Lucas se réveille ce matin là à 9h par la sonnerie du téléphone qui retentit dans toute la maison. Il se lève rapidement, manquant de tomber la tête la première sur le parquet. Il parcourt tout le chemin le menant jusqu'à son téléphone en caleçon. Un spectacle que la voisine de 65 ans ne rate pas en regardant par la fenêtre du salon des Greenfields.
Lucas décroche le téléphone.

Lucas : "Allô ?"
Christine : "Lucas !? Ça va ? C'est quoi cette petite voix ? T'as encore été faire la fête ?"
Lucas : "Ouais... Mais ça va, j'ai moins bu cette fois, je le jure. Sinon, c'est comment l'Australie ?"
Christine : "C'est génial ! Le soleil brille, et tout est si peu cher comparé à la Calédonie ! C'est dommage que tu ais préféré rester."
Lucas : "Ça va. Ne me fais pas culpabiliser."
Christine : "Les cours se passent bien ? T'as bien nourris chien et chat ?"
Lucas : "Ouais, tout va bien. Pas la peine d'appeler tous les jours non plus, maman."
Christine : "Je me fais un peu de soucis pour toi quand même."
Lucas : "Tout va bien ! Aller, je vais raccrocher, profitez bien de vos vacances en Australie toi et papa."

Il raccroche au nez de sa mère sans remords. Après une semaine, c'est sûr qu'il commence à en avoir marre de tout ça. Il se prend son petit-déjeuner, des Chocapics avec un verre de RedBull au lieu du jus d'orange, pour l'énergie bien sûr.

Après son repas, c'est encore son téléphone qui sonne, mais cette fois, c'est son portable, Lucas regarde le nom qui s'affiche à l'écran : 'Simon'.

Lucas : "Yep ?"
Simon : "T'étais passé où ? Tu sais que je t'ai cherché partout ? Et t'as intérêt à me dire que t'étais avec Claire !"
Lucas : "Non, j'étais pas avec Claire."
Simon : "Merde..."
Lucas : "Je peux passer chez toi ?"
Simon : "Pourquoi pas ? Dans 20 minutes t'es là je suppose ?"
Lucas : "Exactement."

Simon raccroche, Lucas met son portable sur la table et part s'habiller, en repassant il met son portable dans sa poche. Une fois dehors, il ferme sa porte à clé, il met aussi de la nourriture dans les gamelles de son chien et de son chat. Pendant que le gamelle du chien et bien vide, celle du chat est encore pleine de la veille. Il a dû manger un rat ou un oiseau et n'avait plus faim après.

...

Lucas et Simon sont tous les deux assis sur le balcon, chez Simon, les jambes qui pendent au dessus du potager.

Simon : "Donc elle t'as fait le bon vieux coup du : 'je veux qu'on reste ami' ? C'est cool, non ? Au moins vous êtes toujours amis."
Lucas : "Arrête d'essayer de me remonter le moral. Tu sais tout comme moi ce que ça veut dire vraiment."
Simon : "Désolé..."
Lucas : "J'étais vraiment merdique quand j'ai essayé de lui parler. Je ne sais pas du tout parler aux filles."
Simon : "Et avec Flore ? T'avais fait comment ?"
Lucas : "Elle est venue à moi. J'ai rien fait."
Simon : "Ah... Donc t'as vraiment aucune expérience."
Lucas : "Bah maintenant si."
Simon : "Tu sais quoi ? Laisses-la tomber ! Toi et moi mon frère, on va sortir plus souvent ensemble. On se fera les boîtes de nuit sur Nouméa, et on va en gérer des tas des meufs."
Lucas : "Merci. Merci de vouloir m'aider."
Simon : "Hey ! Je suis ton meilleur pote ou non ?"
Lucas : "Malheureusement, je crois bien que oui."

Lucas laisse passer un très faible rire.

Simon : "Toi aussi t'as encore un peu la gueule de bois ?"
Lucas : "Ouais... C'est chiant."
Simon : "Tu veux une bière pour faire passer tout ça ?"
Lucas : "Envoies."

Simon se relève et prend deux bière dans le frigo, il lance une des bières à Lucas. Les garçons décident de se mettre sur le canapé au lieu d'être assis inconfortablement sur le balcon. Il regarde la télé en silence en buvant leurs bière.

Simon : "Et si on allait plutôt chez toi jouer à la PS3 ?"
Lucas : "Bonne idée."

Les deux potes marchent dans la rue, bière à la main. Ils font de leur mieux pour que celle-ci se voient le moins possible par les passants, mais surtout, par les gendarmes qui ont tendance à passer fréquemment devant les garçons.

Mais en arrivant devant la maison, le ton joyeux s'en va rapidement, il y a beaucoup de sang sur la terrasse, puis un miaulement atroce se fait entendre.
Lucas et Simon accourt pour voir Tom, le chat de Lucas, allongé par terre, dans son propre sang, en train de crier à la mort.

Simon : "Merde, merde, merde ! On fait quoi !?"
Lucas : "Il faut l'emmener au véto ! Et vite !"
Simon : "T'en connais un ?"
Lucas : "Il faut l'amener chez Claire, sa mère est véto."

Lucas prend Tom dans ses bras et le pose dans un sac que Simon porte en guise de brancard. Ensemble ils courent jusque chez Claire. Et cette fois sans hésitation, Lucas toque à la porte. Il a peur, très peur, il ne veut pas voir son chat mourir, pas dans de telles souffrance.

La porte finit par s'ouvrir, Claire se tient là et voit Lucas, la larme à l'oeil.