Je m'approchai discrètement et me plaquai contre un mur pour que les militaires ne puissent pas me voir, j'étais suffisamment près pour pouvoir entendre leurs conversations.

- C'est quoi ce bordel ? Cela fait le deuxième déplacement que l'on effectue sur cette ville, je vous le dis major, ces pourritures ont installé un véritable réseau dans cette ville, personne n'aura de repos tant qu'on ne les aura pas chopé ! Fouillez moi cette ville de fond en comble !
- Mais mon colonel, nous avons déjà effectué les mesures de détection une heure auparavant...
- J'en ai rien à foutre ! ( Vous recommencerez autant de fois qu'il le faudra jusqu'à leur mettre le grappin dessus.

Je me mis ma tête à découvert pour apercevoir le major et le colonel qui se situaient devant ma porte d'entrée. Je reconnus immédiatement le colonel, c'était celui qui était rentré dans la cave et qui n'avait pas l'air sympathique , de plus il avait toujours avec lui son arme futuriste donc je rentrai vite ma tête. Je commençai à avoir des sueurs froides, je n'osai imaginer ce que ce fusil d'assaut avait dans le ventre...

- Ne trouvez vous pas ça étrange major ? On nous signale la présence de ces individus dans cette ville et donc on établit la procédure habituelle, évidemment on ne trouve pas une seule de ces raclures même en fouillant toutes les maisons de force. Comble du comble, après notre départ un autre de ces salauds a envoyé un de ses messages codé sur le forum de jeux vidéo, l'ordinateur qui a servi à poster ce topic provenait encore de cette ville et précisément de cette maison ! Je vous le dis, ils se foutent de notre gueule ! Voilà ! Ah ils pensent qu'on ne les attrapera jamais, et bien ils ont tort, je jure au nom des Oulianov que j'éradiquerais la menace qu'ils représentent.
- …
- Bref voici mes ordres major, mettez cette ville en quarantaine et mettez en place une surveillance permanente 24h/24 ainsi que des patrouilles régulières, personne ne doit sortir de cette ville, c'est bien compris ? (
- Yes ! Your highness !
- N'en faites pas trop...

Le major commençai à restituer les ordres de son colonel aux soldats, ayant peur qu'ils approchent de mon emplacement je me rendais de nouveau au centre-ville. Je réfléchis aux paroles du colonel : visiblement la deuxième venue des militaires était entièrement de ma faute cependant je ne comprenais pas l'épisode du «message codé». J'avais dis quoi déjà sur le forum ? Hum... C'était «Où est passé le Dieu Noël» je crois... Bien mais où est le problème ? Alors comme je n'ai aucune connaissance de ce qu'il s'est passé ces dernières années en Europe peut-être que mes écrits ont un rapport avec un évènement choquant... Peut-être que c'était le mot «Dieu» le problème, il y aurait eu un conflit religieux et l'Europe (du moins la France) serait devenue athée et tout les religieux seraient pourchassés par l'armée ?

J'émettais d'autres hypothèses qui me paraissaient plausibles, perdu dans mes pensées je bousculai par mégarde une vieille dame. Elle tomba à la renverse et dû se faire bien mal, donc gentlemen que je suis ( ) , je l'aidai à se relever et lui présentai mes plus plates excuses.

- Non mais c'est pas possible ça ! Les jeunes de nos jours vous vous croyez tout permis HEIN ? Tu as essayé de me voler mon sac ? Avoues ! Sale petit pickpocket ! Cleptomane des sacs HEIN ? De mon temps on pouvait rosser les jeunes pour de tels actes ! J'en parlerai à la mairie ! J'ai gravé ton visage dans ma mémoire et tu subiras le courroux de la justice !

Oula ! Elle avait pas l'air bien nette la vieille dame, il fallait que je lui sorte une réplique :

- Taggle, tu serais mieux à ta place à l'hospice vielle cruche. Un bol de soupe et au lit !
- Quoi ? Qu'as tu dis jeune homme ?
- Heu... En gros taggle

Aussitôt la folle eut une expression inhumaine, elle semblait avoir vu le diable en personne, elle se retourna et partit en courant et en hurlant :

- Un interdit ! Cette homme a prononcé un interdit ! Un interdit ! Il en fait partie ! AAAAAAAA ! Appelez l'armée ! AAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAA !

Les personnes aux alentours se braquèrent tous sur moi, ils me regardaient comme une bête dangereuse en liberté.

- Heu... WTF ?

Et après le prononciation de ces trois petites lettres mises côte à côte, tout le monde hurla de la même manière que la folle. Ce fut la cohue et la zizanie, ils partaient dans tout les sens en agitant les bras, certains s'entrechoquaient, des projectiles volaient vers moi mais atteignirent la foule omniprésente. Pour mettre la cerise sur le gâteau à cette confusion un son désormais familier revient à la charge.

* TUUUUUUUUUUUUUUUUUUUUUUUUUUUUUUUUUUUUUU *

Je me bouchai les oreilles car la nuisance sonore devenait insupportable, je voulais bouger et m'enfuir mais mes jambes ne répondaient plus, j'étais complétement paralysé. Je distinguai parmi la foule une femme aux formes généreuses qui s'approchait de moi contrairement aux autres qui cherchaient à s'enfuir, je la reconnu, c'était la salope qui m'avait flanqué une belle droite dans maggle. Elle avait une matraque dans la main, mon esprit était perturbé je voulais trop de choses à la fois : que la sirène s'arrête, que tout le monde arrête de hurler et bouger, m'enfuir, demander de l'aide, tabasser la salope, appeler ma mère.

Bref au final je ne bougeai pas d'un pouce et la salope avec la matraque m'assomma d'un coup sec sur le haut du crâne.