Partie 1, chapitre 3.



Houston, je crois que Caleb a un problème.





Caleb fut pris de vertiges. Il se sentit chuter puis, d'un coup, sentit la douceur d'un bon lit.



Mme Jones - Caleb, mon chéri...



Caleb n'entendit pas tout de suite l'appel chaleureux, comme si ça venait de loin, de très loin. Quelqu'un le secoua.



Mme Jones - Allez, gros flemmard ! N'essaye pas d'encore simuler une maladie.



Il ouvrit les yeux et mit un temps fou pour comprendre. Il était de retour chez lui, sa mère était devant lui, Il était dans son lit. Mais quelque chose n’allait pas. Il portait toujours le Cyber-Eye et se sentait capable de terrasser un ours à la force de ses poings. Il se leva péniblement et commença à s'habiller. Étant en plein mois de juin, Caleb pris des vêtements simples et légers : un jean bleu, une chemise noire, et son imper long noir en plus de ses sous-vêtements habituels. Il descendit le long de l'escalier puis le remonta à toute vitesse lorsqu'il se rendit compte qu'il avait oublié son cartable dans sa chambre. Cet épisode passé, il prit son déjeuner et partit vers le bus. En chemin, il croisa John qui l'invita à marcher avec lui.



John - Eh ben ! T'en fais une gueule de déterré !



Caleb - M'en parle pas ! Un motoculteur m'aurait passé dessus que ça n'aurait pas fait mieux.



John - Enfin, en même temps avec l'interro de Monstro aujourd'hui....



Monstro était en fait Monsieur Tenfor, un professeur sarcastique qui prenait un malin plaisir à maltraiter ses élèves dès la première incartade. Et bien sûr personne n'a jamais osé se plaindre.



Caleb - Oh c'est pas vrai....



John - Le théorème d'Archimède. Un vrai casse-burnes.



Le bus arriva et ils se dépêchèrent de monter à bord et de s'asseoir.



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Le trajet fut malheureusement rapide. Ils sortirent sur le trottoir et se dirigèrent vers le lycée. Dans la cour attendait Monsieur Tenfor, devant qui se regroupait petit à petit la classe de Caleb. Ils se hâtèrent d'atteindre la file d'élèves et de se ranger. Ils montèrent au premier étage et rentrèrent dans la salle 159. Caleb s'installa à sa place habituelle, à côté de John.





M. Tenfor - Bien ! Sortez une feuille. Citez-moi le théorème d'Archimède sur la feuille.



Caleb ne comprenait rien à ce théorème mais lorsqu'il écrivit "Théorème d'Archimède" sur la feuille, son poignet fut guidé et la formule complète fut écrite sur la feuille en quelques secondes. Le Cyber-Eye afficha "Théorème terminé". Caleb donna un léger coup de coude à John et lui montra sa feuille discrètement. Une fois l'interro terminée, le professeur rendit les anciennes interros qu'il n'avait pas encore rendues.



M. Tenfor - Alors...Monsieur Herver. Trois sur vingt. Lamentable.



La note d'Herver pouvait s’expliquer. Il avait perdu sa mère la veille du devoir et en faisait le deuil.



M. Tenfor lui tendit la copie avec dégoût.



M. Tenfor - La prochaine fois, pensez un peu plus à votre cours et un peu moins à votre mère.



Là, c'était la goutte d'eau qui fit déborder le vase. Caleb se leva et attendit que le tortionnaire le fixe de ses yeux globuleux.



Caleb - Espèce d'enflure !



M. Tenfor - Répétez !



Caleb - Raclure de mes deux ! Enfoiré !



Le professeur s'avança d'un pas vif vers Caleb pour lui infliger une correction mais lorsqu'il fut à portée des bras de Caleb, ce dernier le prit par le col de sa veste et, d'une main, le fit voltiger jusqu'à l'autre bout de la salle de cours.



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Il fut acclamé tel un héros par toute la classe et Herver lui-même vint lui serrer la main. Mais, dans le bahut, il n'y avait pas que des élèves qui détestaient Tenfor. Un groupe de sportifs gonflés aux amphétamines l'adorait même. Leur leader, Sam, s’avança vers lui pendant que les autres le cernaient.



Sam - Alors ? T'as défoncé Tenfor y paraît ? Tu sais que nous l'aimons bien nous...



Il joua des mécaniques.



Sam - Alors... Je sais pas... On va le venger à sa place... Ça te gênes pas ?



Il voulut lui donner un coup en pleine tête. Caleb lui attrapa le poing et lui cassa le poignet. Il lui administra ensuite deux coups au ventre et trois au visage, lui déboîtant la mâchoire et lui cassant le nez. Il se tourna alors vers les autres et vit qu'ils étaient tous en train de fuir.



C'est à ce moment-là que des éclairs vinrent à nouveau le tourmenter.