L'étoile Filante
Par : MrKat
Genre : Science-Fiction
Status : C'est compliqué
Note :
Chapitre 4
Le Cirque Militaire
Publié le 20/08/13 à 19:19:35 par MrKat
Cela faisait bientôt une heure qu'Ernest Eshan roulait à bonne allure sur la route de goudron noire qui l’amènerait bientôt à la zone de quarantaine, sur ordre du cabinet ministériel de la Défense. Il avait littéralement sauté dans son véhicule à la seconde même ou l'interlocuteur chargé de fortement lui prier de s'y rendre avait raccroché tant il était exalté à l'idée de s'approcher, et peut être même de voir si la chance lui était donnée, le tout premier ovni, symbole de contact avec une autre civilisation.
Néanmoins malgré sa découverte, il avait passé une matinée plutôt calme jusque là. Après avoir prévenu la base militaire la plus proche, il s'attendait à un déluge de coups de fils, un débarquement de journalistes ou de troupes militaire, ou même à des agents des services secrets, preuve que son travail ennuyeux à l'Observatoire lui donnait bien trop de temps libre pour regarder divers films, pas forcément de la meilleure qualité scénaristique qui soit. Rien de cela ne s'était pourtant passé. Il avait juste été rappelé une vingtaine de minutes plus tard par un certain Edmond Royan, adjoint au maire, lui intimant fortement de garder l'information secrète, sous peine de lourdes poursuites judiciaires pour des motifs aussi divers et variés que traître à la nation, divulgation de secrets diplomatiques, et d'autres termes qu'il n'aurait jamais crû entendre dans une phrase comportant son propre nom, puis une heure et demie plus tard, par l'attaché de la Défense lui proposant poliment mais sans laisser aucun doute quant à la réponse voulue de se rendre au point d'impact, où il trouverait quelques militaires ayant déjà mis la situation sous contrôle.
Il avait donc fais le choix, sans vraiment l'avoir, d'y aller, même s'il se demandait si on lui permettrait de sortir du camp une fois qu'il y serait. Il commençait à se demander si on ne l'avait pas envoyé dans une fausse direction lorsqu'il se rendit compte que ce qu'il avait pris pour de simples dunes parmi les étendues désertiques qu'il traversait, se trouvaient en fait être un petit rassemblement de tentes militaires, entourant une autre, bien plus grande. Il sentit l'excitation monter en lui, puis redescendre quelque peu lorsqu'il se rappela que son moyen de transport n'était pas conçu pour crapahuter dans le sable et les rochers.
Il commençait à se demander ce qu'il allait bien pouvoir faire puisqu'il n'avait avec lui aucun moyen de communiquer avec qui que ce soit qui puisse arranger son problème, lorsque au détour d'un virage, il vit deux militaires en tenues et armés ayant eu la gentillesse d'amener avec eux un véhicule militaire, qui lui se ferait une joie d'affronter les aléas du désert. Ils lui firent signe de s'arrêter, et de descendre sa vitre pour pouvoir vérifier son identité. Une fois la chose faite, ils lui demandèrent de garer son véhicule sur le bas côté, et le poussèrent sans ménagement dans l'appareil militaire, qui commença son périple à travers les dunes, les rochers, et la soif qu'engendrait la chaleur. Malgré la relative proximité du campement, la topographie du terrain avait rendu le trajet plus long qu'il ne l'avait crû possible. Ernest et ces deux camarades soldats, dont le bavardage ne semblait pas être une qualité qu'ils avaient reçus à la naissance au vu du silence pesant dont il s'était vu affligé lors de leur virée, n'arrivèrent qu'une autre heure plus tard. La première chose qu'il fit fut de supplier l'un de ses accompagnateurs pour une bouteille d'eau, bouteille qu'il lui offrit gracieusement toujours sans mot dire. La seconde fut de vider la bouteille de son contenu, et de la rendre à son ancien propriétaire, qui la remis dans le compartiment du véhicule vert foncé dont il l'avait sorti. Enfin, dans un troisième temps seulement, il jeta un regard aux installations.
Il y avait 8 tentes carrées d'un jaune sale aux motifs de camouflages aléatoires adaptés au désert. Au centre de celles-ci s'en trouvait une autre identique en décoration, aux proportions presque démentielles puisqu'elle faisait le double des autres tentes en hauteur, et bien le quadruple en largeur et longueur. En regardant autour de lui, Ernest s’aperçut qu'il se tenait là une douzaine d'autres véhicules du même acabit que celui qui avait eu l'amabilité de l'amener ici, ce qui expliquait la profusion de personnes en tenues assorties aux tentes et qui semblaient tous avoir un faible pour les bottes militaires, les-dits véhicules étant largement capable de transporter une bonne dizaine de soldats à la fois à condition que ceux-ci ne soient affublés d'aucun surplus de poids, chose heureusement fort rare parmi les membres de l'armée. Ses gardes préférés lui firent signe de les suivre alors qu'ils se dirigeaient vers la tente principale, gargantuesque promesse de merveilleux secrets d'outre-espace. Au fur et à mesure qu'ils s'en approchaient, la tente paraissait de plus en plus imposante et mystérieuse.
Enfin, ils passèrent l'entrée protégée par deux autres gardes aussi oubliables et inexpressifs que ses guides, et l'intérieur du chapiteau se dévoila à ses yeux.
Au centre se pavanait un gigantesque cube de métal dont les côtés avaient été découpés en leur centre en un large rectangle de plexiglas, permettant probablement de voir au travers, si toutes fois l'intérieur du cube avait été éclairé, ce qui n'était malheureusement pas le cas.
Rassemblés de manière quasi-religieuse sur deux rangées tout autour de la structure se trouvaient une vingtaine de bureaux métalliques sur trépieds sur lesquels s'entassaient tout un fatras de câbles, d'écrans, de claviers, d'ordinateurs, de lampes de bureaux, de tasses de café, de traces de tasses de café et de divers monceaux de paperasse. Tout du moins pour les quatre d'entre eux actuellement utilisés, tout les autres étant pour le moment vides, et sans occupant. Dans un petit coin de la tente se trouvait encore 4 autres bureaux disposés en carré s'étant très probablement dévoués au standard téléphonique, ceux ci étant couvert de téléphones portant tous un numéro soigneusement étiqueté, de câbles de téléphones, de lampes de bureaux, de tasses de café, de traces de tasses de café et de divers monceaux de paperasses. Derrière chacun d'entre eux s'affairait un ou une pauvre standardiste l'air débordé, décrochant puis raccrochant en un rythme presque harmonieux et symphonique.
La pièce improvisée débordait de personnel, allant et venant, remplissant les bureaux encore vides, transmettant des ordres, des directives ou autres missives, déposant et emportant documents à l'intérieur et en dehors du chapiteau. Tout cet incessant mouvement semblait constituer un ballet s'accordant à merveille avec l'orchestre de sonneries et de claquements de combinés émis par le standard. Ernest était encore occupé à admirer les dispositifs, lorsqu'une voix venant de l'autre côté de la tente retentit :
« - Eh, c'est vous le scientifique qui as signalé le crash ?
- Euh, oui, en effet.
- Alors radinez vos fesses ici, on doit se parler. »
Ses chaleureux et loquaces accompagnateurs l'amenèrent vers la source de cette conversation, qui s'avéra être l'officier en charge de l'endroit. Ernest s'était imaginé un homme grand, à la carrure imposante, les cheveux coupés ras dissimulé par un béret militaire, et des yeux bleus perçant. En réalité, le colonel David Langroix était de taille et de corpulence dans la moyenne des autres militaires du campement, avait les cheveux, certes courts, mais suffisamment long pour qu'on puisse distinguer qu'ils étaient bruns et assez peu remarquables tout comme ses yeux, et il ne portait pas de béret. Il semblait perdu dans la consultation d'un papier dont Ernest ne put qu'entrapercevoir le sceau présidentiel avant que le gradé ne s'adresse à lui :
« - Vous êtes... Monsieur Eshan, c'est ça ?
- Docteur Eshan en fait.
- Oui, peu importe, vous êtes le type de l'Observatoire. On vous a fait venir pour que vous travailliez sur ce qu'on as mis dans la grosse boîte. D'autres types comme vous devraient arriver dans la journée, et d'après ce qu'on m'as dit, demain soir au plus tard, l'équipe sera au complet.
- L'équipe ?
- Eh bien oui, vous ne croyiez quand même pas que vous alliez bosser là dessus tout seul, si ?
- On ne m'as même pas dit pourquoi j'étais là, j'ai juste reçu l'ordre de venir ici.
- La perspicacité n'as pas l'air d'être votre domaine en tout cas. Vous êtes là pour bosser sur l'ovni, pourquoi on vous aurait envoyé ici sinon ? Si les types qui prennent les décisions voulaient juste que vous ne parliez pas, y avait des moyens plus simples et plus efficace vous savez.
- Sûrement oui. Quand pourrais-je m'en approcher ?
- À moins que ça ne soit absolument nécessaire, vous ne pourrez pas. L'état major a été très clair là dessus : seul le personnel militaire est autorisé près de l'objectif. Désolé mon vieux, faudra vous contenter de le regarder à travers les vitres. Le système d'éclairage devrait bientôt être opérationnel, on attend encore un générateur plus puissant que celui qu'on as apporté pour l'instant. Allez vous choper un bureau en attendant. Les soldats qui vous ont amenés ici porteront le matériel que vous choisirez.
- Ou dois-je me rendre ?
- Dans les tentes à l'extérieur. Elles servent d'entrepôt pour l'instant, on les convertira en dortoir plus tard. Maintenant excusez-moi, j'ai d'autres choses plus importante à faire. »
Néanmoins malgré sa découverte, il avait passé une matinée plutôt calme jusque là. Après avoir prévenu la base militaire la plus proche, il s'attendait à un déluge de coups de fils, un débarquement de journalistes ou de troupes militaire, ou même à des agents des services secrets, preuve que son travail ennuyeux à l'Observatoire lui donnait bien trop de temps libre pour regarder divers films, pas forcément de la meilleure qualité scénaristique qui soit. Rien de cela ne s'était pourtant passé. Il avait juste été rappelé une vingtaine de minutes plus tard par un certain Edmond Royan, adjoint au maire, lui intimant fortement de garder l'information secrète, sous peine de lourdes poursuites judiciaires pour des motifs aussi divers et variés que traître à la nation, divulgation de secrets diplomatiques, et d'autres termes qu'il n'aurait jamais crû entendre dans une phrase comportant son propre nom, puis une heure et demie plus tard, par l'attaché de la Défense lui proposant poliment mais sans laisser aucun doute quant à la réponse voulue de se rendre au point d'impact, où il trouverait quelques militaires ayant déjà mis la situation sous contrôle.
Il avait donc fais le choix, sans vraiment l'avoir, d'y aller, même s'il se demandait si on lui permettrait de sortir du camp une fois qu'il y serait. Il commençait à se demander si on ne l'avait pas envoyé dans une fausse direction lorsqu'il se rendit compte que ce qu'il avait pris pour de simples dunes parmi les étendues désertiques qu'il traversait, se trouvaient en fait être un petit rassemblement de tentes militaires, entourant une autre, bien plus grande. Il sentit l'excitation monter en lui, puis redescendre quelque peu lorsqu'il se rappela que son moyen de transport n'était pas conçu pour crapahuter dans le sable et les rochers.
Il commençait à se demander ce qu'il allait bien pouvoir faire puisqu'il n'avait avec lui aucun moyen de communiquer avec qui que ce soit qui puisse arranger son problème, lorsque au détour d'un virage, il vit deux militaires en tenues et armés ayant eu la gentillesse d'amener avec eux un véhicule militaire, qui lui se ferait une joie d'affronter les aléas du désert. Ils lui firent signe de s'arrêter, et de descendre sa vitre pour pouvoir vérifier son identité. Une fois la chose faite, ils lui demandèrent de garer son véhicule sur le bas côté, et le poussèrent sans ménagement dans l'appareil militaire, qui commença son périple à travers les dunes, les rochers, et la soif qu'engendrait la chaleur. Malgré la relative proximité du campement, la topographie du terrain avait rendu le trajet plus long qu'il ne l'avait crû possible. Ernest et ces deux camarades soldats, dont le bavardage ne semblait pas être une qualité qu'ils avaient reçus à la naissance au vu du silence pesant dont il s'était vu affligé lors de leur virée, n'arrivèrent qu'une autre heure plus tard. La première chose qu'il fit fut de supplier l'un de ses accompagnateurs pour une bouteille d'eau, bouteille qu'il lui offrit gracieusement toujours sans mot dire. La seconde fut de vider la bouteille de son contenu, et de la rendre à son ancien propriétaire, qui la remis dans le compartiment du véhicule vert foncé dont il l'avait sorti. Enfin, dans un troisième temps seulement, il jeta un regard aux installations.
Il y avait 8 tentes carrées d'un jaune sale aux motifs de camouflages aléatoires adaptés au désert. Au centre de celles-ci s'en trouvait une autre identique en décoration, aux proportions presque démentielles puisqu'elle faisait le double des autres tentes en hauteur, et bien le quadruple en largeur et longueur. En regardant autour de lui, Ernest s’aperçut qu'il se tenait là une douzaine d'autres véhicules du même acabit que celui qui avait eu l'amabilité de l'amener ici, ce qui expliquait la profusion de personnes en tenues assorties aux tentes et qui semblaient tous avoir un faible pour les bottes militaires, les-dits véhicules étant largement capable de transporter une bonne dizaine de soldats à la fois à condition que ceux-ci ne soient affublés d'aucun surplus de poids, chose heureusement fort rare parmi les membres de l'armée. Ses gardes préférés lui firent signe de les suivre alors qu'ils se dirigeaient vers la tente principale, gargantuesque promesse de merveilleux secrets d'outre-espace. Au fur et à mesure qu'ils s'en approchaient, la tente paraissait de plus en plus imposante et mystérieuse.
Enfin, ils passèrent l'entrée protégée par deux autres gardes aussi oubliables et inexpressifs que ses guides, et l'intérieur du chapiteau se dévoila à ses yeux.
Au centre se pavanait un gigantesque cube de métal dont les côtés avaient été découpés en leur centre en un large rectangle de plexiglas, permettant probablement de voir au travers, si toutes fois l'intérieur du cube avait été éclairé, ce qui n'était malheureusement pas le cas.
Rassemblés de manière quasi-religieuse sur deux rangées tout autour de la structure se trouvaient une vingtaine de bureaux métalliques sur trépieds sur lesquels s'entassaient tout un fatras de câbles, d'écrans, de claviers, d'ordinateurs, de lampes de bureaux, de tasses de café, de traces de tasses de café et de divers monceaux de paperasse. Tout du moins pour les quatre d'entre eux actuellement utilisés, tout les autres étant pour le moment vides, et sans occupant. Dans un petit coin de la tente se trouvait encore 4 autres bureaux disposés en carré s'étant très probablement dévoués au standard téléphonique, ceux ci étant couvert de téléphones portant tous un numéro soigneusement étiqueté, de câbles de téléphones, de lampes de bureaux, de tasses de café, de traces de tasses de café et de divers monceaux de paperasses. Derrière chacun d'entre eux s'affairait un ou une pauvre standardiste l'air débordé, décrochant puis raccrochant en un rythme presque harmonieux et symphonique.
La pièce improvisée débordait de personnel, allant et venant, remplissant les bureaux encore vides, transmettant des ordres, des directives ou autres missives, déposant et emportant documents à l'intérieur et en dehors du chapiteau. Tout cet incessant mouvement semblait constituer un ballet s'accordant à merveille avec l'orchestre de sonneries et de claquements de combinés émis par le standard. Ernest était encore occupé à admirer les dispositifs, lorsqu'une voix venant de l'autre côté de la tente retentit :
« - Eh, c'est vous le scientifique qui as signalé le crash ?
- Euh, oui, en effet.
- Alors radinez vos fesses ici, on doit se parler. »
Ses chaleureux et loquaces accompagnateurs l'amenèrent vers la source de cette conversation, qui s'avéra être l'officier en charge de l'endroit. Ernest s'était imaginé un homme grand, à la carrure imposante, les cheveux coupés ras dissimulé par un béret militaire, et des yeux bleus perçant. En réalité, le colonel David Langroix était de taille et de corpulence dans la moyenne des autres militaires du campement, avait les cheveux, certes courts, mais suffisamment long pour qu'on puisse distinguer qu'ils étaient bruns et assez peu remarquables tout comme ses yeux, et il ne portait pas de béret. Il semblait perdu dans la consultation d'un papier dont Ernest ne put qu'entrapercevoir le sceau présidentiel avant que le gradé ne s'adresse à lui :
« - Vous êtes... Monsieur Eshan, c'est ça ?
- Docteur Eshan en fait.
- Oui, peu importe, vous êtes le type de l'Observatoire. On vous a fait venir pour que vous travailliez sur ce qu'on as mis dans la grosse boîte. D'autres types comme vous devraient arriver dans la journée, et d'après ce qu'on m'as dit, demain soir au plus tard, l'équipe sera au complet.
- L'équipe ?
- Eh bien oui, vous ne croyiez quand même pas que vous alliez bosser là dessus tout seul, si ?
- On ne m'as même pas dit pourquoi j'étais là, j'ai juste reçu l'ordre de venir ici.
- La perspicacité n'as pas l'air d'être votre domaine en tout cas. Vous êtes là pour bosser sur l'ovni, pourquoi on vous aurait envoyé ici sinon ? Si les types qui prennent les décisions voulaient juste que vous ne parliez pas, y avait des moyens plus simples et plus efficace vous savez.
- Sûrement oui. Quand pourrais-je m'en approcher ?
- À moins que ça ne soit absolument nécessaire, vous ne pourrez pas. L'état major a été très clair là dessus : seul le personnel militaire est autorisé près de l'objectif. Désolé mon vieux, faudra vous contenter de le regarder à travers les vitres. Le système d'éclairage devrait bientôt être opérationnel, on attend encore un générateur plus puissant que celui qu'on as apporté pour l'instant. Allez vous choper un bureau en attendant. Les soldats qui vous ont amenés ici porteront le matériel que vous choisirez.
- Ou dois-je me rendre ?
- Dans les tentes à l'extérieur. Elles servent d'entrepôt pour l'instant, on les convertira en dortoir plus tard. Maintenant excusez-moi, j'ai d'autres choses plus importante à faire. »
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