Note de la fic : :noel: :noel: :noel: :noel:

Apocalypse ЯUSSE


Par : Tarse
Genre : Action, Sentimental
Statut : C'est compliqué



Chapitre 14


Publié le 21/11/2014 à 20:35:39 par Tarse

Son crâne frappa le volant, et, sans que l'autre homme eut le temps de réagir, la voiture fit un tonneau et tomba dans le fossé qui longeait la route.

Puis après, plus rien.

A mon réveil, la tête en bas, les bras ballants dans le vide, je pouvais sentir le sang me monter au cerveau et y entendre chaque battement de mon cœur. La voiture s'était renversée, et ma ceinture m'avait tenu en place. Chance ou malchance ? je n'en avais aucune idée. Il fallait que je me détache de là.

Avant même que je puisse y penser, je me retrouvais hors de la voiture. Une absence ? Certainement. Derrière moi, les deux franchouillards sont inertes, dans la voiture fumante dont je peux toujours sentir la fumée asphyxiante. Mes yeux sont lourds, et je pourrais m'endormir à tout moment.

Nouvelle absence. Je suis désormais en train de marcher, ma bécane dans les mains, que j'ai l'impression de traîner depuis des kilomètres. Mon sac est dessus, et la voiture n'est plus derrière moi, je suis déjà loin. J'ai l'impression de retrouver mes esprits, petit à petit.

Je traîne toujours Becky sur la route. Qui c'est, Becky ? C'est le nom que j'ai donné à ma moto. J'ai enfin retrouvé tous mes esprits... je crois. Le chemin me paraissait toujours aussi vide. Même pas une seule maison où j'aurais pu trouver quelque vivre. Et pour empirer encore les choses, je longeais à nouveau une large forêt, qui devait s'étendre sur des kilomètres. Plus jamais je n'y retournerais, c'était sûr. L'ennui me dévorant, je décidai d'appeler Nast, plein de remords.

- Je crois que t'avais raison...
- Toujours pas mort ? répondit-il immédiatement.
J'inspectai instinctivement mon corps, comme si je n'avais pas eu le réflexe de le faire plus tôt.
- A part quelques bleus, non, je suis pas mort.
- Des bleus ?
- J'ai fait faire un tonneau à leur voiture, enfin je sais plus trop.
- M-mais... t'es un grand malade... comment ça se fait que tu es toujours vivant ?
Je pris une pause pour boire une gorgée d'eau.
- Le talent.
- Mais pourquoi je te parle toi ?...
- Le tal...
- Ferme-la. J'étais en train de filer un mec, je vais lui voler son sac de provisions. Il a l'air bien crevé, ce sera facile.
- Non, fais pas ç...

Trop tard, la conversation était déjà coupée. Ce mec allait faire exactement la même chose que l'on m'avait faite il y a à tout juste quelques heures... En guise de précaution, j'attachai fermement mon sac à moi même, jusqu'à ce qu'il devienne quasi-inarrachable. Si il y avait plusieurs types dans le genre, ils n'auraient pas mes affaires... Peut-être que j'étais un peu trop protecteur. En tout cas, j'entendais de nouveau des bruits venant de la forêt juste à côté. Cela faisait déjà dix minutes. Certainement encore de stupides bêtes. Si je me faisais de nouveau attaquer maintenant, ce serait vraiment de la malchance.

Une corde s'enlaça autour de mon cou, et, sans que je ne puisse me défendre, commença à m'étouffer. Une personne s'était faufilée derrière moi pendant ma marche, et me tenait fermement en même temps. Plus aucune gorgée d'air ne parvenait jusque ma trachée, je respirai dans le vide. Tandis que ma visions se troublait, mon corps, lui, se sentait comme partir, se débattant comme il pouvait, à la recherche de la moindre trace d'air. Comme s'il en trouverait.

Le crâne lourd, mes yeux s'ouvrirent sur une fenêtre éclairée par les rayons de la Lune. "Ahah," me dis-je ironiquement, "la chance se fout vraiment bien de ma gueule."

Une jeune femme se tenait devant moi, blonde, un t-shirt blanc et un pantalon aux couleurs militaires. Ses membres assez fin, et son corps plutôt bien proportionné cherchaient à trahir son air mécontent, elle ne ressemblait pas du tout à un militaire, bien que les apparences soient trompeuses.

- Lâches ton sac, et maintenant, ordonna-t-elle.

Son visage se rapprocha jusqu'à n'être plus qu'à quelques centimètres du mien. Ses yeux d'un bleu profond et ses fins traits du visage, entourés de part et d'autre de ses cheveux, ne faisaient que la rendre plus mignonne.

- Lâches ton sac, je le répéterai plus.

Mon sac était toujours attaché à moi, il semblerait même que la voleuse n'ait pas réussi à me l'arracher. Si elle ne m'avait pas encore tué, elle ne le ferait sans doute pas. Elle l'aurait déjà fait, sinon. Pourquoi s'encombrer de sa victime ? Alors que je n'avais toujours pas répondu, la jeune femme se dirigea vers une table, où elle prit dans sa main un objet extrêmement semblable au talkie-walkie "Elvispresley" que j'avais.

- Alors, je fais quoi de ma victime ? demanda-t-elle à l'appareil. Celle que je filais tout à l'heure.

Mon talkie-walkie s'alluma dans mon sac, prononçant la même phrase, avec la même voix robotisée qui en sortait depuis le début.


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