On_s_etait_dit.
Par : Pseudo supprimé
Genre : Inconnu
Status : C'est compliqué
Note :
Chapitre 3
Publié le 19/08/13 à 01:12:27 par Pseudo supprimé
Sans prendre gare, j'étais resté immobile, devant le passage clouté, alors que les voitures attendaient impatiemment pour redémarrer.
« — Monsieur ? Monsieur ! » me héla un passant, visiblement inquiet.
Je repris connaissance, alors que le feu repassait au vert et que les véhicules traversaient la route à toute vitesse. Le trottoir était sale, des détritus en tout genre s'étalait sur tout sa surface. Lorsque je pus traverser, je me retrouvais au pied du bâtiment. La gare. Je passai l'impressionnant porche pour découvrir l'ambiance informatisée de cette infrastructure. Des panneaux aux diodes rouges, bleues et vertes remplissaient tout un pan de mur afin d'informer des arrivées et des départs de train, alors que toutes sortes d'épicerie et de commerces tentait de vendre encore plus leurs produits en étalant leurs présentoirs sur le passage. A l'écart de cet immense hall, se trouvait une pièce ou une file de contribuables impatients faisaient la queue devant un grand bureau ou s'ennuyaient quatre vendeurs. Leurs mines déconfites tombaient plus bas que terre au fur et à mesure qu'ils virent la file s'allongeait. Je fouillai dans la petite poche avant de mon sac à dos pour en sortir mon billet, acheté il y a quelques mois déjà. Il avait l'air pourtant neuf, sans aucun pli. Je scrutais toutes les écritures, même celles écrites en caractères minuscules.
« Départ : Paris Nord à 9H29. Arrivée : Lille Flandres à 10H31.
Classe : 2. Non fumeur.
Train numéro 7453. »
Je relevais la tête un instant vers le panneau clignotant de millions de diodes. Je le vis alors en quatrième position, figurant avec la mention « a l'heure ». Un soupir de soulagement, tel un spasme s'échappa de mes poumons. Ce fut à ce moment qu'une voix féminine automate retentit dans tout le hall.
« — Le train TGV numéro sept mille cinquante trois, départ neuf heures vingt sept à destination de Lille Flandres est... annulé. »
La clameur monta alors à travers la foule. Une trentaine de personnes prirent d'assaut le point d'information, occupé par un sexagénaire ne sachant que faire. Une rage sans nom s'empara de mes muscles. Je rejoins la foule en colère pour insulter le pauvre fonctionnaire de tout les noms.
« — Comment une société comme la vôtre peut encore survivre en agissant comme ca ? Pensez à tout ceux qui veulent bosser ! On devrait compter les trains qui partent à l'heure au lieu de compter ceux en retard ! Bandes d'enculés ! »
Le mécontentement général se transforma en émeute géante. Le hall de la pauvre gare se retrouva retourné par la foule. Les distributeurs de sodas et de biscuits finirent éventrés et pillés, les épiceries saccagées, les fonctionnaires bastonnés. Moi, je restais là, au milieu de cette scène faisant penser à un monde post-apocalyptique, ou les hommes sont devenues des zombies assoiffés de chair et de sang. Je me précipitai alors dans la pièce ou les quatre vendeurs peinaient à garder le sourire et ou la file d'attente ne désemplissaient pas. Sans faire attention à la grogne qui montait, je passai devant tout le monde pour interpeller un des agents — le pauvre venait de sortir du côté employé par la petite porte coulissante.
« — Quel est le prochain départ pour Lille ?
— Je suis désolé, monsieur, je ne suis plus en service et..., grogna le bougre. »
D'un geste vengeur, j'empoignai le col du fonctionnaire et le fit décoller du sol. Ses collègues ne parurent pas plus inquiets que ca, et continuèrent leurs discussions avec leurs clients. La file d'attente tourna son attention vers vous, sans intervenir. Comme des badauds.
« — Je ne penses pas que vous devriez discuter, pigé ? Répondez moi, fis-je d'un regard noir.
— Je... Je... Le prochain départ... Est à neuf heures quarante cinq, lança t-il, d'une voix tremblante.
— Je ne vous remercie pas. », lui crachai-je à la figure.
A peine j'avais terminé ma phrase que je le laissa tomber au sol comme une de mes vieilles chaussettes sur la moquette de ma chambre. Je regardais ma montre : elle indiquait neuf heures trente. Je devrais déjà être dans mon train si seulement ces trous du cul savaient conduire un train. Le panneau luminescent, par chance, indiquait déjà le prochain train. Voie trois.
A travers la foule qui renversait tout sur son passage, je me faufilais pour atteindre cette fameuse voie. Le couloir était aussi sale que le reste de la gare, et l'émeute n'allait rien arrangé. Ce fut au bout de quelques longues minutes, deux escaliers en béton, et un autre long couloir que je parvenais enfin à la voie qui portait le numéro trois. Le panneau bleue accroché à un pylône arborait fièrement ce chiffre. A côté de celui-ci, un affichage numérique prévoyait le départ du train pour l'heure prévue. Ce dernier était à quai. Le conducteur en uniforme — un pantalon trop court qui donnait l'impression d'un feu de plancher et une chemise guère mieux — discutait avec deux autres agents, du même acabit, surement des contrôleurs. Je pus enfin monter dans une des voitures, et occuper un siège assez confortable. Ce fut à partir de ce moment que je pris conscience de ce que j'allais faire. Qu'allais-je dire, une fois sur place ? Qu'est ce que j'ai fait de ma vie en dix ans ? Les minutes s'égrenaient rapidement, trop rapidement, si bien que sans prendre gare, le TGV partit, alors qu'il était à peine à moitié plein.
Nous passâmes à travers une quantité ahurissante de tunnels. La vitre devant moi était rayé sur toute sa largeur, et de la buée commençait à se former dans les coins. J'effaçai les quelques traces d'un ample geste de la main, et mon visage se refléta alors. Soudain, le train sortit du tunnel dans lequel il était plongé depuis dix minutes, et mon visage s'estompa peu à peu, pour laisser place au paysage. Une campagne en bordure de ville, quelques habitations jetés sur le bord d'une route sur laquelle roulaient une dizaine de voitures. Les arbres et les champs défilaient à toute vitesse. Chaque seconde me rapprochait de mon destin. Ce ne fut qu'à cet instant que mes mains commencèrent à trembler, que les pulsations de mon cœur accélérèrent, que mon estomac joua à la corde à sauter avec mon petit-déjeuner, et que mes muscles se contractèrent. Mon encéphale du faire face à cet afflux de pensée ininterrompu, une autoroute de questions sans réponse.
Un grand homme chauve à casquette mauve et costume trop étroit vint me déranger. Son appareil qu'il tenait à deux mains émettait des « Bip, Bip » continus. Son regard se fixa sur moi, mais il ne semblait pas prêt à m'adresser une seule parole. Enfin, au bout de dix secondes, il lâcha son appareil d'une main, et me la tendit.
« — Billet, s'il vous plait. » lança t-il, brusquement.
Je fouillais dans mon sac pour le lui tendre. Il était légèrement froissé, mais le contrôleur sembla s'y accommoder. Il le scruta sous toutes les coutures, comme si ce billet représentait un exemplaire unique, puis, me le rendit, une grimace aux lèvres.
« — Billet non composté. Mauvais train. Vous ne m'avez pas prévenu. Papier, carte d'identité, s'il vous plait, fit-il d'une voix monocorde, alors que sa grimace muta en un large sourire.
— C'est une plaisanterie ? Le train précédent a été annulé par votre incompétence, je n'ai pas eu le temps de composter ce billet car j'ai du courir pour attraper cet aller. Et je vous emmerde.
— Levez-vous, monsieur, et donnez-moi vos papiers. Vous êtes redevable d'une amende forfaitaire de 120 Euros, sans compter les outrages à agent, continua t-il d'une même voix, imperturbable. »
Je sentis la colère monter à la vitesse ou les molécules d'acétylcholine envahirent les synapses de tout mes nerfs. Mes poings se serrèrent, les muscles de mon visage se crispèrent. Je me levais soudainement, et brusquement, si bien que le pauvre contrôleur en fut surpris. Il recula d'un pas, craintif, alors que les autres passagers me regardaient, curieux.
« — Je vous emmerde. Qu'est ce que vous ne comprenez pas là-dedans ?, hurlai-je, en lui empoignant le col.
— Lâchez-moi ! Lâchez-moi ou j'ordonne d'arrêter le train !, vociféra t-il alors que ses pupilles ne reflétaient que la peur.
— Maintenant, tu vas me regarder droit dans les yeux. Tu vas utiliser ton petit jouet pour poinçonner et valider mon billet, et tu vas nous foutre la paix, à moi et à tout les passagers de ce putain de train. Pigé, tête d'épingle ? »
Je relâchai l'étreinte autour de son cou, et l'homme s'affaissa par terre, déconfit. La colère s'estompa peu à peu dans mes canaux sanguins. Les pupilles du contrôleur renvoyaient toujours une peur sans nom, il aurait voulu courir se cacher dans sa cabine, mais il attrapa mon billet pour y griffonner une note, et le passer dans sa machine qui lui fit un minuscule trou dans le coin. Lorsqu'il me rendit le morceau de carton, je le remerciai, l'air moqueur, tandis qu'il fuyait rapidement vers l'arrière de la rame. Quelques passagers rigolaient. D'apparence, j'avais l'air heureux et je jubilait, mais intérieurement, j'avais aussi peur que le pauvre fonctionnaire une minute avant.
Une sonnerie bien connu retentit dans tout le wagon. Suivi d'une voix féminine et robotique.
« — Arrivée à Amiens, dans dix minutes. »
« — Monsieur ? Monsieur ! » me héla un passant, visiblement inquiet.
Je repris connaissance, alors que le feu repassait au vert et que les véhicules traversaient la route à toute vitesse. Le trottoir était sale, des détritus en tout genre s'étalait sur tout sa surface. Lorsque je pus traverser, je me retrouvais au pied du bâtiment. La gare. Je passai l'impressionnant porche pour découvrir l'ambiance informatisée de cette infrastructure. Des panneaux aux diodes rouges, bleues et vertes remplissaient tout un pan de mur afin d'informer des arrivées et des départs de train, alors que toutes sortes d'épicerie et de commerces tentait de vendre encore plus leurs produits en étalant leurs présentoirs sur le passage. A l'écart de cet immense hall, se trouvait une pièce ou une file de contribuables impatients faisaient la queue devant un grand bureau ou s'ennuyaient quatre vendeurs. Leurs mines déconfites tombaient plus bas que terre au fur et à mesure qu'ils virent la file s'allongeait. Je fouillai dans la petite poche avant de mon sac à dos pour en sortir mon billet, acheté il y a quelques mois déjà. Il avait l'air pourtant neuf, sans aucun pli. Je scrutais toutes les écritures, même celles écrites en caractères minuscules.
« Départ : Paris Nord à 9H29. Arrivée : Lille Flandres à 10H31.
Classe : 2. Non fumeur.
Train numéro 7453. »
Je relevais la tête un instant vers le panneau clignotant de millions de diodes. Je le vis alors en quatrième position, figurant avec la mention « a l'heure ». Un soupir de soulagement, tel un spasme s'échappa de mes poumons. Ce fut à ce moment qu'une voix féminine automate retentit dans tout le hall.
« — Le train TGV numéro sept mille cinquante trois, départ neuf heures vingt sept à destination de Lille Flandres est... annulé. »
La clameur monta alors à travers la foule. Une trentaine de personnes prirent d'assaut le point d'information, occupé par un sexagénaire ne sachant que faire. Une rage sans nom s'empara de mes muscles. Je rejoins la foule en colère pour insulter le pauvre fonctionnaire de tout les noms.
« — Comment une société comme la vôtre peut encore survivre en agissant comme ca ? Pensez à tout ceux qui veulent bosser ! On devrait compter les trains qui partent à l'heure au lieu de compter ceux en retard ! Bandes d'enculés ! »
Le mécontentement général se transforma en émeute géante. Le hall de la pauvre gare se retrouva retourné par la foule. Les distributeurs de sodas et de biscuits finirent éventrés et pillés, les épiceries saccagées, les fonctionnaires bastonnés. Moi, je restais là, au milieu de cette scène faisant penser à un monde post-apocalyptique, ou les hommes sont devenues des zombies assoiffés de chair et de sang. Je me précipitai alors dans la pièce ou les quatre vendeurs peinaient à garder le sourire et ou la file d'attente ne désemplissaient pas. Sans faire attention à la grogne qui montait, je passai devant tout le monde pour interpeller un des agents — le pauvre venait de sortir du côté employé par la petite porte coulissante.
« — Quel est le prochain départ pour Lille ?
— Je suis désolé, monsieur, je ne suis plus en service et..., grogna le bougre. »
D'un geste vengeur, j'empoignai le col du fonctionnaire et le fit décoller du sol. Ses collègues ne parurent pas plus inquiets que ca, et continuèrent leurs discussions avec leurs clients. La file d'attente tourna son attention vers vous, sans intervenir. Comme des badauds.
« — Je ne penses pas que vous devriez discuter, pigé ? Répondez moi, fis-je d'un regard noir.
— Je... Je... Le prochain départ... Est à neuf heures quarante cinq, lança t-il, d'une voix tremblante.
— Je ne vous remercie pas. », lui crachai-je à la figure.
A peine j'avais terminé ma phrase que je le laissa tomber au sol comme une de mes vieilles chaussettes sur la moquette de ma chambre. Je regardais ma montre : elle indiquait neuf heures trente. Je devrais déjà être dans mon train si seulement ces trous du cul savaient conduire un train. Le panneau luminescent, par chance, indiquait déjà le prochain train. Voie trois.
A travers la foule qui renversait tout sur son passage, je me faufilais pour atteindre cette fameuse voie. Le couloir était aussi sale que le reste de la gare, et l'émeute n'allait rien arrangé. Ce fut au bout de quelques longues minutes, deux escaliers en béton, et un autre long couloir que je parvenais enfin à la voie qui portait le numéro trois. Le panneau bleue accroché à un pylône arborait fièrement ce chiffre. A côté de celui-ci, un affichage numérique prévoyait le départ du train pour l'heure prévue. Ce dernier était à quai. Le conducteur en uniforme — un pantalon trop court qui donnait l'impression d'un feu de plancher et une chemise guère mieux — discutait avec deux autres agents, du même acabit, surement des contrôleurs. Je pus enfin monter dans une des voitures, et occuper un siège assez confortable. Ce fut à partir de ce moment que je pris conscience de ce que j'allais faire. Qu'allais-je dire, une fois sur place ? Qu'est ce que j'ai fait de ma vie en dix ans ? Les minutes s'égrenaient rapidement, trop rapidement, si bien que sans prendre gare, le TGV partit, alors qu'il était à peine à moitié plein.
Nous passâmes à travers une quantité ahurissante de tunnels. La vitre devant moi était rayé sur toute sa largeur, et de la buée commençait à se former dans les coins. J'effaçai les quelques traces d'un ample geste de la main, et mon visage se refléta alors. Soudain, le train sortit du tunnel dans lequel il était plongé depuis dix minutes, et mon visage s'estompa peu à peu, pour laisser place au paysage. Une campagne en bordure de ville, quelques habitations jetés sur le bord d'une route sur laquelle roulaient une dizaine de voitures. Les arbres et les champs défilaient à toute vitesse. Chaque seconde me rapprochait de mon destin. Ce ne fut qu'à cet instant que mes mains commencèrent à trembler, que les pulsations de mon cœur accélérèrent, que mon estomac joua à la corde à sauter avec mon petit-déjeuner, et que mes muscles se contractèrent. Mon encéphale du faire face à cet afflux de pensée ininterrompu, une autoroute de questions sans réponse.
Un grand homme chauve à casquette mauve et costume trop étroit vint me déranger. Son appareil qu'il tenait à deux mains émettait des « Bip, Bip » continus. Son regard se fixa sur moi, mais il ne semblait pas prêt à m'adresser une seule parole. Enfin, au bout de dix secondes, il lâcha son appareil d'une main, et me la tendit.
« — Billet, s'il vous plait. » lança t-il, brusquement.
Je fouillais dans mon sac pour le lui tendre. Il était légèrement froissé, mais le contrôleur sembla s'y accommoder. Il le scruta sous toutes les coutures, comme si ce billet représentait un exemplaire unique, puis, me le rendit, une grimace aux lèvres.
« — Billet non composté. Mauvais train. Vous ne m'avez pas prévenu. Papier, carte d'identité, s'il vous plait, fit-il d'une voix monocorde, alors que sa grimace muta en un large sourire.
— C'est une plaisanterie ? Le train précédent a été annulé par votre incompétence, je n'ai pas eu le temps de composter ce billet car j'ai du courir pour attraper cet aller. Et je vous emmerde.
— Levez-vous, monsieur, et donnez-moi vos papiers. Vous êtes redevable d'une amende forfaitaire de 120 Euros, sans compter les outrages à agent, continua t-il d'une même voix, imperturbable. »
Je sentis la colère monter à la vitesse ou les molécules d'acétylcholine envahirent les synapses de tout mes nerfs. Mes poings se serrèrent, les muscles de mon visage se crispèrent. Je me levais soudainement, et brusquement, si bien que le pauvre contrôleur en fut surpris. Il recula d'un pas, craintif, alors que les autres passagers me regardaient, curieux.
« — Je vous emmerde. Qu'est ce que vous ne comprenez pas là-dedans ?, hurlai-je, en lui empoignant le col.
— Lâchez-moi ! Lâchez-moi ou j'ordonne d'arrêter le train !, vociféra t-il alors que ses pupilles ne reflétaient que la peur.
— Maintenant, tu vas me regarder droit dans les yeux. Tu vas utiliser ton petit jouet pour poinçonner et valider mon billet, et tu vas nous foutre la paix, à moi et à tout les passagers de ce putain de train. Pigé, tête d'épingle ? »
Je relâchai l'étreinte autour de son cou, et l'homme s'affaissa par terre, déconfit. La colère s'estompa peu à peu dans mes canaux sanguins. Les pupilles du contrôleur renvoyaient toujours une peur sans nom, il aurait voulu courir se cacher dans sa cabine, mais il attrapa mon billet pour y griffonner une note, et le passer dans sa machine qui lui fit un minuscule trou dans le coin. Lorsqu'il me rendit le morceau de carton, je le remerciai, l'air moqueur, tandis qu'il fuyait rapidement vers l'arrière de la rame. Quelques passagers rigolaient. D'apparence, j'avais l'air heureux et je jubilait, mais intérieurement, j'avais aussi peur que le pauvre fonctionnaire une minute avant.
Une sonnerie bien connu retentit dans tout le wagon. Suivi d'une voix féminine et robotique.
« — Arrivée à Amiens, dans dix minutes. »
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