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Escape the fate.


Par : [Maanon]
Genre : Réaliste
Statut : C'est compliqué



Chapitre 1 : Le nouveau départ.


Publié le 31/10/2012 à 20:30:24 par [Maanon]






[c]J'ai la sensation d'étouffer. Je manque d'air. Le souffle coupé et la vue brouillée, je sors difficilement de mon lit, puis titube vers la grande fenêtre qui donne vue sur le jardin. Il ne me suffirait que d'un mouvement de bras pour ouvrir cette fenêtre, puis m'échapper dehors en utilisant la vieille échelle de mon père. Pendant quelques minutes, le cœur battant, je fixai l'immense portail noir qui séparant le jardin de la ville. Il ne sert qu'à éviter les instruisons surprises dans notre domicile, mais cet obstacle avait le même effet sur moi. Il m'empêchait de disparaître loin d'ici, d'être libre.
Mais je savais comment m'en aller.
Bientôt mon cœur se calma, mais ce besoin irrésistible de crier toute ma colère ne cessa d'augmenter. J'ouvris la fenêtre d'un revers de main, puis me glissa habillement sur le petit rebord qui me servait de siège. Les jambes suspendues dans le vide, je restai une bonne dizaine de longues et silencieuses minutes à savourer le vent léger qui caressait ma peau. S'enfuir. C'était mon rêve depuis la mort de ma mère, mon seul objectif. Partir le plus loin possible de ce monde qui n'est pas le mien. Une larme roula sur ma joue, mais je l'essuyai aussitôt d'un revers de manche bien avant qu'elle ne meurt au creux de ma bouche.
Rapidement, je regagna ma chambre sans aucun bruit. La fenêtre était toujours ouverte, comme pour m'indiquer une possible sortie. Je choisi alors quelques affaires en pagaille sur le sol de ma chambre avant de les rassembler dans mon petit sac à dos noir. Mon regard se posa alors sur le miroir fixé sur le mur, qui arborait mon triste reflet. Mes joues creuses, mes yeux sans âme, mon corps est si fin que je pourrais compter mes cotes sans difficulté. Après m'être observé de haut en bas -la première fois depuis longtemps- je glissa mes cheveux aussi sombre que la nuit dans la capuche de mon sweat, puis enfila mon sac à dos. C'est finalement dans un murmure que j’annonce mes adieux à cette maison qui avait accueilli tout mes souvenirs les plus forts depuis ma naissance : " Je n'oublierais rien de tout ça. C'est un nouveau départ, aujourd'hui". Quelques secondes passa, et j'étais déjà rendue dehors, les pieds nus sur le gazon fraîchement tondu. En fermant les yeux, je pris une énorme bouffée d'air, sûrement la plus grande que je n'ai jamais prise, puis excisa un léger sourire en coin.[/c]


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