Prostituee_de_luxe
Par : Pseudo supprimé
Genre : Inconnu
Status : C'est compliqué
Note :
Chapitre 3
Publié le 19/08/13 à 01:11:32 par Pseudo supprimé
Cela faisait deux mois maintenant que le même client revenait, inlassablement, toutes les semaines. Charlie ne savait pas son nom, mais elle s’était vite attachée à cet homme. De lui, elle ne savait rien. Ni nom évidemment, ni adresse, ni numéro de carte bancaire, ni informations sur sa vie privée. Etait-il marié ? Il ne portait pas d’alliance en tout cas. Avait-il des enfants ? Sûrement, comme la majorité de ses clients, bons pères de famille venus se détendre un peu en sortant du boulot.
Tout ce que Charlie savait de lui, c’était son visage qui restait gravé en elle en permanence. Elle en connaissait les moindres détails, la moindre cicatrice, la moindre ride. Elle imaginait avec précision ses grands yeux bleus, ses cheveux bruns foncés, ses joues creuses et son sourire. Ce n’était pas le sourire de l’éternel séducteur, dent blanche immaculée en avant, mais plutôt celui du vieillard, de l’homme sage qui sourit de la facilité de la vie, qui apprécie chaque moment, chaque son et chaque odeur. C’était ce sourire là qui la berçait une fois par semaine.
Elle ne comprenait pas pourquoi il venait si régulièrement la voir. Il n’était pas spécialement doué au creux du lit, mais il la berçait, la caressait, l’embrassait. Comme un amant retrouvant toutes les semaines sa promise adorée. Elle pensait qu’il devait s’ennuyer, et considérer ceci comme une sorte de passe-temps. Elle appréciait chaque heure, chaque minute, chaque seconde avec lui. Elle était entièrement à lui. Malheureusement, Charlie craignait la pire chose qu’il puisse arriver dans ce métier. Elle craignait d’être tombée amoureuse de cet homme, si doux, si gentil, si respectueux.
Un jour, alors que Charlie attendait son prince charmant mystérieux, une chose étrange arriva. Comme toutes les semaines, on toqua à la porte. Elle était prête depuis longtemps. Elle attendait ces quelques coups avec une impatience proche de la démence. Mais cette fois-ci, les coups étaient plus forts, plus profonds. Elle ne reconnaissait pas ceux du mystérieux inconnu.
Elle alla ouvrir, et tomba nez-à-nez avec son voisin du dessus, celui qui se plaignait en permanence des hurlements de sa fille, et qui n’hésitait pas à se moquait d’elle à chaque fois qu’il la croisait dans la cage d’escalier. Ce jour ci cependant, il était livide, et suait à grosses gouttes. On aurait dit un morse fatiguait de sa longue vie de chasseur. Il bégaya quelques mots : « Venait vite… Je ne sais pas comment… Trouvé là… Oh mon dieu, oh mon dieu, oh mon dieu… ». Il la fit monter jusqu’au dernier étage, puis au toit.
Là, elle vit le plus horrible, le plus terrifiant spectacle qu’elle n’eut jamais contemplé de toute son existence. Son prince charmant, l’homme dont le visage était incrusté dans sa mémoire comme on grave un cœur sur l’écorce d’un arbre, son inconnu, était allongé au sol, dans une marre de sang. Celui-ci s’écoulait lentement de multiples plaies au visage, à l’abdomen, à l’estomac et aux jambes. Puis il coagulait en un lac noir comme la nuit aux pieds de la belle Charlie.
Elle eut un haut-le-cœur et dut s’asseoir précipitamment sur le petit muret. Soudain, tout s’enfuyait dans son existence. Pendant ces quelques mois, cet homme avait été un repère, un élément qui l’aider à assumer sa condition de prostituée. Maintenant, ce repère avait disparu, sans laisser aucune explication, sans rien laisser à celle qui l’avait tant aimé. Elle ne comprenait pas. Alors elle se mit à pleurer.
Tout ce que Charlie savait de lui, c’était son visage qui restait gravé en elle en permanence. Elle en connaissait les moindres détails, la moindre cicatrice, la moindre ride. Elle imaginait avec précision ses grands yeux bleus, ses cheveux bruns foncés, ses joues creuses et son sourire. Ce n’était pas le sourire de l’éternel séducteur, dent blanche immaculée en avant, mais plutôt celui du vieillard, de l’homme sage qui sourit de la facilité de la vie, qui apprécie chaque moment, chaque son et chaque odeur. C’était ce sourire là qui la berçait une fois par semaine.
Elle ne comprenait pas pourquoi il venait si régulièrement la voir. Il n’était pas spécialement doué au creux du lit, mais il la berçait, la caressait, l’embrassait. Comme un amant retrouvant toutes les semaines sa promise adorée. Elle pensait qu’il devait s’ennuyer, et considérer ceci comme une sorte de passe-temps. Elle appréciait chaque heure, chaque minute, chaque seconde avec lui. Elle était entièrement à lui. Malheureusement, Charlie craignait la pire chose qu’il puisse arriver dans ce métier. Elle craignait d’être tombée amoureuse de cet homme, si doux, si gentil, si respectueux.
Un jour, alors que Charlie attendait son prince charmant mystérieux, une chose étrange arriva. Comme toutes les semaines, on toqua à la porte. Elle était prête depuis longtemps. Elle attendait ces quelques coups avec une impatience proche de la démence. Mais cette fois-ci, les coups étaient plus forts, plus profonds. Elle ne reconnaissait pas ceux du mystérieux inconnu.
Elle alla ouvrir, et tomba nez-à-nez avec son voisin du dessus, celui qui se plaignait en permanence des hurlements de sa fille, et qui n’hésitait pas à se moquait d’elle à chaque fois qu’il la croisait dans la cage d’escalier. Ce jour ci cependant, il était livide, et suait à grosses gouttes. On aurait dit un morse fatiguait de sa longue vie de chasseur. Il bégaya quelques mots : « Venait vite… Je ne sais pas comment… Trouvé là… Oh mon dieu, oh mon dieu, oh mon dieu… ». Il la fit monter jusqu’au dernier étage, puis au toit.
Là, elle vit le plus horrible, le plus terrifiant spectacle qu’elle n’eut jamais contemplé de toute son existence. Son prince charmant, l’homme dont le visage était incrusté dans sa mémoire comme on grave un cœur sur l’écorce d’un arbre, son inconnu, était allongé au sol, dans une marre de sang. Celui-ci s’écoulait lentement de multiples plaies au visage, à l’abdomen, à l’estomac et aux jambes. Puis il coagulait en un lac noir comme la nuit aux pieds de la belle Charlie.
Elle eut un haut-le-cœur et dut s’asseoir précipitamment sur le petit muret. Soudain, tout s’enfuyait dans son existence. Pendant ces quelques mois, cet homme avait été un repère, un élément qui l’aider à assumer sa condition de prostituée. Maintenant, ce repère avait disparu, sans laisser aucune explication, sans rien laisser à celle qui l’avait tant aimé. Elle ne comprenait pas. Alors elle se mit à pleurer.
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