Cet été.
Par : Deck
Genre : Sentimental , Réaliste
Status : C'est compliqué
Note :
Chapitre 12
Publié le 24/04/13 à 23:41:15 par Deck
Lucie ? Luciiiiie ? "
Putain. Lucie s'arrache littéralement de moi, paniquée, jetant des coups d'oeils vers la porte. Elle gribouille en vitesse un truc sur le premier papier trouvé et me chuchote:
" Tiens, envoie-moi un message dans quelques minutes. Va sous le lit, vite.
- Qu... quoi ?
- Sous le lit, dépêche-toi ! " s'empresse t-elle de me répondre.
Je tique une seconde puis je m'éxecute, le coeur battant encore plus vite que tout à l'heure. Depuis ma cachette, je l'entends se rhabiller à toute vitesse alors que des pas se font entendre dans le couloir. A peine ferme t-elle la fermeture éclair de son jean qu'on toque à la porte puis qu'on ouvre. Je me fige.
" Lucie, pourquoi tu ne m'as pas répondu ? ", dit une voix féminine.
" Je... Je dormais, j'ai entendu que tu m'appelais, ça m'a réveillé. Désolée.
- Oh, d'accord. Tu peux venir nous aider à décharger les courses ? "
Putain. Ça sent mauvais.
" Oui, je te suis. Elle ferme la porte mais au moins elle laisse la lumière allumée. Allongé sous le lit, je suis encore chaud, à cause de nos caresses et à cause de cette interruption inattendue. J'essaye de me calmer. Bientôt 18h. Comment je vais me sortir de cette galère ? Je jette un oeil hors du lit le plus discrètement possible car j'entends des bruits de pas à quelques mètres et on sait jamais. Des voix aussi, celle de Lucie, reconnaissable et celles de ses parents, je présume. A gauche de la chambre se trouve une fenêtre. Fermée. Les volets aussi. Je risque de faire un sacré boucan, rien que pour les ouvrir. Une idée me vient en tête. J'envoie un sms à Lucie en lui demandant quoi faire. 5 minutes plus tard, alors qu'elle n'est toujours pas revenue, je reçois de sa part " Pour l'instant, bouge pas. Je m'arrange pour occuper mes parents et je te dis quand sortir. " Arf, génial. Et puis vient la rage, soudainement. On était si proche de... Rahhh j'allais enfin faire l'amour, j'allais embrasser Lucie, elle était tellement sensuelle et excitante... Je grommelle intérieurement et j'attends, pianotant sur JVC Forums Reader pour patienter pendant la partie de cache-cache. Je parcours quelques TALCs sympathiques qui me font penser à autre chose: des histoires cradasses de Sacrote sur le 15-18, et la même chose avec MycodeDeClodo sur le 51. Le temps passe, je commence à m'emmerder ferme. Je jette un oeil à l'heure. 18h45. Mais qu'est-ce qu'ils fichent ? J'entends de moins en moins leurs voix. Bzzz Bzzzz. Un sms. Je me jette comme un forcené dans ma boite de réception et je reçois " Maintenant ! Sors de la chambre sans bruit, va dans la salle à manger et prends la porte de derrière du côté de la cuisine, mes parents sont devants, on discute. " Je veux bien moi, mais je sais même pas où est la cuisine. Je me lève, me faxant hors du lit, tendu comme jamais. Des voix lointaines me parviennent encore. J'ouvre la porte le plus doucement possible et un grincement des enfers vient ponctuer son ouverture. J'arrête de bouger, le coeur battant à la chamade. RAS. Je reprends mon escapade dans le couloir, essayant de me souvenir de mes parties sur Morrowind quand je jouais en full discrétion. Me manque une peau de loup-garou... Soudain, des tongues claquent sur le sol à quelques mètres de moi; encore protégé par le couloir, je me réfugie dans les toilettes juste derrière et j’entrebâille la porte pour me glisser derrière. Les pas se rapprochent, mon coeur est serré comme un citron, je sens le sang me monté à la tête. Ils passent juste à côté de moi. J'entends une voix d'homme, venant probablement de la chambre juste à droite:
" Chérie, où tu as mis les journaux d'aujourd'hui ?
- Dans le tiroir de la table de nuit, de ton côté !
- Ah, oui, effectivement, c'est bon. "
Le père de Lucie repasse devant les toilettes, a l'air de s'arrêter à mi-chemin, et:
" J'ai pas trouvé Auto-Moto et Le Parisien. Ils sont dans les toilettes, je crois. " J'entends les pas revenir vers moi, et à un mètre des toilettes, Lucie crie littéralement:
" Non ! Non non, je les ai mis sur la table basse près de la télé, papa !
- D'accord, d'accord, pas la peine de crier, merci. "
Je souffle intérieurement, les nerfs à vif, en train de suer et d'inonder la porte toute collante. Finalement, les pas et les voix s'éloignent et je reçois un autre message de Lucie: " C'est bon, tu peux y aller, ils sont dehors. Fais gaffe ". J'ai légèrement envie de lui rire au nez vu que je suis dans la situation merdique et pas elle, m'enfin. Je sors de ma nouvelle cachette et je traverse le couloir à pas de loup. J'entre dans la salle à manger, grand espace ouvert. Je vois la porte d'entrée un peu plus loin. C'est sur la pointe des pieds que j'explore en quelques secondes l'environnement. Je vois la cuisine, au fond à gauche. Et la porte de mon salut apparaît enfin. Je tourne la clef en retenant mon souffle, de grosses gouttes de sueur coulent de mon front jusqu'au sol. La clef tourne avec un faible clac. Je suis dehors, je referme mais maintenant, faut que je sorte de l'emplacement en passant par devant. J'en suis pas encore à pouvoir traverser leurs haies épaisses comme des colonnes de temple. je me plaque contre le côté gauche du mobilum et j'avance au ralenti. J'entends Lucie:
" Vous pouvez venir deux minutes ? J'aimerais vous montrer quelque chose !
- Quoi donc ?
- Tu verras, papa. Maman, tu viens ?
- Oui, oui, je vous suis. "
Pour la deux centième fois, je prends une grande bouffée d'oxygène, et j'essaye de me ressaisir. A peine sont-ils entrés que je file à toute allure hors du mini-jardin pour m'enfuir comme un dératé jusqu'à mon emplacement. Oh putain, c'était vraiment chaud. Je ralentis à mi-chemin, je finis par marcher. J'envoie une petite confirmation à Lucie pour dire que je me suis barré. J'arrive finalement à notre emplacement, le coeur battant encore vite. Arf, si près du but... A présent, la nuit commence à tomber sur le camping et les lampadaires sont allumés. A quelques mètres de nos tentes, je me décide à aller me passer la tête sous l'eau, trop d'émotions d'un coup. Encore une fois, personne, et tant mieux. Je reste bien 10 secondes la tête sous le robinet d'eau froide et je me redresse. Pfiou. Cette fois, direction les tentes. Je reviens donc doucement chez nous. Les enfants sont rentrés, plus personne à la pétanque, à peine un ou deux vieux de sortis. Je me rends compte que je passe par l'emplacement de Morgane, cette fois. Par réflexe, j'observe. Personne dehors mais le camping-car est éclairé. Alors que quitte l'emplacement, un des stores d'une des fenêtres s'écarte et je vois les deux grands yeux que je connais si bien qui me regardent passer. Décidément. A peine j'en quitte une que l'autre pointe le bout de son nez. Je la regarde jusqu'au dernier moment, elle aussi. Troublé, comme toujours avec le regard de Morgane, je reprends ma route normalement. Aux tentes, j'entends:
" Eh bah alors, Alex ? T'avais fugué ? T'aurais pas encore quelques secrets rendez-vous avec une nana, hein ? ", me lance mon père d'un air taquin.
- Ouais ouais, c'est ça.
- Ahah ! Sacré fiston. Tu tombes bien, maman va bientôt finir de faire la bécquetaille pour ce soir. T'as encore 5 minutes de quartier libre.
- Ok. "
Je rejoins ma tente, en disant quelques mots à ma soeur et après avoir salué ma mère. Je me sens, encore une fois depuis le début du camping, tout renversé et chamboulé de partout. D'abord une randonnée paisible, ensuite des presques-préliminaires sensuelles à crever et finalement une fuite éperdue et stressante à souhait tel l'amant coupable... Mon ventre pousse un bon gros gargouillement. Il était temps de rentrer. J'hume les odeurs de cuisine qui se dégagent à côté, ça sent la dinde et les tomates farcies. Une bonne nouvelle, au moins. Je m'allonge, pour changer, et je profite de ce petit répit pour souffler et me remettre les idées en place. A moins d'un autre obstacle, je pense bien que Lucie et moi, c'est pour demain.
Putain. Lucie s'arrache littéralement de moi, paniquée, jetant des coups d'oeils vers la porte. Elle gribouille en vitesse un truc sur le premier papier trouvé et me chuchote:
" Tiens, envoie-moi un message dans quelques minutes. Va sous le lit, vite.
- Qu... quoi ?
- Sous le lit, dépêche-toi ! " s'empresse t-elle de me répondre.
Je tique une seconde puis je m'éxecute, le coeur battant encore plus vite que tout à l'heure. Depuis ma cachette, je l'entends se rhabiller à toute vitesse alors que des pas se font entendre dans le couloir. A peine ferme t-elle la fermeture éclair de son jean qu'on toque à la porte puis qu'on ouvre. Je me fige.
" Lucie, pourquoi tu ne m'as pas répondu ? ", dit une voix féminine.
" Je... Je dormais, j'ai entendu que tu m'appelais, ça m'a réveillé. Désolée.
- Oh, d'accord. Tu peux venir nous aider à décharger les courses ? "
Putain. Ça sent mauvais.
" Oui, je te suis. Elle ferme la porte mais au moins elle laisse la lumière allumée. Allongé sous le lit, je suis encore chaud, à cause de nos caresses et à cause de cette interruption inattendue. J'essaye de me calmer. Bientôt 18h. Comment je vais me sortir de cette galère ? Je jette un oeil hors du lit le plus discrètement possible car j'entends des bruits de pas à quelques mètres et on sait jamais. Des voix aussi, celle de Lucie, reconnaissable et celles de ses parents, je présume. A gauche de la chambre se trouve une fenêtre. Fermée. Les volets aussi. Je risque de faire un sacré boucan, rien que pour les ouvrir. Une idée me vient en tête. J'envoie un sms à Lucie en lui demandant quoi faire. 5 minutes plus tard, alors qu'elle n'est toujours pas revenue, je reçois de sa part " Pour l'instant, bouge pas. Je m'arrange pour occuper mes parents et je te dis quand sortir. " Arf, génial. Et puis vient la rage, soudainement. On était si proche de... Rahhh j'allais enfin faire l'amour, j'allais embrasser Lucie, elle était tellement sensuelle et excitante... Je grommelle intérieurement et j'attends, pianotant sur JVC Forums Reader pour patienter pendant la partie de cache-cache. Je parcours quelques TALCs sympathiques qui me font penser à autre chose: des histoires cradasses de Sacrote sur le 15-18, et la même chose avec MycodeDeClodo sur le 51. Le temps passe, je commence à m'emmerder ferme. Je jette un oeil à l'heure. 18h45. Mais qu'est-ce qu'ils fichent ? J'entends de moins en moins leurs voix. Bzzz Bzzzz. Un sms. Je me jette comme un forcené dans ma boite de réception et je reçois " Maintenant ! Sors de la chambre sans bruit, va dans la salle à manger et prends la porte de derrière du côté de la cuisine, mes parents sont devants, on discute. " Je veux bien moi, mais je sais même pas où est la cuisine. Je me lève, me faxant hors du lit, tendu comme jamais. Des voix lointaines me parviennent encore. J'ouvre la porte le plus doucement possible et un grincement des enfers vient ponctuer son ouverture. J'arrête de bouger, le coeur battant à la chamade. RAS. Je reprends mon escapade dans le couloir, essayant de me souvenir de mes parties sur Morrowind quand je jouais en full discrétion. Me manque une peau de loup-garou... Soudain, des tongues claquent sur le sol à quelques mètres de moi; encore protégé par le couloir, je me réfugie dans les toilettes juste derrière et j’entrebâille la porte pour me glisser derrière. Les pas se rapprochent, mon coeur est serré comme un citron, je sens le sang me monté à la tête. Ils passent juste à côté de moi. J'entends une voix d'homme, venant probablement de la chambre juste à droite:
" Chérie, où tu as mis les journaux d'aujourd'hui ?
- Dans le tiroir de la table de nuit, de ton côté !
- Ah, oui, effectivement, c'est bon. "
Le père de Lucie repasse devant les toilettes, a l'air de s'arrêter à mi-chemin, et:
" J'ai pas trouvé Auto-Moto et Le Parisien. Ils sont dans les toilettes, je crois. " J'entends les pas revenir vers moi, et à un mètre des toilettes, Lucie crie littéralement:
" Non ! Non non, je les ai mis sur la table basse près de la télé, papa !
- D'accord, d'accord, pas la peine de crier, merci. "
Je souffle intérieurement, les nerfs à vif, en train de suer et d'inonder la porte toute collante. Finalement, les pas et les voix s'éloignent et je reçois un autre message de Lucie: " C'est bon, tu peux y aller, ils sont dehors. Fais gaffe ". J'ai légèrement envie de lui rire au nez vu que je suis dans la situation merdique et pas elle, m'enfin. Je sors de ma nouvelle cachette et je traverse le couloir à pas de loup. J'entre dans la salle à manger, grand espace ouvert. Je vois la porte d'entrée un peu plus loin. C'est sur la pointe des pieds que j'explore en quelques secondes l'environnement. Je vois la cuisine, au fond à gauche. Et la porte de mon salut apparaît enfin. Je tourne la clef en retenant mon souffle, de grosses gouttes de sueur coulent de mon front jusqu'au sol. La clef tourne avec un faible clac. Je suis dehors, je referme mais maintenant, faut que je sorte de l'emplacement en passant par devant. J'en suis pas encore à pouvoir traverser leurs haies épaisses comme des colonnes de temple. je me plaque contre le côté gauche du mobilum et j'avance au ralenti. J'entends Lucie:
" Vous pouvez venir deux minutes ? J'aimerais vous montrer quelque chose !
- Quoi donc ?
- Tu verras, papa. Maman, tu viens ?
- Oui, oui, je vous suis. "
Pour la deux centième fois, je prends une grande bouffée d'oxygène, et j'essaye de me ressaisir. A peine sont-ils entrés que je file à toute allure hors du mini-jardin pour m'enfuir comme un dératé jusqu'à mon emplacement. Oh putain, c'était vraiment chaud. Je ralentis à mi-chemin, je finis par marcher. J'envoie une petite confirmation à Lucie pour dire que je me suis barré. J'arrive finalement à notre emplacement, le coeur battant encore vite. Arf, si près du but... A présent, la nuit commence à tomber sur le camping et les lampadaires sont allumés. A quelques mètres de nos tentes, je me décide à aller me passer la tête sous l'eau, trop d'émotions d'un coup. Encore une fois, personne, et tant mieux. Je reste bien 10 secondes la tête sous le robinet d'eau froide et je me redresse. Pfiou. Cette fois, direction les tentes. Je reviens donc doucement chez nous. Les enfants sont rentrés, plus personne à la pétanque, à peine un ou deux vieux de sortis. Je me rends compte que je passe par l'emplacement de Morgane, cette fois. Par réflexe, j'observe. Personne dehors mais le camping-car est éclairé. Alors que quitte l'emplacement, un des stores d'une des fenêtres s'écarte et je vois les deux grands yeux que je connais si bien qui me regardent passer. Décidément. A peine j'en quitte une que l'autre pointe le bout de son nez. Je la regarde jusqu'au dernier moment, elle aussi. Troublé, comme toujours avec le regard de Morgane, je reprends ma route normalement. Aux tentes, j'entends:
" Eh bah alors, Alex ? T'avais fugué ? T'aurais pas encore quelques secrets rendez-vous avec une nana, hein ? ", me lance mon père d'un air taquin.
- Ouais ouais, c'est ça.
- Ahah ! Sacré fiston. Tu tombes bien, maman va bientôt finir de faire la bécquetaille pour ce soir. T'as encore 5 minutes de quartier libre.
- Ok. "
Je rejoins ma tente, en disant quelques mots à ma soeur et après avoir salué ma mère. Je me sens, encore une fois depuis le début du camping, tout renversé et chamboulé de partout. D'abord une randonnée paisible, ensuite des presques-préliminaires sensuelles à crever et finalement une fuite éperdue et stressante à souhait tel l'amant coupable... Mon ventre pousse un bon gros gargouillement. Il était temps de rentrer. J'hume les odeurs de cuisine qui se dégagent à côté, ça sent la dinde et les tomates farcies. Une bonne nouvelle, au moins. Je m'allonge, pour changer, et je profite de ce petit répit pour souffler et me remettre les idées en place. A moins d'un autre obstacle, je pense bien que Lucie et moi, c'est pour demain.
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