Morbide_eveil
Par : Pseudo supprimé
Genre : Inconnu
Status : C'est compliqué
Note :
Chapitre 1
Glaciale prémonition
Publié le 19/08/13 à 01:18:20 par Pseudo supprimé
" Seuls les gens heureux font des cauchemars. Pour ceux dont la réalité est un cauchemar, le sommeil est un trou noir, perdu dans le temps, tel la Mort. " Guy Sajer
Les bois étaient vides en cette nuit hivernale, et habités par une brume mystérieuse, voire malsaine. Le ciel, lui, était noir d'encre, seulement illuminé par quelques étoiles, et par la lumière tremblante de la Lune.Matt ne pouvait détacher ses yeux de l'astre sélène. Quand il fait froid, et que tout est ombre, la Lune peut vous obséder.
Haletant, Matthew se demanda s'il était tiré d'affaire. S'il n'était plus en danger. Alors qu'il s'appuyait de ses deux mains sur ses genoux, se remettant de sa longue course, un bruit de pas suivi d'un craquement attira son attention. Terrassé par la peur, il se tourna en direction du bruit.
Le son provenait d'un groupement d'arbres proches. Mais Matthew ne voyait quasiment rien, les seules lumières provenant des étoiles au firmament et de la pleine Lune. Rassemblant le peu de forces qui lui restaient, Matthew plongea la main dans la poche gauche de son jean slim et en sortit son portable afin de faire un peu de lumière.
Ecarquillant les yeux, Matt aperçut alors une silhouette sombre s'extirpant lentement des buissons. Il savait de quoi il en retournait. La démarche de l'individu était lente et maladroite. Matt tenta de se rassurer, il s'agissait peut-être d'un ivrogne paumé dans les bois. Mais au fond, il savait, oui, il savait, qu'il se trompait.
La Lune s'échappa de sa couverture nuageuse, et éclaira le sol d'un lueur tremblante. Le visage était celui d'un homme. Mais cet homme avait un teint anormalement verdâtre, des tâches violacées sur les bras et le visage tuméfiés, et deux trous sanglants à la place des yeux. Le monstre portait des vêtements déchirés et maculés d'hémoglobine. Lorsqu'il ne fut plus qu'à quelques mètres de Matt, il poussa un hurlement qui déchira le silence de la nuit.
Matt savait qu'il était perdu. Mais quelque chose, au fond de lui, ne voulait pas en finir si tôt. Une flamme grandissant à chaque battement de son coeur, un brasier vivace. Lentement, il vit la main s'approcher de lui.
Un filet de sang jaillit. La chose recula dans un hurlement strident et posa un genou à terre. Le coup de poing avait été si rapide et puissant qu'il avait sans doute cassé le nez de l'être. Matt regarda sa main qui était désormais dotée d'une entaille sanguinolente, du même sang qui coulait abondamment sur le visage du monstre.
La lueur orange qui scintillait dans les yeux de la chose était un avertissement, et Matthew l'avait très bien saisi. Ce flot de sang qui inondait le visage de l'ennemi avait réveillé ses instincts de tueur, de prédateur. Avant que la chose n'ait eu le temps de se relever, Matthew se retourna et avança une jambe, puis l'autre, et ainsi de suite, de façon rapide. Courir, un mouvement si habituel et si simple, mais pourtant si méthodique.
Les arbres défilaient et se ressemblaient tous, comme des témoins immobiles de la terreur que ressentait Matt. Malgré la vitesse de course qu'il maintenait, Matthew ne ressentait aucune fatigue, aucune douleur, seulement un besoin irrépréssible d'échapper à cet enfer. Il entendit un hurlement strident dans son dos et se retourna tout en continuant de fuir. La chose était seulement à quelques mètres de lui, Matt pouvait sentir son odeur de putréfaction.
Matthew accéléra son allure. Le vent était glacial, et le froid lui giflait violemment le visage après chacun de ses pas. Les cheveux mi-longs de Matt n'étaient pas des plus pratiques dans cette poursuite, se balançant entre sa nuque et son front, obstruant parfois son champ de vision, champ de vision qui était alors des plus limités dans cette purée de pois.
Matthew pouvait sentir l'être se rapprocher de lui. Il se retourna une seconde fois. Il était encore plus proche. Matt savait qu'il devait le ralentir, ou bien ce serait la fin. Mais, soudain, son pied gauche buta sur quelque chose de dur et il fut projeté plusieurs mètres en avant.
Avant même de ressentir la douleur de la chute, il se retourna. Une racine l'avait fait chuter. L'être s'était arrêté de courir, et se tenait debout à un mètre de Matt. Un flot répugnant de bave et de sang s'écoulait de sa bouche. Matt voulut instinctivement reculer, mais son corps ne lui obéissait plus. Il aurait simplement aimé mourir d'une façon moins douloureuse et plus utile.
Il ferma les yeux, attendit que les griffes et les crocs viennent déchirer et dévorer ses chairs, ses veines, ses entrailles et boire toute l'essence de son être.
Soudain...
Les bois étaient vides en cette nuit hivernale, et habités par une brume mystérieuse, voire malsaine. Le ciel, lui, était noir d'encre, seulement illuminé par quelques étoiles, et par la lumière tremblante de la Lune.Matt ne pouvait détacher ses yeux de l'astre sélène. Quand il fait froid, et que tout est ombre, la Lune peut vous obséder.
Haletant, Matthew se demanda s'il était tiré d'affaire. S'il n'était plus en danger. Alors qu'il s'appuyait de ses deux mains sur ses genoux, se remettant de sa longue course, un bruit de pas suivi d'un craquement attira son attention. Terrassé par la peur, il se tourna en direction du bruit.
Le son provenait d'un groupement d'arbres proches. Mais Matthew ne voyait quasiment rien, les seules lumières provenant des étoiles au firmament et de la pleine Lune. Rassemblant le peu de forces qui lui restaient, Matthew plongea la main dans la poche gauche de son jean slim et en sortit son portable afin de faire un peu de lumière.
Ecarquillant les yeux, Matt aperçut alors une silhouette sombre s'extirpant lentement des buissons. Il savait de quoi il en retournait. La démarche de l'individu était lente et maladroite. Matt tenta de se rassurer, il s'agissait peut-être d'un ivrogne paumé dans les bois. Mais au fond, il savait, oui, il savait, qu'il se trompait.
La Lune s'échappa de sa couverture nuageuse, et éclaira le sol d'un lueur tremblante. Le visage était celui d'un homme. Mais cet homme avait un teint anormalement verdâtre, des tâches violacées sur les bras et le visage tuméfiés, et deux trous sanglants à la place des yeux. Le monstre portait des vêtements déchirés et maculés d'hémoglobine. Lorsqu'il ne fut plus qu'à quelques mètres de Matt, il poussa un hurlement qui déchira le silence de la nuit.
Matt savait qu'il était perdu. Mais quelque chose, au fond de lui, ne voulait pas en finir si tôt. Une flamme grandissant à chaque battement de son coeur, un brasier vivace. Lentement, il vit la main s'approcher de lui.
Un filet de sang jaillit. La chose recula dans un hurlement strident et posa un genou à terre. Le coup de poing avait été si rapide et puissant qu'il avait sans doute cassé le nez de l'être. Matt regarda sa main qui était désormais dotée d'une entaille sanguinolente, du même sang qui coulait abondamment sur le visage du monstre.
La lueur orange qui scintillait dans les yeux de la chose était un avertissement, et Matthew l'avait très bien saisi. Ce flot de sang qui inondait le visage de l'ennemi avait réveillé ses instincts de tueur, de prédateur. Avant que la chose n'ait eu le temps de se relever, Matthew se retourna et avança une jambe, puis l'autre, et ainsi de suite, de façon rapide. Courir, un mouvement si habituel et si simple, mais pourtant si méthodique.
Les arbres défilaient et se ressemblaient tous, comme des témoins immobiles de la terreur que ressentait Matt. Malgré la vitesse de course qu'il maintenait, Matthew ne ressentait aucune fatigue, aucune douleur, seulement un besoin irrépréssible d'échapper à cet enfer. Il entendit un hurlement strident dans son dos et se retourna tout en continuant de fuir. La chose était seulement à quelques mètres de lui, Matt pouvait sentir son odeur de putréfaction.
Matthew accéléra son allure. Le vent était glacial, et le froid lui giflait violemment le visage après chacun de ses pas. Les cheveux mi-longs de Matt n'étaient pas des plus pratiques dans cette poursuite, se balançant entre sa nuque et son front, obstruant parfois son champ de vision, champ de vision qui était alors des plus limités dans cette purée de pois.
Matthew pouvait sentir l'être se rapprocher de lui. Il se retourna une seconde fois. Il était encore plus proche. Matt savait qu'il devait le ralentir, ou bien ce serait la fin. Mais, soudain, son pied gauche buta sur quelque chose de dur et il fut projeté plusieurs mètres en avant.
Avant même de ressentir la douleur de la chute, il se retourna. Une racine l'avait fait chuter. L'être s'était arrêté de courir, et se tenait debout à un mètre de Matt. Un flot répugnant de bave et de sang s'écoulait de sa bouche. Matt voulut instinctivement reculer, mais son corps ne lui obéissait plus. Il aurait simplement aimé mourir d'une façon moins douloureuse et plus utile.
Il ferma les yeux, attendit que les griffes et les crocs viennent déchirer et dévorer ses chairs, ses veines, ses entrailles et boire toute l'essence de son être.
Soudain...
Vous devez être connecté pour poster un commentaire