<h1>Noelfic</h1>

Mon incarcération


Par : Marley

Genre : Réaliste

Status : C'est compliqué

Note :


Chapitre 8

Tatouage et mort

Publié le 19/08/13 à 01:15:50 par Marley

Le lendemain matin fut brusque à cause d'un cauchemar. En fait, l'odeur de sang séché et des cris de détresse, dans mon rêve, me réveilla. Quoique troublant, cela me fit sourire. Après tout, ça faisait un bail que je n'avais pas écouté de film d'horreur et cela m'avait permis d'en « vivre » un. Direction la cafét', la routine reprend son cours, chacun est divisé, on joue aux cartes pendant plusieurs heures, on discute. On parle de l'extérieur... Et de politique. Aaaah, la politique, cette merde hypocrite noyée sous les mensonges des dirigeants. Allons, on fait des paries, ça reste entre nous, hein ? Qu'est-ce qui est mieux ? Hollande, celui qui noie son peuple dans l'immigration ? Le FN, avec ces allures extrémistes ? Sarkozy, le nain qui voit grand ? Je ne vais pas les énumérer au complet, mais vous saisissez le principe. Cependant, eux, ils volent le peuple, mais j'ai l'impression de voler le gouvernement. Je veux dire... Je paie rien moi, ici. Aucun loyer, aucune dépense pour le lavage, les vêtements, etc. En fait, je VOUS vole, mais légalement.

Petit brin de philosophie, j'ai le droit, j'ai tout mon temps pour penser, et vous ? Naturellement, nous sommes tous libres... immatériellement. Matériellement, nous sommes tous piégés, enfermés dans une sorte de cage, mais nous y sommes confortables. Cependant, qu'est-ce qui est mieux ? Vivre libre autant matériellement qu'immatériellement ou vivre uniquement immatériellement ? Dans le sens où chaque jour, on vit pour des pièces de papier qui contrôlent notre âme, alors qu'on pourrait vivre comme bon nous sommes. Être autonome, ne rien devoir à personne. Ce n'est pas ça, la belle vie ? Le paradis ?
Je ne suis pas ici pour vous faire chier non plus. Je relate des faits. Je ne suis pas un délateur, mais plutôt une caméra, une façon de voir l'intérieur des choses qui semblent clos. Impossible d'accès, sauf par 2 chemins distincts : criminalité et policier. La haine.

« Mike, je veux un nouveau tatou. »

J'avais déjà une brève idée de ce que je voulais, une manchette, un bras complet, quoi ! Les deux visages de notre monde, l'enfer et le paradis. Bien que je ne sois pas croyant, l'identité religieuse est puissante. Pas la peine de vous dire que cela a pris du temps, beaucoup même.

L'avantage, c'est que notre prison a eu l'autorisation, entre temps, d'utiliser du matériel de tatouage professionnel, pour limiter les maladies transmises et pour être plus propre. C'est cool, c'est moins effrayant que les méthodes rudimentaires et plus confortable, mais ce n'est que subjectif. Cela a duré environ 10h, grand maximum 15h. Mais c'est un pur chef-d'oeuvre.

Le cours de la journée fut plutôt long, ennuyant. La nuit tombe et on se ramasse dans nos petits matelas. Les yeux clignent plusieurs fois et le sommeil nous emporte tous. Pouf ! Dans un monde imaginaire, un couteau en main, le coeur bat rapidement, sous l'adrénaline, je serre l'objet le manche du couteau... Je suis concentré sur un objectif, je cherche comme un enragé. Je finis dans un trou à rat, un endroit remplit de SDF puant qui se retourne sur leur carton à moitié endormit pour essayer d'atteindre eux aussi le sommeil. Je me téléporte. Je suis désormais devant un entré, j'ai un sentiment de déjà vu, mais je ne réussis pas à me souvenir. J'avance d'un pas déterminé et j'entre. J'entends du bruit au deuxième étage, j'y monte prudemment. Je suis toujours armé et toujours déterminé. Une sorte de musique de rap où le chanteur s'excuse joue. Je ne saisis pas trop, mais la porte est fermée, parfait. D'un coup sec, je donne un coup de pied au niveau de la serrure, la porte s'ouvre, des morceaux de bois volent dans les airs et quelqu'un se retourne, apeuré.

« C'est toi ! »

Je lui saute dessus comme un bête féroce d'une savane sur sa proie, je finis par l'immobiliser, je le regarde. Je le fixe sans arrêt. Je l'entends me demander pardon, mais j'y refuse, non ! Il doit payer pour sa trahison. Car le connard qui est couché sur le planché, avec le nez en sang, c'est Alex. Ce fils de pute qui gâche ma vie alors qu'il est aussi coupable que moi. Ce lâche doit payer. J'approche tranquillement le couteau vers sa joue gauche en faisant glisser la pointe du couteau sur son cou, il commence à pleurer. Je me redresse, me positionne et donne un coup sec. Sa poitrine se contracta et de l'air s'expulse de sa bouche suivit d'un cri puissant. Un hurlement de douleur. Le couteau toujours planté, je le tourne de 90 degrés et l'enlève. Le sang se vide rapidement, il convulse et finit par arrêter. Il a reçu la peine capitale.

Je sursaute, je suis en gros stress sur le matelas, l'adrénaline à fond et je suis à bout de souffle. Je viens de comprendre ce qu'il vient de se passer. Du moins, ce qu'il s'est passé virtuellement. Je regarde autour de moi, je suis toujours en prison, c'est la nuit et tout le monde dort. Je ne me suis pas rendormit de la nuit.

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