Révolution!
Par : Conan
Genre : Action
Status : Terminée
Note :
Chapitre 49
Les préparatifs
Publié le 09/08/11 à 23:37:28 par Conan
Quand le soleil se couche les combats cessent. La nuit, éclairée de mille feux au sens propre du terme, est relativement calme, hormis les éternels tirs sporadiques par-ci par-là.
Finalement, Jack n'aura pas eu besoin d'éliminer le groupe de mutins : le blockhaus dans lequel ils étaient a été annihilé par un tir de mortier la veille au soir.
En revanche, les bombardiers ont fait leur retour. Tandis qu'ils semaient des bombes sur les positions défensives, nous nous sommes planqués dans une station de métro. J'ai pu me connecter à internet grâce à un petit ordinateur trouvé dans une loge de la RATP. Bien que le réseau soit très mauvais et les câbles endommagés, j'ai eu accès aux actualités. Pour une fois il y a de bonnes nouvelles : il y a eu plusieurs mutineries au sein de l'armée Françaises et certains régiments sont contrôlés par des militaires pro-révolutionnaires. Ils seraient vraisemblablement sur le point de rallier les grandes villes à proximité de leurs casernes pour donner un coup de main à l'insurrection. De violents combats ont eu lieu à Marseille et Bordeaux, mais Lyon et Nice sont passées sous contrôle de l'ARF, ce qui porte à 4 le nombre de territoires que nous avons acquis avec l'Alsace et le Nord. Dans les campagnes l'insurrection continue et plusieurs zones rurales sont en autonomie, mais il serait trop long de toutes les citer.
La bataille pour le contrôle de Paris fait encore rage. Mais l'issue finale risque de se jouer au cours des prochaines 48 heures. Les sociétés militaires privées ont perdu trop d'argent dans cette guerre et laissent tomber la partie. C'était hier leur dernière chance de se renflouer en rapportant à leurs maitres les têtes des chefs de faction. Les Américains reprennent le flambeau et nous le font savoir. De l'autre coté de la Seine, des bannières étoilées sont hissées sur tous les toits, comme par pure provocation.
Ils reçoivent des renforts, nous avons de plus en plus de volontaires. Les sections se sont renforcées aussi bien en hommes qu'en armement et en munitions. Jack, Ritchie et moi profitons de l'accès à Internet pour enregistrer une rapide vidéo à l'aide d'une webcam dans laquelle nous encourageons tous les soldats Français à se rallier de notre coté et le peuple à garder espoir. Nous leur disons que tout sera bientôt fini, qu'un ultime sacrifice est nécessaire pour que nous gagnons définitivement pour notre cause. Et de finir sur cette citation de Sir Winston Churchill "Je n'ai rien d'autre à offrir que du sang, du labeur, des larmes et de la sueur".
-Alors, on y arrive? Demande Jack plus tard, toujours dans le métro.
-A quoi? Que je réponds.
-Au bouquet final. La grosse pétarade qui clôture le feu d'artifice. Badaboum! L'un survit, l'autre non.
-T'es siphonné. Dit Ritchie en secouant la tête.
-Non, et tu le sais très bien qu'on y arrive. Ils sont là, juste en face, ils reçoivent du matos, des tonnes de véhicules, des hommes bien entrainés, bien endoctrinés, à qui on sert la même soupe depuis la deuxième guerre : "allez les boys, faites-le pour la mère Patrie! On doit les arrêter ici pour ne pas à les avoir chez nous! Pour la liberté et la démocratie" et tout ce genre de connerie que plus personne n'avale à part les Ricains. Nous on a reçu des armes aussi, du plastic à en faire péter la banque de France, des jeunes qui n'ont plus aucun espoir dans le monde faux et illuminé que leur offrait l'oncle Sam et ses sbires que je nomme Télé et Consommation.
-Hé, ne pars pas trop loin, Jack.
-Mais voyons Ritchie, arrête de te voiler la face, c'est pas pour rien qu'on l'a déclenchée c'te guerre, c'est pas pour le plaisir que j'ai tué, tué et encore tué! Notre ennemi, et c'est lui depuis le début, il est en face, là, il grogne, il montre les dents, mais pour le moment il n'est pas encore assez offensif. Mais dès qu'il le pourra il nous écrasera, comme il a écrasé l'Irak par deux fois, la Serbie et j'en passe et des meilleures. Alors on se tourne les pouce comme maintenant où l'on se bouge un peu, on traverse les ponts qui nous sont interdits depuis l'immense raclée de la Bastille et on les dégage de chez nous.
-De toutes manières il n'y a pas d'autres solution. Que je réponds.
-J'envoie des observateurs? Demande Ritchie.
-Oui, profitons que le jour ne soit pas encore levé pour aller observer un peu. Je mets le Zèbre sur le coup.
-J'envoie Yanis et Gabriel.
-J'ai un type qui a récupéré des lunettes de vision nocturne dans un véhicule ennemi hier. Il accompagnera vos gars. Dit Ritchie.
-Jack, je te laisse le soin de les rassembler.
-Ça marche.
Jack remet son béret, prend son arme et s'en va. Ritchie est pensif, ses yeux semblent perdus.
-Qu'est-ce qu'il t'arrive?
-J'suis fatigué.
Je pose ma main sur son épaule :
-On l'est tous. Si on arrive à détruire le Q.G des Yankees, personne ne pourra nous arrêter.
-Mais on va où? Je veux dire après? On n'en parle jamais de ça. C'est bien beau de cogner sur le capitaliste, mais quand ça sera fini? Parce que ça s'arrêtera bien un jour non? Quand on sera à l'Élysée et qu'on se rendra compte que le pays a été ravagé, que l'Europe est ravagée, que tout est à refaire et qu'on se retrouvera comme en 1945 avec seulement les yeux pour pleurer?
-La vie, la Civilisation, l'Histoire... Tout ça n'est qu'un cycle. Un éternel recommencement. Le peuple fera ce qu'il y a à faire, les lignes bougeront. Les alliés d'hier seront les ennemis d'aujourd'hui, les ennemis d'avant les copains de maintenant. Le gentil sera méchant, le méchant sera gentil, jusqu'au prochain bouleversement, jusqu'à ce que l'Homme ne soit plus l'Homme. L'Univers est foutu ainsi.
-Et nous alors?
-Soyons réalistes, tu penses que des hommes comme nous seront un jour satisfaits, dans n'importe quel système que ce soit? Le Système parfait n'existe pas. Les idéaux ne sont que des conneries, les utopies des foutaises, des sornettes tout juste bonnes à maintenir les citoyens en cage où à les inciter à se révolter selon l'utilisation qu'on en fait. Peut-être que dans six moi des miliciens patrouilleront dans les rues et défileront le bras tendus sous des oriflammes, où alors peut-être qu'on hissera des statues dignes de l'ex-URSS et que des portraits de Lénine seront affichés à l'entrée des villes sur des panneaux géants. Peut-être le pays baignera-t-il dans l'anarchie, peut-être que personne ne se sera mis d'accord et qu'on se bouffera la gueule dans le monde entier jusqu'à ce qu'un type appuie sur un bouton et fasse sauter la Terre et toutes les saloperies qu'il y a dessus.
-Et toi, qu'est-ce que tu feras?
-Moi? Peut-être bien que je serais mort.
Fin d'alerte. Les bombardements cessent et les avions repartent au Bourget. Tout le monde sort de la station.
Jack me fait savoir que les espions viennent de partir et seront revenus avant la levée du jour.
Quand ils reviennent une heure plus tard, le soleil montre ses premiers rayons. Ils ont pris plusieurs photos, de qualité médiocre certes, mais qui permettent de voir l'essentiel.
Tous les arbres du jardin des Tuileries ont été abattus et la terre semble avoir été retournée. On peut apercevoir un réseau de barbelés et de sacs de sables puis des tranchées qui entourent un monticule de terre sur lequel flotte le drapeau Américain.
-Ils se sont enterrés sous les Tuileries? Demande Jack aux gars.
-Ouaip, et ça grouille de Yankees.
-Le poste est fortifié?
-Plutôt pas mal, après ces barbelés, là, vous avez un réseau de sac de sable devant des tranchées. On s'est pas trop aventurés parce qu'apparemment y'a aussi des champs de mines.
-Ils ont retourné la terre... On va la labourer. Sourit Ritchie.
Finalement, Jack n'aura pas eu besoin d'éliminer le groupe de mutins : le blockhaus dans lequel ils étaient a été annihilé par un tir de mortier la veille au soir.
En revanche, les bombardiers ont fait leur retour. Tandis qu'ils semaient des bombes sur les positions défensives, nous nous sommes planqués dans une station de métro. J'ai pu me connecter à internet grâce à un petit ordinateur trouvé dans une loge de la RATP. Bien que le réseau soit très mauvais et les câbles endommagés, j'ai eu accès aux actualités. Pour une fois il y a de bonnes nouvelles : il y a eu plusieurs mutineries au sein de l'armée Françaises et certains régiments sont contrôlés par des militaires pro-révolutionnaires. Ils seraient vraisemblablement sur le point de rallier les grandes villes à proximité de leurs casernes pour donner un coup de main à l'insurrection. De violents combats ont eu lieu à Marseille et Bordeaux, mais Lyon et Nice sont passées sous contrôle de l'ARF, ce qui porte à 4 le nombre de territoires que nous avons acquis avec l'Alsace et le Nord. Dans les campagnes l'insurrection continue et plusieurs zones rurales sont en autonomie, mais il serait trop long de toutes les citer.
La bataille pour le contrôle de Paris fait encore rage. Mais l'issue finale risque de se jouer au cours des prochaines 48 heures. Les sociétés militaires privées ont perdu trop d'argent dans cette guerre et laissent tomber la partie. C'était hier leur dernière chance de se renflouer en rapportant à leurs maitres les têtes des chefs de faction. Les Américains reprennent le flambeau et nous le font savoir. De l'autre coté de la Seine, des bannières étoilées sont hissées sur tous les toits, comme par pure provocation.
Ils reçoivent des renforts, nous avons de plus en plus de volontaires. Les sections se sont renforcées aussi bien en hommes qu'en armement et en munitions. Jack, Ritchie et moi profitons de l'accès à Internet pour enregistrer une rapide vidéo à l'aide d'une webcam dans laquelle nous encourageons tous les soldats Français à se rallier de notre coté et le peuple à garder espoir. Nous leur disons que tout sera bientôt fini, qu'un ultime sacrifice est nécessaire pour que nous gagnons définitivement pour notre cause. Et de finir sur cette citation de Sir Winston Churchill "Je n'ai rien d'autre à offrir que du sang, du labeur, des larmes et de la sueur".
-Alors, on y arrive? Demande Jack plus tard, toujours dans le métro.
-A quoi? Que je réponds.
-Au bouquet final. La grosse pétarade qui clôture le feu d'artifice. Badaboum! L'un survit, l'autre non.
-T'es siphonné. Dit Ritchie en secouant la tête.
-Non, et tu le sais très bien qu'on y arrive. Ils sont là, juste en face, ils reçoivent du matos, des tonnes de véhicules, des hommes bien entrainés, bien endoctrinés, à qui on sert la même soupe depuis la deuxième guerre : "allez les boys, faites-le pour la mère Patrie! On doit les arrêter ici pour ne pas à les avoir chez nous! Pour la liberté et la démocratie" et tout ce genre de connerie que plus personne n'avale à part les Ricains. Nous on a reçu des armes aussi, du plastic à en faire péter la banque de France, des jeunes qui n'ont plus aucun espoir dans le monde faux et illuminé que leur offrait l'oncle Sam et ses sbires que je nomme Télé et Consommation.
-Hé, ne pars pas trop loin, Jack.
-Mais voyons Ritchie, arrête de te voiler la face, c'est pas pour rien qu'on l'a déclenchée c'te guerre, c'est pas pour le plaisir que j'ai tué, tué et encore tué! Notre ennemi, et c'est lui depuis le début, il est en face, là, il grogne, il montre les dents, mais pour le moment il n'est pas encore assez offensif. Mais dès qu'il le pourra il nous écrasera, comme il a écrasé l'Irak par deux fois, la Serbie et j'en passe et des meilleures. Alors on se tourne les pouce comme maintenant où l'on se bouge un peu, on traverse les ponts qui nous sont interdits depuis l'immense raclée de la Bastille et on les dégage de chez nous.
-De toutes manières il n'y a pas d'autres solution. Que je réponds.
-J'envoie des observateurs? Demande Ritchie.
-Oui, profitons que le jour ne soit pas encore levé pour aller observer un peu. Je mets le Zèbre sur le coup.
-J'envoie Yanis et Gabriel.
-J'ai un type qui a récupéré des lunettes de vision nocturne dans un véhicule ennemi hier. Il accompagnera vos gars. Dit Ritchie.
-Jack, je te laisse le soin de les rassembler.
-Ça marche.
Jack remet son béret, prend son arme et s'en va. Ritchie est pensif, ses yeux semblent perdus.
-Qu'est-ce qu'il t'arrive?
-J'suis fatigué.
Je pose ma main sur son épaule :
-On l'est tous. Si on arrive à détruire le Q.G des Yankees, personne ne pourra nous arrêter.
-Mais on va où? Je veux dire après? On n'en parle jamais de ça. C'est bien beau de cogner sur le capitaliste, mais quand ça sera fini? Parce que ça s'arrêtera bien un jour non? Quand on sera à l'Élysée et qu'on se rendra compte que le pays a été ravagé, que l'Europe est ravagée, que tout est à refaire et qu'on se retrouvera comme en 1945 avec seulement les yeux pour pleurer?
-La vie, la Civilisation, l'Histoire... Tout ça n'est qu'un cycle. Un éternel recommencement. Le peuple fera ce qu'il y a à faire, les lignes bougeront. Les alliés d'hier seront les ennemis d'aujourd'hui, les ennemis d'avant les copains de maintenant. Le gentil sera méchant, le méchant sera gentil, jusqu'au prochain bouleversement, jusqu'à ce que l'Homme ne soit plus l'Homme. L'Univers est foutu ainsi.
-Et nous alors?
-Soyons réalistes, tu penses que des hommes comme nous seront un jour satisfaits, dans n'importe quel système que ce soit? Le Système parfait n'existe pas. Les idéaux ne sont que des conneries, les utopies des foutaises, des sornettes tout juste bonnes à maintenir les citoyens en cage où à les inciter à se révolter selon l'utilisation qu'on en fait. Peut-être que dans six moi des miliciens patrouilleront dans les rues et défileront le bras tendus sous des oriflammes, où alors peut-être qu'on hissera des statues dignes de l'ex-URSS et que des portraits de Lénine seront affichés à l'entrée des villes sur des panneaux géants. Peut-être le pays baignera-t-il dans l'anarchie, peut-être que personne ne se sera mis d'accord et qu'on se bouffera la gueule dans le monde entier jusqu'à ce qu'un type appuie sur un bouton et fasse sauter la Terre et toutes les saloperies qu'il y a dessus.
-Et toi, qu'est-ce que tu feras?
-Moi? Peut-être bien que je serais mort.
Fin d'alerte. Les bombardements cessent et les avions repartent au Bourget. Tout le monde sort de la station.
Jack me fait savoir que les espions viennent de partir et seront revenus avant la levée du jour.
Quand ils reviennent une heure plus tard, le soleil montre ses premiers rayons. Ils ont pris plusieurs photos, de qualité médiocre certes, mais qui permettent de voir l'essentiel.
Tous les arbres du jardin des Tuileries ont été abattus et la terre semble avoir été retournée. On peut apercevoir un réseau de barbelés et de sacs de sables puis des tranchées qui entourent un monticule de terre sur lequel flotte le drapeau Américain.
-Ils se sont enterrés sous les Tuileries? Demande Jack aux gars.
-Ouaip, et ça grouille de Yankees.
-Le poste est fortifié?
-Plutôt pas mal, après ces barbelés, là, vous avez un réseau de sac de sable devant des tranchées. On s'est pas trop aventurés parce qu'apparemment y'a aussi des champs de mines.
-Ils ont retourné la terre... On va la labourer. Sourit Ritchie.
17/08/11 à 01:06:41
C'est bueno toosaaaa ! :D
13/08/11 à 12:48:26
*bave*
10/08/11 à 15:51:20
Holy shit
09/08/11 à 23:58:03
Suite et fin dans deux jours.
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