Mylaise School
Par : Vansilya
Genre : Fantastique , Horreur
Status : C'est compliqué
Note :
Chapitre 2
Manche II
Publié le 16/01/14 à 21:07:54 par Vansilya
Je prends place à côté de Vipera. Derrière moi, Joseph m'apostrophe :
« Hey Vans, tranquille ?
-Ouais, je murmure. Et toi, ces vacances aux USA ?
-Very nice, me répond-t-il avec un accent surfait.
-So great ! »
Le professeur nous fait taire d'un sifflement, comme en primaire... Ça commence bien. Je me laisse aller contre le dossier et prend discrètement un stylo à Vipera. De nouveau, je dévisage la professeur. Quelque chose en elle me trouble intérieurement, mais je n'arrive pas à mettre le doigt dessus... Était-ce son sourire ? Non, hypocrite, mais c'est chose courante chez le corps éducatif. Non, c'est autre chose. Son regard ! Il ne collait pas du tout avec le sourire. Je ne saurais vous l'expliquer. Imaginez un bisounours avec le regard de Leatherface, vous comprendrez ce que je ressens. Je frissonne, j'ai un mauvais pressentiment. Vipera m'attrape le poignet où je tiens son stylo et me chuchote :
« Oh ! On dirait le miens !
-Sans rire... Je répond. »
Après une rapide vérification dans sa trousse, il pousse un soupir. Ah, il a compris. Et pour la première fois depuis notre arrivée dans la salle, notre professeur prend la parole :
« Bonjour à tous et bienvenue à Mylaise School...
Sa voix me fait frissonner de nouveau... Quelle froideur !
-Nous n'allons pas travailler ce matin. Le lycée est sous contrôle militaire, reprend-elle en nous fixant, tandis qu'un faible brouhaha commençait déjà à s'installer dans la salle. Elle reprend : Nous allons opérer à des tests concernant la douleur sur le corps humain. Pour cela, le bâtiment a été truffé de piège et une parabole brouille les connexions satellites. Le dernier survivant aura la vie sauve. S'il ne meurt pas avant la tombée du jour où son dernier camarade aura périt.
-C'est quoi ces conneries ? Grogne Vipera, maussade. Des blagues pourries, on nous en fait chaque année, mais là on touche le fond. »
Je sentais le regard de Lynaewenn braqué sur moi. En effet, c'était un humour de très mauvais goût. Le regard du professeur fit le tour de la classe, puis s'arrêta sur Joseph. Toujours sans un mot, elle glissa sa main dans son sac. Mon cœur s'accéléra. Elle venait de sortir un M9, arme à feu meurtrière que j'ai pu identifier grâce à ma petite addiction aux jeux de guerre. Comme quoi, ils ont leur utilité également. Et il sembla pour le moins réel. La détonation est assourdissante. Le bras de cette femme ne cille même pas face au recul de l'arme, nous prouvant qu'elle est habituée à s'en servir.
« Bon courage, clot-elle en se dirigeant vers la porte. »
Lorsque cette dernière claque, je sors de ma torpeur et me retourne d'un bond. Joseph est affalé sur sa table, trempant dans une flaque de sang continuant de s'agrandir. Mon cœur rate un battement et je tombe de ma chaise, tremblant comme une feuille morte sous une brise d'automne. L'histoire se répétait. Le silence devint paradoxalement assourdissant. Sirelya se jette finalement à mes côtés. Tout me semble irréel, j'ai l'impression d'être projeté dans un cauchemar. Je sens deux mains se glisser dans mon dos et je me retrouve debout.
« Il est... marmonne Gaëtane, la voix tremblante.
-Oui... Lui répond Enzo, après avoir taté son poul. »
Soudain, j'envoie mon pied frapper la table de ce dernier de toutes mes forces, l'envoyant frapper violemment le mur, un mètre plus loin. Les mains de ma belle m'entourent le bassin afin de me calmer. Je m'extirpe de son étreinte en hurlant de rage.
« Enfoirés !!
-Calme-toi, me susurre ma princesse d'une voix tremblante.
-Elle l'a tué !! Elle ignorait tout de lui, et elle l'a tué de sang-froid !! »
Elle reste silencieuse. Que rajouter de plus, d'un côté ? Je me force à prendre sur moi pour me calmer. C'était donc ça qui avait mené Lunatisme à sa perte... ? Il ne fallait pas que je craque. Il fallait que je récupère mon calme. Impossible de réfléchir clairement quand je suis dans cet état.
« On fait quoi... ? Balance Antoine, blanc comme un linge.
-On a le choix. Je réponds, froidement.
-Hein ? s'exclame Sophie.
-Sois on reste ici et on crève probablement d'un piège prévu à nous faire dégager d'ici pour pouvoir leur offrir le spectacle ou je ne sais quoi qu'ils attendent de nous, sois on tente quelque chose, qui, avec beaucoup de chance, pourrait faire en sorte que quelques uns d'entre nous survivent. A vous de voir, moi, c'est déjà tout vu. »
Je leur tourne à tous le dos et sort de la salle, sans rien rajouter. J'allai venger Luna, et Joseph. Et ça, rien ne pourrait m'en empêcher. J'ai par contre tout intérêt à me servir de mon cerveau, puisque je ne tenais pas à finir avec une balle dans le thorax. J'entends des pas derrière moi et me retourne. Sinelya, Vipera et Lynaewenn me rattrapent, cette dernière me jetant un regard suspicieux.
« Tu crois pouvoir t'en sortir tout seul ? Me reproche-t-elle froidement.
-J'en sais rien, mais vous avez pas à être exposés au danger à ma place. S'il vous plaît, restez avec les autres.
-Hahaha, se marre Vipera. Donc on fait quoi ? On s'dit adieu et on prie pour que tu crèves pas trop vite ou d'une manière trop douloureuse ? J'crois pas nan. Arrête de faire ta tête de mule, t'as beau être extrêmement doué pour ça, si j't'attache, tu feras moins le fier.
-Vous comprenez pas... Je commence.
- Non, on ne comprend pas, c'est vrai, me dit Sirelya. Mais ce que je comprends, c'est que tu as besoin d'aide. Si personne ne couvre tes arrières, si personne ne t'aide à te diriger, comment tu comptes faire ? T'en remettre à mère Nature ? T'as beau avoir la chance du diable, mon amour, je tiens trop à toi pour te laisser aller seul. Et tu sais que c'est inutile d'essayer de me faire changer d'avis. Je reste.
-Moi aussi, affirme Lynaewenn.
-La même, clot Vipera. »
Je pousse un cinquantième soupir (si ce n'est plus !), Vipera esquisse un sourire en coin.
« On laisse tous les autres en plan ? Me demande-t-il.
-Ouais. Il y a Broad avec eux. Même s'il est long à la détente, il finira par les mener comme il se doit, je lui fais confiance sur ce point là.
-Mais... Et Gaëtane, Sophie, ... ? Me demande Lynaewenn.
-Broad les protégera mieux que moi. »
Je clos la discussion ici car je reprends ma marche. Je marche lentement, le cerveau bouillonnant d'activité. Mon regard analysait chaque parcelle de chaque centimètre du couloir à chacun de mes pas, à la recherche d'éventuels mécanismes piégés. Je ne savais même pas ce que je cherchais, et c'était ça le plus frustrant. Si je remarquais un piège et que j'ignorai que c'en était un ? Je m'en voudrais pour l'éternité...
« Vans, arrête de te prendre la tête comme ça, me jette Vipera. Si ça se trouve, c'est que des conneries.
-Et Joseph ? Je suis persuadé que c'est eux qui ont assassiné ma sœur. Je leur rendrais la monnaie. J'en fais le serment.
-Vans... Murmure Sirelya, me fixant les larmes aux yeux. »
Elle devait avoir compris que j'étais fou de rage. Et quand je suis dans cet état là, un ouragan ne serait pas en mesure de m'arrêter.
Fin de la manche II.
« Hey Vans, tranquille ?
-Ouais, je murmure. Et toi, ces vacances aux USA ?
-Very nice, me répond-t-il avec un accent surfait.
-So great ! »
Le professeur nous fait taire d'un sifflement, comme en primaire... Ça commence bien. Je me laisse aller contre le dossier et prend discrètement un stylo à Vipera. De nouveau, je dévisage la professeur. Quelque chose en elle me trouble intérieurement, mais je n'arrive pas à mettre le doigt dessus... Était-ce son sourire ? Non, hypocrite, mais c'est chose courante chez le corps éducatif. Non, c'est autre chose. Son regard ! Il ne collait pas du tout avec le sourire. Je ne saurais vous l'expliquer. Imaginez un bisounours avec le regard de Leatherface, vous comprendrez ce que je ressens. Je frissonne, j'ai un mauvais pressentiment. Vipera m'attrape le poignet où je tiens son stylo et me chuchote :
« Oh ! On dirait le miens !
-Sans rire... Je répond. »
Après une rapide vérification dans sa trousse, il pousse un soupir. Ah, il a compris. Et pour la première fois depuis notre arrivée dans la salle, notre professeur prend la parole :
« Bonjour à tous et bienvenue à Mylaise School...
Sa voix me fait frissonner de nouveau... Quelle froideur !
-Nous n'allons pas travailler ce matin. Le lycée est sous contrôle militaire, reprend-elle en nous fixant, tandis qu'un faible brouhaha commençait déjà à s'installer dans la salle. Elle reprend : Nous allons opérer à des tests concernant la douleur sur le corps humain. Pour cela, le bâtiment a été truffé de piège et une parabole brouille les connexions satellites. Le dernier survivant aura la vie sauve. S'il ne meurt pas avant la tombée du jour où son dernier camarade aura périt.
-C'est quoi ces conneries ? Grogne Vipera, maussade. Des blagues pourries, on nous en fait chaque année, mais là on touche le fond. »
Je sentais le regard de Lynaewenn braqué sur moi. En effet, c'était un humour de très mauvais goût. Le regard du professeur fit le tour de la classe, puis s'arrêta sur Joseph. Toujours sans un mot, elle glissa sa main dans son sac. Mon cœur s'accéléra. Elle venait de sortir un M9, arme à feu meurtrière que j'ai pu identifier grâce à ma petite addiction aux jeux de guerre. Comme quoi, ils ont leur utilité également. Et il sembla pour le moins réel. La détonation est assourdissante. Le bras de cette femme ne cille même pas face au recul de l'arme, nous prouvant qu'elle est habituée à s'en servir.
« Bon courage, clot-elle en se dirigeant vers la porte. »
Lorsque cette dernière claque, je sors de ma torpeur et me retourne d'un bond. Joseph est affalé sur sa table, trempant dans une flaque de sang continuant de s'agrandir. Mon cœur rate un battement et je tombe de ma chaise, tremblant comme une feuille morte sous une brise d'automne. L'histoire se répétait. Le silence devint paradoxalement assourdissant. Sirelya se jette finalement à mes côtés. Tout me semble irréel, j'ai l'impression d'être projeté dans un cauchemar. Je sens deux mains se glisser dans mon dos et je me retrouve debout.
« Il est... marmonne Gaëtane, la voix tremblante.
-Oui... Lui répond Enzo, après avoir taté son poul. »
Soudain, j'envoie mon pied frapper la table de ce dernier de toutes mes forces, l'envoyant frapper violemment le mur, un mètre plus loin. Les mains de ma belle m'entourent le bassin afin de me calmer. Je m'extirpe de son étreinte en hurlant de rage.
« Enfoirés !!
-Calme-toi, me susurre ma princesse d'une voix tremblante.
-Elle l'a tué !! Elle ignorait tout de lui, et elle l'a tué de sang-froid !! »
Elle reste silencieuse. Que rajouter de plus, d'un côté ? Je me force à prendre sur moi pour me calmer. C'était donc ça qui avait mené Lunatisme à sa perte... ? Il ne fallait pas que je craque. Il fallait que je récupère mon calme. Impossible de réfléchir clairement quand je suis dans cet état.
« On fait quoi... ? Balance Antoine, blanc comme un linge.
-On a le choix. Je réponds, froidement.
-Hein ? s'exclame Sophie.
-Sois on reste ici et on crève probablement d'un piège prévu à nous faire dégager d'ici pour pouvoir leur offrir le spectacle ou je ne sais quoi qu'ils attendent de nous, sois on tente quelque chose, qui, avec beaucoup de chance, pourrait faire en sorte que quelques uns d'entre nous survivent. A vous de voir, moi, c'est déjà tout vu. »
Je leur tourne à tous le dos et sort de la salle, sans rien rajouter. J'allai venger Luna, et Joseph. Et ça, rien ne pourrait m'en empêcher. J'ai par contre tout intérêt à me servir de mon cerveau, puisque je ne tenais pas à finir avec une balle dans le thorax. J'entends des pas derrière moi et me retourne. Sinelya, Vipera et Lynaewenn me rattrapent, cette dernière me jetant un regard suspicieux.
« Tu crois pouvoir t'en sortir tout seul ? Me reproche-t-elle froidement.
-J'en sais rien, mais vous avez pas à être exposés au danger à ma place. S'il vous plaît, restez avec les autres.
-Hahaha, se marre Vipera. Donc on fait quoi ? On s'dit adieu et on prie pour que tu crèves pas trop vite ou d'une manière trop douloureuse ? J'crois pas nan. Arrête de faire ta tête de mule, t'as beau être extrêmement doué pour ça, si j't'attache, tu feras moins le fier.
-Vous comprenez pas... Je commence.
- Non, on ne comprend pas, c'est vrai, me dit Sirelya. Mais ce que je comprends, c'est que tu as besoin d'aide. Si personne ne couvre tes arrières, si personne ne t'aide à te diriger, comment tu comptes faire ? T'en remettre à mère Nature ? T'as beau avoir la chance du diable, mon amour, je tiens trop à toi pour te laisser aller seul. Et tu sais que c'est inutile d'essayer de me faire changer d'avis. Je reste.
-Moi aussi, affirme Lynaewenn.
-La même, clot Vipera. »
Je pousse un cinquantième soupir (si ce n'est plus !), Vipera esquisse un sourire en coin.
« On laisse tous les autres en plan ? Me demande-t-il.
-Ouais. Il y a Broad avec eux. Même s'il est long à la détente, il finira par les mener comme il se doit, je lui fais confiance sur ce point là.
-Mais... Et Gaëtane, Sophie, ... ? Me demande Lynaewenn.
-Broad les protégera mieux que moi. »
Je clos la discussion ici car je reprends ma marche. Je marche lentement, le cerveau bouillonnant d'activité. Mon regard analysait chaque parcelle de chaque centimètre du couloir à chacun de mes pas, à la recherche d'éventuels mécanismes piégés. Je ne savais même pas ce que je cherchais, et c'était ça le plus frustrant. Si je remarquais un piège et que j'ignorai que c'en était un ? Je m'en voudrais pour l'éternité...
« Vans, arrête de te prendre la tête comme ça, me jette Vipera. Si ça se trouve, c'est que des conneries.
-Et Joseph ? Je suis persuadé que c'est eux qui ont assassiné ma sœur. Je leur rendrais la monnaie. J'en fais le serment.
-Vans... Murmure Sirelya, me fixant les larmes aux yeux. »
Elle devait avoir compris que j'étais fou de rage. Et quand je suis dans cet état là, un ouragan ne serait pas en mesure de m'arrêter.
Fin de la manche II.
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