Salut, moi c'est Thomas, et je suis plutôt dans la merde.
J'aimerais que vous m'écoutiez sans m'interrompre. Si c'est possible, en tout cas.

Bref, tout a commencé par un lundi suivant une nuit blanche, autant vous dire que je me suis endormi au taf, et que ça c'est pas bien fini c't'affaire ...

Le boss s'est ramené près de mon bureau et y a donné un coup de poing de toutes ses forces, avant de me passer un savon.

- Kévin, si je t'ai embauché c'est pas pour que tu pionces ! Je peux te dire que c'est pas des RTT qui t'attendent mais un licenciement si tu continues comme ça.

Et moi, j'ai rien trouvé de mieux à répondre que :

- Mes couilles sur ton front.
- Quoi ?
- T'as bien entendu pauvre merde, mes couilles sur ton front.
- Tu réalises que ce que tu viens de dire fait de toi un sans emploi ?
- Ouais et alors ? Ca te pose un problème connard ? Je préfère toucher le RSA que de passer 9h par jour à te lécher les burnes comme toutes les salopes que t'appelle tes employés dans le but d'obtenir une augmentation hypothétique.
- T'as 23 ans.
- Ouais, et alors ?
- Le RSA c'est à partir de 25 ans.
- On peut pas mettre ça sur le compte de la fatigue ?
- Crève.
- Ordure.
- T'es pas prêt de remettre les pieds ici, ça c'est moi qui te le dis !
- Grosse suceuse.
- A part m'insulter, t'as prévu de faire quoi de ta journée p'tit branleur ?
- Je t'aurais bien mis un coup de genou bien placé mais tu serais capable de porter plainte.
- Bien vu l'autiste, allez, comme je suis gentil, je te donne cinq minutes pour prendre tes affaires et te casser.

Il est reparti dans son bureau.
Putain.
Je suis trop impulsif, vraiment. Je vais pas non plus dire que je m'en veux, c'est ça que je rêvais de faire depuis qu'il m'a embauché, ce con. Mais bon, je vais devoir repasser par la case Pôle Emploi maintenant ...