Discordances
Par : Fukaï
Genre : Fantastique
Status : C'est compliqué
Note :
Chapitre 1
Publié le 02/11/12 à 02:20:12 par Fukaï
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PREMIERE PERTURBATION :
3 - Contrat
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« Un contrat, c'est une convention, un accord, passé entre deux personnes généralement, impliquant des obligations et des bénéfices pour les deux parties. Ainsi, qu'ils le veuillent ou non, les obligés se retrouvent liés, rapprochés, resserrés. »
*
Tel un démon fait de gel chasserai une proie pour la vider de toute sa chaleur, le vent glacé de ce solstice hivernal s'engouffrait dans cette ruelle étroite. Encore que l'on puisse nommer ruelle cette étroite fente pourfendant en deux le bloc massif des habitations. Crasseuse d'une neige maintes et maintes fois foulées, puante des déchets organiques lancés depuis les fenêtres, occultée de la face du puissant Hélios par les façades grises des logements qui s'élançaient vers l'azur perclus de tâches grises et mornes, se rapprochant dangereusement comme si ces deux édifices cherchaient à se soutenir l'un l'autre dans leur quête vers les rayons purificateurs de l'astre stellaire. Et si vous aviez réussi à détacher votre regard du paysage sordide offert par cette ruelle, vous auriez pu voir cet homme la remonter en tout vitesse, esquivant avec une efficacité et une grâce inouïes les dépôts immondes n'ayant pu cacher leurs abjectes apparences dans la boue infâme qui partait à l'assaut des murs autrefois blancs, aujourd'hui ternes.
Mais tout ceci est une tâche ardue, car cette personne est spéciale, ou plutôt particulière. En effet, la voir aurait requis que du coin des yeux vous concentriez toute votre attention sur elle. Et encore, aussitôt disparue de votre champs de vision, vous n'y aurait pu y prêter plus aucune attention et je ne parle pas d'en garder le moindre souvenir. Voici ce que vous auriez pu voir durant un instant fugace.
Aux travers de ses lunettes en demi-lunes auxquelles il manquait un verre, ses yeux restaient rivés sur un point à peine plus éloigné de lui que le bout de ses pieds. Une chevelure mi-longue blanche parsemée de fils de différentes teintes de gris, hirsute au point qu'elle aurait fait frémir un peigne d'y perdre toute ses dents. Cachant les traits d'un homme d'une cinquantaine d'années, se mordant les lèvres pour s'empêcher de balbutier des paroles qui auraient pu trahir sa présence. Pour compléter le tableau, le rendre insignifiant à ceux qui passerai cette mystérieuse aura qui l'enveloppait, source de son invisibilité partielle auprès des passants, il était vêtu d'une simple robe violette ou bleue, sale, rapiécée, recousue, malmenée, fanée par les âges.
Cet étrange personnage, le visage agité de spasmes, semblait se dépêcher pour quelque chose, parcourant les rues d'une manière qui vous aurait semblée complément aléatoire, le bonhomme tournait le plus tôt possible, s'engageait dans des venelles chacune plus sombre et terrifiante que la précédente. Et pourtant, il semblait savoir où aller. Au bout de quelques détours et retours, il s'arrêta brusquement et se contempla dans le reflet triste que lui offrait une fenêtre. Mais ne s'attarda pas, et après s'être dévisagé quelques instant et avoir émis un grognement suggérant la stupéfaction, il secoua la tête et se reconcentra sur la tâche qui l'attendait. Suite à quelque quelques minutes de marche, de nombreux coup d’œil par dessus son épaule et de zigzags, il déboucha dans une large rue, une avenue pavée, rectiligne et fréquentée. Les tentures des étals marchands se détachaient du blanc sale des murs. Des chariots en tout genre avançaient nonchalamment, transportant marchandises et argent, tels les hématies de la cité charriant un sang riche non pas d'oxygène mais d'or. Sans prêter plus d'attention à ce ballet qui se déroulait tout autour de lui, l'homme traversa l'avenue commerçante d'une traite, en ligne droite, sans pour autant se faire percuter une seule fois, comme un poisson gluant s’échappe des mains d'un enfant qui vient l’attraper, il glissa entre les animaux de traits et leurs charges jusque de l'autre coté.
Enfin, il arriva à destination. La façade d'une taverne miteuse à souhait se dressait devant lui, le mettant au défi de pénétrer dans cette antre malfamée, théâtre de rencontre entre individus louches et personnages à la mine patibulaires. Pourtant sans broncher ou prêter attention à la devanture salie par les immondices de soûlards, il rentra dans le bâtiment.
Le changement de température fut violent et bien qu'un silence aussi glacé que le vent dehors emplissait la pièce, plusieurs âtres au sein desquels le spectacle captivant du brasier se chargeaient de dégelé les doigt engourdis par le froid, mais aussi semblaient attirer tout les regards des clients de l'établissement les détournant du nouvel arrivant. Celui-ci les observa un court instant avant de se diriger à une table dans un angle dont l'occupant avait vu sur toutes les allées et venues dans l'établissement. Malgré cela, il semblait comme tout les autres pris dans la contemplation d'un point fixe situé au fond de sa chope.
Le nouvel arrivant fit un crochet par le comptoir, attrapa un verre plein d'un liquide ambré sans être vu et alla s’asseoir en face de l'individu qu'il avait repéré plus tôt. Ce n'est qu'au moment où il avala sa première gorgée que l'individu en face de lui le remarqua. La personne en question était un jeune homme pour ne pas dire un enfant, une de ces personnes à qui il est impossible de donner un âge, avec ces traits juvéniles mais ce regard plein de tristesse et de réflexion. Les cheveux châtains en batailles, inégaux et roussi par endroit surmontaient des yeux d'un vert profond soulignés par d’épaisses cernes noires. Un nez légèrement tordu témoin d'une bagarre à l'issue douloureuse et une marque de brûlure sous le menton complétaient le portrait de l'intrigué. Pour tout habit, il était vêtu de loques de mendiant, plusieurs épaisseurs de chemises sur le dos et un pantalon rembourré protégeait son corps du froid mordant de l'hiver. Une écharpe en laine pendait tristement autour son coup, apportant la touche finale au tableau du destin tragique d'un orphelin forcé de voler et mendier pour survivre dans la jungle citadine.
Une longue minute passa où ils ne firent que se dévisager. Petit à petit, un brouhaha incompréhensible, venu des autres tables s'éleva dans la taverne, formant un écran protecteur autour de nos protagonistes. Le cadet avala sa salive, et se lança :
« -Est-ce vous ? » Dit-il en haussant les sourcils.
« -Oui et non. » Répondit son interlocuteur.
« -Comment ça oui et non ?
-Il te reste encore beaucoup à apprendre, et ce malgré ce que tu as pu voir, vivre ou faire durant les trois derniers mois. » Il marqua une pause, laissant le temps au jeune homme de se reprendre et à lui de boire une gorgée supplémentaire du nectar alcoolisé de son verre. Puis : « Oui, car c'est bien moi le contact. Non, car ce n'est pas à moi que tu t'attendais. »
Finissant son explication, il se mit à sourire et s'appuya contre la dossier de sa chaise. Visiblement perdu, l'adolescent abandonna et repris la conversation :
« Donnez-moi ma récompense histoire qu'on en finisse. Je ne veux plus jamais avoir à faire à vous ou vos semblables. Ce contrat était une belle erreur de ma part. » Il marqua une pause, choisissant soigneusement ses mots. « Pouvez vous m'expliquer pourquoi ? Pourquoi tout ça ? Dans quel but ?
-Plus tard. Il te reste une dernière chose à faire. Une ultime mission pour accomplir définitivement ton pacte. As-tu oublié que tu nous doit encore le récit de tes aventures ? »
Un éclat de panique passa dans les yeux du jeune homme, mais il sut se reprendre à temps, et un ton plus bas :
« Ici ?! Vous êtes fou ! On risque de m'entendre, je ne peux pas raconter tout ce que j'ai fais pour vous ici ! Si quelqu'un m'entends je suis bon pour la prison voir la peine de mort ! »
Son interlocuteur parti d'un franc éclat de rire.
« Cela fait trois mois que tu travailles pour nous et tu n'as toujours pas compris le truc ? Rien ne t'as mis la puce à l'oreille ? »
Sans attendre la réponse de son cadet, il se leva de sa chaise, qui émit un grincement de protestation, et cria à l'assemblée d'ivrognes environnante avec une voix plus puissante qu'il eu été croyable :
« Vous avez entendu ? Cet enfant à brisé toutes lois possibles et imaginables de cette cité, de ce pays, et probablement du continent ! Je suis sûr qu'en le dénonçant à la garde, vous pourriez obtenir assez d'or pour vous rouler durant tout le reste de votre misérable vie dans les femmes, l'alcool et l'or ! Alors, qu'attendez vous ? »
Mais personne ne semblait l'avoir entendu, aucun regard ne s'était tourné vers lui, aucune conversation ne s'était interrompue, même la serveuse l'ayant frôlé pendant son discours ne paraissait pas l'avoir remarqué. Il parcouru du regard les adorateurs de la bouteilles avec un sourire qui lui fendait le visage d'une oreille à l'autre. Puis il se tourna vers son camarade juvénile, et toujours avec le même sourire, ajouta :
« Alors ? Crois-tu encore que quiconque s’intéresse à nous ? Faut-il que je les bouscule, que je déclenche une rixe pour calmer enfin tes craintes ? »
Il se rassit, s'appuyant contre le dossier, les jambes tendues vers l'avant, l'air de prendre ses aises. Il ne manquait plus qu'il croise les mains derrière la tête pour parfaire le tableau. Mais au lieu de ça, le vieillard décomposa son air radieux et s'impatientant il reprit la parole :
« Nous n'avons pas toute la journée. Enfin, nous si, là n'est pas la question. Je t'écoute. Non, mieux regarde, je vais noter tout ce que tu vas dire. »
Pendant ce temps, il sorti de nulle part un immense livre à la couverture brune, sans aucune ornementation, et du matériel pour écrire, de l'encre et une plume.
Arrivant enfin à aligner deux mots à la suite, le jeune mendiant dit :
« Mais pour quoi faire ? Je veux dire pourquoi noter tout ça ?
-Et bien pour la même raison que nous ne devons pas tarder, pour les lecteurs. Ce n'est pas bon de les faire patienter si il ne se passe rien, et en l’occurrence, il ne se passe rien pour le moment. Allez vas-y. »
Abandonna tout espoir de compréhension il se laissa aller contre le dossier en soupirant, sentant d'ores et déjà la migraine poindre.
« Bien, je commence par où ? Au moment où nous signons le contrat ou plus tard ?
-Non, non, pas intéressant, commences plutôt à peu près quand tu te rends au premier 'rendez-vous'. » Répondit le vieil homme, pleinement plongé dans son ouvrage.
Le jeune homme réfléchit un instant, se remémorant les évènements et comment les raconter, il termina son verre, et alors ce fut comme si une valve s'ouvrait en lui.
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PREMIERE PERTURBATION :
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« Un contrat, c'est une convention, un accord, passé entre deux personnes généralement, impliquant des obligations et des bénéfices pour les deux parties. Ainsi, qu'ils le veuillent ou non, les obligés se retrouvent liés, rapprochés, resserrés. »
Tel un démon fait de gel chasserai une proie pour la vider de toute sa chaleur, le vent glacé de ce solstice hivernal s'engouffrait dans cette ruelle étroite. Encore que l'on puisse nommer ruelle cette étroite fente pourfendant en deux le bloc massif des habitations. Crasseuse d'une neige maintes et maintes fois foulées, puante des déchets organiques lancés depuis les fenêtres, occultée de la face du puissant Hélios par les façades grises des logements qui s'élançaient vers l'azur perclus de tâches grises et mornes, se rapprochant dangereusement comme si ces deux édifices cherchaient à se soutenir l'un l'autre dans leur quête vers les rayons purificateurs de l'astre stellaire. Et si vous aviez réussi à détacher votre regard du paysage sordide offert par cette ruelle, vous auriez pu voir cet homme la remonter en tout vitesse, esquivant avec une efficacité et une grâce inouïes les dépôts immondes n'ayant pu cacher leurs abjectes apparences dans la boue infâme qui partait à l'assaut des murs autrefois blancs, aujourd'hui ternes.
Mais tout ceci est une tâche ardue, car cette personne est spéciale, ou plutôt particulière. En effet, la voir aurait requis que du coin des yeux vous concentriez toute votre attention sur elle. Et encore, aussitôt disparue de votre champs de vision, vous n'y aurait pu y prêter plus aucune attention et je ne parle pas d'en garder le moindre souvenir. Voici ce que vous auriez pu voir durant un instant fugace.
Aux travers de ses lunettes en demi-lunes auxquelles il manquait un verre, ses yeux restaient rivés sur un point à peine plus éloigné de lui que le bout de ses pieds. Une chevelure mi-longue blanche parsemée de fils de différentes teintes de gris, hirsute au point qu'elle aurait fait frémir un peigne d'y perdre toute ses dents. Cachant les traits d'un homme d'une cinquantaine d'années, se mordant les lèvres pour s'empêcher de balbutier des paroles qui auraient pu trahir sa présence. Pour compléter le tableau, le rendre insignifiant à ceux qui passerai cette mystérieuse aura qui l'enveloppait, source de son invisibilité partielle auprès des passants, il était vêtu d'une simple robe violette ou bleue, sale, rapiécée, recousue, malmenée, fanée par les âges.
Cet étrange personnage, le visage agité de spasmes, semblait se dépêcher pour quelque chose, parcourant les rues d'une manière qui vous aurait semblée complément aléatoire, le bonhomme tournait le plus tôt possible, s'engageait dans des venelles chacune plus sombre et terrifiante que la précédente. Et pourtant, il semblait savoir où aller. Au bout de quelques détours et retours, il s'arrêta brusquement et se contempla dans le reflet triste que lui offrait une fenêtre. Mais ne s'attarda pas, et après s'être dévisagé quelques instant et avoir émis un grognement suggérant la stupéfaction, il secoua la tête et se reconcentra sur la tâche qui l'attendait. Suite à quelque quelques minutes de marche, de nombreux coup d’œil par dessus son épaule et de zigzags, il déboucha dans une large rue, une avenue pavée, rectiligne et fréquentée. Les tentures des étals marchands se détachaient du blanc sale des murs. Des chariots en tout genre avançaient nonchalamment, transportant marchandises et argent, tels les hématies de la cité charriant un sang riche non pas d'oxygène mais d'or. Sans prêter plus d'attention à ce ballet qui se déroulait tout autour de lui, l'homme traversa l'avenue commerçante d'une traite, en ligne droite, sans pour autant se faire percuter une seule fois, comme un poisson gluant s’échappe des mains d'un enfant qui vient l’attraper, il glissa entre les animaux de traits et leurs charges jusque de l'autre coté.
Enfin, il arriva à destination. La façade d'une taverne miteuse à souhait se dressait devant lui, le mettant au défi de pénétrer dans cette antre malfamée, théâtre de rencontre entre individus louches et personnages à la mine patibulaires. Pourtant sans broncher ou prêter attention à la devanture salie par les immondices de soûlards, il rentra dans le bâtiment.
Le changement de température fut violent et bien qu'un silence aussi glacé que le vent dehors emplissait la pièce, plusieurs âtres au sein desquels le spectacle captivant du brasier se chargeaient de dégelé les doigt engourdis par le froid, mais aussi semblaient attirer tout les regards des clients de l'établissement les détournant du nouvel arrivant. Celui-ci les observa un court instant avant de se diriger à une table dans un angle dont l'occupant avait vu sur toutes les allées et venues dans l'établissement. Malgré cela, il semblait comme tout les autres pris dans la contemplation d'un point fixe situé au fond de sa chope.
Le nouvel arrivant fit un crochet par le comptoir, attrapa un verre plein d'un liquide ambré sans être vu et alla s’asseoir en face de l'individu qu'il avait repéré plus tôt. Ce n'est qu'au moment où il avala sa première gorgée que l'individu en face de lui le remarqua. La personne en question était un jeune homme pour ne pas dire un enfant, une de ces personnes à qui il est impossible de donner un âge, avec ces traits juvéniles mais ce regard plein de tristesse et de réflexion. Les cheveux châtains en batailles, inégaux et roussi par endroit surmontaient des yeux d'un vert profond soulignés par d’épaisses cernes noires. Un nez légèrement tordu témoin d'une bagarre à l'issue douloureuse et une marque de brûlure sous le menton complétaient le portrait de l'intrigué. Pour tout habit, il était vêtu de loques de mendiant, plusieurs épaisseurs de chemises sur le dos et un pantalon rembourré protégeait son corps du froid mordant de l'hiver. Une écharpe en laine pendait tristement autour son coup, apportant la touche finale au tableau du destin tragique d'un orphelin forcé de voler et mendier pour survivre dans la jungle citadine.
Une longue minute passa où ils ne firent que se dévisager. Petit à petit, un brouhaha incompréhensible, venu des autres tables s'éleva dans la taverne, formant un écran protecteur autour de nos protagonistes. Le cadet avala sa salive, et se lança :
« -Est-ce vous ? » Dit-il en haussant les sourcils.
« -Oui et non. » Répondit son interlocuteur.
« -Comment ça oui et non ?
-Il te reste encore beaucoup à apprendre, et ce malgré ce que tu as pu voir, vivre ou faire durant les trois derniers mois. » Il marqua une pause, laissant le temps au jeune homme de se reprendre et à lui de boire une gorgée supplémentaire du nectar alcoolisé de son verre. Puis : « Oui, car c'est bien moi le contact. Non, car ce n'est pas à moi que tu t'attendais. »
Finissant son explication, il se mit à sourire et s'appuya contre la dossier de sa chaise. Visiblement perdu, l'adolescent abandonna et repris la conversation :
« Donnez-moi ma récompense histoire qu'on en finisse. Je ne veux plus jamais avoir à faire à vous ou vos semblables. Ce contrat était une belle erreur de ma part. » Il marqua une pause, choisissant soigneusement ses mots. « Pouvez vous m'expliquer pourquoi ? Pourquoi tout ça ? Dans quel but ?
-Plus tard. Il te reste une dernière chose à faire. Une ultime mission pour accomplir définitivement ton pacte. As-tu oublié que tu nous doit encore le récit de tes aventures ? »
Un éclat de panique passa dans les yeux du jeune homme, mais il sut se reprendre à temps, et un ton plus bas :
« Ici ?! Vous êtes fou ! On risque de m'entendre, je ne peux pas raconter tout ce que j'ai fais pour vous ici ! Si quelqu'un m'entends je suis bon pour la prison voir la peine de mort ! »
Son interlocuteur parti d'un franc éclat de rire.
« Cela fait trois mois que tu travailles pour nous et tu n'as toujours pas compris le truc ? Rien ne t'as mis la puce à l'oreille ? »
Sans attendre la réponse de son cadet, il se leva de sa chaise, qui émit un grincement de protestation, et cria à l'assemblée d'ivrognes environnante avec une voix plus puissante qu'il eu été croyable :
« Vous avez entendu ? Cet enfant à brisé toutes lois possibles et imaginables de cette cité, de ce pays, et probablement du continent ! Je suis sûr qu'en le dénonçant à la garde, vous pourriez obtenir assez d'or pour vous rouler durant tout le reste de votre misérable vie dans les femmes, l'alcool et l'or ! Alors, qu'attendez vous ? »
Mais personne ne semblait l'avoir entendu, aucun regard ne s'était tourné vers lui, aucune conversation ne s'était interrompue, même la serveuse l'ayant frôlé pendant son discours ne paraissait pas l'avoir remarqué. Il parcouru du regard les adorateurs de la bouteilles avec un sourire qui lui fendait le visage d'une oreille à l'autre. Puis il se tourna vers son camarade juvénile, et toujours avec le même sourire, ajouta :
« Alors ? Crois-tu encore que quiconque s’intéresse à nous ? Faut-il que je les bouscule, que je déclenche une rixe pour calmer enfin tes craintes ? »
Il se rassit, s'appuyant contre le dossier, les jambes tendues vers l'avant, l'air de prendre ses aises. Il ne manquait plus qu'il croise les mains derrière la tête pour parfaire le tableau. Mais au lieu de ça, le vieillard décomposa son air radieux et s'impatientant il reprit la parole :
« Nous n'avons pas toute la journée. Enfin, nous si, là n'est pas la question. Je t'écoute. Non, mieux regarde, je vais noter tout ce que tu vas dire. »
Pendant ce temps, il sorti de nulle part un immense livre à la couverture brune, sans aucune ornementation, et du matériel pour écrire, de l'encre et une plume.
Arrivant enfin à aligner deux mots à la suite, le jeune mendiant dit :
« Mais pour quoi faire ? Je veux dire pourquoi noter tout ça ?
-Et bien pour la même raison que nous ne devons pas tarder, pour les lecteurs. Ce n'est pas bon de les faire patienter si il ne se passe rien, et en l’occurrence, il ne se passe rien pour le moment. Allez vas-y. »
Abandonna tout espoir de compréhension il se laissa aller contre le dossier en soupirant, sentant d'ores et déjà la migraine poindre.
« Bien, je commence par où ? Au moment où nous signons le contrat ou plus tard ?
-Non, non, pas intéressant, commences plutôt à peu près quand tu te rends au premier 'rendez-vous'. » Répondit le vieil homme, pleinement plongé dans son ouvrage.
Le jeune homme réfléchit un instant, se remémorant les évènements et comment les raconter, il termina son verre, et alors ce fut comme si une valve s'ouvrait en lui.
14/11/12 à 20:26:00
Ptain oui c'est super bien écrit. ça me rappel un peu mon style.
Quelques fautes, genre coup / cou, ou alors d'inattention style ai/é
Par contre gros bémol sur les descriptions. Les phrases sont trop longues, y'a trop d'éléments d'un coup c'est dur de visualiser quand tu décris. je pense qu'en coupant tes phrases de moitié ce serait bien plus clair.
C'est surtout le 1er et 2eme paragraphe où j'ai eu du mal avec les descriptions.
En revanche, la seconde partie du texte, et en particulier les dialogues étaient juste parfait ! Coulants, net, tu m'a même fait rire avec le coup des lecteur.
Donc pour conclure :
- descriptions phrases plus courtes
- Dialogues Euh... Parfait, change rien
Finalement : SWEET BORDEL
07/11/12 à 00:22:25
Merci :3 Je devrais commencer à bosse le style mercredi soir, et à écrire ce week-end.
07/11/12 à 00:14:33
C'est tres bien ecrit, j'aime bien le style. J'attends la suite
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