Tristan a jeté les champignons dans l'omelette, Coralie y rajoute du jambon pour le goût. L'odeur qui se répand dans la maison rend l'attente que ça soit cuit impossible pour les deux camarades.

Quand c'est fini, Tristan sert le plat dans 2 assiettes et ne prend pas la peine de mettre des couverts. Les 2 se jettent sur le plat et la mange à mains nus. Ils le dévorent avec délices, même fini, ils en veulent plus, elle ouvre son frigo et sort les charcuteries, qu'elle dévore avec Tristan.

Ils arrêtent de se goinfrer à la première hallucination. Coralie voit un singe en costard traverser la pièce. Tristan regarde dehors et voit un monde des bisounours, avec des arc-en-ciels et des papillons.
Coralie regarde dans les yeux de Tristan, ils comprennent tous deux les merveilles qu'ils voient. Les murs tombent et laissent apercevoir un monde féérique. Tristan se déshabille entièrement et court dans la maison croyant qu'il gambade dans les champs.
Coralie se met à nue aussi, et danse avec Tristan sur des rythmes qu'ils entendent dans leurs tête.

Puis la danse devient plus sensuelle, leurs corps se rapprochent encore plus, ils sont en transe et veulent se "connecter".
Et l'accident a lieu. Ni Tristan, ni Coralie, n'a encore le contrôle de son corps. Ils finissent par faire l'amour sur le sol. Pas juste baiser sous l'emprise de substances illicites, ils font vraiment l'amour, Comme s'ils le voulaient depuis toujours.

Et puis c'est le black-out. Tristan se réveille dans la chambre de Coralie avec l'alarme de 6h.

Tristan : "Merde ! Maman... Tu m'as acheté un nouveau réveil ?.."
Coralie : se réveille à son tour "Tristan ! Qu'est-ce que tu fous là, encore ?"
Tristan : réalise où il a dormi "QUOI !? Pourquoi je ne suis pas chez moi !?" regarde autour de lui "Et où est mon pantalon ?"

Et puis Coralie et Tristan se regardent dans les yeux. Ils comprennent ce qui s'est passé ce soir là. Le père de Coralie frappe sur la porte de la chambre de sa fille.

Raymond : "Chéri ? Il y a un garçon là-dedans, parce que j'ai trouvé plein de vêtements dans le salon, et certains m'ont bien l'air masculin."
Coralie : "Nan, il y a personne. C'est pour le lycée !"
Raymond : "Le lycée ?"
Coralie : "Ouais, je dois participer à un truc de mode, je dois dessiner une robe, et j'avais besoin de vêtements différents pour... M'inspirer."
Raymond : "Mais pourquoi ils sont tous par terre dans le salon ?"
Coralie : "Parce que j'étais tellement fatiguée, que j'ai tout jeté par terre et je suis partie m'endormir."
Raymond : "Ah... D'accord. prépare toi-vite pour le lycée."

On entend le père s'éloigner de la porte de la chambre de Coralie dans le couloir. Tristan aimerait s'en aller mais il est à poil et ses vêtements sont dans le salon.
Coralie se lève et met un peignoir avant d'aller dans le salon pour prendre tous les vêtements étendus sur le sol. Elle revient vite les jeter à Tristan dans sa chambre et repart dans le salon pour manger. Elle donne un rapide coup d'oeil dehors et voit Tristan partir en courant chez lui avant qu'il ne soit trop tard pour attraper le bus.

Mais elle le voit d'un autre oeil maintenant, elle ne ressent pas de culpabilité pour ce qui s'est passé, mais elle se sent soulagé, elle ne pense plus à Ben, Tristan l'a libéré. Tristan est toujours là pour elle...

Elle se prépare encore une fois très rapidement, un pantalon déchiré et un T-shirt représentant Alice au Pays des Merveilles dans le style de Disney. En passant dans les salon, elle voit qu'elle a fait un dessin la nuit d'avant. Elle le récupère, intriguée. C'est une robe rouge et noire, avec des bandes et des flèches de couleurs différentes. Une robe qui est assez belle. Elle prend le dessin avec elle et s'en va. En partant, elle voit son père en train de manger ce qui restait de l'omelette.

Raymond : "Une bonne omelette au jambon et au champignons de bon matin ! Dieu que c'est bon."

Coralie s'efforce de ne pas rire et s'en va. Elle monte dans le bus encore vide avec un sourire sur son visage. Le chauffeur du bus le voit.

Joseph : "Et bin la p'tite ! Ça a bien changé depuis hier. Ça fait du bien de te voir sourire ! Qu'est-ce qui a causé ça ?"
Coralie : "Rien du tout."
Joseph : "Donc qui a causé ça ?"
Coralie : "Quelqu'un de bien."
Joseph : "Pour une fois ! Aller, va t'assoir, sinon je suis en retard."

Coralie se met comme d'habitude contre la vitre et regarde les maisons passer devant ses yeux. Le bus s'arrête dans le quartier de Julie et de Tristan. Et le couple entre comme tous les jours, ils s'assoient devant Coralie comme d'habitude. L'unique différence cette fois est que Tristan fuit Coralie du regard.
Coralie ne s'attendait pas à ce qu'il soit à l'aise. Elle le comprend.

En sortant du bus, Coralie voit M.Évoï, elle va le voir et s'empresse de lui montrer le dessin.

Évoï : "Bien voilà ce que j'appelle du grand art ! Ces couleurs ! Ces formes ! Ça c'est vous !"
Coralie : "Il est bon ?"
Évoï : "Évidemment qu'il est bon ! Vous avez du potentiel mademoiselle Arklay. Ce soir on commence à la fabriquer ! Je vous félicite !"

Et M.Évoï s'éloigne avec un grand sourire. Coralie le sent qu'elle a fait quelque chose de bien pour une fois depuis le dernier mois.

Pendant ce temps, Ben avance encore seul en faisant de son mieux pour ne pas voir son ex. Il la voit sourire au loin. Et peut importe que ça ne soit pas le sourire le plus beau du monde, c'est le sien, c'est donc le plus merveilleux de tous, et c'est ça qui donne envie à Ben de la revoir encore plus. Il en a marre de vivre avec ces regrets.