Lundi matin, 7h30, je m'en vais pour une nouvelle semaine de cours. Ayant un peu de temps, je file au bureau de tabac m'acheter des cigarettes.

En sortant, a environ 50 mètres a ma droite, je vois Fergus qui discutait avec deux jolies jeunes filles. J'en connaissais l'une d'elle: elle s'appelle Justine, c'est la fille de M. Faustère. Elle est plus agée, elle est en terminale. Il m'avait bel et bien cacher des choses! Je dois faire semblant d'être son pote, pour pouvoir aborder les deux demoiselles. Je m'approche l'air de rien, en entourant l'épaule de Fergus, comme si on était de vieux copains.

-Oh Fergus, comment ça va mon pote? Alors on va au lycée ensemble? Tiens salut Justine, dis-je en m'adressant a Justine, alors t'es une amie a Fergus? Moi c'est Gael, je suis sur qu'il t'as dit plein de truc sur moi, hein? Qu'est ce que tu lui a dit hein petit connard? Enchainai-je en tournant la tête vers Fergus.

-Salut Gael. Non il ne m'a rien dit, me répondit-elle. Vous vous connaissez?

-Ouais, Fergus est un gars de ma classe, on se marre bien en cours hein?

-Euh... Dit-il avec sa voix hésitante.

-Tu lui as raconté la fois ou...

-C'est toi Gael alors? Me coupa l'autre fille, viens ici je dois te parler.

-De quoi? Répondis-je, étonné.

-Tu verras, viens on va a la ruelle la bas.

-Dis donc t'es une rapide toi, répondis-je en rigolant. Même pas besoin de te faire la cour ou de t'offrir un verre, tu le veux direct. Avant d'aller au lycée, pourquoi pas.

-Ouais, c'est ça, dit-elle froidement.

On s'éloigna de Fergus et Justine pour discuter plus tranquillement, jusqu'a atteindre la fameuse ruelle. C'était une jolie brune aux cheveux longs, a frange, avec la peau très blanche et des vêtements... Du dimanche? J'ouvris ma braguette quand elle me dit:

-Ferme ça tout de suite, je dois juste te parler.

-De quoi? Tu veux qu'on discute avant? On peut aller a la goutière la bas...

-Non, je baiserai pas avec toi, t'es débile ou quoi? Dit-elle un peu méchament, Je suis la soeur de Fergus.

-Ah? Donc t'es gênée de ton attirance pour moi vis-a-vis de lui?

-Non ferme la! S'écria-t-elle sèchement. Il m'a raconté ce que tu lui faisais en cours, t'arrête pas de le faire chier?

-Noon... Dis-je l'air ahuri.

-Gael Bellamy c'est bien toi?

-Oui...

-Il m'a dit que tu l'emmerde depuis que t'es arrivé, dit-elle d'un ton ferme.

-Je vois pas de quoi tu parle... Oh! Je sais il a du te dire ça en déconnant hein? Allala quel blagueur celui-la..

Paf! Je sentis d'un coup une atroce douleur au niveau de mes testicules. J'étais déja a genoux devant elle en me tenant les bourses quand je réalisais qu'elle venait de me mettre un coup de pied.

-OOOOOUUUiille... Aouch... Mais t'es pas bien..., gémis-je a cause de la douleur, ça fait mal, aaaaou....

-Je sais, c'est pour ça que je te l'ai fais, me répondit-elle du même ton ferme.

-Tu... seras emmerdé plus que moi si ça marche plus...Crois moi... Je pourrais jamais avoir d'enfants...

-Donc, continua-t-elle, je veux que t'arrête de l'emmerder point barre. Ceci est juste un avertissement, si jamais j'apprends que tu continue...

-Ok, j'ai compris, lui coupai-je, énervé. Aide moi a me relever, je suis un homme stéril maintenant, tu sera poursuivi en justice et... Aïe...

Elle eu alors un petit sourire narquois, visible sur le coin de sa bouche.

-Et t'as de la chance, je t'ai pas cassé la main, comme ça t'aura encore une vie sexuelle...

-Ah, c'est pas marrant, répondis-je, espiègle. On l'a tous fait ça, même encore aujourd'hui, tiens demande a mon oncle...

-Je m'en tape d'accord? Retiens bien ce que je t'ai dis.

-Imagine un mec arrive et te casse l'index et le majeur? Tu ferais comment?

-Je m'en fous je suis gauchère, ça te va? Répondit-elle, cassante.

Elle s'en alla sur ces mots. La soeur de Fergus... Quel sale caractère! Tout le contraire de son frère.

C'est alors que le grand Dimitrovich, plus connu sous le nom de Dimitri, ou Dimi, ou encore Daffy Duck, passai a ce moment, pour se rendre lui aussi au lycée. Il s'arrêta a coté de moi et me dit:

-Gael? Je rêve ou tu viens de te faire exploser les couilles?

-Raaah c'est pas le moment Rikiki! râlai-je.

-C'est ça, de pas respecter les filles, me répondit-il sarcastique.

-Et toi la tienne te les a volés! Lui lançai-je moqueur.

-A propos, elle aura a te parler, mais tu verra avec elle tout a l'heure.

-Ouais ouais c'est ça, dis-je en me relevant enfin, on sait qui porte la culotte dans votre couple...

-Pauvre type, souffla-t-il.

Il s'éloigna de moi, sortant de la ruelle pour s'engager dans la grande rue. Même si il était parti, je lui lança quand même, tel un gamin vexé:

-Ouais, euh, ben... Même que moi aussi j'aurai une barbe quand je serai grand d'abord!

Il est a peine 7h40 et je viens déja de me faire exploser les couilles. La journée s'annonce rude.

Un peu plus loin...

Justine et sa soeur l'ayant laissé, Fergus se dirigea alors en direction du lycée, quand il croisa la route de Dimi.

-Waouh, commença Dimi, apparament admiratif. Tu t'emmerde pas.

-De quoi tu parle? Lui répondit Fergus.

-Je parle de: Oh Fergus, mon chou! Dit le colosse en exagérant la fille amoureuse. Tu lui as tapé dans l'oeil.

-Je vois pas de quoi tu parle...

-Y'a pas de mal a ça tu sais...

-Euh, coupa brusquement Fergus son interlocuteur, dit le a personne, surtout pas a Gael, s'il te plait...

-Je parle pas a ce connard! lui répondit Dimi qui trouvait ça absurde. Une fille canon est plus agée, tu t'embête pas...

-Mais... La tienne n'est pas mal non plus...

-Attention a ce que tu dis! Lui répondit le géant, qui avait perdu sa jovialité.

-Désolé... Répondit timidement Fergus.

-Je plaisante! lui répondit-il en retrouvant le sourire. C'est sympa.

-Dimitri? L'appela Fergus alors que l'autre partai. Merci, c'est gentil.

En guise de réponse, le garçon aux larges épaules lui lança un sourire amical.

Je m'allume une clope, et je réfléchis: Fergus a une soeur plutot pas mal, hormis son caractère, et il connait Justine Faustère... Je l'avais déja vu brièvement l'autre jour quand j'ai croisé M. Faustère et elle. Voyons voir, il peut être utile...

8H, le cours d'histoire commença. De petits règlement de compte s'était déja produit, notamment entre Marie et Solène, d'abord chez les d'Alambrin au réveil de Solène, puis ce matin avant que j'arrive. Evidement, je sais ô combien Dieu me déteste pour me faire toujours manqué ce genre d'évènement.

-Marie est vachement vénère contre toi, me lança Solène en se retournant. Moi aussi j'en ai pris plein la gueule, et ça va être ton tour.

-Mais j'ai rien fait! Lui répondis-je sur lé défensive...

-Elle pense que si au fond. Je m'en veux pour ce que j'ai fais, et elle me fait la gueule.

-Vous vous êtes disputé?

-C'est un bien petit mot.

Comme je me doutais, la nouvelle l'aventure de Solène avec M. d'Alambrin s'était répandu dans le lycée comme une trainée de poudre, et presque tout les premières du lycée était déja au courant. La pauvre Solène, elle allait probablement se faire traiter de pute et renforcer sa réputation de chaudasse. Sauf que cette fois, c'est avec un homme bien plus agé, donc c'est pire, je la plains. Elle va prendre monstrueusement cher.

Pause de midi. Je trainais en dehors du lycée, après avoir mangé avec Tina, Tarek, Weng, Martin et Solène, on a longtemps discuté de la soirée, ou Solène et moi avons expliqué les évènements de ce soir la.

-Waow! Commenta Tarek, en assimilant nos paroles. Sacré histoire, m'étonne que Marie te saute pas a cou.

-Oui mais elle est pas obligé de m'en vouloir comme ça. Tiens? En parlant du loup!

En effet, Marie arrive justement, non accompagnée de son chien-chien, mais suivi de Claire, avec un regard vraiment froid et furieux, prête a régler définitivement ses comptes.

-Salut les ploucs, salut la pute.

-Je t'emmerde connasse! Répondit agressivement Solène.

-C'est pas a toi que je viens parler, pour commencer, reprit-elle, sèchement. Vous, les Trois Mousquetaires, Je vous avais dit pas de joint dans la maison, et vous vous avez fait quoi? Vous en avez fumer comme des porcs! Mon père était furax quand il a vu les mégots sur les fauteuils, il m'a engueulé pendant des heures a propos de la drogue. Bien joué les gars! Merci, merci bien!

-C'est bon, y'a pas de mal, tenta de placer Weng.

Je venais de comprendre que les Trois Mousquetaires dont elle parlait était Tarek, Weng et Martin. Putain, ils ont bonne mine les Trois Mousquetaires...

-Quoi?? Répondit Marie, définitivement furieuse. Si ça avait été des clopes il aura gueulé cinq minutes mais la, j'en ai pris plein la gueule, vous avez de la chance que vous ai pas vu sinon je vous les aurai fait bouffer!

-Mais... On est tes amis... Dit Martin en tentant lui aussi sa chance.

-Vos gueules! Cria Marie. Alors merci les amis! Mon père m'interdit de sortir, me fait la morale tout les soirs, et plein de trucs, et tout ça grace a vous! Merci! Vous appelez ça comment?

-Si tu parle de ton père, j'appelle ça un trou du cul, lançai narquoisement.

Elle s'avança alors vers moi et me lança, énervé au possible:

-Et toooiii! Oui toi! Sale connard! Je t'ai invitée en te demandant de ne pas faire le con a ma soirée! Tu m'avais promis!

-Je t'ai menti alors. Mais ça m'étonne, ça ne me ressemble pas.

-Ta gueule et écoute, répondit-elle sans changer de ton. Tu a fais tout l'inverse, qui t'as dit de ramener tant d'alcool...?

-La réserve de Tonton Louis me tendait les bras.

-Alors tu lui diras de te laisser tranquille!! Ensuite qui t'as demandé de te foutre a poil et de bourrer la gueule a tout le monde? Voila, voila ce que ça a donné! T'es content?!

-Plutot oui, ta soirée était d'enfer, lui répondis-je calmement, et c'est grace a moi! Bon a part que ton père nous a viré, ça c'était moyen.

-A qui la faute? Ensuite pourquoi t'as dit a Solène de te faire mon père?

-Je blaguais, et toi pour les chiottes tu sais?

Elle ne répondit pas. Elle ne savait pas vraiment quoi répondre a vrai dire. Claire, derrière elle, ne disait rien. Je la voyais choquée par le comportement de Solène, donc suivait Marie, mais elle la regardai d'un air de dire "T'en fais pas un peu trop?".

Les autres me regardaient, en se demandant ce qui se passait. Ils n'étaient pas au courant pour les chiottes, et vaudrai mieux qu'ils ne sachent pas. Elle reprit en changeant de sujet:

-Depuis que t'es la tu fous la merde partout ou tu passes, tu créé des embrouilles alors que tout se passait bien, qu'est ce que tu veux au juste?

-Je vois pas de quoi tu parle, lui dis-je d'un faux air ahuri. Je met l'ambiance, je fais rire les gens et je met la misère a ceux qui se mettent sur mon chemin. Tu vois le mal a ça?

-Oui espèce d'enculé!

-T'as qu'a dire ça a Solène, c'est elle qui a failli piper ton paternel!

-Je sais c'est une salope, mais c'est toi qui lui a dis!

-Qui tu traite de salope pétasse? Intervint Solène, fachée. Petite bourge de merde!

Marie ne réfléchit pas deux fois, et décolla une gifle monumentale a son ancienne amie. Le bruit de claquement fut tellement fort, que Martin, qui rêvait quelque peu a ce moment la, sursauta. Solène lacha un petit "Aaaah" de douleur, mais aussi d'humiliation.

Alors qu'elle voulu reprendre son discours, Tina se lança dans l'engueulade, pour prendre ma défense.

-Depuis que Gael est la tu le déteste, commença-t-elle, et pour aucune raison. Bon je suis d'accord que t'en as maintenant, mais dès que tu l'a rencontré tu te l'ai mis dans le nez. Tu voulais qu'il t'offre des fleurs?

-Mais regarde le! Regarde! Ce mec est un pauvre type qui réfléchit avec sa bite!

-J'ai déja essayé, j'ai jamais réussi. Mais j'ai déja eu mal au gland. On appelle ça comment d'ailleurs, la "migraine du gland"?

Tina me mis sa main sur ma bouche pour me faire taire et continuer:

-C'est vrai, du moins je le pensais. Mais moi, je l'ai accepté tel qu'il est et j'ai appris a mieux le connaitre, et franchement, c'est un mec très cool. Toi tu juge les gens a la première impression, ça te retombe forcément dessus un jour, moi il a pas mis le bordel chez moi!

-Si tu l'aime tant va lui pomper le dard! Répondit Marie que rien ne pouvait raisonner désormais. A non j'y pense, t'aime pas ça alors quoi, il te trouve des trainée comme Solène a baiser?

-J'ai bien voulu l'aider oui, intervins-je pour me moquer de la brune, d'ailleurs tu voudrais pas...

-Non! On est pas tous des dégénérés comme elle!

-Tu t'entends parler Marie sérieux? Tu pars trop loin, t'as dit ce que t'avais a dire maintenant barre-toi.

-J'ai pas d'ordre a recevoir de toi le monstre de foire!

-Répète moi ça sale pute?

Et, Marie gifla Tina, exactement comme elle l'avait fait a la rousse. Tina lui lança alors un juron, ce qui énerva encore plus ce caniche pret a remordre a tout instants.

Non, cette fois c'est trop! Qu'elle me gueule dessus ok, mais cette fois... Non! Elle s'en prend a Tina, je vais lui refaire le portrait!

-Espèce de petit bourge effrontée arracheuse de couilles a qui on a coupait le clito a la naissance, tu touche pas a Tina! M'écriai-je, très en colère.

Heureusement, Dimi arriva au bon moment, et me stoppa net d'une main sur le torse.

-C'est bon Gael. Dit-il d'une voix sérieuse.

-Attend Donald, t'as vu ce qu'elle a fait?

-Oui j'ai vu, mais pas la peine de répondre, surtout pour frapper une femme.

-Gnin gnin gnin surtout pour frapper une femme! Marmonnai-je pour me foutre de la gueule de Dimi. Il me soules celui la aussi.

-Tina, ça va? Je m'en charge. Marie, dit-il en se tournant vers sa copine, c'est bon, t'en as assez fais, pas la peine de gifler tout le monde.

-Mais Dimi-chéri...

-Viens, dit-il en la prenant dans ses bras pour la calmer, c'est fini, ils ont fait des choses mal, mais vous avez régler vos comptes maintenant. Plus la peine d'en faire plus, on s'en va.

-Ok, dit Marie, presque en sanglotant. Claire viens.

-Mais... dit la petite blonde pour la première fois depuis le début. Pour Solène?

-On l'emmerde Solène. Viens avec nous.

-Non.. Répondit Claire, partagée entre ses deux amies.

Solène fit un doigt d'honneur a Marie en guise de réponse.

-Très bien, reste avec ces bouffons. Nous on s'en va.

Et Marie reparti. Toutes les voix s'élevèrent alors pour faire un "petit compte-rendu" de la situation.

-Eh ben, dit Weng, ça a pas été petit.

-Elle a vraiment pété un plomb cette fois! Lui répondit Tarek.

-ça veut dire qu'on sera plus amis? Demanda Martin apparement triste de la situation.

-On verra, en tout cas on reste ensemble c'est sur, le rassura Weng. On verra par la suite.

La discussion s'éternisait, sur des choses ayant un rapport de près ou de loin avec la dispute.

17h30. Alors que je me remet de cette journée riche en émotion, je croise la route d'un homme que je reconnus tout de suite.

-Bonjour jeune homme, me dit-il d'une voix grave et sérieuse. Vous êtes Gael Bellamy?

-M. d'Alambrin? Lui répondis-je. Oui c'est moi pourquoi?

-Je dois vous parler, dit-il en mettant ses mains sur ses hanches. Pour ce qui est de samedi, ma fille m'a tout dit. J'ai décidé de porter plainte contre vous.

-Quoi??! C'est une blague?? Lui lançai-je, choqué.

Je sentais le début des emmerdes. Et... Je n'avais encore rien vu.