Loin des contrées verdoyantes du 15-18, sur une presqu'île de 4 km² du continent de Noelfic se trouvait un endroit ou l'herbe ne poussait pas. La légende veut que c'est un jardinier fou du nom de Bouffon34 qui aurait mis de l'essence partout avant de craquer une allumette prétextant que l'herbe était bien trop verte ici que chez lui. Alors qu'en fait, c'était un SDF. Ce terrain est devenu aujourd'hui la prison ou l'on enferme les gens les plus chiants.

On appelle ce lieu : Los exiliados por IP. On a jamais su pourquoi ce fut nommé en espagnol, sûrement pour l'effet dramatique de la chose. Les prisonniers sont au fond d'un trou, qui se trouve au milieu de la presqu'île, d'environ 3 mètres de profondeur pour une dizaine mètres de large. Ce trou est entouré par une grande clôture électrique de quelques mètres de haut. Et si jamais la décharge permet a un prisonnier de passer par dessus ce grillage, le tout est entouré de barbelé sur environ 83 mètres et 47 centimètres. On ne rigole pas avec la sécurité quand les personnes incarcérées sont aussi chiantes. Il y a bien sûr un accès, une petite porte dans la palissade électrisée. Faut bien les nourrir de temps en temps les prisonniers. Derrière cette porte se trouve un bâtiment qu'on appelle « Le centre ». Pourquoi le nom en français alors que l'île a un nom espagnol ? Commence pas a trop réfléchir, lecteur, cette fiction n'a pas de sens de toute façon. Ce bâtiment sert de lieu intermédiaire entre le « trou » et la contrée de Noelfic. Et aussi de pizzéria le second samedi soir du mois.

La sortie du bâtiment, qui est en fait l'allée pour retourner sur le continent, est encore délimitée sur toute sa longueur par des grillages de trois mètres de haut avec du barbelé au sommet. Le reste de l'île est un désert aride, personne n'y vit. Même si on raconte qu'on aperçoit des fois un vendeur de tacos du nom de Pedro, mais les scientifiques noelficiens ... Enfin, les gens qui ont trouvé des blouses blanches et des lunettes pour paraître intelligent, disent que cela n'est qu'un mirage dû à la déshydratation.

Actuellement, dans le « trou », qui s'appelle en fait « l'endroit ou le soleil ne brille pas ». Oui, on trouvait que « anus » ça faisait trop explicite. Il n'y avait qu'une seule personne. Un dénommé N30. Il demandait toujours a devenir modérateur, au bout d'un moment, ras le cul, on le mettait la dedans, puis quand il ressortait, il recommençait. Personne ne sait vraiment pourquoi, en même temps, personne ne lui demande, soit on avait pas le temps de lui parler, puisqu'il sortait puis se faisait encore enfermer, soit on avait vraiment aucune envie de lui adresser la parole, soit on savait pas qui c'était. Dans 95% des cas, On ne connaissait pas N30. Dans 4,99% des cas, on ne voulait pas lui parler, le reste étant les personnes qui veulent lui parler mais qui n'ont pas le temps, la marge d'erreur de ce sondage est de 0,01%.

N30 était souvent seul dans ce trou, mais aujourd'hui, ça allait changer.

La nuit tombait doucement, le prisonnier attendait sa nourriture, son ventre gueulait de douleur. Une voix se fit entendre.

« *siffle* La bouffe ! »

« Ouais, ouais, envoie. »

Une caisse glissa le long de la paroi avant d'atterrir tout en douceur sur le sol. L'affamé rampa jusqu'à la manne qu'on venait de lui envoyer. Quand il y arriva, il ouvrit la caisse rapidement, mais se rendit compte qu'une nouvelle personne était a côté de lui. C'était la première fois en 76 incarcérations qu'une deuxième personne se trouvait avec lui dans ce foutu trou.

Il ne pouvait voir que le bas de son visage dans la faible lumière.

« Bon, on a qu'une caisse pour deux... Je te la laisse va. »

« C'est vrai ? » Dit N30 en essayant de trouver les yeux de son interlocuteur.

« Bien sûr que non ! »

N30 fut repoussé a quelques mètres de la caisse a la suite d'une incrustation du talon dans sa joue.

« Enfoiré ! Pourquoi t'as fais ça ? » Dit il en se relevant.

Aucune réponse, le mec était juste accroupi devant lui en train de bouffer des apéricubes au jambon, avec des chips sauce barbecue, soit le repas habituel offert par le centre... Le pire dans tout ça c'était pas tant que le goût subtil du jambon se mariait magnifiquement bien avec la légère épice de la sauce barbecue, mais plutôt le fait c'est les chips favoris de N30 ! Il se jette sur ce voleur de nourriture, mais celui ci fait un écart en arrière pour l'éviter. L'habitué du trou se retrouve la gueule sur le sol, de la terre plein les dents.

« Tu ne peux rien contre moi. » Dit l'autre en prenant une poignée d'apéricubes

« Mais t'es qui ? »

« Moi ? Tu me demandes qui je suis ? Je suis Ponahoum voyons ! »

« Pona quoi ? »

« Ponahoum ! »

« Jamais entendu parler »

« Tu sors jamais de ta grotte petit ? Tu ne me connais pas ? Moi ? Le citoyen le plus connu de Noelfic ? En plus, je fais du karaté, je suis ceinture marron . »

« Ouais, génial, dis, ça te dis pas de me filer un peu de bouffe ? » Dit N30 en se rapprochant doucement.

« T'as vu mes abdos ? Ils sont sculptaient dans du bois brut mon gars, dans du bois brut !  »

« Mais... Tu veux pas me filer un peu de bouffe ? »

« Tiens, regarde mes biceps Tu vois cette bosse imposante de muscle la ? Bah, c'est ce que tu n'auras jamais mon petit, tu seras jamais aussi puissant que moi  »

« BON JE M'EN FOUS OK ! FILE MOI DE LA BOUFFE ! »

« Calme toi J'ai déjà tout manger en plus  »

« Quoi ? Mais putain ! Connard ! » Crie N30 avant de balancer son poing dans ce qu'il pense être le visage de Ponahoum.

Mais avant d'arriver destination, son adversaire stoppa net son poing.

« Allons ! Je t'ai dis que tu ne pouvais rien contre moi ! Je sais déjà ce que tu vas faire au moment même ou tu y penses mon petit N30 : »

« D'où tu connais mon nom ? »

« Nous nous sommes déjà rencontrés, il y a longtemps de ça ! Enfin, t'as pas changé, t'es toujours un pyj  »

« Aucun souvenir. »

« Bon, avant que tu crèves de faim, laisse moi te parler de mon plan d'évasion : »