<h1>Noelfic</h1>

Les aventuriers du Nouveau-Monde


Par : HsLuffy

Genre : Fantastique

Status : C'est compliqué

Note :


Chapitre 4

Rencontre...

Publié le 07/09/13 à 22:47:47 par HsLuffy

* Quelque part entre Oraclis et Glassdoor, 17: 58, heptalune des moissons d'orge*

- Allez mon gars, fais pas l'con! Donnes-nous ton argent, et en vitesse!!
- Allez vous-en, bandits! J'ai un message important pour le maire de Glassdoor, et cela ne peut attendre!
Le messager, petit homme au visage aplati et à la fine moustache, ne semblait pas faire le poids face à Acal "Lame-d'Acier", chef des bandits du lac Déry, situé à une dizaine de lieues de Glassdoor. En effet, ce détrousseur de bourses s'était bâti une solide réputation dans cette région, et les différents détachements envoyés depuis Glassdoor et ses alentours pour le capturer n'en sont jamais revenus vivants:
- Vraiment? Eh bien tu vas nous montrer cela de plus près. Pas vrai, les gars?, s'écria Acal en ricanant.
Les quelques hommes qui étaient à ses côtés sortirent leurs épées, un léger sourire en coin:
- Sur, chef, dit Hail, son second. On va bien s'amuser avec lui!
Le messager tira une dague de sa ceinture, visiblement pas décidé à se laisser faire:
- Je me battrais jusqu'à la mort!, prononça-t-il d'une voix assurée.
- Bien, tu as choisi de mourir au combat, répondit Acal.
Il indiqua à ses acolytes de rengainer leurs épées d'un signe de main:
- Il est pour moi, les gars. Ce type va regretter de m'avoir défié ouvertement!
Sortant sa grande épée en acier renforcé, épée qui lui avait valu son surnom de "Lame d'Acier", il se préparait à attaquer quand l'un de ses sous-fifres l'interpella:
- Chef, quelqu'un vient par ici!
Acal se retourna prestement et scruta la route. Une silhouette encapuchonnée se rapprochait tranquillement dans sa direction. A cette distance, il ne pouvait clairement pas voir qui était cette personne,il distinguait seulement des habits gris-noirs et surtout deux fourreaux, des sabres pensa-t-il, qui luisaient à la ceinture de l'inconnu. Rengainant son épée, il appela deux des bandits:
- Vous deux, allez me tuer cet homme! Je veux que vous me rameniez sa tête!, leur dit-il.
- Entendu chef, répondirent-ils d'une même voix, c'est comme si c'était déjà fait!
S’élançant sur le chemin, les deux bandits ne tardèrent pas à se mettre en travers de la route de l'inconnu, pointant leurs épées devant lui:
- Désolé, mon gars, mais tu ne vas pas vivre plus longtemps, dit le premier, un homme trapu, mais aux bras bizarrement disproportionnés, compte tenu de sa taille
- Ouais, notre chef veut ta tête en souvenir, alors laisses-toi faire, ça va pas être très long!, s'exclama le second, qui différait en tout point de l'autre bandit, car étant nettement plus grand, plus jeune et plus frêle.
L'inconnu, au visage caché, ne répondit pas. Il ne bougea pas d'un pouce.
Les secondes défilèrent, sans que rien ne se passe. On entendait le piaillement des oiseaux dans le bois faisant face au chemin, les vibrations des ailes d'une libellule survolant le lac Déry. Un battement de paupière. Un mouvement.
Les bandits se jetèrent en même temps sur l'inconnu, leurs épées brandies vers l'arrière pour asséner un coup fatal.

Un autre mouvement.

L'inconnu se baissa et, dégainant ses sabres très rapidement, para les deux attaques. Surpris, les bandits firent un pas en arrière, pour temporiser. L'homme ne leur en laissa pas le temps. Filant sur eux aussi vite qu'une bourrasque de vent, il les tua sur le coup, d'une attaque au niveau du haut du torse.
Tandis que les deux corps sans vie tombaient à la renverse, l'inconnu, reprenant sa route, nettoya ses sabres méticuleusement, sans voir qu'Acal, qui avait observé la scène, était en proie à une colère sans nom. Ressortant sa lame, il se rua sur le bretteur en hurlant:
- Tu vas payer pour avoir tué mes camarades! Je vais pendre ta tête en haut d'un arbre et la laisser aux corbeaux qui t'arracheront les yeux!!
Aveuglé par sa rage, Acal n'entendit pas ce que prononça l'inconnu:
- Si tu n'avais pas envoyé tes sous-fifres me tuer, ils ne seraient pas morts. Tu ne peux t'en prendre qu'à toi-même...
Disant cela, il fit un pas de côté et fonça sur Acal, s'abaissant pour éviter le coup tranchant de celui-ci, et, pour ainsi dire, découpa l'épée en acier renforcée aussi facilement que du beurre. Le chef des bandits n'en revenait pas. Mais, sa colère reprenant le dessus, voulut asséner un coup de poing.
L'esquivant facilement, l'homme trancha Acal de la même manière que ses deux sous-fifres. Ainsi se termina l'histoire du bandit Acal "Lame d'Acier", qui avait tenu tête à Glassdoor depuis bien des années.
Pris de panique, les autres bandits fuirent dans des directions opposées, voulant éviter le courroux de cet inconnu dont ils ne connaissaient même pas le nom. Celui-ci s'approcha du messager et, continuant à nettoyer ses sabres, lui demanda:
- Tout va bien, ils ne vous ont pas fait de mal?
- Vous ne leur en avez pas laisser le temps, répondit-il, le sourire aux lèvres. Comment vous prénommez-vous, cher inconnu?
Enlevant ce qui lui servait de capuchon, l'inconnu se présenta:
- Je me nomme Mike Adamsen. Je me rends à Oraclis, car j'ai entendu qu'il s'était passé des choses...
Le messager ne lui laissa pas le temps de continuer:
- Je viens justement d'Oraclis, et je transporte un message important pour le maire de Glassdoor.
Le dénommé Mike Adamsen fut étonné:
- Ah? si ce n'est pas indiscret, quel genre de message est-ce? Cela aurait-il un rapport avec cette caravelle qui est revenue à Oraclis?
Le messager se crispa:
- Eh bien, je n'ai pas le droit d'en parler... mais vu que vous venez de me sauver la vie, je pense que je peux faire une exception.
Se rapprochant de Mike, il lui dit:
- Le maire organise une réunion secrète à Oraclis dans quelques jours. Il y a convié les maires des trois autres grandes cités de la province Sud-Ouest d'Hypérion. Je n'en sais pas plus, si ce n'est qu'il sera question du Nouveau-Monde.
Mike se réjouit de cette nouvelle:
- Bien. Je vous remercie de ces informations, dit-il au messager avec un grand sourire. Je comptais justement parler au maire à propos de ce sujet.
- Si vous comptez vous rendre à cette réunion, rendez-vous le soir de la dodécalune des moissons d'orge, dans l'entrepôt B du port d'Oraclis. D'après ce qu'il y a d'écrit sur la lettre, il faut un mot de passe pour rentrer.
- Et... quel est-il?, demanda Mike.
- "L'honneur est immortel", répondit le messager.
- Très bien. Sur ce, je vais me dépêcher de me rendre à Oraclis si je veux pouvoir assister à cette... réunion, dit Mike en regardant au loin.
Le messager lui tendit sa main:
- Merci de m'avoir sauvé, Mike. Au plaisir de se revoir une autre fois.
Poignée de main chaleureuse, les deux hommes se séparèrent, l'un se dirigeant vers Glassdoor, l'autre vers Oraclis.
Plus que 5 lunes avant la réunion décisive, celle qui décidera peut-être de l'avenir de la province Sud-Ouest d'Hypérion.

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