Le portable sonne dans une petite chambre sombre dans la banlieue de Nouméa. Delriss dormait torse nue dans un grand lit au draps gris. Cet appel a réveillé notre personnage, il se frotte les yeux et répond avec une voix qui montre explicitement qu'il a la tête dans le cul.

Delriss : "Ouais ? Y a quoi ?"
*voix* : "Del' ? Mon bon vieux Deldel ! Tu viens avec ta vieille bande au skate parc ou quoi ?"
Delriss : "Michel ? Tête de con, t'as vu l'heure ?"
*voix* : "Il est 11h pinuss."
Delriss : "Ouais... On est Samedi, c'est ce que je disais."
*voix* : "Bon tu viens ou tu vas te faire mettre ?"
Delriss : "Ouais j'arrive à 14h."
*voix* : "14h ? OK ma poule, tal tool !"
Delriss : "Tal tool p'tit gland."

Delriss se frotte les yeux et démarre le processus de préparation. Il installe son iPod sur des hauts-parleurs adaptés, il choisi la musique, du Metallica, "Oh yeah". Et la musique explosa d'un coup ! Le volume maximum ! Et Delriss se bouge comme si de rien était, comme si c'était normal. Il enfile ses vêtements de groupe de métal noir, son jean troué, et surtout, sa veste en cuir noir. Il met ses chaînes favorites pour finir. Il attend devant la porte pendant 10 secondes, il se prépare intérieurement. Et son père ouvre la porte brusquement pour lui crier dessus.

Roger : "Bordel de merde Delriss ! Putain ! T'es obligé de me casser les burnes chaques week-end où tu es là !? Bordel de putain de merde d'enfoiré de nom de dieu !"

Et Roger sort de la chambre et claque la porte aussi violemment qu'il l'a ouverte. Delriss prend alors une télécommande et éteint les hauts-parleurs, et le silence revient.

Delriss descend les escaliers et va prendre son bol de céréal. Son père lit le journal dans le salon.

Roger : "Tu vas vraiment prendre des céréales ? Il y a du poulet roti prêt dans 20 minutes."
Delriss : "Et bah je boufferai du poulet aussi, Roger."
Roger : "Je commence vraiment à regretter le temps ou tu m'appelais encore 'papa'."
Delriss : "Ouais... Moi aussi."

Il finit son bol de céréales et sort de la maison sans dire un seul mot. Son père ne semble même pas avoir remarqué ça. Encore une fois, Delriss ne sera pas là pour déjeuner. À la place, il s'achète des bières et va se prendre un burger au McDo afin de se poser dans un parc et avoir un moment de paix, à écouter sa musique. Il passe du temps dehors à ne rien faire, juste pour échapper à la maison. Puis finalement, il arrive au Skate-Park vers 13h45, ces potes sont déjà.

Michel : "T'es en avance."
Delriss : "Je me faisait chié. Je voulais savoir si c'était possible d'aller encore plus loin."
Michel : "T'es vraiment toujours aussi con."

Delriss et Michel se font le bonjour en souriant, Delriss retrouve tous ses vieux potes du collège et du début du lycée. Ils se rappellent du bon vieux temps et décide de parler du lycée de Poembout.

Michel : "Alors ? C'est comment le lycée là-bas ?"
Delriss : "C'est nul, mais il y a des gens super-cool, des supers potes. Ne soyez pas jaloux."
*autre-pote* : "Et les meufs ?"
Delriss : "C'est la mort ! Y en a des biens, c'est vrai, mais le reste je ne baiserai pas ça avec un sac sur la tête."
Michel : "T'as l'air de t'éclater en tout cas. Enfin, je vois ça sur Facebook."
Delriss : "Ouais, les potes de Pouembout m'amènent à leurs fête presque à chaque fois. Faut dire qu'ils ne me laissent plus le temps de m'ennuyer, même en pleine semaine des fois on fait de vrais beuveries à l'internat."
Michel : "C'est un peu ta nouvelle bande, en fait."
Delriss : "Dis pas ça d'un air dessus ! Je n'ai pas oublié les bons moment avec la bande ici ! Je n'oublierai jamais ça ! Je crois même que je vais demander à revenir à Nouméa pour mon année de terminale."
Michel : "Sérieux ! Mais c'est cool ça !"
Delriss : "Bin ouais ! La ville c'est toujours mieux que le trou du cul du monde."

Delriss sent alors quelque chose vibrer dans son jean. C'est son portable, il regarde qui appelle. C'est son père, pour la 9ème fois depuis presque 5h d'absence. Il décide qu'il serait peut-être temps de rentrer chez lui.

Delriss : "Bon les mecs, c'était un bon moment que j'ai passé avec vous, mais je dois y aller, mon temps est fini, je me suis promis de rentrer à la maiz' avant que mon père m'ait appelé 10 fois. Sur ce, au revoir, à la prochaine, tal tool, à l'année prochaine."
Michel : "T'as intérêt à être là l'année l'année prochaine !"
Delriss : "T'inquiètes pas ma poule ! Je reviendrais !"

Delriss reprend sa bière, laisse le reste à ses potes et retourne chez lui. Arrivé là-bas, il ouvre discrètement la porte et essaye d'aller dans sa chambre sans faire un bruit, mais il se fait immédiatement repérer.

Roger : "Bordel, mais t'étais où ?"
Delriss : "Juste sorti un peu, voir du monde, normal quoi."
Roger : "T'as encore raté le repas ! T'es jamais là le week-end, déjà que tu n'es pas là la semaine ! J'ai l'impression que tu me fuis !"
Delriss : "Tu fais de bonnes déductions tu sais."
Roger : "Tu peux pas te permettre de faire ça tout le temps ! J'ai du nettoyer la maison entièrement tout seul ! T'auras dû être là pour m'aider !"
Delriss : "Moi aussi j'avais des trucs à faire ! Genre... Voir mes potes, entretenir mes relations, et j'en ai beaucoup !"
Roger : "Putain et en plus tu cherches des excuses, tu me prend vraiment pour le dernier des cons. T'es un putain d'ingrat en fait !"
Delriss : "Tu devrais vraiment faire attention à ce genre de langage." esquive la suite d'une éventuelle dispute en disparaissant dans sa chambre.
Roger : "Arrête de jouer au plus fin, fiston ! Tu pourrais perdre à ce jeu là ! Merde !"

Delriss s'enferme dans sa chambre pour retourner sur son ordinateur. Il va immédiatement sur Facebook pour dialoguer avec le gang avec le tchat. Puis au bout d'un moment, il reçoit une demande d'ami. "C'est qui ça ?". *Ayla Bonchamps invite à être son ami*. Delriss hésite d'abord à mettre "refuser"... Mais elle a l'air sympa, il accepte.