Note de la fic : :noel: :noel: :noel: :noel:

La légende de Termina l : Moon Fall


Par : zebigboss70
Genre : Action, Fantastique
Statut : C'est compliqué



Chapitre 23 : Le Monphtre


Publié le 05/03/2013 à 11:56:57 par zebigboss70

J’étais au milieu d’une immense clairière. Comment étais-je arrivé là ? Je ne le savais point. Autour de mon corps endolorit s’étendaient moult buissons, arbres et fleurs très colorées. La végétation luxuriante empêchait le soleil de pénétrer par delà la canopée. A mon niveau, il faisait sombre, néanmoins, le noir n’était pas total. Le spectacle qui s’offrait à moi était passionnant. De nombreuses fées, toutes couleurs confondues, faisaient de temps en temps leur apparition, pour rapidement se cacher dans un buisson ou entre les branches d’un arbre. Elles avaient peur, mais pas de nous…

Au sol, des plaques de marbre blanc étaient défoncées par les multiples racines des arbres, celles-ci essayant avec succès de trouver des minéraux. L’endroit m’était familier… Il me faisait penser à Twilight Princess, mais je ne pouvais tout de même pas être à Hyrule.

Quelques mètres seulement devant moi, une cascade de liquide jaunâtre tombait en fumant à l’intérieur d’un trou, apparemment creusé par de l’acide.

Perdu dans mes réflexions, je ne remarquai pas la présence gargantuesque qui se tenait dans mon dos.
« -Bordel de m*rde ! Qu’est-ce qu’on fout ici ? Tu commences par ouvrir une porte grâce à un trombone alors que tu pouvais largement taper un bon coup dedans, et on est comme des cons au milieu de la jungle. Ça sent l’entourloupe à plein nez.
-C’est bizarre, mais pour une fois, je suis d’accord avec toi.
-Hé regarde, il y a de l’eau ! Je crève de soif.
-Je te parie qu’il n’y a même pas 10% d’eau dans ce truc, mais vas-y, fait comme tu veux. On verra bien. »

Sur ce, mon compagnon courut vers la cascade aqueuse et tenta d’en avaler les composantes. Sans résultat évidement. « Quel boulet ! Pensai-je très fort. »

« -Aaaah ! hurla Hyder tandis-ce qu’une partie de sa mâchoire fondait, rongée par un acide très hydrogéné.
- Au moins, on n’a pas besoin de pH-mètre pour savoir que c’est dangereux. La prochaine fois que tu vois un liquide, jaune de surcroît, utilise ton petit cerveau avant de boire. On dirait un gamin qui met tout à la bouche.
- Tu ne peux pas la fermer trois secondes ? Ça déchire ! Tu m’as dit de faire comme je voulais, j’ai fais comme je voulais.
-Et puis quand je dis liquide, je suis gentil, c’est presque pâteux.
-Je te ferais remarquer que toi t’as sauté la tête la première dans un bassin rempli de méduses.
-Comment ça rempli de méduses ? Il n’y en avait qu’une.
-Nan, c’est là que tu te trompes, il y avait plein de touts petits cnidaires avec de longs filament, et aussi des cuboméduses avec des yeux*.
-Sérieux ! Enfin bon, ça c’est du passé, occupons-nous du présent. On est pommés, peut-être dans la jungle, peut-être pas. Il y a à peine assez de lumière pour voir, une gigantesque quantité d’acide sulfurique avec un pH proche de zéro s’écoule devant nous, j’ai perdu un œil, t’as perdu quelques dents et une partie de ta gorge. On a des têtes de zombies. Enfin surtout toi.
-Heu… Ta gueule ?
-Pour finir, on ne sait même pas où est le boss.
-Je suis là, dit une voix suraiguë.
-Et en plus le boss a respiré de l’hélium, et ben on est mal.
-Très mal.
-Je n’ai pas respiré d’hélium, ma voix est naturellement comme ça.
-Ben je te plains.
-Oh ! Ferme-là un peu, tu veux ? »

Finissant sa phrase, un énorme oiseau se posa devant nous. Ses plumes, de couleurs hypnotiques, étaient jaunes, rouges, violettes, et bleues. Repliant ses ailes contre son tronc, le Phénix se changea alors en serpent aux écailles or et noires.
« -Je t’attendais, je t’attendais Matthieu.
-Hé ben grouille-toi d’essayer de me tuer, qu’on puisse en finir vite.
-Comme tu voudras.
-Au fait, c’est ni Carnaval, ni Halloween aujourd’hui, tu peux aller te rhabiller normalement.
-C’est parti ! »

Alliant le geste à la parole, il se transforma en araignée géante, puis en papillon de nuit, pour enfin devenir une lune souriante et démoniaque.
« -Je suis ta peur Matthieu.
-Nan, vous êtes un Monphtre, et en l’occurrence, vous me faites plutôt pitié.
-Tu payeras pour ton insolence, gamin !
-Et toi, tu payeras pour avoir tué les miens !
-Mais depuis quand est-ce que tu te permets de me tutoyer ? »

C’est ainsi que la lune qui s’écrasera dans peu de temps sur Termina roula vers moi, cherchant à me broyer contre le sol. C’est aussi ainsi que mes rêves devinrent réalité.

Elle roula, lentement mais sûrement. J’évitai ses assauts lents et répétés, mais elle revenait. Passant tout près d’elle, je tentai de lacérer son flanc à coups d’Excalibur, cependant, cela n’eut aucun effet.
« -Tu penses ainsi pouvoir me trancher grâce à ta minable rapière, hein ? Malheureusement pour toi, la lune est IN-DES-TRUC-TI-BLE !!!! hurla-t-il en ricanant. Tu dis que je suis un Monphtre, mais je suis tout ce qui existe et ce qu’il est possible d’être. »

Réitérant sa métamorphose, il se changea en quelque chose d’inconnu pour moi. C’était une sorte de dragon tout de pierre constitué, pourtant, ses ailes n’étaient pas normales. Elles étaient atrophiées. De plus, ses yeux… il n’en avait pas, c’était un Dragozard…

Certes il ne savait pas où j’étais, mais à en croire les rumeurs, ses sens sur-développés lui permettraient bientôt de me localiser. Mon odeur en particulier, je sentais la sueur, le sang, et l’eau salée. J’attendis donc, ne prenant aucune décision hâtive.

Au bout de longues secondes à humer l’air, la bête maléfique tourna sa tête léviathanique vers moi, et chargea. Elle était véloce, c’était le moins qu’on puisse dire. J’eus à peine le temps d’esquiver, mais en aucun cas celui de riposter, le manège recommença alors, et la créature draconique fila vers moi à toute vitesse, anticipant une telle attaque, je me vengeais enfin en la frappant de toutes mes forces dans la pomme d’Adam.

Une explosion me sonna. Un cri déchira l’air ambiant. Un morceau de granit chuta lourdement sur le sol. Le bruit du roc contre le roc résonna, comme si je me situais dans une pièce vide. Une chose était sûre, ou plutôt deux choses :
-la forêt tropicale n’était qu’une illusion.
-le Monphtre était beaucoup plus résistant que prévu. Après s’être fait décapité, il vivait encore. Sa tête se mouvait lentement, du sang noir coulait de sa déchirure. Une partie de son épaule droite manquait. Le fait de le voir souffrir le martyre par terre me réjouissait, mais je n’en avais pas encore fini.

« -Ah ! Salaud. Tu m’énerve vraiment.
-J’aimerais un peu plus de respect, si ça ne te dérange pas, grommelai-je en me relevant.
-Bon, fini le spectacle, je n’ai pas que ça à faire, moi. Sais-tu que Skull Kid possède une flûte ? Il joue un morceau de temps en temps. Je vais te montrer ce que cela donne. »

Prenant maintenant l’apparence de mon objectif final, le Monphtre sortit une flûte de nulle part, et entama le chant de Saria, en utilisant cependant des notes plus basses.

Tout d’abord, cela n’eut aucun effet. Mais bientôt, des lianes commencèrent à danser autour de moi, vélocement et aléatoirement. N’attendant pas d’en savoir plus, je plongeai vers mon ennemi, Master Sword en avant. L’attaque n’allait pas aboutir, et je le savais, mais j’espérais quand même d’elle un minimum d’efficacité. Les lianes, serpents verts dansant au rythme de la musique, me saisirent les chevilles, et je m’écroulai par terre, mangeant les dalles au goût amer.

Je crus un instant que la séance de torture était finie, mais les végétaux m’enlacèrent soudain les poignets, me privant de tout mouvements.

« -Voyons combien de temps tu résistes à l’écartèlement, je vais commencer tout doucement, puis je vais augmenter la force de traction jusqu’à ce que tu me supplies de te tuer. Et après… j’y réfléchirais.
-Tu n’es qu’un monstre !
-Non, je suis un Monphtre, tu l’as dis toi-même, je ne pensais pas que l’on pouvait avoir la mémoire aussi courte à ton âge. »

Derrière-moi, Hyder était lui aussi réduit à l’impuissance. Je n’allais quand même pas abandonner…

La magie ! Oui, bien sûr, dans ce monde où la magie et la science ne font plus qu’un, seule la magie pouvait être la bonne solution. Lorsque la force brute ne marchait plus, il fallait passer à des solutions plus destructrices et moins fatigantes.

Quel type de magie était le plus adapté à la situation ? La magie verte décuplait force et vitesse ; la magie bleue soignait les blessures ; la magie rouge permettait de remodeler l’environnement ; la magie blanche ou noire avait un effet que je ne connaissais pas encore, et de toute façon, je ne savais pas la maîtriser. La sortie était maintenant dans mon esprit aussi claire que de l’eau de source, à condition que celle-ci ne sois pas acide.

Le plus important dans une stratégie, c’est la surprise de l’adversaire lorsqu’on la met en place. Optant pour cela, je me détendis.

« -Qu’est-ce que tu fous, ce n’est pas drôle si tu ne résistes pas.
-Je me disais la même chose, mais de toute façon, je vais mourir, alors autant mourir comme je le veux. »

Sur ce, j’activai mon pouvoir pour me libérer : les serpents végétaux qui m’enlaçait se raidirent soudain et se dilatèrent avant de se déchirer en de multiples particules. Profitant de l’étonnement provisoire de mon ennemi, je brandis Excalibur et lui tranchai sans un élan de pitié ses quatre membres. Puis, je libérai Hyder.

« -Abats les arbres ! Dès qu’il entrera en contact avec le soleil, il mourra, et surtout, ne discute pas. »

C’est ainsi que, quelques secondes durant, je m’improvisais bûcheron, tailladant de ma rapière tout ce qui passait à portée. Bientôt, un rayon de soleil tomba à mes pieds. Saisissant mon bouclier miroir, je le reflétai sur le Monphtre.


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