_Rewrite__Six_semaines_en_Allemagne
Par : Pseudo supprimé
Genre : Inconnu
Status : C'est compliqué
Note :
Chapitre 2
Publié le 19/08/13 à 01:14:23 par Pseudo supprimé
Dans l’obscurité de ma chambre, d’agressifs faisceaux de lumière transpercent les stores et m’aveuglent. Je me mets en position assise, sur mon lit, toujours très endormis sans vraiment avoir l’envie de me mettre debout. Je reste là, sans bouger, écoutant le calme qui me rappelle sans retenu à quel point je suis inutile. Tout le monde est en ce moment à ses occupations sans se soucier une seconde de ce jeune qui ne disait jamais rien, de ce jeune qui a disparu pour de bon. J’arrive difficilement à parler de ça avec quelqu’un, mes problèmes, mes angoisses, ce sont des sujets que je garde pour moi. Mes parents croient à une simple crise d’adolescence, mais non, je disparais réellement depuis déjà plusieurs années. Qui suis-je ?
Quelques pas vers la fenêtre, me voila déjà en train de relever les stores pour voir et envier le royaume des autres, ce monde taillé sur mesure pour eux. La lumière m’aveugle comme pour me repousser et il me faut quelques secondes pour m’y habituer. Encore une journée qui commence, une journée au rythme de ceux qui y participent, il doit se passer tellement de choses dans tellement d’endroits et moi, je suis ici, à regarder cette planète tourner. Comme un spectateur, je me contente simplement de voir ce que l’on veut bien me montrer, sans penser, sans agir, comment suis-je arriver là ?
Ne supportant plus ma situation, comme tous les jours, j’allume ma console et me force à oublier. J’essaie de me concentrer sur ma manette et mon écran, je commence à oublier. Je suis conscient que c’est une manière facile de contourner mes problèmes, mais que voulez-vous que je fasse, j’ai abandonné. Le temps que le jeu charge, je profite comme à chaque fois de balayer ma chambre du regard. Jonchés sur le sol, des livres de cours qui ne servent plus à rien, un bureau parfaitement rangé et mon lit. Mon lit ? Je remarque soudainement que je n’ai pas encore prit le temps de feuilleter ce que ma mère m’a mit sur le lit.
Tenté par ce nouvel élément qui venait casser la triste routine qu’était ma vie, j’arrête soudain de fixer ma télévision et me relève pour voir de plus près ce que ma mère m’avait apporté. Je saisis le fascicule et contemple la page de couverture, j’y voyais des jeunes qui avaient l’air heureux. Des rois de leurs lycées sans doute. Derrière eux, des monuments, la tour Eiffel, la tour de Pise, des gratte-ciels américain et un gros titre en rouge qui laissait une petite ombre sur tous ces monuments, « séjours linguistiques ».
Moi ? Partir dans un autre pays ? Jamais de la vie ! J’ai tellement de mal avec ce monde, à me faire comprendre, à résoudre mes soucis. Alors comment ferais-je aux côtés de gens qui ne parlent même pas la même langue que moi. Anxieux, je courre vers ma mère pour lui faire part de mon refus catégorique. Elle se retourne, étonnée que je sorte de ma chambre et me répond sèchement qu’elle refuse d’avoir un glandeur dans sa maison. Que si je continue comme cela, je devrais m’en aller dès ma majorité et enfin, que ce séjour est obligatoire. L’air résigné, je repars dans ma chambre et reprend ma manette dans les mains pour partir, partir loin, loin de cet empire qui me crachait dessus.
La porte s’ouvrit soudainement avec fermeté et ma mère rentra à nouveau, l’air toujours aussi sévère. « Puisque tu es incapable de décider, je le ferais pour toi, tu pars dans une semaine en Allemagne », c’est ce qu’elle me dit en refermant violemment la porte.
J’ai toujours la même impression, celle de faire une chute libre à toute vitesse, sans jamais tomber. Il fait déjà nuit, une nouvelle journée se termine, une nouvelle journée, ratée...
Quelques pas vers la fenêtre, me voila déjà en train de relever les stores pour voir et envier le royaume des autres, ce monde taillé sur mesure pour eux. La lumière m’aveugle comme pour me repousser et il me faut quelques secondes pour m’y habituer. Encore une journée qui commence, une journée au rythme de ceux qui y participent, il doit se passer tellement de choses dans tellement d’endroits et moi, je suis ici, à regarder cette planète tourner. Comme un spectateur, je me contente simplement de voir ce que l’on veut bien me montrer, sans penser, sans agir, comment suis-je arriver là ?
Ne supportant plus ma situation, comme tous les jours, j’allume ma console et me force à oublier. J’essaie de me concentrer sur ma manette et mon écran, je commence à oublier. Je suis conscient que c’est une manière facile de contourner mes problèmes, mais que voulez-vous que je fasse, j’ai abandonné. Le temps que le jeu charge, je profite comme à chaque fois de balayer ma chambre du regard. Jonchés sur le sol, des livres de cours qui ne servent plus à rien, un bureau parfaitement rangé et mon lit. Mon lit ? Je remarque soudainement que je n’ai pas encore prit le temps de feuilleter ce que ma mère m’a mit sur le lit.
Tenté par ce nouvel élément qui venait casser la triste routine qu’était ma vie, j’arrête soudain de fixer ma télévision et me relève pour voir de plus près ce que ma mère m’avait apporté. Je saisis le fascicule et contemple la page de couverture, j’y voyais des jeunes qui avaient l’air heureux. Des rois de leurs lycées sans doute. Derrière eux, des monuments, la tour Eiffel, la tour de Pise, des gratte-ciels américain et un gros titre en rouge qui laissait une petite ombre sur tous ces monuments, « séjours linguistiques ».
Moi ? Partir dans un autre pays ? Jamais de la vie ! J’ai tellement de mal avec ce monde, à me faire comprendre, à résoudre mes soucis. Alors comment ferais-je aux côtés de gens qui ne parlent même pas la même langue que moi. Anxieux, je courre vers ma mère pour lui faire part de mon refus catégorique. Elle se retourne, étonnée que je sorte de ma chambre et me répond sèchement qu’elle refuse d’avoir un glandeur dans sa maison. Que si je continue comme cela, je devrais m’en aller dès ma majorité et enfin, que ce séjour est obligatoire. L’air résigné, je repars dans ma chambre et reprend ma manette dans les mains pour partir, partir loin, loin de cet empire qui me crachait dessus.
La porte s’ouvrit soudainement avec fermeté et ma mère rentra à nouveau, l’air toujours aussi sévère. « Puisque tu es incapable de décider, je le ferais pour toi, tu pars dans une semaine en Allemagne », c’est ce qu’elle me dit en refermant violemment la porte.
J’ai toujours la même impression, celle de faire une chute libre à toute vitesse, sans jamais tomber. Il fait déjà nuit, une nouvelle journée se termine, une nouvelle journée, ratée...
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