<h1>Noelfic</h1>

L_homme_du_desert_(_Desert_Eagle_)


Par : Pseudo supprimé

Genre : Inconnu

Status : C'est compliqué

Note :


Chapitre 1

Publié le 19/08/13 à 01:15:30 par Pseudo supprimé

Il ouvrit les yeux, et immédiatement il ressentit une forte douleur au crâne. La douleur lui appuyait sur le front et l’empêchait de maintenir ses yeux ouverts. Au bout de quelques minutes, la douleur s’affaiblit enfin et il put regarder autour de lui.

Il était allongé sur un sol dur et rocailleux, le soleil brillait de mille feux, dégageant une forte chaleur qui le faisait transpirer. Il parvint à se lever malgré les quelques étourdissements qu’il eut, et commença à marcher même s’il n’avait aucune idée d’où il se trouvait.

Il semblait se trouver dans un désert, au vu de l’immensité rocailleuse qui se propageait autour de lui mais il n’avait aucune idée duquel. Il est vrai que les derniers vagues souvenirs qui lui restaient étaient ceux d’une maison close, dans le noir entouré de gens en costume rouge qui le regardait fixement comme s’ils en attendaient quelque chose.

Il parvint au bout de ce qui put lui paraître une heure, à réfléchir enfin. Il regarda le soleil et celui-ci lui parut plus bas que lorsqu’il avait ouvert les yeux il y a quelques instants. Il comprit alors que c’était le plein après-midi et que le soleil s’étant déplacé vers sa droite, c’est là que se trouvait l’ouest.

Il réfléchit alors et se dit qu’il se trouvait certainement en Arizona car ne connaissant que ce désert et celui du Sahara, il n’y avait pas suffisamment de sable pour que ce fut ce dernier. Il décida alors de marcher vers l’Ouest car il aurait selon lui plus de chance d’atteindre rapidement la mer et avant cela une ville. Il marchait depuis quelques minutes et sa douleur lancinante au crâne et à la jambe droite le faisait ralentir un peu plus à chaque pas ce qui n’arrangeait en rien sa situation car il était sans eau et sans couvre-tête en plein désert, lui faisant estimer sa durée de vie à peu près à quatre ou cinq heures tout au plus.

Il lui fallait donc faire vite pour trouver de l’aide, une ville ou au moins de l’eau.

Cela faisait maintenant deux heures environ qu’il arpentait ce désert, suivant un chemin imaginaire qu’il s’efforçait de suivre et qui l’amenait de plus en plus vers des zones de montagne. A la vue de ce relief, un espoir se caractérisant par la probabilité qu’une ville ou une zone plus civilisée se trouve derrière cette barrière naturelle lui vint. Mais dans le même temps, il craignait aussi que cet amas rocheux ne cache simplement que la continuité de cette platitude chaude sur laquelle il se trouvait depuis plusieurs heures maintenant.

Il arriva à la base d’un mont, qui terminait cette voie qu’il s’était fixée et commença très périlleusement son ascension.

Il parvint à un quart de la distance au sommet et dût s’arrêter pour reprendre son souffle, qui lui manquait de plus en plus et il se tint la jambe qui l’amputait presque et dont il ne pouvait quasiment plus se servir.

C’était comme si celle-ci avait trouvé le moyen de communiquer avec son encéphale et que tout deux trouvaient un malin plaisir à faire souffrir notre pauvre dans une situation inhabituelle qui réunissait les principaux éléments idéaux pour sa fin. Cette idée le fit sourire et cela lui redonna de l’entrain pour la suite.

La fin d’après-midi approchait et il commençait à le sentir, car la température devenait de plus en plus supportable. Il savait néanmoins que cet adoucissement climatique ne cachait qu’un autre évènement tragique qui est le froid.

Il parvint à grimper de moitié la masse rocheuse qu’il escaladait depuis un moment maintenant et cela lui suffit à se hisser sur un col jouxtant un autre mont plus petit. Il s’y assit un moment et chercha une quelconque marque de vie sur l’immensité qui se présentait à lui.

Sur sa droite se trouvait la continuité de cette chaîne rocailleuse sur laquelle il était posé ; à sa gauche il crut voir des clignotements ou des reflets faits par le soleil dans du verre certainement, et cela lui redonna du courage. En face là où le soleil l’éblouissait encore il vit, sans doute à cause d’un de ces mirages, un homme sur un cheval au galop.

Il reprit son souffle pendant quelques secondes et rassembla ses forces pour se lever et commencer à descendre le versant opposé de celui dont il avait jusqu’ici fait l’ascension. Il marcha vers sa gauche, comme sa réflexion en avait décidé, et il tenta d’accélérer au maximum sa marche pour atteindre un abri qu’il croyait exister.

La sueur lui coulait sur le front et dans son dos lui donnant une vague idée de la fraicheur qu’il n’avait plus senti depuis longtemps et qu’il redoutait en même temps. Le soleil était maintenant à moitié caché derrière une aiguille et ses derniers rayons atteignait encore l’horizon opposé ce qui ne laissait entrevoir aucune issue à sa fin.

Il s’arrêta un instant et scruta cette ligne imperturbable en fermant ses yeux à moitié. Il resta ainsi plusieurs minutes à observer le sable et la poussière virevolter au loin sous le vent, à chercher le moindre signe qui pourrait le certifier que son destin n’était pas forcément tragique. Il voulait en ce moment plus que tout autre chose retrouver la mémoire. Oui, il voulait savoir ce qui l’avait amené là et surtout savoir, si tel en était l’issue, pour quelles raisons allait-il mourir ?

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