Révolution!
Par : Conan
Genre : Action
Status : Terminée
Note :
Chapitre 37
Contre-Attaque
Publié le 10/06/11 à 14:01:35 par Conan
"Ça arrive! Ça arrive!" Hurle un partisan cramponné à sa carabine.
Aucun bruit derrière le talus, si ce n'est un goutte à goutte venant d'une canalisation défectueuse. En face, la fumée s'est dissipée et l'on peut voir des ombres défiler sur les murs.
L'armée revient à la charge en nous jetant grenades et fumigènes. Nous ripostons du mieux que nous pouvons mais les munitions manquent. Je me baisse pour recharger mon arme en même temps que Ritchie. Je lui demande où est le reste de l'ARF. Il me répond par un haussement d'épaules avant de se relever pour continuer à tirer.
Les loyalistes battent à nouveau en retraite. Il est temps de lever le camp pour nous aussi. En essayant de ne pas faire de bruit, Ritchie et moi-même faisons signe à la trentaine d'hommes présents de partir.
Nous errons dans les égouts tels des fantômes perdus. Débraillés, crasseux, épuisés, sans munitions, en quête d'une ile au milieu de la mort.
Au bout d'une heure de marche dans ces tunnels sombres, nous arrivons sur une sorte de grande plateforme. A son centre se trouve une échelle qui mène jusqu'à une sortie 15 mètres plus haut. Je décide de partir en éclaireur.
Je pousse le disque métallique et en sortant ma tête à l'extérieur je suis surpris d'être entouré par des armes, des fleurs et des buissons. Ne voyant personne aux alentours, je me hisse hors du trou et avance un peu dans le parc.
J'ai une réponse à mes interrogations lorsque je lis sur une pancarte "Hôtel du Parc Montsouris". Nous sommes tout à fait au sud de Paris. L'armée loyaliste n'a surement pas encore atteint cet endroit. Je redescends pour informer le reste du groupe. Ritchie décide de rester sur la plateforme souterraine avec 15 hommes afin de constituer un camp retranché. Je prends le commandement des autres et nous partons explorer le quartier en quête de survivants à envoyer chez Ritchie et de munitions.
Mon escouade sort du parc par le Nord. Les rues sont aussi calmes que désertes. Personne dehors ou aux fenêtres. On se croirait en pleine ville fantôme. Ma montre affiche 15 heures. J'ai passé 5 heures dans les égouts.
Nous nous déplaçons rapidement et furtivement.
-Où sont-ils? Me demande un type accroupi derrière moi qui n'a même pas d'arme.
-Qui?
-J'en sais rien, n'importe qui.
Je fais signe à mon groupe de se séparer des deux cotés de la rue. Nous marchons à l'affut du moindre mouvement.
Soudain, nous tombons nez à nez avec un petit groupe rebelle d'une dizaine d'hommes. Eux aussi son aux abois et ne savent pas quelles sont les nouvelles lignes. J'ordonne à six hommes d'aller faire la jonction avec Ritchie et continue de marcher vers le nord avec le reste du groupe.
Des pétarades résonnent à au moins un kilomètre de là. Nous décidons de nous diriger vers la fusillade au pas de course. En arrivant, le ménage est déjà fait : cinq partisans sont assis contre un mur, criblés de balles. Il n'y a pas d'arme à coté d'eux, ils ont été exécutés par une patrouille qui se trouve encore sûrement dans les environs.
A peine nous remettons-nous en marche que d'autres coups de feu, plus proches cette fois, claquent à quelques rues sur notre droite. Nous nous y rendons et cette fois ce sont trois militaires à bord d'une jeep au moteur fumant qui sont au tapis. Mais pas de trace d'insurgés. Ce n'est que lorsque j'entends des interpellations venant d'en haut que je vois des types armés penchés par des fenêtres qui nous font des signes. Je crois reconnaitre Blanquet parmi eux. Les guérilleros descendent à notre rencontre. Blanquet, qui semble en forme, est bien l'un des leurs. Ils m'informent qu'ils ont vu Beaussant il y a environ trois heures. C'est lui qui leur a donné l'ordre de tenir cette rue car le Système envoie beaucoup de patrouilles de reconnaissance mobiles dans le quartier. Ils m'indiquent où le trouver, à quelques pâtés de maison de là.
Ma petite équipe se remet donc en marche vers le nord. Nous trouvons Beaussant après vingt minutes de recherche, sur l'avenue des Gobelins. Il a déjà reconstitué deux sections prêtes au combat et m'informe qu'il a déjà envoyé plusieurs groupes au Pont Saint Michel et au Petit Pont, où nous étions il y a déjà six heures, afin de reprendre la zone. Il m'expose brièvement la situation : "Les troupes loyalistes ont effectué une percée dans le centre et ont coupé la rive gauche en deux. La destruction du pont d'Austerlitz et les nombreux effectifs que nous avons dans ce secteur les empêchent d'avancer à l'est, et à l'ouest les soldats ayant rejoint la rébellion sont équipés de plusieurs blindés qui peuvent tenir tête aux assauts ennemis. L'objectif du Système semble être d'établir une tête de pont en plein milieu de nos lignes et couper le QG Austerlitz du QG Invalides. Il nous faut reprendre le centre de Paris coté rive gauche et encercler les ennemis qui ont déjà passé les ponts en les empêchant d'arriver au Sud de la ville pour ne pas nous retrouver nos lignes coupées en deux. L'inconvénient des forces du Systèmes est que leurs véhicules lourds et leurs soldats suréquipés progressent lentement dans les rues étroites du vieux Paris. Leur avantage, ce sont les hélicos qui escortent la longue et imposante colonne qui nous est rentré dans le lard."
Je hoche la tête en regardant la carte que laquelle sont posés plusieurs pions. Les ennemis ont déjà parcouru presque la moitié du chemin, il nous faut agir vite. Hélas, nous manquons toujours cruellement d'hommes. Tous les partisans présents sur les lieux sont sous le commandement de Beaussant qui va reprendre les ponts et prendre les assaillants à revers. Si je veux stopper la colonne ennemie, j'ai besoin de beaucoup d'hommes et de matériel. Hélas, nos pertes à la Bastilles ont été considérables. Le seul moyen est de recontacter Ritchie pour fusionner son groupe et le mien et me rendre à Austerlitz pour récupérer armes et munitions. Hélas tout cela prendra beaucoup de temps et nous n'en avons plus assez.
C'est à ce moment là que je vois un petit bout de femme arriver en courant rapidement. Ses vêtements et le poignard qu'elle a entre les dents sont trempés. La nenette vient faire un rapport à Beaussant.
-Les véhicules ennemis continuent de traverser les ponts, nos forcent risquent d'être débordées.
-Et de l'autre coté du fleuve? Demande Beaussant.
-C'est la mobilisation générale. De nouveaux hélicos s'apprêtent à décoller.
Je m'approche de la jeune femme :
-Tu es espionne?
-Affirmatif.
Beaussant sourit :
-Avec son gabarit elle peut se déplacer comme un vrai petit piaf où elle veut en un rien de temps!
-J'ai besoin de toi. Il faut absolument que tu te rendes au parc de l'Hôtel Montsouris. Tu y trouveras des partisans qui te guideront à Ritchie que tu dois connaître de vue. Il faut absolument que lui et tous ses hommes nous rejoignent ici au plus vite. Tu peux le faire?
-Oui, ça ne devrait pas prendre plus de cinq minutes pour y aller.
-Parfait.
Je me tourne vers cinq de mes hommes :
-Vous, trouvez des camions, des fourgonnettes, et allez à la gare d'Austerlitz. Ramenez toutes les armes lourdes que vous pouvez et tâchez de trouver des volontaires pour l'attaque, allez!
On peut le faire...
Aucun bruit derrière le talus, si ce n'est un goutte à goutte venant d'une canalisation défectueuse. En face, la fumée s'est dissipée et l'on peut voir des ombres défiler sur les murs.
L'armée revient à la charge en nous jetant grenades et fumigènes. Nous ripostons du mieux que nous pouvons mais les munitions manquent. Je me baisse pour recharger mon arme en même temps que Ritchie. Je lui demande où est le reste de l'ARF. Il me répond par un haussement d'épaules avant de se relever pour continuer à tirer.
Les loyalistes battent à nouveau en retraite. Il est temps de lever le camp pour nous aussi. En essayant de ne pas faire de bruit, Ritchie et moi-même faisons signe à la trentaine d'hommes présents de partir.
Nous errons dans les égouts tels des fantômes perdus. Débraillés, crasseux, épuisés, sans munitions, en quête d'une ile au milieu de la mort.
Au bout d'une heure de marche dans ces tunnels sombres, nous arrivons sur une sorte de grande plateforme. A son centre se trouve une échelle qui mène jusqu'à une sortie 15 mètres plus haut. Je décide de partir en éclaireur.
Je pousse le disque métallique et en sortant ma tête à l'extérieur je suis surpris d'être entouré par des armes, des fleurs et des buissons. Ne voyant personne aux alentours, je me hisse hors du trou et avance un peu dans le parc.
J'ai une réponse à mes interrogations lorsque je lis sur une pancarte "Hôtel du Parc Montsouris". Nous sommes tout à fait au sud de Paris. L'armée loyaliste n'a surement pas encore atteint cet endroit. Je redescends pour informer le reste du groupe. Ritchie décide de rester sur la plateforme souterraine avec 15 hommes afin de constituer un camp retranché. Je prends le commandement des autres et nous partons explorer le quartier en quête de survivants à envoyer chez Ritchie et de munitions.
Mon escouade sort du parc par le Nord. Les rues sont aussi calmes que désertes. Personne dehors ou aux fenêtres. On se croirait en pleine ville fantôme. Ma montre affiche 15 heures. J'ai passé 5 heures dans les égouts.
Nous nous déplaçons rapidement et furtivement.
-Où sont-ils? Me demande un type accroupi derrière moi qui n'a même pas d'arme.
-Qui?
-J'en sais rien, n'importe qui.
Je fais signe à mon groupe de se séparer des deux cotés de la rue. Nous marchons à l'affut du moindre mouvement.
Soudain, nous tombons nez à nez avec un petit groupe rebelle d'une dizaine d'hommes. Eux aussi son aux abois et ne savent pas quelles sont les nouvelles lignes. J'ordonne à six hommes d'aller faire la jonction avec Ritchie et continue de marcher vers le nord avec le reste du groupe.
Des pétarades résonnent à au moins un kilomètre de là. Nous décidons de nous diriger vers la fusillade au pas de course. En arrivant, le ménage est déjà fait : cinq partisans sont assis contre un mur, criblés de balles. Il n'y a pas d'arme à coté d'eux, ils ont été exécutés par une patrouille qui se trouve encore sûrement dans les environs.
A peine nous remettons-nous en marche que d'autres coups de feu, plus proches cette fois, claquent à quelques rues sur notre droite. Nous nous y rendons et cette fois ce sont trois militaires à bord d'une jeep au moteur fumant qui sont au tapis. Mais pas de trace d'insurgés. Ce n'est que lorsque j'entends des interpellations venant d'en haut que je vois des types armés penchés par des fenêtres qui nous font des signes. Je crois reconnaitre Blanquet parmi eux. Les guérilleros descendent à notre rencontre. Blanquet, qui semble en forme, est bien l'un des leurs. Ils m'informent qu'ils ont vu Beaussant il y a environ trois heures. C'est lui qui leur a donné l'ordre de tenir cette rue car le Système envoie beaucoup de patrouilles de reconnaissance mobiles dans le quartier. Ils m'indiquent où le trouver, à quelques pâtés de maison de là.
Ma petite équipe se remet donc en marche vers le nord. Nous trouvons Beaussant après vingt minutes de recherche, sur l'avenue des Gobelins. Il a déjà reconstitué deux sections prêtes au combat et m'informe qu'il a déjà envoyé plusieurs groupes au Pont Saint Michel et au Petit Pont, où nous étions il y a déjà six heures, afin de reprendre la zone. Il m'expose brièvement la situation : "Les troupes loyalistes ont effectué une percée dans le centre et ont coupé la rive gauche en deux. La destruction du pont d'Austerlitz et les nombreux effectifs que nous avons dans ce secteur les empêchent d'avancer à l'est, et à l'ouest les soldats ayant rejoint la rébellion sont équipés de plusieurs blindés qui peuvent tenir tête aux assauts ennemis. L'objectif du Système semble être d'établir une tête de pont en plein milieu de nos lignes et couper le QG Austerlitz du QG Invalides. Il nous faut reprendre le centre de Paris coté rive gauche et encercler les ennemis qui ont déjà passé les ponts en les empêchant d'arriver au Sud de la ville pour ne pas nous retrouver nos lignes coupées en deux. L'inconvénient des forces du Systèmes est que leurs véhicules lourds et leurs soldats suréquipés progressent lentement dans les rues étroites du vieux Paris. Leur avantage, ce sont les hélicos qui escortent la longue et imposante colonne qui nous est rentré dans le lard."
Je hoche la tête en regardant la carte que laquelle sont posés plusieurs pions. Les ennemis ont déjà parcouru presque la moitié du chemin, il nous faut agir vite. Hélas, nous manquons toujours cruellement d'hommes. Tous les partisans présents sur les lieux sont sous le commandement de Beaussant qui va reprendre les ponts et prendre les assaillants à revers. Si je veux stopper la colonne ennemie, j'ai besoin de beaucoup d'hommes et de matériel. Hélas, nos pertes à la Bastilles ont été considérables. Le seul moyen est de recontacter Ritchie pour fusionner son groupe et le mien et me rendre à Austerlitz pour récupérer armes et munitions. Hélas tout cela prendra beaucoup de temps et nous n'en avons plus assez.
C'est à ce moment là que je vois un petit bout de femme arriver en courant rapidement. Ses vêtements et le poignard qu'elle a entre les dents sont trempés. La nenette vient faire un rapport à Beaussant.
-Les véhicules ennemis continuent de traverser les ponts, nos forcent risquent d'être débordées.
-Et de l'autre coté du fleuve? Demande Beaussant.
-C'est la mobilisation générale. De nouveaux hélicos s'apprêtent à décoller.
Je m'approche de la jeune femme :
-Tu es espionne?
-Affirmatif.
Beaussant sourit :
-Avec son gabarit elle peut se déplacer comme un vrai petit piaf où elle veut en un rien de temps!
-J'ai besoin de toi. Il faut absolument que tu te rendes au parc de l'Hôtel Montsouris. Tu y trouveras des partisans qui te guideront à Ritchie que tu dois connaître de vue. Il faut absolument que lui et tous ses hommes nous rejoignent ici au plus vite. Tu peux le faire?
-Oui, ça ne devrait pas prendre plus de cinq minutes pour y aller.
-Parfait.
Je me tourne vers cinq de mes hommes :
-Vous, trouvez des camions, des fourgonnettes, et allez à la gare d'Austerlitz. Ramenez toutes les armes lourdes que vous pouvez et tâchez de trouver des volontaires pour l'attaque, allez!
On peut le faire...
16/06/11 à 18:53:22
Tout est dit
16/06/11 à 18:10:59
Alors sa c'est de la révolution !
Désolé de ne pas avoir posté de commentaires mais les fucking révisions me prennent la tête !
16/06/11 à 14:57:15
I need a suite.
Vous devez être connecté pour poster un commentaire