Dankor
Par : ElBloobs
Genre : Fantastique , Réaliste
Status : C'est compliqué
Note :
Chapitre 1
Publié le 11/04/12 à 22:59:47 par ElBloobs
Astréïdas. Vaste étendue de terre, aux limites particulièrement mal définies par ses habitants. Terres de guerre et de sang, où le faible ne survit bien longtemps. La vie humaine réduite au plus simple : naître, survivre en vivant le plus de plaisirs et en repoussant la faucheuse aussi loin que possible, puis mourir, inévitablement. C’est ici qu’est apparu le royaume de Tartarus, pas bien différent de ses voisins. Comme eux, Tartarus a la ferme intention de posséder tout ce que le continent a à offrir et ce par le plus simple des moyens : en guerroyant et en massacrant quiconque s’opposera à sa suprématie, ce quiconque étant représenté par les susmentionnés voisins : quatre autres états et une multitude de groupes rejetés par les cinq grandes puissances, la Galonie et ses galoniens étant les plus belliqueux car les plus proches.
C’est à Tartarus que naquit Dankor, d’une famille de fermiers. Leur simple chaumière était bâtie non loin de la capitale Rheynur, ça leur garantissait d’avoir moins de chances de se faire massacrer par des armées adverses ou de devoir partir à la guerre. Malgré cela, la vie ne leur faisait aucun cadeau, les taxes exorbitantes en or et en blé non plus. Dankor dut commencer à travailler dés l’âge de quatre ans et n’eut pas l’occasion de jouer, de s’amuser ou de se faire des amis, une vie normale de fermier en somme.
Jusqu’à ce que le front contre les Galoniens recule, recule beaucoup, et que la capitale soit quasiment assiégée. Dankor avait dix-sept ans lorsque deux sergents instructeurs vinrent le chercher pour qu’il aille se battre, ça ne changeait pas grand-chose pour ses parents, une bouche de moins à nourrir.
Son entraînement dura deux semaines : on lui remit une épée rouillée, un bouclier en bois pourri tâché de sang et un uniforme déchiré au blason quasi-illisible, on lui apprit à reconnaître les uniformes des soldats ennemis, et on lui montra quelques bottes.
Dankor servait dans la première escouade du 4ème peloton du VIIème régiment d’infanterie royale. Un nom bien pompeux pour des boucliers humains. Le VIIème régiment avait un passé de gloire, il avait participé à la majorité des guerres de Tartarus et toujours combattu en première ligne. Lors de la défense de Stragius, forteresse perdue gardant une passe montagneuse oubliée par tous, sauf par les Galoniens, le VIIème avait tenu 5 mois, surpassés à trois contre un, mal nourris et, évidemment, mal équipés. Comme on peut s’en douter, le VIIème a toujours subi des pertes effroyables, et sa moyenne d’âge est ridiculement basse.
Pour Dankor, ça ne changeait pas grand-chose, premièrement, il n’était pas vraiment au courant de ça, deuxièmement, il ne se rendait pas compte de ce qui l’attendait. Rien ne vous prépare à subir une charge de cavalerie, à voir le ciel s’assombrir sous les flèches, à traîner un camarade blessé sur cent mètres, pendant qu’il essaye d’empêcher ses tripes de s’étaler par terre avec ses mains écorchées.
Il eut de la chance pour son baptême du feu, le 4ème peloton fut choisi pour supporter une charge de cavalerie sur le flanc d’une troupe de fantassins Galoniens. En clair, ils passèrent à l’action après l’élite, et fondirent comme des charognards sur des ennemis désorientés et apeurés : une charge de cavalerie bien menée produit souvent cet effet sur la piétaille.
Dankor tua son premier homme à l’âge de 17 ans, 8 mois et 3 jours. Il était blond, moins âgé que lui d’au moins 2 ans et rondouillard, son visage était couvert de crasse et son uniforme en encore pire état. Il tenait son épée d’une main mal assurée et son bras gauche pendait à son côté, le bouclier, brisé avec le bras, toujours attaché. Dankor fit valdinguer la lame émoussée du gamin d’un puissant revers. Le blondinet n’eut pas le temps de crier grâce, mais son regard exprima tout ce que sa bouche ne put. Le glaive de Dankor pénétra sa gorge d’un coup d’estoc et buta contre la nuque, sa pointe complètement émoussée n’ayant pas la force de transpercer ce jeune cou. Il la retira d’un coup sec, regarda pendant quelques secondes l’enfant s’étouffer dans son sang puis l’enjamba pour continuer la bataille.
L’image du gamin se tordant faiblement par terre, les mains serrées autour du flot de sang jaillissant de sa juvénile gorge le hantera à tout jamais. L’homme qu’il éventra et qui mit des minutes de bruyante agonie à mourir lui revint en mémoire plusieurs fois pendant ses jeunes années. Il oublia en quelques secondes le décapité ayant l’âge d’être son grand-père, troisième homme à mourir par sa volonté.
Ainsi s’écrivit le début de l’intarissable liste de combattants qu’il amena aux Enfers. Car Dankor venait de trouver son domaine. Le lieu où ses talents s’exerceraient. Dankor n’était pas un héros, il ne savait pas parler aux foules, il n’avait pas plus de courage qu’un autre. Mais c’était un soldat. Il tuait et obéissait. Non pas par haine, non pas par désir de gloire, mais parce que c’était son devoir. Dankor refusa toutes les promotions qu’on lui offrit, ce n’est pas cela qu’il voulait, lui cherchait seulement l’accomplissement de son devoir, qui ne viendrait qu’à sa mort, car seulement ainsi se finit vraiment la carrière d’un soldat.
Ainsi naquit la légende, connue seulement de ses victimes, de Dankor, fils de Tantros le fermier, soldat de la Grande Armée de Tartarus, membre de la première escouade du 4ème peloton, intégré au VIIème régiment d’infanterie royale.
*(spéciale casse-dédi à Sheyne, qui m’a trouvé ce chouette nom)
C’est à Tartarus que naquit Dankor, d’une famille de fermiers. Leur simple chaumière était bâtie non loin de la capitale Rheynur, ça leur garantissait d’avoir moins de chances de se faire massacrer par des armées adverses ou de devoir partir à la guerre. Malgré cela, la vie ne leur faisait aucun cadeau, les taxes exorbitantes en or et en blé non plus. Dankor dut commencer à travailler dés l’âge de quatre ans et n’eut pas l’occasion de jouer, de s’amuser ou de se faire des amis, une vie normale de fermier en somme.
Jusqu’à ce que le front contre les Galoniens recule, recule beaucoup, et que la capitale soit quasiment assiégée. Dankor avait dix-sept ans lorsque deux sergents instructeurs vinrent le chercher pour qu’il aille se battre, ça ne changeait pas grand-chose pour ses parents, une bouche de moins à nourrir.
Son entraînement dura deux semaines : on lui remit une épée rouillée, un bouclier en bois pourri tâché de sang et un uniforme déchiré au blason quasi-illisible, on lui apprit à reconnaître les uniformes des soldats ennemis, et on lui montra quelques bottes.
Dankor servait dans la première escouade du 4ème peloton du VIIème régiment d’infanterie royale. Un nom bien pompeux pour des boucliers humains. Le VIIème régiment avait un passé de gloire, il avait participé à la majorité des guerres de Tartarus et toujours combattu en première ligne. Lors de la défense de Stragius, forteresse perdue gardant une passe montagneuse oubliée par tous, sauf par les Galoniens, le VIIème avait tenu 5 mois, surpassés à trois contre un, mal nourris et, évidemment, mal équipés. Comme on peut s’en douter, le VIIème a toujours subi des pertes effroyables, et sa moyenne d’âge est ridiculement basse.
Pour Dankor, ça ne changeait pas grand-chose, premièrement, il n’était pas vraiment au courant de ça, deuxièmement, il ne se rendait pas compte de ce qui l’attendait. Rien ne vous prépare à subir une charge de cavalerie, à voir le ciel s’assombrir sous les flèches, à traîner un camarade blessé sur cent mètres, pendant qu’il essaye d’empêcher ses tripes de s’étaler par terre avec ses mains écorchées.
Il eut de la chance pour son baptême du feu, le 4ème peloton fut choisi pour supporter une charge de cavalerie sur le flanc d’une troupe de fantassins Galoniens. En clair, ils passèrent à l’action après l’élite, et fondirent comme des charognards sur des ennemis désorientés et apeurés : une charge de cavalerie bien menée produit souvent cet effet sur la piétaille.
Dankor tua son premier homme à l’âge de 17 ans, 8 mois et 3 jours. Il était blond, moins âgé que lui d’au moins 2 ans et rondouillard, son visage était couvert de crasse et son uniforme en encore pire état. Il tenait son épée d’une main mal assurée et son bras gauche pendait à son côté, le bouclier, brisé avec le bras, toujours attaché. Dankor fit valdinguer la lame émoussée du gamin d’un puissant revers. Le blondinet n’eut pas le temps de crier grâce, mais son regard exprima tout ce que sa bouche ne put. Le glaive de Dankor pénétra sa gorge d’un coup d’estoc et buta contre la nuque, sa pointe complètement émoussée n’ayant pas la force de transpercer ce jeune cou. Il la retira d’un coup sec, regarda pendant quelques secondes l’enfant s’étouffer dans son sang puis l’enjamba pour continuer la bataille.
L’image du gamin se tordant faiblement par terre, les mains serrées autour du flot de sang jaillissant de sa juvénile gorge le hantera à tout jamais. L’homme qu’il éventra et qui mit des minutes de bruyante agonie à mourir lui revint en mémoire plusieurs fois pendant ses jeunes années. Il oublia en quelques secondes le décapité ayant l’âge d’être son grand-père, troisième homme à mourir par sa volonté.
Ainsi s’écrivit le début de l’intarissable liste de combattants qu’il amena aux Enfers. Car Dankor venait de trouver son domaine. Le lieu où ses talents s’exerceraient. Dankor n’était pas un héros, il ne savait pas parler aux foules, il n’avait pas plus de courage qu’un autre. Mais c’était un soldat. Il tuait et obéissait. Non pas par haine, non pas par désir de gloire, mais parce que c’était son devoir. Dankor refusa toutes les promotions qu’on lui offrit, ce n’est pas cela qu’il voulait, lui cherchait seulement l’accomplissement de son devoir, qui ne viendrait qu’à sa mort, car seulement ainsi se finit vraiment la carrière d’un soldat.
Ainsi naquit la légende, connue seulement de ses victimes, de Dankor, fils de Tantros le fermier, soldat de la Grande Armée de Tartarus, membre de la première escouade du 4ème peloton, intégré au VIIème régiment d’infanterie royale.
*(spéciale casse-dédi à Sheyne, qui m’a trouvé ce chouette nom)
13/04/12 à 22:30:00
Une charge de cavalerie c'est tout aussi héroïque avec des fusils qu'avec des épées
13/04/12 à 12:18:07
Ouais si tu pars de ce principe, mais bon, ça manque d'un beau fusil avec des charges héroïques en plein milieu de tir de canon et de têtes tranchées !
12/04/12 à 15:32:54
Sache, Magnificent, que la force d'un guerrier se mesure au poids de la lame qu'il manie
12/04/12 à 14:27:30
J'aime bien, mais y en a marre des épées et des boucliers, faites cracher les fusils, les grenadiers façon ère Napoléonienne !
11/04/12 à 23:48:31
J'ai hate de lire ses exploits
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