Masturbin veut pecho au Moyen-Âge
Par : Gelamine
Genre : Réaliste , Sentimental
Status : Abandonnée
Note :
Chapitre 6
Une maison maudite !
Publié le 31/10/13 à 14:08:39 par Gelamine
Chapitre 6 : Une maison maudite !
Les sombres lueurs de la nuitée s'élevèrent bientôt dans le ciel. Je devois être couché, puisque j'avais durement avalé mon pain sec du dîner ainsi qu'une petite jatte de potage.
Mais, malgré la menace de mon père-grand, je décidoi de sortir sans pour autant l'obéir. En vérité, je vous le dis : qu'avais-je à perdre ? Que nenni. Du moins, que nenni dans la conjoncture où un jour je parviendroi à obtenir Marianne - le plus tôt possible de préférence .
Mais je n'avais pas à m'affoler : j'étais sur une bonne voie. J'iroi retrouver Jean-Castre et nous irions à l'encontre de cet homme dont il me parloit.
Seulement, soucis : mes parents-grands dormoient dans la même pièce - à savoir, le séjour, là où le feu chauffoit l'hyver.
Enfin ; ils étaient vieux, lents, sourds ; rien ne les alarmeroit !
J'enfiloi mes houseaux sous mon tapis à coucher, ma tunique crasseuse et un chaperon. Je m'armoi de faucille : il pouvoit toujours traîner quelques bandits. Enfin... je doutois que ce faucille me seroit d'une quelconque utilité, dans le cas-même où des bandits nous surprendroient. Pour terminer, je dressoi une cape chaude sur mon dos.
Même si elle me serviroit de manteau, les paysans pouvoient toujours espérer se vêtir avec carrure.
*
Je retrouvoi Jean-Castre les Boules à l'endroit prévu : il m'attendoit l'ayr tout impatient.
- Jean-Castre les Boules : "C'est toi qui devrois être impatient plutôt que moi."
- Moi : "On pourroit l'être tous les deux... Où faut-il nous rendre ?"
Le village Bois-Faisant était ouvert, comme tous les villages : les demeures étaient éparses, éparpillées sur tout le territoire du Seigneur d'une estrange manière. Il n'y avait ni entrée ni sortie, point même de rue, juste des chemins de terre battue tracés entre les chaumières, et des routes là où les marchands pouvoient circuler.
- Jean-Castre : "Prenons le côté sud-ouest."
Devant nous, défilèrent chaumières, humbles chaumières et bâtisses modestes, vastes champs et légères cultures... Jusqu'à l'herbe à foison, une multitude de pousses d'herbe autour d'une seule route.
- Jean-Castre : "Là-bas."
Il pointoit une maison. Modeste, en bois, bien garnie, résistante et sans étage...
- Moi : "Cette maison ?!"
- Jean-Castre : "Mais oui, cette maison. Vois-tu qui en est le propriétaire ?"
Je pouvois le pardonner : Jean-Castre n'habitoit point à Bois-Faisant depuis bien longtemps...
- Moi : "Et comment, pauvre fou ? C'est la maison du bourreau !"
Le bourreau n'était point un homme très apprécié. Pourtant de situation aisée - maints tributaires le rétribuaient - il demeuroit en-dehors de la bastide et faisoit de paire honnir et frémir du plus noble au cul-terreux.
- Jean-Castre les Boules : "Le tortionnaire ?! Le tourmenteur ?! Le croque-mort ?! "
- Moi : "Avec sa bourrelle et leurs bourrelets !"
On appeloit leurs jumeaux les bourrelets pour une raison manifeste.
- Moi : "Mais l'as-tu seulement vu, le Castré ?"
- Jean-Castre : "Et comment, que je l'ai vu ! Je te l'ai déjà dit. Je gage qu'il est nanti."
- Moi : "Bien sûr qu'il est nanti, mais... c'est le bourreau ! Et qui diable l'inciteroit à me donner de l'argent ?"
- Jean-Castre : "Demandons-lui."
- Moi : "De ? "
- Jean-Castre : "Dans ma province, le bourreau était un bourgeois respectable. Lui as-tu déjà adressé la parole ?"
- Moi : "L'ai-je déjà ouï parloyer ?"
- Jean-Castre : "Si Godefroy était là, il auroit été d'avis que nous devrions y aller."
- Moi : "Godefroy ? Laisse-moi croire que cela lui est égal."
Alors que nous parlions, nous nous rapprochions manifestement de le demeure. Bientôt, nous nous trouvâmes devant la porte, lustrée, embellie par des fleurs et des carreaux cuivrés.
- Jean-Castre : "Mire-moi ça ! N'est-ce-pas chic ?"
- Moi : "Pour un sans-le-sou, si fait. Pour un bourreau, si fait. Pour un bourgeois, c'est trivial."
- Jean-Castre : "C'est conformisme. Tiens, allez ! Tape. "
Par son ton, tout un chacun auroit pu croire qu'il me supplioit. C'était vraiment un bon compère.
- Moi : "On raconte de terribles histoires sur les bourreaux."
- Jean-Castre : "Ce ne sont que des gens ordinaires exécuteurs des hautes œuvres."
Peut-être avait-il raison. Que risquerois-je sinon de me faire chasser ? Le bourreau comme moi étions aussi bien méprisés. La boule au ventre, je fis cogner le heurtoir.
Les sombres lueurs de la nuitée s'élevèrent bientôt dans le ciel. Je devois être couché, puisque j'avais durement avalé mon pain sec du dîner ainsi qu'une petite jatte de potage.
Mais, malgré la menace de mon père-grand, je décidoi de sortir sans pour autant l'obéir. En vérité, je vous le dis : qu'avais-je à perdre ? Que nenni. Du moins, que nenni dans la conjoncture où un jour je parviendroi à obtenir Marianne - le plus tôt possible de préférence .
Mais je n'avais pas à m'affoler : j'étais sur une bonne voie. J'iroi retrouver Jean-Castre et nous irions à l'encontre de cet homme dont il me parloit.
Seulement, soucis : mes parents-grands dormoient dans la même pièce - à savoir, le séjour, là où le feu chauffoit l'hyver.
Enfin ; ils étaient vieux, lents, sourds ; rien ne les alarmeroit !
J'enfiloi mes houseaux sous mon tapis à coucher, ma tunique crasseuse et un chaperon. Je m'armoi de faucille : il pouvoit toujours traîner quelques bandits. Enfin... je doutois que ce faucille me seroit d'une quelconque utilité, dans le cas-même où des bandits nous surprendroient. Pour terminer, je dressoi une cape chaude sur mon dos.
Même si elle me serviroit de manteau, les paysans pouvoient toujours espérer se vêtir avec carrure.
*
Je retrouvoi Jean-Castre les Boules à l'endroit prévu : il m'attendoit l'ayr tout impatient.
- Jean-Castre les Boules : "C'est toi qui devrois être impatient plutôt que moi."
- Moi : "On pourroit l'être tous les deux... Où faut-il nous rendre ?"
Le village Bois-Faisant était ouvert, comme tous les villages : les demeures étaient éparses, éparpillées sur tout le territoire du Seigneur d'une estrange manière. Il n'y avait ni entrée ni sortie, point même de rue, juste des chemins de terre battue tracés entre les chaumières, et des routes là où les marchands pouvoient circuler.
- Jean-Castre : "Prenons le côté sud-ouest."
Devant nous, défilèrent chaumières, humbles chaumières et bâtisses modestes, vastes champs et légères cultures... Jusqu'à l'herbe à foison, une multitude de pousses d'herbe autour d'une seule route.
- Jean-Castre : "Là-bas."
Il pointoit une maison. Modeste, en bois, bien garnie, résistante et sans étage...
- Moi : "Cette maison ?!"
- Jean-Castre : "Mais oui, cette maison. Vois-tu qui en est le propriétaire ?"
Je pouvois le pardonner : Jean-Castre n'habitoit point à Bois-Faisant depuis bien longtemps...
- Moi : "Et comment, pauvre fou ? C'est la maison du bourreau !"
Le bourreau n'était point un homme très apprécié. Pourtant de situation aisée - maints tributaires le rétribuaient - il demeuroit en-dehors de la bastide et faisoit de paire honnir et frémir du plus noble au cul-terreux.
- Jean-Castre les Boules : "Le tortionnaire ?! Le tourmenteur ?! Le croque-mort ?! "
- Moi : "Avec sa bourrelle et leurs bourrelets !"
On appeloit leurs jumeaux les bourrelets pour une raison manifeste.
- Moi : "Mais l'as-tu seulement vu, le Castré ?"
- Jean-Castre : "Et comment, que je l'ai vu ! Je te l'ai déjà dit. Je gage qu'il est nanti."
- Moi : "Bien sûr qu'il est nanti, mais... c'est le bourreau ! Et qui diable l'inciteroit à me donner de l'argent ?"
- Jean-Castre : "Demandons-lui."
- Moi : "De ? "
- Jean-Castre : "Dans ma province, le bourreau était un bourgeois respectable. Lui as-tu déjà adressé la parole ?"
- Moi : "L'ai-je déjà ouï parloyer ?"
- Jean-Castre : "Si Godefroy était là, il auroit été d'avis que nous devrions y aller."
- Moi : "Godefroy ? Laisse-moi croire que cela lui est égal."
Alors que nous parlions, nous nous rapprochions manifestement de le demeure. Bientôt, nous nous trouvâmes devant la porte, lustrée, embellie par des fleurs et des carreaux cuivrés.
- Jean-Castre : "Mire-moi ça ! N'est-ce-pas chic ?"
- Moi : "Pour un sans-le-sou, si fait. Pour un bourreau, si fait. Pour un bourgeois, c'est trivial."
- Jean-Castre : "C'est conformisme. Tiens, allez ! Tape. "
Par son ton, tout un chacun auroit pu croire qu'il me supplioit. C'était vraiment un bon compère.
- Moi : "On raconte de terribles histoires sur les bourreaux."
- Jean-Castre : "Ce ne sont que des gens ordinaires exécuteurs des hautes œuvres."
Peut-être avait-il raison. Que risquerois-je sinon de me faire chasser ? Le bourreau comme moi étions aussi bien méprisés. La boule au ventre, je fis cogner le heurtoir.
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