Un chien suspendu à une corde jaune
Par : Undead_Candy
Genre : Horreur
Status : C'est compliqué
Note :
Chapitre 3
Le buveur de potage
Publié le 21/08/14 à 14:59:26 par Undead_Candy
C'est vendredi soir, je viens de rentrer du boulot. J'ouvre la porte de mon petit appartement étroit et miteux, et je pénètre dans le petit hall plongé dans l'obscurité. Je tâtonne contre le mur pour trouver l'interrupteur. Le voilà. J'appuie dessus, et quelques secondes plus tard, l'ampoule s'allume avec difficulté et diffuse sa lueur jaunâtre sur le meuble à chaussures.
J'entre dans la cuisine, et ouvre le frigo. Sa lumière dessine un rectangle sur le sol dans lequel se découpe mon ombre déformée. Je me demande ce que je vais manger, ce soir. Super, y'a plus que les restes du potage d'hier. Je prends le bol, retire le cellophane qui le recouvre, et le met dans le micro-onde. Je le règle sur trois minutes, avant de le mettre en marche.
Pendant que le potage aux poireaux réchauffe tranquillement dans le micro-onde, je vais à la salle de bain pour me passer un coup de peigne et m'asperger d'eau. Alors que je regarde mon visage minable dans le miroir, un bruit me parvient depuis la cuisine. Un gloussement très léger, presque imperceptible. Mon cœur s'arrête de battre un instant, et je sens la chair de poule sur ma peau. Je me précipite à la cuisine. À première vue, il n'y a rien. Je cherche quand même dans les armoires et sous la table, mais la pièce est définitivement vide. Je me dis que je flippe pour rien, mais pourtant j'ai véritablement entendu un petit rire.
La sonnerie du micro-ondes me fait un peu sursauter. Je l'ouvre et m'empare du bol de potage. Comme je me brûle les doigts, je prends le vieux gant de cuisine taché. Je pose le récipient fumant sur la table, et m'assieds devant. Avant de commencer à manger, je regarde les légumes tournoyer paresseusement dans le bouillon, qui semble me scruter de ses dizaines d'yeux. Puis je me rends compte que je n'ai pas de cuillère. Je me lève, et me retourne vers le lave-vaisselle.
Alors que je fouille dedans en quête d'une cuillère à soupe, un bruit me fait hurler de surprise. En fait, ce sont très exactement trois bruits: d'abord, un petit rire moqueur, le même que tout à l'heure. Ensuite, le bruit du bol de céramique se fracassant contre le sol, et enfin des petits pas pressés s'enfuyant en martelant le carrelage.
Je me retourne vivement, ma cuillère à la main et le cœur battant la chamade. Au pied de la table, les débris du bol jonchent le sol. Je me penche, et constate avec horreur qu'ils sont parfaitement propres, aucune trace du potage. Je dois me rendre à l'évidence: il y a quelque chose dans mon appartement. Quelque chose qui glousse et qui boit mon potage. Je cours dans les pièces voisines, dans la direction où je crois avoir entendu les petits pas se diriger.
Je regarde partout: sous mon lit, derrière les meubles, dans la douche, il n'y a rien! Rien du tout, rien d'autre que de la poussière et des mouchoirs usagés traînant par terre! Je crois devenir fou, mais pourtant c'est indéniable, quelque chose a mangé mon potage.
Las, je pose ma cuillère sur la table de la cuisine. Je suis fatigué, j'en ai marre. Je ramasserai les débris de bol demain matin, je veux aller dormir.
Une fois dans ma chambre, je ferme soigneusement la porte derrière moi, avant de me déshabiller et de me glisser dans mes draps. J'essaye de dormir, mais cette idée qu'un petit être rôde dans ma maison m'obsède. Peut-être est-ce un simple esprit farceur? Je ne sais pas pourquoi, j'ai affreusement peur. Je me sens observé, comme si des dizaines d'yeux étaient posés sur moi. Je me retourne dans mon lit pour la énième fois, et je fixe l'obscurité qui règne dans ma chambre.
Quand un petit gloussement venu du coin, derrière mon armoire, se fait entendre. Mon cœur tombe dans ma poitrine. Je ne bouge pas. Je ne peux pas. Je voudrais, mais je suis tétanisé. J'entends des petits pas mous sur la moquette de ma chambre, accompagné d'un étrange bruit de succion mouillée. Lentement, je vois une chose émerger de l'obscurité. Un petit être, haut d'une dizaine de centimètres. C'est une sorte de masse gélatineuse, presque liquide, qui se déplace avec des appendices visqueux et en dégouttant sur la moquette. Elle me fixe de ses yeux trop nombreux pour pouvoir être comptés.
Alors qu'elle s'approche, je remarque un détail glaçant.
Ses tentacules qu'elle tortille en avançant.
Ce sont des poireaux.
J'entre dans la cuisine, et ouvre le frigo. Sa lumière dessine un rectangle sur le sol dans lequel se découpe mon ombre déformée. Je me demande ce que je vais manger, ce soir. Super, y'a plus que les restes du potage d'hier. Je prends le bol, retire le cellophane qui le recouvre, et le met dans le micro-onde. Je le règle sur trois minutes, avant de le mettre en marche.
Pendant que le potage aux poireaux réchauffe tranquillement dans le micro-onde, je vais à la salle de bain pour me passer un coup de peigne et m'asperger d'eau. Alors que je regarde mon visage minable dans le miroir, un bruit me parvient depuis la cuisine. Un gloussement très léger, presque imperceptible. Mon cœur s'arrête de battre un instant, et je sens la chair de poule sur ma peau. Je me précipite à la cuisine. À première vue, il n'y a rien. Je cherche quand même dans les armoires et sous la table, mais la pièce est définitivement vide. Je me dis que je flippe pour rien, mais pourtant j'ai véritablement entendu un petit rire.
La sonnerie du micro-ondes me fait un peu sursauter. Je l'ouvre et m'empare du bol de potage. Comme je me brûle les doigts, je prends le vieux gant de cuisine taché. Je pose le récipient fumant sur la table, et m'assieds devant. Avant de commencer à manger, je regarde les légumes tournoyer paresseusement dans le bouillon, qui semble me scruter de ses dizaines d'yeux. Puis je me rends compte que je n'ai pas de cuillère. Je me lève, et me retourne vers le lave-vaisselle.
Alors que je fouille dedans en quête d'une cuillère à soupe, un bruit me fait hurler de surprise. En fait, ce sont très exactement trois bruits: d'abord, un petit rire moqueur, le même que tout à l'heure. Ensuite, le bruit du bol de céramique se fracassant contre le sol, et enfin des petits pas pressés s'enfuyant en martelant le carrelage.
Je me retourne vivement, ma cuillère à la main et le cœur battant la chamade. Au pied de la table, les débris du bol jonchent le sol. Je me penche, et constate avec horreur qu'ils sont parfaitement propres, aucune trace du potage. Je dois me rendre à l'évidence: il y a quelque chose dans mon appartement. Quelque chose qui glousse et qui boit mon potage. Je cours dans les pièces voisines, dans la direction où je crois avoir entendu les petits pas se diriger.
Je regarde partout: sous mon lit, derrière les meubles, dans la douche, il n'y a rien! Rien du tout, rien d'autre que de la poussière et des mouchoirs usagés traînant par terre! Je crois devenir fou, mais pourtant c'est indéniable, quelque chose a mangé mon potage.
Las, je pose ma cuillère sur la table de la cuisine. Je suis fatigué, j'en ai marre. Je ramasserai les débris de bol demain matin, je veux aller dormir.
Une fois dans ma chambre, je ferme soigneusement la porte derrière moi, avant de me déshabiller et de me glisser dans mes draps. J'essaye de dormir, mais cette idée qu'un petit être rôde dans ma maison m'obsède. Peut-être est-ce un simple esprit farceur? Je ne sais pas pourquoi, j'ai affreusement peur. Je me sens observé, comme si des dizaines d'yeux étaient posés sur moi. Je me retourne dans mon lit pour la énième fois, et je fixe l'obscurité qui règne dans ma chambre.
Quand un petit gloussement venu du coin, derrière mon armoire, se fait entendre. Mon cœur tombe dans ma poitrine. Je ne bouge pas. Je ne peux pas. Je voudrais, mais je suis tétanisé. J'entends des petits pas mous sur la moquette de ma chambre, accompagné d'un étrange bruit de succion mouillée. Lentement, je vois une chose émerger de l'obscurité. Un petit être, haut d'une dizaine de centimètres. C'est une sorte de masse gélatineuse, presque liquide, qui se déplace avec des appendices visqueux et en dégouttant sur la moquette. Elle me fixe de ses yeux trop nombreux pour pouvoir être comptés.
Alors qu'elle s'approche, je remarque un détail glaçant.
Ses tentacules qu'elle tortille en avançant.
Ce sont des poireaux.
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