Note de la fic : :noel: :noel: :noel: :noel:

Opération Chaos


Par : FromChaos
Genre : Action
Statut : C'est compliqué



Chapitre 2


Publié le 19/08/2013 à 01:16:28 par FromChaos

Je préférai me taire. Il est vrai que tout cela avait beau avoir été préparé depuis longtemps, le passage à l’action gardait un goût d’inattendu. Lorsque l’on prépare une opération ou quoi que ce soit d’autre on peut toujours modifier, ajuster, reculer…

Ce soir le sort en était jeté, mon frère, mon propre frère Thomas ne se relèverait pas. Il était tombé sous ma propre balle, une seule balle ne me donnant même pas une marge d’erreur et peut être qui sait si je l’avais raté une première fois n’aurais-je pas retiré une seconde fois et il aurait eu la vie sauve.

Nous marchions à travers le couloir qui me semblait interminable le garde ouvrant la marche et Dean scotché sur mes arrières en cas de problème. Soudain le couloir s’allongeait en montée et nous nous rapprochions de la surface. Au fur et à mesure j’entendais des coups de feu venant de l’extérieur, ce n’était pas normal, quelque chose se déroulait là dehors, une chose que nous n’avions pas prévu.

Je savais que Dean devait être perturbé par ce boucan lui aussi, mais comme à son habitude il n’en fit rien paraître et plaisanta :

« Hé les gars je crois qu’on va avoir un joli feu d’artifice à notre sortie ! C’est la fête nationale on dirait ! Quelqu’un veut des saucisses ?

-Non merci je ne les aime pas trop cuites et ça sent le roussi, rétorqua le garde. »

On atteignit un escalier au bout du couloir, escalier qui menait directement à une des salles du palais. La tension était très forte car une partie de la milice pouvait avoir compris le stratagème et nous attendre de l’autre côté de la porte. Mais là encore nous avions prévu le coup et c’est le garde qui ouvrit en premier pendant que nous attendions en haut de l’escalier. On entendit un dialogue, Dean me fixait pour savoir à quel moment nous allions entrer en action. J’essayais de percevoir des bribes de la conversation mais rien ne me parvenait, sans doute les murs et la porte était trop épais par sécurité du palais.

Le garde revint alors et s’expliqua :

« Bon, ça ne va pas être simple, ils sont une bonne dizaine de gardes dans cette salle du palais et l’armée a été prévenue de l’attaque. Un ou deux régiments doivent arriver d’un instant à l’autre pour couvrir le secteur, nous devons agir vite. Mais vous ne passerez pas à travers les gardes habillés comme ça. Posez vos fusils et allez chercher une combinaison dans les armoires en bas, voici la clé. »

Poser les fusils était en effet une bonne idée, il valait d’ailleurs mieux qu’on ne les retrouve pas. J’enfilai la veste noire et le pantalon en toile qui se trouvait dans une des armoires tandis que Dean enfilait un uniforme de garde gradé.

« Avec ça on va faire fureur pour la mode d’été ! », me lança-t-il.

Comment pouvait-il être aussi jovial et serein après tout ce qui venait de se passer ?

Certains auraient dit que la fougue et la rage qui m’avaient amené jusqu’ici ce soir m’avaient désormais quitté. Je ne sentais qu’un énorme vide à l’intérieur de moi et celui-ci grandissait à mesure que cette folle nuit avançait. J’avais l’impression que ma tête allait exploser et que je devrais rebrousser chemin à toute vitesse.

Mais il était trop tard.

Dean passa devant moi, un simple pistolet à la main nous avancions vers la porte qui ouvrait sur l’entrée du palais. Je sortis furtivement, Dean referma la porte derrière moi, rangea son flingue et je fis de même.

Nous étions désormais des infiltrés dans le palais, après les terroristes que nous avions été quelques minutes plus tôt. Le carrelage brillant renvoyait notre ombre en couleurs et rendait nos pas bruyants. Dean se sentait toujours aussi à l’aise, adoptant une démarche de garde et me fit signe de la main de me redresser.

Se tenir droit, montrer notre puissance, le règne de l’ordre.


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