Colton se réveilla en sursaut, le visage trempé de sueur, ses yeux bleus devenus pratiquement rouge. En se relevant il se cogna a la poutre qui soutenait sa pauvre chambre qui faisait également office de placard. Il y avait à peine la place de mettre un lit et un ridicule bureau. Le lit était d’ailleurs couleur ocre avec une couverture fine qui ressemblait d’avantage de drap. Mais le problème c’est que Colton n’avait pas de draps. Après avoir plaqué sa main sur son front, il prit peine a se levé de son lit en s’accrochant avec sa main libre sur le bureau noir plein de poussière carrément collé au lit. En se levant, son front percuta encore une fois une poutre, il tomba à la renverse et s’éclata le dos contre le bord de son lit en bois. Il serra les dents quand la douleur apparut sur sa colonne vertébrale.

Avec une ultime force, il se releva encore une fois en se cramponnant encore une fois à son bureau et en avançant vers la porte qui n’était de toute façon pas très loin. Difficile de s’orienter dans une pièce sombre remplis d’obscurité. La porte s’ouvrit a la volée avant que Colton ne puisse attraper la poigné, il fut projeté en arrière sur son lit en se cognant encore une fois l’arrière du crâne contre la première poutre qui lui avait fait du mal. Il se retrouva allongé sur le dos a moitié sur son lit a moitié par terre. Sa belle-mère le regarda avec un air de dédain a travers la lueur qu’offrait la lumière du couloir. Colton sa plaqua la main sur son visage pour soulager sa douleur et en même temps ne pas regarder sa belle-mère en face. Elle leva le menton et lui ordonna avec un ton des plus secs

« Habilles toi et viens manger ! »

Elle tapa dans le pied gauche de Colton qui gênait la porte pour qu’elle la referme puis elle la claqua le plus fort possible. Le pauvre jeune homme fit de son mieux pour chercher à tâtons son vieux jean délavé et la vielle veste de ski que portait l’ancien mari de sa belle mère. Colton n’avait pas du tout envie de déjeuner mais sa belle mère savait très bien que s’il mangeait si peu, les gens vont commencer à croire qu’il ne mange pas a sa faim et d’après elle, elle pourrait avoir des problèmes. Une fois, ses habits poussiéreux enfilés, Colton sortit du placard-chambre avant de marcher en direction de la cuisine. Il y avait son beau-frère qui l’attendait et le quatrième mari de sa belle mère qui mangeait encore une fois un hamburger a 4 étages pour son petit déjeuner. Ils ne lui prêtèrent aucune attention et Colton en fut soulagé du tout au tout. Quand il alla pour faire demi-tour et se balader dans le quartier, il entendait la voix de sa belle mère dire

« Tu mange au moins ton œuf au plat petit ingrat »

Colton serra les dents avant de faire demi-tour et d’aller s’assoir sur la table ronde au milieu de la cuisine en compagnie du mari de sa belle mère et de son beau frère. Son véritable père était mort il y a longtemps à la suite d’une maladie. Il était marié à ce moment là à Stefanie White, une marâtre qui détestait son beau-fils : Colton. A la mort de son mari, Stefanie se remaria 5 fois et eut un enfant : Mario avec le 2ème mari qui suivit. Mario était en ce moment même présent dans la salle, mal rasé, gros, cheveux bouclé bruns et gueule de singe. Le 5ème mari de Stefanie était Cône White.

Un homme aussi gros que son deuxième beau-fils et autant imposant que la table elle-même. Le fait la belle mère Stefanie ai changé 6 fois de nom de famille accumulait une certaine rage chez Colton. Il commençait à se dire que cette vielle harpie se foutait complètement de ses anciens maris. Elle était obligé de se coltiner le pauvre Colton juste parce que c’est le fils de son premier mari et ça elle avait du mal à se le faire imprimer dans sa tête. Colton avala son œuf d’une seule bouché avant de faire un signe de tête équivalent à son beau frère et à son beau père équivalent à un « bonjour » avant de quitter en marchant rapidement en dehors de la cuisine. Il traversa le couloir en passant devant son placard-chambre avant d’ouvrir la porte avec son épaule gauche en tapant fort dessus avec. La porte n’était pas fermée et elle s’ouvrit facilement.

Le jardin des White resplendissait de beauté entre les plusieurs espèces de fleurs qui y vivait et la pelouse extrêmement bien tondu. Colton la traversa en prenant bien soin de marcher sur les pavés. Une fois en dehors de son habitat, il s’éloigna le plus possible de ce dernier en allant sur la place du marché. A cette heure là, elle était vide de chez vide mais ça ne dérangeait en rien le pauvre jeune homme de 14 ans qui cherchait à se morfondre seul. Il pressa le pas pour arriver le plus rapidement possible a cette fichu place. Là-bas se trouvait un banc sur lequel il s’asseyait le plus souvent quand il avait besoin de réfléchir et de rester seul. Sans amis, Colton essayait de ne pas mourir de solitude. Les collégiens de son âge le prenaient pour un être bizarre et incompris. Peut-être ou peut-être pas. Il n’avait escaladé le mur de la cantine qu’une fois seulement. Enfin bon une fois assis sur le banc habituel, il chasse toute pensée de sa tête et tenta de faire le vide. Il fit tellement le vide en lui-même, qu’a un moment donné, la fatigue le prit d’un coup et il s’endormit aussitôt.