune, il veut connaître les dangers et la vie, acquérir du courage et défendre son royaume. Helmut a déjà fait ses preuves, c'est un guerrier qui a de l'assurance, qui est assez musclé, les yeux bruns comme son frère, un petit bouc sur le menton, assez grand. Il est reconnu comme étant l'un des meilleurs bretteurs de l'association.Trépignant d'impatience, Brad a du mal à trouver le sommeil. Dès le lever du Soleil, il réveille son frère en le secouant, car il est déjà debout et en pleine forme.
Helmut : Tu es impatient, on dirait, petit frère ! Je me prépare puis je te mène à la base. Elle est à l'autre bout de la ville, il faudra un certain temps pour l'atteindre.
Brad : D'accord ! Moi, grand frère, je suis prêt. J'ai déjà prévenu le forgeron avec lequel je travaille que je me dispense de ses services, et je pense que pour notre maison, ce n'est pas la peine d'y rester.
Helmut : Pour cela, nous y réfléchirons. Je suis habillé en vêtements normaux, je dois revêtir l'armure de mon association.
Quelques minutes plus tard, Helmut est fin prêt : il est vêtu de son armure en cuir, qui est également composée d'acier aux endroits les plus dangereux : les genoux, les épaules, les pectoraux, les coudes. Par contre, malgré la protection que cela apporte, il déteste les gants et les casques. A sa ceinture est accrochée son épée longue en acier, dans son fourreau, dont il ne se sépare jamais. Brad est vêtu de vêtements plus modeste, et espère acquérir une tenue appropriée à l'association une fois qu'il y entrera. Les deux frères se mettent donc en route. Ils traversent la ville en passant par les quartiers commerçants. Ils passent par divers rues de Adredor. Après une bonne heure de marche, car la ville est grande, Helmut arrête Brad et lui fait signe, lui montrant une sorte de base construite en pierre lourde. La port d'entrée est constituée d'un pont-levis, comme pour entrer dans la ville. Le bâtiment est assez haut et depuis le château de Adredor, Brad n'avait jamais rien vu d'aussi grand. Il y a une sorte de balcon situé à mi-hauteur, où quelques responsables font la garde. Helmut décide de le leur faire signe pour montrer qu'il est là et pour que lui est son frère puissent entrer.
Helmut : Je suis de retour, les amis ! Puis-je entrer ?
Un responsable : Oh, mais c'est le lieutenant Helmut ! Et on dirait qu'il ramène un nouveau !
L'autre responsable : C'est sûrement son petit frère Brad dont il nous a souvent parlé ! Ne les faisons pas attendre et ouvrons-les !
Les deux responsables actionnent le pont-levis et ce dernier s'abaisse petit à petit. Pendant ce temps, Brad contemple la rivière autour de laquelle a été construire la base.
Helmut : Ce n'est pas la meilleur des protections mais ça isole un peu notre quartier général.
Le pont-levis a fini de s'abaisser et les deux frères le traversent.
Helmut : Je vais te mener à la pièce principale, où tu pourras rencontrer la plupart des membres, dont le maître.
Brad : Je te suis.
Helmut mène son frère à travers un chemin, puis il atteint une autre porte qui mène à l'intérieur, à la pièce principale. Les deux jeunes hommes entrent dans cette pièce et Brad peut apercevoir pas mal de membres de l'association. Pour lui, cela fait beaucoup de nouvelles têtes, des dizaines pour le moins. Nombreux sont ceux qui reconnaissent Helmut.
Des voix : Lieutenant Helmut ! Vous êtes de retour !
Ce qui surprend aussi un peu Brad, c'est qu'au moins un tiers des membres sont des femmes. Pourtant, c'est assez logique, étant donné les événements qui se sont déroulés ces dernières décennies.
Brad : Il y a beaucoup de personnes ici, Helmut.
Helmut : Je sais. Je suis sûr que tu pourras faire connaissance avec pas mal de monde. A savoir qu'il y a encore plein d'autres membres qui sont en mission. Ici, on vient chercher nos missions, qui peuvent être diverses selon le poste que tu as. Certains sont venus se détendre après une mission difficile. C'est pourquoi il y a moyen de se restaurer.
Brad : Oui, la plupart des membres logent ici, comme tu m'as dit.
Helmut : Oui, et pour certaines missions qui durent plusieurs jours, on peut parfois dormir en pleine nature. Trêve de discussion, je vais te présenter quelques-uns de mes amis.
Brad et Helmut parcourent un peu la pièce. A l'écart, quelques archers s'entraînent à tirer sur des cibles. Parmi eux se trouvent un homme que Helmut connaît beaucoup.
Helmut : Elrond, content de te revoir, j'ai quelqu'un à te présenter !
Un archer reconnaît son nom. En train d'encocher une flèche, il ajuste son oeil, tire la corde, puis la lâche, la flèche part tout droit et touche le milieu de la cible. Ensuite, l'archer range son arc et serre la main d'Helmut.
Elrond : Helmut ! Content de te revoir ! Tu as amené quelqu'un, à ce que je vois !
Helmut : Oui, c'est mon petit frère, Brad. Il a l'âge pour rejoindre notre association, et je voulais en parler à notre maître.
Brad : Hum...Brad Piwin, enchanté.
Elrond : Ne sois pas timide, je sais que tout est nouveau pour toi, mais je l'ai été aussi, il y a deux ans, et je peux dire que tu t'habitueras ! Je m'appelle Elrond Camcacil, et je suis dans cette association en tant qu'archer. Mes parents m'ont formé très tôt à l'art de la chasse et du combat. Toi, tu as de la chance d'avoir un grand frère qui pense à toi, j'ai dû attendre mes 18 ans pour venir ici !
Brad : Tu as donc 20 ans.
Elrond : Précisément !
Helmut : Tiens, je vois que tu t'entraînes à l'arc. Malgré tout, tu as toujours ta courte épée avec toi.
Elrond : Je ne m'en sépare jamais ! Et puis, même si je suis un archer, il faut savoir prévoir les attaques de près. Je combats des deux manières, c'est mieux.
Helmut : Je n'en doute pas.
Brad : Elrond a une bonne stratégie, je devrais peut-être faire comme lui.
Helmut : Sans aucun doute.
Helmut regarde les alentours et aperçoit quelqu'un qu'il connaît, en train de scruter un papier. Non loin de lui, il le rejoint, toujours accompagné de son frère.
L'homme : Tiens, salut Helmut.
Helmut : Athalnir ! Ca faisait un bail !
Athalnir : Je pourrai en dire autant ! Tu as fait une bien longue pause, cinq jours sans faire de missions, c'est rare pour toi !
Helmut : Mais je ne reviens pas bredouille. Je te présente Brad, mon petit frère, qui a l'âge requis pour rejoindre l'association. Je vais le présenter au maître.
Brad : Enchanté, Athalnir.
Athalnir : J'espère que tu seras prêt ! Je voulais aussi entrer à 16 ans, mais j'ai dû attendre mes 17. Enfin, je ne regrette rien, étant donné que cela fait déjà quatre ans que je suis ici. Helmut m'a bien accueilli et j'ai donc décidé de le prendre comme modèle, j'ai une épée longue comme lui, mais en fer, moins résistante que l'acier, étant donné que je suis moins haut gradé que lui.
Brad : Quel est ton poste, ici ?
Athalnir : Je suis patrouilleur. Les patrouilleurs sont nombreux et travaillent souvent en équipe, ce sont ceux qui voyagent le plus souvent. On les envoie souvent pour des missions d'enquête, mais là, c'est une vraie mission qui m'attend.
Helmut lit le papier qu'Athalnir tient dans ses mains.
Helmut : "Arrêter une bande de mercenaires dangereux, vous avez le droit de les tuer. Ils se trouvent dans le village de Vikila, à quinze kilomètres au sud-ouest de Adredor. Conseil : Partez à cette mission à trois minimum, les mercenaires sont armés et puissants"
Athalnir : Après quatre ans dans cette association, je pense que j'ai le niveau pour cette mission.
Helmut : J'en suis sûr ! Mais le problème est, qui vas t'accompagner ? Ne t'inquiète pas, pour les missions en équipe, tu n'as pas besoin de coéquipiers patrouilleurs. J'ai déjà fait des missions avec eux.
Athalnir : Voilà le plus gros souci je pense, qui va m'accompagner ?
Helmut : J'ai ma petite idée. Je suppose que tu connais Regnak, aussi appelé Rek ?
Athalnir : Un petit peu...oui. Il est là-bas, assis sur une table, en train de boire une bière dans une chope.
Helmut : Je vais aller lui parler. C'est un berserker qui adore le combat, tuer quelques mercenaires ne lui posera aucun souci.
Helmut, Brad et Athalnir rejoignent la table de Regnak. Tout de suite, l'adolescent est impressionné par cet homme imposant. Il est vêtu d'une armure lourde, équipé d'une épée à deux mains en bronze ainsi que d'un arc en if. Tous trois s'assoient pour lui parler.
Helmut : Salut, Regnak.
Regnak : Content de te revoir, Helmut, tu as ramené quelqu'un ici. Ton petit frère, je présume.
Helmut : Oui, il s'appelle Brad.
Brad : Je peux te dire qu'il me fait peur ?
Regnak : Si je te fais peur, gamin, c'est que tu ne connais pas encore bien notre association ! Oui, je suis un berserker, mais depuis longtemps j'ai réussi à me contrôler et à utiliser mes talents au service des autres ! Après tout, cela fait sept ans que je suis ici.
Brad : Ah, euh, ça va mieux maintenant.
Helmut : Bref, Athalnir voulait te demander quelque chose.
Regnak : Un patrouilleur qui me demande de l'aide ? Ce n'est pas la première fois que cela arrive. Néanmoins, depuis que tu est là, c'est la première fois que tu me demandes. Fais-moi voir ce papier, s'il te plaît.
Athalnir donne le papier où les détails de sa mission sont consignés au berserker. Celui-ci prend le temps de le lire puis le lui rend.
Athalnir : Alors tu acceptes ?
Regnak : Tuer des mercenaires, cela ne m'a jamais dérangé ni posé de difficultés. Cela dit, je vais voir si je n'ai pas d'autres missions plus intéressantes à faire. Je te donne ma réponse demain.
Athalnir : Merci beaucoup, c'est sympa !
Helmut : Bien, Brad, je t'ai présenté assez de gens pour aujourd'hui, je vais te guider jusqu'au maître.
Regnak : Il est à son bureau, à l'étage au-dessus.
Helmut : Ok, allons...
Helmut n'a pas le temps de terminer sa phrase qu'il aperçoit à sa gauche un homme éjecté. Blessé, tombé à terre et saignant un peu au visage, il est rattrapé par une jeune femme ayant la même armure qu'Helmut, mais en plus légère, adapté aux femmes. Cette dernière le saisit par le cou et sort son arme de prédilection, la masse d'armes.
La femme : Excuse-toi de tout de suite !
L'homme blessé : Mais, lieutenant, c'était une blague...
La femme : C'est une blague de dire que les femmes n'ont pas leur place dans notre association ! Tu vis 200 ans en arrière ou quoi ?
L'homme blessé : Argh...c'est bon, je m'excuse...
La femme le tient toujours par le cou et rapproche son arme de sa tête. A ce moment-là, Helmut se lève et interpelle la jeune femme.
Helmut : Elena, il s'est excusé, laisse-le partir.
Elena : Oh, tu es de retour, Helmut. C'est bon, va-t-en.
Elena range son arme et laisse partir le jeune homme blessé.
Elena : Ces nouveaux, aucun respect...
Brad : Grand frère, qui c'est elle ?
Elena : Tu ne me connais pas ? Je suis Elena, 25 ans, et l'un des trois lieutenants de l'association. Je suis la femme la plus forte de l'association. Tu dois être nouveau.
Brad regarde un peu Elena. Il n'avait jamais vraiment rencontré une femme qui mêle force et beauté. Elle est presque aussi grande qu'Helmut, et ses cheveux blonds et bouclés descendent plus bas que ses épaules. Elle a des yeux bleus vifs et elle paraît forte tout en conservant une certaine grâce.
Brad : Ah oui, elle porte la même armure que toi, Helmut, elle est donc lieutenant comme toi !
Helmut : En effet !
Elena : Content de te revoir, en tout cas. Je vois que ton absence n'est pas vaine. Tu es Brad, n'est-ce pas ? Le petit frère de Helmut ?
Brad : Oui. Enchanté.
Elena : Je suis arrivé en même temps que lui. Autant dire que nous avons grimpé les échelons ensembles. Un jour, tu deviendras comme lui.
Helmut : D'abord, il faut que le maître l'accepte !
Elena : Tu ne l'as pas encore vu ?
Helmut : Non. Le fils du maître n'est pas là non plus ?
Elena : Toujours en mission. Ca commence à être long.
Helmut : Je vois. Par contre, toi, tu n'as pas perdu ton habitude de terroriser les nouveaux.
Elena : Ce n'est pas ma faute si certains nouveaux sont des réactionnaires anti-féministes.
Brad : Les féministes, j'en ai entendu parler. Je n'ai pas bien vu l'histoire, à vrai dire, l'enseignement est pour ceux qui en ont les moyens, et à part le fait qu'on apprenne à tous les enfants à lire et à écrire, j'ai surtout été au service d'un forgeron. Je ne connais pas trop l'histoire.
Elena : Bah, si tu veux, avant d'aller voir le maître, je vais te faire un bref résumé. Tout a commencé en l'an 2E 142. A Dagoni, la capitale indépendante, les femmes ont décidé de mener une révolution. Elles en avaient marre d'être traités comme des objets sexuels, de n'avoir accès à moins de métiers que les hommes, à être traités comme des êtres inférieurs. Cette rébellion a eu lieu partout, dans les trois royaumes, de tel sorte à ce que pour la première fois, les seigneurs des trois royaumes se sont réunis à Dagoni pour prendre une décision. La sentence a été la suivante : les femmes disposeraient de exactement les mêmes droits que les hommes. C'est une réforme qui a mis quelques années à se mettre en place, mais aujourd'hui, l'égalité est parfaite : Chaque royaume a deux seigneurs, un homme et une femme, les femmes peuvent devenir chevalier, forgeronne, marchande, ont accès à tous les métiers. Elles apprennent donc aussi à lire et à écrire vers l'âge de six ans, et donc naturellement, elles peuvent faire partie des associations. Le problème, c'est qu'il y a toujours des actes de discriminations et des deux côtés.
Brad : Intéressant tout cela !
Elena : Je vous laisse à présent, j'ai une association à gérer et des missions à faire ! Bonne chance, Brad !
Brad : Merci !
Helmut : Suis-moi, petit frère.
Elena se sépare des deux frères et ces derniers montent les escaliers pour voir le maître de l'association.
Comme royaume, il y a également celui d'Haeli, fondé par Rhemas il y a des siècles. Sa capitale est Keinnor. C'est également une grande ville fortifiée, prête en cas d'attaque. Construite sur une grande colline à proximité de la chaîne de montagnes des Sitrick, au sud de Déra, c'est un endroit au temps variable, avec un hiver plus long et plus rude que dans les autres parties du royaume. C'est un royaume plus barbare que les deux autres, c'est ainsi que l'esclavage et les combats de chevaliers pour divertir le public existent encore, bien que peu présent. En dehors de cela, Keinnor est une ville qui a son lot de classes sociales, de fermiers, de marchands, de chevaliers, de nobles. Cependant, la richesse n'intéresse guère les gens, la corruption est très peu présente, le château des seigneurs est un peu plus petit que celui de Graef et Unukor. Cela a comme conséquence un plus grand nombre de personnes pauvres et un petit nombre de personnes riches.
Un combat entre deux chevaliers a lieu, dans une allée à l'écart de la ville. Un tournoi pour divertir le public, que même les seigneurs de la ville regardent. Deux chevaliers sur un cheval, de part et d'autre du terrain, l'un vêtu d'un casque avec une plume rouge, l'autre un casque avec un plume bleu, chacun tenant une joute.
Le seigneur : Allez-y !
Les deux chevaliers foncent vers eux à une vitesse fulgurante. Mais le combat se finit très rapidement car le chevalier au casque rouge place la joute de façon à faire tomber le chevalier au casque bleu.
Le seigneur : Le chevalier Trivor a remporté le combat !
Trivor, le chevalier au casque rouge, est fier de sa victoire et salue le public qui l'applaudit. Parmi eux se trouve un homme encapuchonné qui est venu là juste parce qu'il s'ennuyait. Seul, il quitte la foule et prend une direction quelque part dans la ville.
C'est un homme assez vieux, il a 56 ans. Il s'appelle Ragnarok Asthor. Un homme solitaire renfermé sur lui-même, intelligent, mais pas sans défense : en effet, il possède un poignard empoisonné. Un homme mystérieux dont on ne sait que très peu sur lui.
Ragnarok : Désormais, je n'ai plus qu'un seul endroit où aller pour encore avoir un sens à ma vie.
L'association d'Haeli. Sa base est également située à l'écart de la ville, mais bien situé en hauteur. Pas de rivière autour, pas de pont-levis, une grand porte qui mène vers une fortification en pierre solide. Et c'est là que Ragnarok se dirige. Une base qui a toujours une ambiance hostile, même si beaucoup de membres s'entendent entre eux, des bagarres éclatent souvent. Le maître essaie d'être là, mais heureusement il y a toujours un lieutenant présent. Aujourd'hui, c'est la femme la plus fort de l'association, Sylvia, âgée de 25 ans, les yeux bruns et les cheveux noirs et lisses qui descendent jusqu'à la moitié de son dos. Elle change souvent de vêtements mais porte souvent du noir. Elle possède une armure légère pour la reconnaître comme étant lieutenant composé de divers matérieux. Sylvia est forte et autoritaire, a du mal à éprouver des sentiments pour les autres, mais accomplit correctement son travail. Aujourd'hui, elle s'occupe des recrutements de nouveaux. Située à côté de la porte qui mène à la pièce principale, elle juge chaque nouvel arrivant. Un jeune homme s'approche d'elle.
Le jeune homme : Bonjour...je viens en tant que nouveau membre de l'association.
Sylvia le regarde pendant quelques secondes.
Sylvia : C'est pas une guilde de tapettes ici, gringalet. Nous voulons être nombreux, mais nous voulons des gens forts avant tout.
Le jeune homme : Je peux devenir fort ! Et vu votre musculature, je ne pense pas que vous avez des leçons à me donner.
Tout d'un coup, la jeune femme s'énerve et saisit l'homme par le cou.
Sylvia : Sauf que moi, je suis une femme, petit con. Je suis souple, rapide, forte, habile et efficace. Je suis la femme la plus forte de l'association, l'un des lieutenants. Il n'y a qu'une femme qui pourrait rivaliser avec moi et pas de chance, elle n'est pas ici. Maintenant tu dégages, sinon les plus forts berserkers arriveront, et ta tête décoreront leur chambre, compris ?
Sylvia lâche prise et le jeune homme, pris de peur, s'en va en courant.
Sylvia : Suivant !
Maintenant, c'est Ragnarok qui s'approche, parce que selon lui, son destin est de venir dans cette association. Il retire sa capuche et salue le lieutenant.
Sylvia : Mais vous n'êtes pas jeune ! C'est si rare que quelqu'un de votre âge vienne ici ! Quel âge avez-vous ?
Ragnarok : Au moins trois fois votre âge, jeune fille. J'en ai vu des choses, mais je suppose que cela ne vous intéresse pas.
Sylvia : Vous avez 75 ans ailleurs ? Vous seriez plus vieux que notre maître ?
Ragnarok : Ah, vous avez 25 ans. Vous paraissez un poil plus jeune. Non, ce n'était qu'un exemple, j'ai 56 ans.
Sylvia : Je vois. Et quel poste voudriez-vous avoir ?
Ragnarok : Responsable. Je veux m'occuper de cette association de toutes les manières possibles. En plus, je n'ai pas le physique pour le combat, et je suis trop vieux pour ça
Sylvia : Vous m'intéressez et à vrai dire, le maître voudra sûrement de vous. Suivez-moi, je vais vous mener à lui et vous présenter en même temps notre association. Les autres, vous pouvez partir, revenez dans une semaine si je suis de bonne humeur ce jour-là.
Déçu, les candidats potentiels s'en vont. Sylvia ouvre la porte et mène Ragnarok à la pièce principale de l'association.
Ragnarok : Plutôt grand. Je n'ai pas l'habitude d'être avec autant de personnes. Et il y a beaucoup de jeunes.
Sylvia : A part le maître, je ne vois personne de plus âgé que vous.
Le vieil homme prend le temps d'observer. Il connaît tous les postes que l'on peut occuper dans cette association et il voit surtout beaucoup de berserkers et de guerriers. Les patrouilleurs sont pour la plupart en missions, il y a très peu d'espions et de mages, mais il y a tout de même quelques archers. Un berserker, debout contre le mur, interpelle immédiatement Sylvia.
Le berserker : Déjà fini ? Tu n'as ramené qu'une personne ? Et un vieux en plus ?
Sylvia : De un, y'a pas d'âge pour rejoindre cette association. De deux, les autres étaient des incapables. Et de trois, t'as pas de leçon à me donner, Soerid.
Soerid, vêtu d'une armure lourde en argent et équipé d'un marteau de guerre, est sûrement l'un des plus forts berserkers de l'association. Il est du genre à faire ses missions jusqu'au bout et à les finir d'une manière ou d'une autre. Âgé de 31 ans, il est dans l'association depuis une dizaine d'années et c'est un être prêt à tout, impitoyable.
Soerid : Oh, excuse-moi, j'ai froissé la demoiselle ? Tu peux pleurer si tu veux, après tout tu es juste lieutenant alors que tu es ici depuis moins longtemps.
Sylvia : Je le savais, tu n'es qu'un jaloux. Je ne t'en veux pas. Mais sache qu'en devenant lieutenant, je n'avais pas prévu ce genre de tâches ingrates.
Soerid se rapproche du lieutenant, prêt à se battre.
Soerid : Mais si tu meurs, tu n'auras plus du souci à te faire. Et je sais qui sera le plus apte à te remplacer.
Sylvia : Ca, c'est dans l'hypothèse que tu réussisses à me tuer.
Ragnarok : Eh mais, vous allez vous battre à mort pour si peu ?
Sylvia est prête à dégainer son épée longue et à affronter le berserker. Mais juste à ce moment-là, un bruit retentit. Beaucoup de membres de l'association tournent la tête. Une porte s'ouvre.
Sylvia : Maître ?
Un vieil homme, probablement âgé d'une soixantaine d'années, s'approche en direction de Sylvia et de Soerid. Il est vêtu de vêtements court et est protégé à certains endroits par des renforcements d'armures (aux épaules, aux genoux et aux coudes). Il ne se sépare jamais de ses deux haches de guerre rangés sur son dos. Il est plutôt grand et imposant, cependant une coupure, probablement d'épée, l'empêche de voir de son oeil gauche. Son oeil droit paraît plus vif, de tel sorte à remplacer son oeil gauche. Il a les cheveux gris et courts.
Soerid : Maître Galao, Sylvia fait mal son travail, je voulais juste lui donner une bonne leçon.
Sylvia : Ce beserker est jaloux de moi et me provoque, je n'avais d'autres choix que de me défendre.
Galao : Assez ! Je ne veux rien savoir ! Arrêtez de vous battre et gardez votre haine quand vous serez face à l'ennemi ! Alors continuez à faire votre travail, comme à votre habitude !
Sylvia et Soerid : Oui, maître.
Soerid, lassé du lieutenant, s'en va, probablement pour chercher une mission à sa hauteur.
Galao : Alors, qui as-tu recruté, Sylvia ?
Sylvia : Le seul qui me semblait valable parmi les candidats. Lui.
Galao se rapproche de Ragnarok.
Galao : Tu as presque mon âge, tiens. Comment t'appelles-tu ?
Ragnarok Asthor : Je m'appelle Ragnarok Asthor.
Galao : Je suppose que tu t'es renseigné. Quel poste t'intéresse ?
Ragnarok : Celui de responsable. Je pense que c'est celui qui me convient le mieux.
Galao : Alors bienvenue.
Le maître sert la main de Ragnarok.
Ragnarok : C'est aussi simple que ça ?
Galao : Oui. Nous recrutons beaucoup de personnes, mais de bonnes personnes. Sylvia t'a jugé bon, et moi aussi. Tu es digne de faire partie de notre association.
Ragnarok : Merci beaucoup. Puis-je m'installer ?
Galao : Evidemment. Sylvia, mène-le à une chambre. Je dois retourner à mes affaire.
Sylvia : Bien sûr, maître.
Galao retourne d'où il vient tandis que Sylvia et Ragnarok emprunte une autre porte menant à un couloir. En chemin, ils discutent tous les deux un peu.
Sylvia : Nous t'offrons le logement, à toi de te rendre utile. Tu commences ta tâche dès demain. Ou plutôt tes tâches. Tu pourras faire connaissance avec d'autres personnes, certains t'apprécieront, d'autres non. Le travail est payé, c'est un récompense au vu du service que tu rends à notre royaume.
Ragnarok : Il y a d'autres lieutenants que toi ?
Sylvia : Oui, mais ils sont tous en missions. Sauf cas exceptionnel, il y en a un qui doit rester pour gérer l'association avec les responsables. Cette fois-ci, c'est mon tour.
Ragnarok : Et ça va aller avec Soerid ?
Sylvia : Je sais me défendre. Ce bon à rien est redoutable au combat, mais est bête comme ses pieds. Tu n'as pas de souci à te faire.
Ragnarok : Tout le monde a l'air jeune et puissant ici. J'espère que je pourrai m'intégrer.
Sylvia : Nous avons besoin de tout. Je suis sûr que tu te montreras utile. Ta chambre est là. Je te laisse.
La jeune femme fait demi tour et le vieil homme ouvre sa chambre. Un lit, une petite table, une vue sur le dehors. C'est petit et simple, mais ça lui convient.
Alexisquin_backAlexisquin_back Voir le profil de Alexisquin_back Posté le 21 août 2013 à 15:41:52 Avertir un administrateur Le troisième royaume s'appelle Graef. Unukor prend la partie ouest de Déra, Haeli la partie sud, il est donc évident que Graef prend la partie est. Sa capitale est Jeoreg. C'est une ville prospère et installée dans la forêt, plus proche de la nature que les deux autres capitales. En général, la nature n'est pas souillée et moins de la moitié de la population mangent de la viande. Ceux qui en mangent se nourrissent naturellement du gibier présent dans les forêts. Il y a quelques agriculteurs, mais peu nombreux. Les commerçants sont également peu nombreux. Les seigneurs assurent la prospérité de Jeoreg, mais elle est incertaine à cause des tensions avec les autres royaumes. La capitale est surtout réputée parce qu'elle est peuplée de nombreux mages, car elle possède de nombreuses écoles de magie, l'un de trouvant dans l'association de Graef. Cette association comporte plus de mages et moins de guerriers que les deux autres. En ce moment même, deux lieutenants entraînent cinq élèves à la magie. Le premier de ces lieutenants est un homme de 35 ans, cheveux noirs, barbe noire, habille avec une tenue de mage bleu et verte, il s'appelle Cabain Woet. Il est accompagné d'un deuxième lieutenant, une femme rousse de 33 ans avec des cheveux mi-longs, qui a une forte assurance, elle s'appelle Maria Glewyth.
Cabain : Jeunes gens, maintenant que vous connaissez les bases, il est temps de vous apprendre quelques sorts qui seront indispensables pour devenir un grand mage de l'association. Voici quelques démonstrations.
Dans cette grande pièce spécialisée pour l'enseignement de la magie, les cinq élèves sont alignés et écoutent les deux lieutenants s'y connaissant dans la magie.
Maria : Pour commencer, je vais envoyer un sortilège de boule de feu à Cabain. N'ayez crainte, il sait se défendre.
Maria tend sa main et génère une boule de feu qu'elle envoie sur Cabain. Ce dernier se concentre tend ses deux bras et en moins de trois secondes, un bouclier se créé. Cela bloque la boule de feu qui se détruit dessus. Quelques secondes après, le bouclier se désactive. Les cinq élèves applaudissent.
Maria : Le sort de bouclier, avec une bonne concentration il est facile à apprendre. Cabain, montre un autre sort très utile.
Cabain : Avec plaisir !
Le lieutenant tend sa main droite, exécute un mouvement de bas en haut. Juste après ça, on aperçoit sa partenaire en train de flotter dans les airs, à un mètre du sol. Le temps que les élèves observent bien, Cabain fait le mouvement inverse et Maria retombe doucement par terre.
Un élève : C'est formidable ! Vraiment !
Cabain : Et vous n'avez pas tous vu !
Cabain aperçoit un homme caché derrière un pilier. Il lui fait signe de la main.
Cabain : Amroth, je suis sûr que tu meurs d'envie de faire une démonstration aux petits jeunes !
Amroth, un mage de l'association, âgé de 33 ans, se rapproche un peu et se place à une dizaine de mètres du lieutenant.
Amroth : Cabain, est-ce vraiment nécessaire ?
Cabain : Cela ne te coûte rien de montrer à nos camarades à quel point il y a des mages forts ici ! Ils sont nouveaux, il y a tant de choses à leur montrer !
Amroth : Comme tu veux. Envoie le sort.
Cabain place ses deux mains l'une sur l'autre et un sort se charge.
Maria : Mais pas un sort aussi fort !
Cabain : Ca fait 17 ans qu'il est ici, aussi longtemps que nous ! Il saura riposter.
Le sort finit de se charger et Cabain envoie des décharges électriques droit sur son ami. Amroth se concentre et place ses deux mains devant lui. En quelques secondes, le sort est renvoyé et le lieutenant se le prend en pleine figure, cela l'éjecte jusqu'à un pilier quelques mètres plus loin, et il tombe, étourdi.
mroth : Oula...j'y suis allé un peu fort.
Maria : Cabain ! Est-ce que ça va ?
Cabain se met à rire, puis il se relève.
Cabain : Fantastique, Amroth ! Tu as encore progressé. Merci pour votre participation, les jeunes, et à demain pour une autre leçon !
Les élèves, ravis de cette leçon, s'en vont. Parmi eux, il y a une fille et un garçon qui sont en couple et qui repartent ensembles, en se tenant la main.
Amroth : Eux, ils vont faire leurs missions ensembles...
Cabain et Maria vont près d'Amroth pour lui parler.
Cabain : Avec un tel talent, tu devrais rejoindre les lieutenants, Amroth !
Amroth : A chacun sa tâche. Tout le monde ne peut pas l'être. C'est votre boulot à vous, soyez-en fier.
Maria : Je suis sûr que tu nous rejoindras un jour, Amroth ! Tu as le talent pour !
Amroth : C'est la décision du maître qui importe, pas la mienne. A propos du maître...
Maria : Oui ?
Amroth : Il a demandé à vous voir. Il est dans son bureau. Une annonce, très certainement. Je vous laisse, je vais peut-être aller faire une mission.
Cabain : Ne perdons pas de temps, Maria.
Amroth se dirige vers la pièce principale. De nombreuses personnes y viennent, en vue de se restaurer entre deux missions. Il y a aussi quelques guerriers, archers, espions et patrouilleurs en quête de missions. Amroth décide d'aller voir laquelle l'intéresserait auprès des responsables. Pendant ce temps, les deux lieutenants Cabain et Maria vont dans le bureau du maître de leur association. Ils ouvrent la porte, et ils le voient assis sur sa chaise en bois, les mains posées sur sa table en bois. De nombreux documents et armoires décorent la pièce.
Le maître : Fermez la porte derrière vous.
Maître Ibytrem, on l'appelle ainsi. Il est âgé de 71 ans, il a les cheveux longs et blanc, ainsi qu'une longue barbe blanche, des yeux bleus et un bâton pour se tenir. Il est vêtu d'une tenue de haut mage. Sur sa table se trouve de nombreux livres de sorts. Il est sans doute l'un des mages les plus puissants de Graef. Il rejette les armes et la violence physique et se doit d'accomplir son boulot de maître.
Cabain : Vous vouliez nous voir.
Ibytrem : Oui.
Maria : Pouvons-nous vous demander pourquoi ?
Ibytrem : Parce que je viens d'apprendre la mort de mon grand frère. Il avait 74 ans. Il aura bien vécu.
Maria : Désolé. Toutes nos condoléances.
Cabain : Puis-je demander comment est-il mort ?
Ibytrem : Il était à Dagoni quand c'est arrivé. En tant que mage indépendant, il voulait apprendre cette magie. Mais il connaissait les risques que cela présentait. Je parle bien entendu de la magie oubliée. Une magie capable de changer le monde. J'ai appris des sorts et des sorts lors de ma vie, mais j'ai toujours rejetée cette magie. Mais lui, il était fidèle à Graef et voulait unir les trois royaumes. Quoi de mieux que de s'installer à la capitale pour cela ?
Maria : Nous devrons organiser des funérailles, je suppose.
Ibytrem : Son corps a été désintégré par cette magie. Il mérite des funérailles, mais un enterrement sera impossible.
Cabain : C'est fâcheux. Cette magie est maudite. Si elle est oubliée c'est pour une raison.
Ibytrem : Une magie oubliée doit être découverte. Et c'est pour ça que je vous ai appelé. L'un de vous deux prendra l'association en charge pendant mon absence. Demain, je pars pour Dagoni.
Cabain : Mais lequel de nous deux ? Et pourquoi cette précipation, maître ?
Ibytrem : La guerre a été évitée pendant plus de deux siècles. Mais aujourd'hui, elle est inévitable. Si cette magie oubliée permet d'unir les trois royaumes, alors il faut que je l'utilise.
Maria : Mais votre frère est mort en l'utilisant !
Ibytrem : La curiosité pousse à tout. Je ne ferai pas la même erreur que mon frère. Je me fais vieux, et il faut que je découvre tout cela avant ma mort.
Cabain : Attendez au moins que votre second revienne, puisque c'est votre décision ! Vous êtes le maître, nous sommes des mages forts, mais nous devons encore apprendre avant de pouvoir diriger une association ! Votre second est bien plus apte à cela.
Ibytrem : Tu as raison...je vais attendre son retour. Vous pouvez disposer.
Cabain et Maria quittent le bureau, un peu inquiété par ce qu'ils viennent d'entendre. Quoi qu'il en soit, l'association de Graef ne sera plus comme avant...
Helmut et Brad ont monté les escaliers. Le grand frère ouvre la porte et aperçoit son maître assis sur son bureau. C'est un vieil homme de 64 ans, les cheveux courts un peu gris, les yeux verts, la barbe longue, il porte une armure mi-lourde qui lui convient.
Helmut : Maître Cireg Jeatrem.
Cireg : Helmut ! Je suis tellement content de te revoir ! Tu n'as pas menti. C'est Brad, ton petit frère ?
Brad : Bonjour maître. Je voudrais rejoindre cette association. Ai-je l'étoffe pour ?
Cireg : N'importe qui a l'étoffe pour, mon garçon. Tu as 16 ans. Tu as dû attendre huit ans pour rejoindre ton frère ici. Comme lui, tu sauras faire tes preuves. J'accepte n'importe qui, car n'importe quel personne peut devenir un grand guerrier. Je sais que tu réfléchis encore à quel poste tu vas prendre, mais ce sera au bout de quelques missions que tu te décideras. Brad, agenouille-toi
Brad exécute l'ordre. Cireg se lève alors et tire son épée, la mettant sur son épaule droite, comme dans les traditions chevaleresques.
Cireg : Brad Piwin, en tant que maître de l'association d'Unukor, je te nomme membre de cette même association ! Que ton épée te protège, que ton honneur ne soit pas bafoué, que ta clémence épargne tous tes ennemis, et que ton courage affronte tous les dangers !
Cireg retire son épée puis Brad se lève.
Brad : Je ne vous décevrai pas. Je ne me décevrai pas.
La première est située à Adroder, capitale de Unukor. Adroder est une ville prospère qui s'est développée au fil des années, dû aux nombreuses ressources présentes autour de la ville. C'est une grande ville fortifiée en cas de danger, bâtie au milieu d'une grande plaine, peuplée de 12 000 habitants environ. Les fermiers vivent à l'extérieur de la ville, apportent de la nourriture aux habitants. Ils ne sont pas pauvres, car ils gardent une bonne partie de leurs récoltes. Les seigneurs, en échange de leurs services, accordent leur protection à ces fermiers. A l'intérieur de la ville se partagent diverses habitations. La ville a un faible taux de pauvreté, mais il n'est pas rare de croiser quelques mendiants qui demandent quelques pièces et une vie plus heureuse. Paradoxalement, il y a très peu de gens riches dans Adredor, moins de 5% de la population, et la plupart vivent dans le centre-ville, à proximité du château des seigneurs. La classe qui s'est surtout développée est la classe moyenne. La ville est peuplée de marchands, de commerçants, de voyageurs de passage, ou simplement de personnes qui s'installent et qui ont un travail stable leur permettant d'acheter une maison de taille moyenne. Dans les faubourgs de cette ville vivent deux frères. L'un travaille comme assistant d'un forgeron réputé de la ville, mais il aspire à mieux. Son nom est Brad Piwin. Son grand frère est beaucoup plus prestigieux, car il s'agit de Helmut Priwin, le célèbre lieutenant de l'association d'Unukor, dont la base principale est situé à l'écart de la ville. Helmut a 24 ans et cela fait 8 ans qu'il a rejoint cette guilde. Il l'a fait pour deux raisons : premièrement parce que les chevaliers l'ont toujours fascine et qu'il voulait avoir un grand rôle dans la défense du royaume et deuxièmement parce que c'était la volonté de son père décédé quelques années auparavant. Brad s'est entraîné et a longtemps attendu pour rejoindre son frère qui ne vient que rarement dans sa petite maison dans les faubourgs de Adroder. Il devait attendre d'avoir l'âge minimal requis pour rejoindre l'association, c'est à dire 16 ans. Ayant fêté son anniversaire le jour d'avant, il a l'âge requis et son rêve peut se réaliser.
Le Soleil se couche bientôt. A l'intérieur de chez lui, Brad, tenant une épée en bois à la main, s'entraîne avec. Il exécute quelques mouvements avant d'être interrompu par Helmut, assis derrière lui.
Helmut : Attends, petit frère. Tu fais pas mal d'erreurs.
Brad : Lesquelles ?
Helmut : Laisse-moi t'enseigner encore quelques leçons.
Helmut se relève et s'approche de son petit frère. Ce dernier lui confie son épée en bois. L'homme d'une vingtaine d'années exécute d'abord un mouvement de droite à gauche.
Helmut : N'oublie pas, dans n'importe quel combat dans lequel tu risques de participer, il faut toujours rester en position défensif. Tiens-toi de profil, tu seras une cible plus petite.
Considérant les conseils de son frère comme un véritable entraînement, Brad obéit à Helmut et se place de profil.
Helmut : Reste toujours concentré, fixe ton adversaire dans les yeux. Il faut anticiper ses mouvements. Bien entendu, tu dois aussi l'attaque, puisque c'est ton ennemi. Vise en priorité les endroits mortels comme le cou, ou le coeur. Mais affaiblir l'adversaire en lui coupant la main ou en lui tailladant la jambe te donne déjà un pas vers la victoire.
Brad : D'accord. J'ai compris.
Helmut : Bien. Je pense que tu es prêt Brad. A vrai dire, je n'ai jamais été doué pour enseigner comment se battre, même si je le fais plutôt bien. C'est à force de pratique qu'on apprend. En plus, le Soleil se couche et je commence à avoir faim. Tu peux préparer à manger ?
Brad : Comme d'habitude Helmut, j'ai acheté du porc ainsi que des pommes de terres chez le marchand. Je vais faire cuire tout cela au feu.
Pendant que son petit frère prépare le repas du soir, Helmut visite un peu la maison qu'il n'a plus l'habitude de voir. En effet, les missions de l'association l'occupent souvent longtemps, de tel sorte à ce qu'il revienne rarement chez lui. Dans sa petite chambre, il voit son lit de plume parfaitement replié, contrairement à celui de Brad juste à côté. A ce moment-là, il se dit que son petit frère n'est pas encore totalement responsable et qu'il a encore à s'occuper et à veiller, comme il l'a promis à la mort de sa mère, peu après celle de son père. Quelques dizaines de minutes plus tard, Helmut de met à table et est servi par Brad dans une assiette en bois. Ils commencent tous les deux à manger.
Brad : Je ne sais pas si je te l'ai déjà dit, grand frère, mais merci d'être revenu à la maison. Tu t'es absenté pendant trois mois, tu m'as manqué !
Helmut : J'avais une mission importante, vu que j'ai obtenu mon grade de lieutenant il n'y a pas longtemps. Je suis désolé.
Brad : Ah oui, tu es devenu lieutenant il y a cinq mois, tu as atteint le même titre que le fils du maître de l'association !
Helmut : Eh oui, j'ai fait du chemin. Je pense que je l'ai mérité, tout en sachant que j'ai déjà huit ans d'ancienneté. Mais aucune excuse n'aurait pu me faire louper ton seizième anniversaire qui a eu lieu il y a deux jours. Tu sais ce que ça veut dire, Brad ?
Brad : Je m'en doute ! Je t'ai toujours dit que je voulais te rejoindre, faire partie de cette association. Mon rêve va peut-être se réaliser !
Helmut : Tu as l'étoffe pour nous rejoindre, Brad, j'en suis certain ! J'en ai parlé au maître, et il a dit qu'il t'évaluera quand tu viendras. Je te conduirai à notre base demain, tu pourras même faire connaissance avec les autres membres !
Brad : J'ai hâte !
Les deux frères finissent leur repas et ne tardent pas à s'endormir. Radicalement différents, leurs destins vont être liés. Brad est encore un adolescent maigrichon, dont la barbe commence à peine à pousser, il est assez petit pour son jeune, il veut connaître les dangers et la vie, acquérir du courage et défendre son royaume. Helmut a déjà fait ses preuves, c'est un guerrier qui a de l'assurance, qui est assez musclé, les yeux bruns comme son frère, un petit bouc sur le menton, assez grand. Il est reconnu comme étant l'un des meilleurs bretteurs de l'association.Trépignant d'impatience, Brad a du mal à trouver le sommeil. Dès le lever du Soleil, il réveille son frère en le secouant, car il est déjà debout et en pleine forme.
Helmut : Tu es impatient, on dirait, petit frère ! Je me prépare puis je te mène à la base. Elle est à l'autre bout de la ville, il faudra un certain temps pour l'atteindre.
Brad : D'accord ! Moi, grand frère, je suis prêt. J'ai déjà prévenu le forgeron avec lequel je travaille que je me dispense de ses services, et je pense que pour notre maison, ce n'est pas la peine d'y rester.
Helmut : Pour cela, nous y réfléchirons. Je suis habillé en vêtements normaux, je dois revêtir l'armure de mon association.
Quelques minutes plus tard, Helmut est fin prêt : il est vêtu de son armure en cuir, qui est également composée d'acier aux endroits les plus dangereux : les genoux, les épaules, les pectoraux, les coudes. Par contre, malgré la protection que cela apporte, il déteste les gants et les casques. A sa ceinture est accrochée son épée longue en acier, dans son fourreau, dont il ne se sépare jamais. Brad est vêtu de vêtements plus modeste, et espère acquérir une tenue appropriée à l'association une fois qu'il y entrera. Les deux frères se mettent donc en route. Ils traversent la ville en passant par les quartiers commerçants. Ils passent par divers rues de Adredor. Après une bonne heure de marche, car la ville est grande, Helmut arrête Brad et lui fait signe, lui montrant une sorte de base construite en pierre lourde. La port d'entrée est constituée d'un pont-levis, comme pour entrer dans la ville. Le bâtiment est assez haut et depuis le château de Adredor, Brad n'avait jamais rien vu d'aussi grand. Il y a une sorte de balcon situé à mi-hauteur, où quelques responsables font la garde. Helmut décide de le leur faire signe pour montrer qu'il est là et pour que lui est son frère puissent entrer.
Helmut : Je suis de retour, les amis ! Puis-je entrer ?
Un responsable : Oh, mais c'est le lieutenant Helmut ! Et on dirait qu'il ramène un nouveau !
L'autre responsable : C'est sûrement son petit frère Brad dont il nous a souvent parlé ! Ne les faisons pas attendre et ouvrons-les !
Les deux responsables actionnent le pont-levis et ce dernier s'abaisse petit à petit. Pendant ce temps, Brad contemple la rivière autour de laquelle a été construire la base.
Helmut : Ce n'est pas la meilleur des protections mais ça isole un peu notre quartier général.
Le pont-levis a fini de s'abaisser et les deux frères le traversent.
Helmut : Je vais te mener à la pièce principale, où tu pourras rencontrer la plupart des membres, dont le maître.
Brad : Je te suis.
Helmut mène son frère à travers un chemin, puis il atteint une autre porte qui mène à l'intérieur, à la pièce principale. Les deux jeunes hommes entrent dans cette pièce et Brad peut apercevoir pas mal de membres de l'association. Pour lui, cela fait beaucoup de nouvelles têtes, des dizaines pour le moins. Nombreux sont ceux qui reconnaissent Helmut.
Des voix : Lieutenant Helmut ! Vous êtes de retour !
Ce qui surprend aussi un peu Brad, c'est qu'au moins un tiers des membres sont des femmes. Pourtant, c'est assez logique, étant donné les événements qui se sont déroulés ces dernières décennies.
Brad : Il y a beaucoup de personnes ici, Helmut.
Helmut : Je sais. Je suis sûr que tu pourras faire connaissance avec pas mal de monde. A savoir qu'il y a encore plein d'autres membres qui sont en mission. Ici, on vient chercher nos missions, qui peuvent être diverses selon le poste que tu as. Certains sont venus se détendre après une mission difficile. C'est pourquoi il y a moyen de se restaurer.
Brad : Oui, la plupart des membres logent ici, comme tu m'as dit.
Helmut : Oui, et pour certaines missions qui durent plusieurs jours, on peut parfois dormir en pleine nature. Trêve de discussion, je vais te présenter quelques-uns de mes amis.
Brad et Helmut parcourent un peu la pièce. A l'écart, quelques archers s'entraînent à tirer sur des cibles. Parmi eux se trouvent un homme que Helmut connaît beaucoup.
Helmut : Elrond, content de te revoir, j'ai quelqu'un à te présenter !
Un archer reconnaît son nom. En train d'encocher une flèche, il ajuste son oeil, tire la corde, puis la lâche, la flèche part tout droit et touche le milieu de la cible. Ensuite, l'archer range son arc et serre la main d'Helmut.
Elrond : Helmut ! Content de te revoir ! Tu as amené quelqu'un, à ce que je vois !
Helmut : Oui, c'est mon petit frère, Brad. Il a l'âge pour rejoindre notre association, et je voulais en parler à notre maître.
Brad : Hum...Brad Piwin, enchanté.
Elrond : Ne sois pas timide, je sais que tout est nouveau pour toi, mais je l'ai été aussi, il y a deux ans, et je peux dire que tu t'habitueras ! Je m'appelle Elrond Camcacil, et je suis dans cette association en tant qu'archer. Mes parents m'ont formé très tôt à l'art de la chasse et du combat. Toi, tu as de la chance d'avoir un grand frère qui pense à toi, j'ai dû attendre mes 18 ans pour venir ici !
Brad : Tu as donc 20 ans.
Elrond : Précisément !
Helmut : Tiens, je vois que tu t'entraînes à l'arc. Malgré tout, tu as toujours ta courte épée avec toi.
Elrond : Je ne m'en sépare jamais ! Et puis, même si je suis un archer, il faut savoir prévoir les attaques de près. Je combats des deux manières, c'est mieux.
Helmut : Je n'en doute pas.
Brad : Elrond a une bonne stratégie, je devrais peut-être faire comme lui.
Helmut : Sans aucun doute.
Helmut regarde les alentours et aperçoit quelqu'un qu'il connaît, en train de scruter un papier. Non loin de lui, il le rejoint, toujours accompagné de son frère.
L'homme : Tiens, salut Helmut.
Helmut : Athalnir ! Ca faisait un bail !
Athalnir : Je pourrai en dire autant ! Tu as fait une bien longue pause, cinq jours sans faire de missions, c'est rare pour toi !
Helmut : Mais je ne reviens pas bredouille. Je te présente Brad, mon petit frère, qui a l'âge requis pour rejoindre l'association. Je vais le présenter au maître.
Brad : Enchanté, Athalnir.
Athalnir : J'espère que tu seras prêt ! Je voulais aussi entrer à 16 ans, mais j'ai dû attendre mes 17. Enfin, je ne regrette rien, étant donné que cela fait déjà quatre ans que je suis ici. Helmut m'a bien accueilli et j'ai donc décidé de le prendre comme modèle, j'ai une épée longue comme lui, mais en fer, moins résistante que l'acier, étant donné que je suis moins haut gradé que lui.
Brad : Quel est ton poste, ici ?
Athalnir : Je suis patrouilleur. Les patrouilleurs sont nombreux et travaillent souvent en équipe, ce sont ceux qui voyagent le plus souvent. On les envoie souvent pour des missions d'enquête, mais là, c'est une vraie mission qui m'attend.
Helmut lit le papier qu'Athalnir tient dans ses mains.
Helmut : "Arrêter une bande de mercenaires dangereux, vous avez le droit de les tuer. Ils se trouvent dans le village de Vikila, à quinze kilomètres au sud-ouest de Adredor. Conseil : Partez à cette mission à trois minimum, les mercenaires sont armés et puissants"
Athalnir : Après quatre ans dans cette association, je pense que j'ai le niveau pour cette mission.
Helmut : J'en suis sûr ! Mais le problème est, qui vas t'accompagner ? Ne t'inquiète pas, pour les missions en équipe, tu n'as pas besoin de coéquipiers patrouilleurs. J'ai déjà fait des missions avec eux.
Athalnir : Voilà le plus gros souci je pense, qui va m'accompagner ?
Helmut : J'ai ma petite idée. Je suppose que tu connais Regnak, aussi appelé Rek ?
Athalnir : Un petit peu...oui. Il est là-bas, assis sur une table, en train de boire une bière dans une chope.
Helmut : Je vais aller lui parler. C'est un berserker qui adore le combat, tuer quelques mercenaires ne lui posera aucun souci.
Helmut, Brad et Athalnir rejoignent la table de Regnak. Tout de suite, l'adolescent est impressionné par cet homme imposant. Il est vêtu d'une armure lourde, équipé d'une épée à deux mains en bronze ainsi que d'un arc en if. Tous trois s'assoient pour lui parler.
Helmut : Salut, Regnak.
Regnak : Content de te revoir, Helmut, tu as ramené quelqu'un ici. Ton petit frère, je présume.
Helmut : Oui, il s'appelle Brad.
Brad : Je peux te dire qu'il me fait peur ?
Regnak : Si je te fais peur, gamin, c'est que tu ne connais pas encore bien notre association ! Oui, je suis un berserker, mais depuis longtemps j'ai réussi à me contrôler et à utiliser mes talents au service des autres ! Après tout, cela fait sept ans que je suis ici.
Brad : Ah, euh, ça va mieux maintenant.
Helmut : Bref, Athalnir voulait te demander quelque chose.
Regnak : Un patrouilleur qui me demande de l'aide ? Ce n'est pas la première fois que cela arrive. Néanmoins, depuis que tu est là, c'est la première fois que tu me demandes. Fais-moi voir ce papier, s'il te plaît.
Athalnir donne le papier où les détails de sa mission sont consignés au berserker. Celui-ci prend le temps de le lire puis le lui rend.
Athalnir : Alors tu acceptes ?
Regnak : Tuer des mercenaires, cela ne m'a jamais dérangé ni posé de difficultés. Cela dit, je vais voir si je n'ai pas d'autres missions plus intéressantes à faire. Je te donne ma réponse demain.
Athalnir : Merci beaucoup, c'est sympa !
Helmut : Bien, Brad, je t'ai présenté assez de gens pour aujourd'hui, je vais te guider jusqu'au maître.
Regnak : Il est à son bureau, à l'étage au-dessus.
Helmut : Ok, allons...
Helmut n'a pas le temps de terminer sa phrase qu'il aperçoit à sa gauche un homme éjecté. Blessé, tombé à terre et saignant un peu au visage, il est rattrapé par une jeune femme ayant la même armure qu'Helmut, mais en plus légère, adapté aux femmes. Cette dernière le saisit par le cou et sort son arme de prédilection, la masse d'armes.
La femme : Excuse-toi de tout de suite !
L'homme blessé : Mais, lieutenant, c'était une blague...
La femme : C'est une blague de dire que les femmes n'ont pas leur place dans notre association ! Tu vis 200 ans en arrière ou quoi ?
L'homme blessé : Argh...c'est bon, je m'excuse...
La femme le tient toujours par le cou et rapproche son arme de sa tête. A ce moment-là, Helmut se lève et interpelle la jeune femme.
Helmut : Elena, il s'est excusé, laisse-le partir.
Elena : Oh, tu es de retour, Helmut. C'est bon, va-t-en.
Elena range son arme et laisse partir le jeune homme blessé.
Elena : Ces nouveaux, aucun respect...
Brad : Grand frère, qui c'est elle ?
Elena : Tu ne me connais pas ? Je suis Elena, 25 ans, et l'un des trois lieutenants de l'association. Je suis la femme la plus forte de l'association. Tu dois être nouveau.
Brad regarde un peu Elena. Il n'avait jamais vraiment rencontré une femme qui mêle force et beauté. Elle est presque aussi grande qu'Helmut, et ses cheveux blonds et bouclés descendent plus bas que ses épaules. Elle a des yeux bleus vifs et elle paraît forte tout en conservant une certaine grâce.
Brad : Ah oui, elle porte la même armure que toi, Helmut, elle est donc lieutenant comme toi !
Helmut : En effet !
Elena : Content de te revoir, en tout cas. Je vois que ton absence n'est pas vaine. Tu es Brad, n'est-ce pas ? Le petit frère de Helmut ?
Brad : Oui. Enchanté.
Elena : Je suis arrivé en même temps que lui. Autant dire que nous avons grimpé les échelons ensembles. Un jour, tu deviendras comme lui.
Helmut : D'abord, il faut que le maître l'accepte !
Elena : Tu ne l'as pas encore vu ?
Helmut : Non. Le fils du maître n'est pas là non plus ?
Elena : Toujours en mission. Ca commence à être long.
Helmut : Je vois. Par contre, toi, tu n'as pas perdu ton habitude de terroriser les nouveaux.
Elena : Ce n'est pas ma faute si certains nouveaux sont des réactionnaires anti-féministes.
Brad : Les féministes, j'en ai entendu parler. Je n'ai pas bien vu l'histoire, à vrai dire, l'enseignement est pour ceux qui en ont les moyens, et à part le fait qu'on apprenne à tous les enfants à lire et à écrire, j'ai surtout été au service d'un forgeron. Je ne connais pas trop l'histoire.
Elena : Bah, si tu veux, avant d'aller voir le maître, je vais te faire un bref résumé. Tout a commencé en l'an 2E 142. A Dagoni, la capitale indépendante, les femmes ont décidé de mener une révolution. Elles en avaient marre d'être traités comme des objets sexuels, de n'avoir accès à moins de métiers que les hommes, à être traités comme des êtres inférieurs. Cette rébellion a eu lieu partout, dans les trois royaumes, de tel sorte à ce que pour la première fois, les seigneurs des trois royaumes se sont réunis à Dagoni pour prendre une décision. La sentence a été la suivante : les femmes disposeraient de exactement les mêmes droits que les hommes. C'est une réforme qui a mis quelques années à se mettre en place, mais aujourd'hui, l'égalité est parfaite : Chaque royaume a deux seigneurs, un homme et une femme, les femmes peuvent devenir chevalier, forgeronne, marchande, ont accès à tous les métiers. Elles apprennent donc aussi à lire et à écrire vers l'âge de six ans, et donc naturellement, elles peuvent faire partie des associations. Le problème, c'est qu'il y a toujours des actes de discriminations et des deux côtés.
Brad : Intéressant tout cela !
Elena : Je vous laisse à présent, j'ai une association à gérer et des missions à faire ! Bonne chance, Brad !
Brad : Merci !
Helmut : Suis-moi, petit frère.
Elena se sépare des deux frères et ces derniers montent les escaliers pour voir le maître de l'association.
Comme royaume, il y a également celui d'Haeli, fondé par Rhemas il y a des siècles. Sa capitale est Keinnor. C'est également une grande ville fortifiée, prête en cas d'attaque. Construite sur une grande colline à proximité de la chaîne de montagnes des Sitrick, au sud de Déra, c'est un endroit au temps variable, avec un hiver plus long et plus rude que dans les autres parties du royaume. C'est un royaume plus barbare que les deux autres, c'est ainsi que l'esclavage et les combats de chevaliers pour divertir le public existent encore, bien que peu présent. En dehors de cela, Keinnor est une ville qui a son lot de classes sociales, de fermiers, de marchands, de chevaliers, de nobles. Cependant, la richesse n'intéresse guère les gens, la corruption est très peu présente, le château des seigneurs est un peu plus petit que celui de Graef et Unukor. Cela a comme conséquence un plus grand nombre de personnes pauvres et un petit nombre de personnes riches.
Un combat entre deux chevaliers a lieu, dans une allée à l'écart de la ville. Un tournoi pour divertir le public, que même les seigneurs de la ville regardent. Deux chevaliers sur un cheval, de part et d'autre du terrain, l'un vêtu d'un casque avec une plume rouge, l'autre un casque avec un plume bleu, chacun tenant une joute.
Le seigneur : Allez-y !
Les deux chevaliers foncent vers eux à une vitesse fulgurante. Mais le combat se finit très rapidement car le chevalier au casque rouge place la joute de façon à faire tomber le chevalier au casque bleu.
Le seigneur : Le chevalier Trivor a remporté le combat !
Trivor, le chevalier au casque rouge, est fier de sa victoire et salue le public qui l'applaudit. Parmi eux se trouve un homme encapuchonné qui est venu là juste parce qu'il s'ennuyait. Seul, il quitte la foule et prend une direction quelque part dans la ville.
C'est un homme assez vieux, il a 56 ans. Il s'appelle Ragnarok Asthor. Un homme solitaire renfermé sur lui-même, intelligent, mais pas sans défense : en effet, il possède un poignard empoisonné. Un homme mystérieux dont on ne sait que très peu sur lui.
Ragnarok : Désormais, je n'ai plus qu'un seul endroit où aller pour encore avoir un sens à ma vie.
L'association d'Haeli. Sa base est également située à l'écart de la ville, mais bien situé en hauteur. Pas de rivière autour, pas de pont-levis, une grand porte qui mène vers une fortification en pierre solide. Et c'est là que Ragnarok se dirige. Une base qui a toujours une ambiance hostile, même si beaucoup de membres s'entendent entre eux, des bagarres éclatent souvent. Le maître essaie d'être là, mais heureusement il y a toujours un lieutenant présent. Aujourd'hui, c'est la femme la plus fort de l'association, Sylvia, âgée de 25 ans, les yeux bruns et les cheveux noirs et lisses qui descendent jusqu'à la moitié de son dos. Elle change souvent de vêtements mais porte souvent du noir. Elle possède une armure légère pour la reconnaître comme étant lieutenant composé de divers matérieux. Sylvia est forte et autoritaire, a du mal à éprouver des sentiments pour les autres, mais accomplit correctement son travail. Aujourd'hui, elle s'occupe des recrutements de nouveaux. Située à côté de la porte qui mène à la pièce principale, elle juge chaque nouvel arrivant. Un jeune homme s'approche d'elle.
Le jeune homme : Bonjour...je viens en tant que nouveau membre de l'association.
Sylvia le regarde pendant quelques secondes.
Sylvia : C'est pas une guilde de tapettes ici, gringalet. Nous voulons être nombreux, mais nous voulons des gens forts avant tout.
Le jeune homme : Je peux devenir fort ! Et vu votre musculature, je ne pense pas que vous avez des leçons à me donner.
Tout d'un coup, la jeune femme s'énerve et saisit l'homme par le cou.
Sylvia : Sauf que moi, je suis une femme, petit con. Je suis souple, rapide, forte, habile et efficace. Je suis la femme la plus forte de l'association, l'un des lieutenants. Il n'y a qu'une femme qui pourrait rivaliser avec moi et pas de chance, elle n'est pas ici. Maintenant tu dégages, sinon les plus forts berserkers arriveront, et ta tête décoreront leur chambre, compris ?
Sylvia lâche prise et le jeune homme, pris de peur, s'en va en courant.
Sylvia : Suivant !
Maintenant, c'est Ragnarok qui s'approche, parce que selon lui, son destin est de venir dans cette association. Il retire sa capuche et salue le lieutenant.
Sylvia : Mais vous n'êtes pas jeune ! C'est si rare que quelqu'un de votre âge vienne ici ! Quel âge avez-vous ?
Ragnarok : Au moins trois fois votre âge, jeune fille. J'en ai vu des choses, mais je suppose que cela ne vous intéresse pas.
Sylvia : Vous avez 75 ans ailleurs ? Vous seriez plus vieux que notre maître ?
Ragnarok : Ah, vous avez 25 ans. Vous paraissez un poil plus jeune. Non, ce n'était qu'un exemple, j'ai 56 ans.
Sylvia : Je vois. Et quel poste voudriez-vous avoir ?
Ragnarok : Responsable. Je veux m'occuper de cette association de toutes les manières possibles. En plus, je n'ai pas le physique pour le combat, et je suis trop vieux pour ça
Sylvia : Vous m'intéressez et à vrai dire, le maître voudra sûrement de vous. Suivez-moi, je vais vous mener à lui et vous présenter en même temps notre association. Les autres, vous pouvez partir, revenez dans une semaine si je suis de bonne humeur ce jour-là.
Déçu, les candidats potentiels s'en vont. Sylvia ouvre la porte et mène Ragnarok à la pièce principale de l'association.
Ragnarok : Plutôt grand. Je n'ai pas l'habitude d'être avec autant de personnes. Et il y a beaucoup de jeunes.
Sylvia : A part le maître, je ne vois personne de plus âgé que vous.
Le vieil homme prend le temps d'observer. Il connaît tous les postes que l'on peut occuper dans cette association et il voit surtout beaucoup de berserkers et de guerriers. Les patrouilleurs sont pour la plupart en missions, il y a très peu d'espions et de mages, mais il y a tout de même quelques archers. Un berserker, debout contre le mur, interpelle immédiatement Sylvia.
Le berserker : Déjà fini ? Tu n'as ramené qu'une personne ? Et un vieux en plus ?
Sylvia : De un, y'a pas d'âge pour rejoindre cette association. De deux, les autres étaient des incapables. Et de trois, t'as pas de leçon à me donner, Soerid.
Soerid, vêtu d'une armure lourde en argent et équipé d'un marteau de guerre, est sûrement l'un des plus forts berserkers de l'association. Il est du genre à faire ses missions jusqu'au bout et à les finir d'une manière ou d'une autre. Âgé de 31 ans, il est dans l'association depuis une dizaine d'années et c'est un être prêt à tout, impitoyable.
Soerid : Oh, excuse-moi, j'ai froissé la demoiselle ? Tu peux pleurer si tu veux, après tout tu es juste lieutenant alors que tu es ici depuis moins longtemps.
Sylvia : Je le savais, tu n'es qu'un jaloux. Je ne t'en veux pas. Mais sache qu'en devenant lieutenant, je n'avais pas prévu ce genre de tâches ingrates.
Soerid se rapproche du lieutenant, prêt à se battre.
Soerid : Mais si tu meurs, tu n'auras plus du souci à te faire. Et je sais qui sera le plus apte à te remplacer.
Sylvia : Ca, c'est dans l'hypothèse que tu réussisses à me tuer.
Ragnarok : Eh mais, vous allez vous battre à mort pour si peu ?
Sylvia est prête à dégainer son épée longue et à affronter le berserker. Mais juste à ce moment-là, un bruit retentit. Beaucoup de membres de l'association tournent la tête. Une porte s'ouvre.
Sylvia : Maître ?
Un vieil homme, probablement âgé d'une soixantaine d'années, s'approche en direction de Sylvia et de Soerid. Il est vêtu de vêtements court et est protégé à certains endroits par des renforcements d'armures (aux épaules, aux genoux et aux coudes). Il ne se sépare jamais de ses deux haches de guerre rangés sur son dos. Il est plutôt grand et imposant, cependant une coupure, probablement d'épée, l'empêche de voir de son oeil gauche. Son oeil droit paraît plus vif, de tel sorte à remplacer son oeil gauche. Il a les cheveux gris et courts.
Soerid : Maître Galao, Sylvia fait mal son travail, je voulais juste lui donner une bonne leçon.
Sylvia : Ce beserker est jaloux de moi et me provoque, je n'avais d'autres choix que de me défendre.
Galao : Assez ! Je ne veux rien savoir ! Arrêtez de vous battre et gardez votre haine quand vous serez face à l'ennemi ! Alors continuez à faire votre travail, comme à votre habitude !
Sylvia et Soerid : Oui, maître.
Soerid, lassé du lieutenant, s'en va, probablement pour chercher une mission à sa hauteur.
Galao : Alors, qui as-tu recruté, Sylvia ?
Sylvia : Le seul qui me semblait valable parmi les candidats. Lui.
Galao se rapproche de Ragnarok.
Galao : Tu as presque mon âge, tiens. Comment t'appelles-tu ?
Ragnarok Asthor : Je m'appelle Ragnarok Asthor.
Galao : Je suppose que tu t'es renseigné. Quel poste t'intéresse ?
Ragnarok : Celui de responsable. Je pense que c'est celui qui me convient le mieux.
Galao : Alors bienvenue.
Le maître sert la main de Ragnarok.
Ragnarok : C'est aussi simple que ça ?
Galao : Oui. Nous recrutons beaucoup de personnes, mais de bonnes personnes. Sylvia t'a jugé bon, et moi aussi. Tu es digne de faire partie de notre association.
Ragnarok : Merci beaucoup. Puis-je m'installer ?
Galao : Evidemment. Sylvia, mène-le à une chambre. Je dois retourner à mes affaire.
Sylvia : Bien sûr, maître.
Galao retourne d'où il vient tandis que Sylvia et Ragnarok emprunte une autre porte menant à un couloir. En chemin, ils discutent tous les deux un peu.
Sylvia : Nous t'offrons le logement, à toi de te rendre utile. Tu commences ta tâche dès demain. Ou plutôt tes tâches. Tu pourras faire connaissance avec d'autres personnes, certains t'apprécieront, d'autres non. Le travail est payé, c'est un récompense au vu du service que tu rends à notre royaume.
Ragnarok : Il y a d'autres lieutenants que toi ?
Sylvia : Oui, mais ils sont tous en missions. Sauf cas exceptionnel, il y en a un qui doit rester pour gérer l'association avec les responsables. Cette fois-ci, c'est mon tour.
Ragnarok : Et ça va aller avec Soerid ?
Sylvia : Je sais me défendre. Ce bon à rien est redoutable au combat, mais est bête comme ses pieds. Tu n'as pas de souci à te faire.
Ragnarok : Tout le monde a l'air jeune et puissant ici. J'espère que je pourrai m'intégrer.
Sylvia : Nous avons besoin de tout. Je suis sûr que tu te montreras utile. Ta chambre est là. Je te laisse.
La jeune femme fait demi tour et le vieil homme ouvre sa chambre. Un lit, une petite table, une vue sur le dehors. C'est petit et simple, mais ça lui convient.
Alexisquin_backAlexisquin_back Voir le profil de Alexisquin_back Posté le 21 août 2013 à 15:41:52 Avertir un administrateur Le troisième royaume s'appelle Graef. Unukor prend la partie ouest de Déra, Haeli la partie sud, il est donc évident que Graef prend la partie est. Sa capitale est Jeoreg. C'est une ville prospère et installée dans la forêt, plus proche de la nature que les deux autres capitales. En général, la nature n'est pas souillée et moins de la moitié de la population mangent de la viande. Ceux qui en mangent se nourrissent naturellement du gibier présent dans les forêts. Il y a quelques agriculteurs, mais peu nombreux. Les commerçants sont également peu nombreux. Les seigneurs assurent la prospérité de Jeoreg, mais elle est incertaine à cause des tensions avec les autres royaumes. La capitale est surtout réputée parce qu'elle est peuplée de nombreux mages, car elle possède de nombreuses écoles de magie, l'un de trouvant dans l'association de Graef. Cette association comporte plus de mages et moins de guerriers que les deux autres. En ce moment même, deux lieutenants entraînent cinq élèves à la magie. Le premier de ces lieutenants est un homme de 35 ans, cheveux noirs, barbe noire, habille avec une tenue de mage bleu et verte, il s'appelle Cabain Woet. Il est accompagné d'un deuxième lieutenant, une femme rousse de 33 ans avec des cheveux mi-longs, qui a une forte assurance, elle s'appelle Maria Glewyth.
Cabain : Jeunes gens, maintenant que vous connaissez les bases, il est temps de vous apprendre quelques sorts qui seront indispensables pour devenir un grand mage de l'association. Voici quelques démonstrations.
Dans cette grande pièce spécialisée pour l'enseignement de la magie, les cinq élèves sont alignés et écoutent les deux lieutenants s'y connaissant dans la magie.
Maria : Pour commencer, je vais envoyer un sortilège de boule de feu à Cabain. N'ayez crainte, il sait se défendre.
Maria tend sa main et génère une boule de feu qu'elle envoie sur Cabain. Ce dernier se concentre tend ses deux bras et en moins de trois secondes, un bouclier se créé. Cela bloque la boule de feu qui se détruit dessus. Quelques secondes après, le bouclier se désactive. Les cinq élèves applaudissent.
Maria : Le sort de bouclier, avec une bonne concentration il est facile à apprendre. Cabain, montre un autre sort très utile.
Cabain : Avec plaisir !
Le lieutenant tend sa main droite, exécute un mouvement de bas en haut. Juste après ça, on aperçoit sa partenaire en train de flotter dans les airs, à un mètre du sol. Le temps que les élèves observent bien, Cabain fait le mouvement inverse et Maria retombe doucement par terre.
Un élève : C'est formidable ! Vraiment !
Cabain : Et vous n'avez pas tous vu !
Cabain aperçoit un homme caché derrière un pilier. Il lui fait signe de la main.
Cabain : Amroth, je suis sûr que tu meurs d'envie de faire une démonstration aux petits jeunes !
Amroth, un mage de l'association, âgé de 33 ans, se rapproche un peu et se place à une dizaine de mètres du lieutenant.
Amroth : Cabain, est-ce vraiment nécessaire ?
Cabain : Cela ne te coûte rien de montrer à nos camarades à quel point il y a des mages forts ici ! Ils sont nouveaux, il y a tant de choses à leur montrer !
Amroth : Comme tu veux. Envoie le sort.
Cabain place ses deux mains l'une sur l'autre et un sort se charge.
Maria : Mais pas un sort aussi fort !
Cabain : Ca fait 17 ans qu'il est ici, aussi longtemps que nous ! Il saura riposter.
Le sort finit de se charger et Cabain envoie des décharges électriques droit sur son ami. Amroth se concentre et place ses deux mains devant lui. En quelques secondes, le sort est renvoyé et le lieutenant se le prend en pleine figure, cela l'éjecte jusqu'à un pilier quelques mètres plus loin, et il tombe, étourdi.
mroth : Oula...j'y suis allé un peu fort.
Maria : Cabain ! Est-ce que ça va ?
Cabain se met à rire, puis il se relève.
Cabain : Fantastique, Amroth ! Tu as encore progressé. Merci pour votre participation, les jeunes, et à demain pour une autre leçon !
Les élèves, ravis de cette leçon, s'en vont. Parmi eux, il y a une fille et un garçon qui sont en couple et qui repartent ensembles, en se tenant la main.
Amroth : Eux, ils vont faire leurs missions ensembles...
Cabain et Maria vont près d'Amroth pour lui parler.
Cabain : Avec un tel talent, tu devrais rejoindre les lieutenants, Amroth !
Amroth : A chacun sa tâche. Tout le monde ne peut pas l'être. C'est votre boulot à vous, soyez-en fier.
Maria : Je suis sûr que tu nous rejoindras un jour, Amroth ! Tu as le talent pour !
Amroth : C'est la décision du maître qui importe, pas la mienne. A propos du maître...
Maria : Oui ?
Amroth : Il a demandé à vous voir. Il est dans son bureau. Une annonce, très certainement. Je vous laisse, je vais peut-être aller faire une mission.
Cabain : Ne perdons pas de temps, Maria.
Amroth se dirige vers la pièce principale. De nombreuses personnes y viennent, en vue de se restaurer entre deux missions. Il y a aussi quelques guerriers, archers, espions et patrouilleurs en quête de missions. Amroth décide d'aller voir laquelle l'intéresserait auprès des responsables. Pendant ce temps, les deux lieutenants Cabain et Maria vont dans le bureau du maître de leur association. Ils ouvrent la porte, et ils le voient assis sur sa chaise en bois, les mains posées sur sa table en bois. De nombreux documents et armoires décorent la pièce.
Le maître : Fermez la porte derrière vous.
Maître Ibytrem, on l'appelle ainsi. Il est âgé de 71 ans, il a les cheveux longs et blanc, ainsi qu'une longue barbe blanche, des yeux bleus et un bâton pour se tenir. Il est vêtu d'une tenue de haut mage. Sur sa table se trouve de nombreux livres de sorts. Il est sans doute l'un des mages les plus puissants de Graef. Il rejette les armes et la violence physique et se doit d'accomplir son boulot de maître.
Cabain : Vous vouliez nous voir.
Ibytrem : Oui.
Maria : Pouvons-nous vous demander pourquoi ?
Ibytrem : Parce que je viens d'apprendre la mort de mon grand frère. Il avait 74 ans. Il aura bien vécu.
Maria : Désolé. Toutes nos condoléances.
Cabain : Puis-je demander comment est-il mort ?
Ibytrem : Il était à Dagoni quand c'est arrivé. En tant que mage indépendant, il voulait apprendre cette magie. Mais il connaissait les risques que cela présentait. Je parle bien entendu de la magie oubliée. Une magie capable de changer le monde. J'ai appris des sorts et des sorts lors de ma vie, mais j'ai toujours rejetée cette magie. Mais lui, il était fidèle à Graef et voulait unir les trois royaumes. Quoi de mieux que de s'installer à la capitale pour cela ?
Maria : Nous devrons organiser des funérailles, je suppose.
Ibytrem : Son corps a été désintégré par cette magie. Il mérite des funérailles, mais un enterrement sera impossible.
Cabain : C'est fâcheux. Cette magie est maudite. Si elle est oubliée c'est pour une raison.
Ibytrem : Une magie oubliée doit être découverte. Et c'est pour ça que je vous ai appelé. L'un de vous deux prendra l'association en charge pendant mon absence. Demain, je pars pour Dagoni.
Cabain : Mais lequel de nous deux ? Et pourquoi cette précipation, maître ?
Ibytrem : La guerre a été évitée pendant plus de deux siècles. Mais aujourd'hui, elle est inévitable. Si cette magie oubliée permet d'unir les trois royaumes, alors il faut que je l'utilise.
Maria : Mais votre frère est mort en l'utilisant !
Ibytrem : La curiosité pousse à tout. Je ne ferai pas la même erreur que mon frère. Je me fais vieux, et il faut que je découvre tout cela avant ma mort.
Cabain : Attendez au moins que votre second revienne, puisque c'est votre décision ! Vous êtes le maître, nous sommes des mages forts, mais nous devons encore apprendre avant de pouvoir diriger une association ! Votre second est bien plus apte à cela.
Ibytrem : Tu as raison...je vais attendre son retour. Vous pouvez disposer.
Cabain et Maria quittent le bureau, un peu inquiété par ce qu'ils viennent d'entendre. Quoi qu'il en soit, l'association de Graef ne sera plus comme avant...
Helmut et Brad ont monté les escaliers. Le grand frère ouvre la porte et aperçoit son maître assis sur son bureau. C'est un vieil homme de 64 ans, les cheveux courts un peu gris, les yeux verts, la barbe longue, il porte une armure mi-lourde qui lui convient.
Helmut : Maître Cireg Jeatrem.
Cireg : Helmut ! Je suis tellement content de te revoir ! Tu n'as pas menti. C'est Brad, ton petit frère ?
Brad : Bonjour maître. Je voudrais rejoindre cette association. Ai-je l'étoffe pour ?
Cireg : N'importe qui a l'étoffe pour, mon garçon. Tu as 16 ans. Tu as dû attendre huit ans pour rejoindre ton frère ici. Comme lui, tu sauras faire tes preuves. J'accepte n'importe qui, car n'importe quel personne peut devenir un grand guerrier. Je sais que tu réfléchis encore à quel poste tu vas prendre, mais ce sera au bout de quelques missions que tu te décideras. Brad, agenouille-toi
Brad exécute l'ordre. Cireg se lève alors et tire son épée, la mettant sur son épaule droite, comme dans les traditions chevaleresques.
Cireg : Brad Piwin, en tant que maître de l'association d'Unukor, je te nomme membre de cette même association ! Que ton épée te protège, que ton honneur ne soit pas bafoué, que ta clémence épargne tous tes ennemis, et que ton courage affronte tous les dangers !
Cireg retire son épée puis Brad se lève.
Brad : Je ne vous décevrai pas. Je ne me décevrai pas.
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