Défouloir brut
Par : Atzerkins
Genre : Sentimental
Status : C'est compliqué
Note :
Chapitre 1
La mort d'ennui
Publié le 23/03/15 à 23:48:29 par Atzerkins
Sur quoi se fonde le monde ? Je l'ignorais, mais là encore je ne m'interrogeais pas tant que ça. Ce n'était pas quelque chose qui m'intéressait particulièrement, mais simplement une question qui avait traversé inconsciemment mon esprit.
Certes, cela n'avait que peu de sens, et se demander cela n'était que futile et vain, mais je trouvais quelque chose de joli dans cette réplique, et ainsi dans mon esprit je la récitais : sur quoi se fonde le monde ? Je ne sais pas, et peut-être bien que cela se fonde sur quelque chose, mais à l'heure actuelle, et sans doute pour toujours je l'ignore.
Je suis autant ignare à ce sujet que je le suis quant au reste : je ne puis savoir la vérité, je ne peux acquérir cette ultime connaissance et transcender ce que je suis, un humain. Cela du moins ne m'est pas passé inaperçu, et à quelques détails près, je connais les limites de mon existence et humanité. Néanmoins, c'est l'avidité humaine qui me pousse si loin, et son intelligence qui me permet d'imaginer ces questions, sans cependant pouvoir y répondre.
Il n'y avait dans ma tête aucune image d'un Dieu ou quelconque être divin : ni moi, ni l'homonculus qu'était mon cerveau n'imaginions ce que pouvait être l'ultime ou l'omnipotence. Y avait-il même une logique à cela, ou était-il réellement ridicule d'imaginer un tel pouvoir, en notre ère contemporaine ? Là encore, je ne saurais guère trouver une solution. L'avis du peuple m'atteint difficilement, et je me démarque d'une masse populaire en étant ignorant de celle-ci.
Tout ceci n'était qu'un flot de pensées, et de la même manière que mes interrogation, il n'y avait de réellement valeur à les entendre, ou à les lire telles qu'elles sont écrites, dictée par l'automatisme que je n'ai jamais mis à profit, et que seulement aujourd'hui, je laisse simplement déferler un tas de mots futiles.
Et pourtant, il semblerait que sur le néant, je sois le plus bavard : c'est après tout sans aucun sujet réel que j'écris, et dans la première personne que je trouve mon meilleur talent. J'ignore à quoi exactement correspond cette écriture, mais je reste sceptique quant à sa grandeur actuelle. Enfin, peu importe à quel point l'on peut m'imaginer modeste, il n'en reste pas moins que je considère la plupart des autres comme encore plus inférieurs. Certes, je n'ai moi-même rien de spécial, mais tout autour de moi en manque encore plus.
Suis-je trop sceptique ? Je ne peux que trouver un tas d'imperfections à travers autrui. Seuls quelques rares exceptions m'offrent un certain confort, ne présentant pas les traits que je déteste tant en l'être humain, mais eux-mêmes ne m'ont jamais satisfait. Je n'ai jamais trouvé cette paix, comblé ce creux qui puise mon énergie et ne me suis pas réalisé. Encore sur Terre je n'étais qu'une de ces coquilles vides, parmi les milliards qui hantent la plage : mais j'en étais un déformé par les vagues et jauni par le Soleil.
Il m'arrivait des fois de ressentir ce sursaut d'énergie, voire même cette nécessité d'action. Cependant, quelle était l'action que mon cœur désirait tant, et en quoi déverser tout cette énergie ? Il était difficile pour moi de me satisfaire et d'apporter des questions, et cette puissance ne faisait que faner lentement, mélancoliquement. J'étais seul, et je ne trouvais pas de compagnie. J'étais enfermé, et ne trouvais pas de Liberté.
Ah, si au moins j'avais cette possibilité : cette opportunité qu'était de déverser tout mon flot dans la violence. J'en raffolais, sans jamais réelle occasion de la pratiquer. Rien qu'avoir une blessure et du sang s'en déverser était plaisant, car je pouvais me sentir vivant d'être atteint. Il en dégageait une nouvelle énergie, et une sensation euphorique.
S'il y avait un problème, c'est que je n'avais ni l'occasion de soutenir quelqu'un, et d'être soutenu en échange, ni celle de défier autrui. Encore je pouvais moi-même me défier, mais sans doute que je manquais de volonté, et aussi bien stagnais-je dans mes cours que dans ma progression personnelle. Rien ne se passait, et naturellement, cela ne pouvait me stimuler. Il manquait tant, si ce n'est cette rage que présentait le vide.
La rage, je la ressentais aussi à l'impuissance. Sans doute pourquoi je n'avais jamais perdu à combattre quelqu'un était ma colère, qui me faisait toujours tenir, ignorer la douleur et supprimer la fatigue. Quelle outil phénoménal que la fureur, mais d'où l'aurais-je dégagé de manière efficace ? Comment l'aurais-je eu, si ce n'est pour des pulsions destructrices ? Au mieux, quelqu'un faisant pitié m'énervait, comme ceux autour, car je ne pouvais changer la donne : mais c'était un sentiment si profond de non-puissance que je ne pouvais m'y rebeller.
Certes, cela n'avait que peu de sens, et se demander cela n'était que futile et vain, mais je trouvais quelque chose de joli dans cette réplique, et ainsi dans mon esprit je la récitais : sur quoi se fonde le monde ? Je ne sais pas, et peut-être bien que cela se fonde sur quelque chose, mais à l'heure actuelle, et sans doute pour toujours je l'ignore.
Je suis autant ignare à ce sujet que je le suis quant au reste : je ne puis savoir la vérité, je ne peux acquérir cette ultime connaissance et transcender ce que je suis, un humain. Cela du moins ne m'est pas passé inaperçu, et à quelques détails près, je connais les limites de mon existence et humanité. Néanmoins, c'est l'avidité humaine qui me pousse si loin, et son intelligence qui me permet d'imaginer ces questions, sans cependant pouvoir y répondre.
Il n'y avait dans ma tête aucune image d'un Dieu ou quelconque être divin : ni moi, ni l'homonculus qu'était mon cerveau n'imaginions ce que pouvait être l'ultime ou l'omnipotence. Y avait-il même une logique à cela, ou était-il réellement ridicule d'imaginer un tel pouvoir, en notre ère contemporaine ? Là encore, je ne saurais guère trouver une solution. L'avis du peuple m'atteint difficilement, et je me démarque d'une masse populaire en étant ignorant de celle-ci.
Tout ceci n'était qu'un flot de pensées, et de la même manière que mes interrogation, il n'y avait de réellement valeur à les entendre, ou à les lire telles qu'elles sont écrites, dictée par l'automatisme que je n'ai jamais mis à profit, et que seulement aujourd'hui, je laisse simplement déferler un tas de mots futiles.
Et pourtant, il semblerait que sur le néant, je sois le plus bavard : c'est après tout sans aucun sujet réel que j'écris, et dans la première personne que je trouve mon meilleur talent. J'ignore à quoi exactement correspond cette écriture, mais je reste sceptique quant à sa grandeur actuelle. Enfin, peu importe à quel point l'on peut m'imaginer modeste, il n'en reste pas moins que je considère la plupart des autres comme encore plus inférieurs. Certes, je n'ai moi-même rien de spécial, mais tout autour de moi en manque encore plus.
Suis-je trop sceptique ? Je ne peux que trouver un tas d'imperfections à travers autrui. Seuls quelques rares exceptions m'offrent un certain confort, ne présentant pas les traits que je déteste tant en l'être humain, mais eux-mêmes ne m'ont jamais satisfait. Je n'ai jamais trouvé cette paix, comblé ce creux qui puise mon énergie et ne me suis pas réalisé. Encore sur Terre je n'étais qu'une de ces coquilles vides, parmi les milliards qui hantent la plage : mais j'en étais un déformé par les vagues et jauni par le Soleil.
Il m'arrivait des fois de ressentir ce sursaut d'énergie, voire même cette nécessité d'action. Cependant, quelle était l'action que mon cœur désirait tant, et en quoi déverser tout cette énergie ? Il était difficile pour moi de me satisfaire et d'apporter des questions, et cette puissance ne faisait que faner lentement, mélancoliquement. J'étais seul, et je ne trouvais pas de compagnie. J'étais enfermé, et ne trouvais pas de Liberté.
Ah, si au moins j'avais cette possibilité : cette opportunité qu'était de déverser tout mon flot dans la violence. J'en raffolais, sans jamais réelle occasion de la pratiquer. Rien qu'avoir une blessure et du sang s'en déverser était plaisant, car je pouvais me sentir vivant d'être atteint. Il en dégageait une nouvelle énergie, et une sensation euphorique.
S'il y avait un problème, c'est que je n'avais ni l'occasion de soutenir quelqu'un, et d'être soutenu en échange, ni celle de défier autrui. Encore je pouvais moi-même me défier, mais sans doute que je manquais de volonté, et aussi bien stagnais-je dans mes cours que dans ma progression personnelle. Rien ne se passait, et naturellement, cela ne pouvait me stimuler. Il manquait tant, si ce n'est cette rage que présentait le vide.
La rage, je la ressentais aussi à l'impuissance. Sans doute pourquoi je n'avais jamais perdu à combattre quelqu'un était ma colère, qui me faisait toujours tenir, ignorer la douleur et supprimer la fatigue. Quelle outil phénoménal que la fureur, mais d'où l'aurais-je dégagé de manière efficace ? Comment l'aurais-je eu, si ce n'est pour des pulsions destructrices ? Au mieux, quelqu'un faisant pitié m'énervait, comme ceux autour, car je ne pouvais changer la donne : mais c'était un sentiment si profond de non-puissance que je ne pouvais m'y rebeller.
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