aujourd'hui
Par : Hercule
Genre : No-Fake
Status : C'est compliqué
Note :
Chapitre 1
Aujourd'hui
Publié le 21/04/13 à 16:27:36 par Hercule
Aujourd'hui j'ai décidé d'aller prendre l'air et je suis donc descendu dans la forêt pour faire une course à pieds.
Ça faisait un bon mois que je n'avais pas couru, et au début, je craignais pour mes performances, mais finalement c'est bien allé ; je n'avais pas trop perdu et ça m'a soulagé, bien que j'étais fatigué à la fin du parcours. En rentrant, j'ai pris mon temps d'apprécier le retour. Je marchais très lentement, et comme j'avais récemment perdu mon I pod (ainsi que deux écharpes et une clé en une semaine, mais ça c'est un détail) je n'ai pas pu écouter de musique sur le chemin du retour. J'ai donc pris le temps de regarder ce qu'il y avait autour de moi, et en définitive je me suis retrouvé plongé dans mes pensées, qui, comme bien souvent lorsque je suis seul et que je réfléchis, m'ont amené de fil en aiguille à la question que beaucoup se posent mais que pas grand monde y répond, celle du sens de la vie.
Puis, je suis arrivé à mon quartier, une grande surface d'habitations en petits blocs qui entourent un parc et une place de jeux. Il y avait des arbres et vu que c'est le début du printemps, leur bourgeonnement était rose et c'était beau.
Mon regard s'est tout d'abord porté sur les bâtiments. Ils étaient tous alignés en carré autour du jardin, et ils étaient de toutes les couleurs. Il y en avait des bleus, des bruns clair, des jaunes pâles, et le mien, caché un peu derrière, était rose saumon. Des toiles rouges sortaient de celui qui était bleu et ça lui allait bien.
Il y avait des enfants qui jouaient, des gens sur les bancs, sans doute appréciaient-ils leur dimanche à leur manière.
Et là tout à coup, cet ensemble m'a paru encore plus beau. Ça m'était rarement arrivé, mais je me sentais bien. Je me sentais bien, je me sentais là, en vie, maintenant. C'était bizarre, mais c'était bien. Tout était bien, tout était calme. Je me suis mis à observer un peu tous les détails. Les abeilles sur les fleurs, les gens réunis, les oiseaux qui volaient. Je me sentais comme un explorateur sur une nouvelle planète qui découvrait des tas de choses.
J'ai regardé encore une fois les immeubles et je me suis dit combien il a fallu d'investissement, d'années de travail pour les construire, toutes ces formations de plusieurs années que les gens ont dû faire pour pouvoir conjuguer leur travail sur un truc qui finalement ne représente qu'une goutte d'eau dans le monde.
Prendre conscience des choses, c'est une expérience qui ne vient pas assez chez moi. Là je me suis rendu compte que ma réflexion ne venait pas de nul part. J'avais récemment acheté un livre de méditation, m'étant dit que je voulais m'élever dans une vie plus spirituelle, et qui finalement s'était retrouvé à prendre la poussière entre les vieux livres de mon étagère que je n'utilise jamais.
Le jour où je l'avais acheté, j'avais quand même ouvert le bouquin, et j'y avais lu qu'il ne fallait pas se soucier du futur, ni du passé, mais qu'il fallait vivre l'instant présent. Ça semblait bien, et j'avais essayé, mais je n'avais pas réussi, alors j'ai abandonné. Pourtant j'y suis parvenu aujourd'hui, en l'espace de quelques instants, après ma course à pieds, moment qui m'avait déjà relaxé à la base. J'avais réussi, et ça m'a donné du courage pour continuer ce fameux programme de méditation.
Puis, je me suis rendu compte à quel point ma propre personne s'arrangeait pour gâcher tous ces moments que j'ai vécu et qui à cause de ça m'ont semblé si difficile. Mais avec du recule, ils me paraissent maintenant bien ridicules. Mes côtés mauvais, mes côtés médiocres, emprunts de méchanceté, cette facilité au plaisir éphémère mais tellement inutile, détruisait mon essence pure. Pourquoi ne pas être heureux, tout simplement, être bon? Pourquoi, je ne sais pas, mais en tout cas, je sais que ce n'est possible que succinctement, comme aujourd'hui par exemple.
Par opposition, un explorateur sur une nouvelle planète, lui, il ne ressentirait pas de haine, il regarderait juste les espèces d'animaux, les pierres, les arbres et il serait heureux de découvrir quelque chose de nouveau, et s'en ficherait ce qu'on pense de lui. Il irait vers les autres créatures et serait émerveillé de leur caractère et de leur mode de vie, quel qu'il soit. Mais ça n'est pas mon cas, pas grand chose ne m'émerveille dans la vie.
Le bonheur de l'instant présent était gâché maintenant. Tout ce qui avait été parfait dans ce parc ne m'importe plus maintenant. Car tout n'est pas parfait dans la vie. Il y a des gens qui souffrent, qui se haïssent car ils ne sont pas capables de s'aimer, et le pire, c'est que je fais sans doute parti de cette catégorie.
Je me demande parfois si je suis le seul à penser à tout ça, mais je me dit que non, parce qu'au final, on est tous les mêmes et ceux qui se croient différent, comme ça a longtemps été mon cas, ne sont différent que dans leur manière de penser. Ce qui me laisse croire qu'on vis vraiment dans un monde d'apparence. Et ça me tue. Mais un jour je l'espère, j'arriverai à vivre l'instant présent, et ce jour là, je ferai des enfants et je les élèverai dans l'amour et je leur ferai un petit nid et ils seront heureux, autant heureux que moi quand j'étais petit.
Ça faisait un bon mois que je n'avais pas couru, et au début, je craignais pour mes performances, mais finalement c'est bien allé ; je n'avais pas trop perdu et ça m'a soulagé, bien que j'étais fatigué à la fin du parcours. En rentrant, j'ai pris mon temps d'apprécier le retour. Je marchais très lentement, et comme j'avais récemment perdu mon I pod (ainsi que deux écharpes et une clé en une semaine, mais ça c'est un détail) je n'ai pas pu écouter de musique sur le chemin du retour. J'ai donc pris le temps de regarder ce qu'il y avait autour de moi, et en définitive je me suis retrouvé plongé dans mes pensées, qui, comme bien souvent lorsque je suis seul et que je réfléchis, m'ont amené de fil en aiguille à la question que beaucoup se posent mais que pas grand monde y répond, celle du sens de la vie.
Puis, je suis arrivé à mon quartier, une grande surface d'habitations en petits blocs qui entourent un parc et une place de jeux. Il y avait des arbres et vu que c'est le début du printemps, leur bourgeonnement était rose et c'était beau.
Mon regard s'est tout d'abord porté sur les bâtiments. Ils étaient tous alignés en carré autour du jardin, et ils étaient de toutes les couleurs. Il y en avait des bleus, des bruns clair, des jaunes pâles, et le mien, caché un peu derrière, était rose saumon. Des toiles rouges sortaient de celui qui était bleu et ça lui allait bien.
Il y avait des enfants qui jouaient, des gens sur les bancs, sans doute appréciaient-ils leur dimanche à leur manière.
Et là tout à coup, cet ensemble m'a paru encore plus beau. Ça m'était rarement arrivé, mais je me sentais bien. Je me sentais bien, je me sentais là, en vie, maintenant. C'était bizarre, mais c'était bien. Tout était bien, tout était calme. Je me suis mis à observer un peu tous les détails. Les abeilles sur les fleurs, les gens réunis, les oiseaux qui volaient. Je me sentais comme un explorateur sur une nouvelle planète qui découvrait des tas de choses.
J'ai regardé encore une fois les immeubles et je me suis dit combien il a fallu d'investissement, d'années de travail pour les construire, toutes ces formations de plusieurs années que les gens ont dû faire pour pouvoir conjuguer leur travail sur un truc qui finalement ne représente qu'une goutte d'eau dans le monde.
Prendre conscience des choses, c'est une expérience qui ne vient pas assez chez moi. Là je me suis rendu compte que ma réflexion ne venait pas de nul part. J'avais récemment acheté un livre de méditation, m'étant dit que je voulais m'élever dans une vie plus spirituelle, et qui finalement s'était retrouvé à prendre la poussière entre les vieux livres de mon étagère que je n'utilise jamais.
Le jour où je l'avais acheté, j'avais quand même ouvert le bouquin, et j'y avais lu qu'il ne fallait pas se soucier du futur, ni du passé, mais qu'il fallait vivre l'instant présent. Ça semblait bien, et j'avais essayé, mais je n'avais pas réussi, alors j'ai abandonné. Pourtant j'y suis parvenu aujourd'hui, en l'espace de quelques instants, après ma course à pieds, moment qui m'avait déjà relaxé à la base. J'avais réussi, et ça m'a donné du courage pour continuer ce fameux programme de méditation.
Puis, je me suis rendu compte à quel point ma propre personne s'arrangeait pour gâcher tous ces moments que j'ai vécu et qui à cause de ça m'ont semblé si difficile. Mais avec du recule, ils me paraissent maintenant bien ridicules. Mes côtés mauvais, mes côtés médiocres, emprunts de méchanceté, cette facilité au plaisir éphémère mais tellement inutile, détruisait mon essence pure. Pourquoi ne pas être heureux, tout simplement, être bon? Pourquoi, je ne sais pas, mais en tout cas, je sais que ce n'est possible que succinctement, comme aujourd'hui par exemple.
Par opposition, un explorateur sur une nouvelle planète, lui, il ne ressentirait pas de haine, il regarderait juste les espèces d'animaux, les pierres, les arbres et il serait heureux de découvrir quelque chose de nouveau, et s'en ficherait ce qu'on pense de lui. Il irait vers les autres créatures et serait émerveillé de leur caractère et de leur mode de vie, quel qu'il soit. Mais ça n'est pas mon cas, pas grand chose ne m'émerveille dans la vie.
Le bonheur de l'instant présent était gâché maintenant. Tout ce qui avait été parfait dans ce parc ne m'importe plus maintenant. Car tout n'est pas parfait dans la vie. Il y a des gens qui souffrent, qui se haïssent car ils ne sont pas capables de s'aimer, et le pire, c'est que je fais sans doute parti de cette catégorie.
Je me demande parfois si je suis le seul à penser à tout ça, mais je me dit que non, parce qu'au final, on est tous les mêmes et ceux qui se croient différent, comme ça a longtemps été mon cas, ne sont différent que dans leur manière de penser. Ce qui me laisse croire qu'on vis vraiment dans un monde d'apparence. Et ça me tue. Mais un jour je l'espère, j'arriverai à vivre l'instant présent, et ce jour là, je ferai des enfants et je les élèverai dans l'amour et je leur ferai un petit nid et ils seront heureux, autant heureux que moi quand j'étais petit.
27/08/13 à 13:32:24
Hey !
J'ai beaucoup aimé ce texte. La conclusion est intéressante et le fil des pensées de l'homme est bien écrite, je trouve. Et puis c'est vrai qu'on s'y retrouve un peu dans ce qu'il pense, c'est marrant. Bref, j'ai bien aimé, 4 petits bonhomme pour toi =)
A bientôt !
21/04/13 à 23:22:56
mais, tu peux pas être d'accord ou pas mec j'ai aucune prise de position
21/04/13 à 23:02:37
Oui. Sans être en accord ce que tu te dis, l'anecdote reste intéressante.
21/04/13 à 22:57:37
tu trouves?
21/04/13 à 22:47:08
C'est... Intéressant.
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