Malgré les périls, j'ai pris le métro !
Par : _Quasimodo_
Genre : Nawak , Action
Status : C'est compliqué
Note :
Chapitre 4
Rencontre d'un saint homme
Publié le 29/10/12 à 01:01:26 par _Quasimodo_
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CHAPITRE IV
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Je profitai de ma solitude durement recouvré pour faire une introspection sur
mon épopée. Les introspections les plus profondes sont toujours celles que l'on
réalise en ermite, et cela tombait bien parce que j'avais besoin d'y voir plus
clair.
Si j'avais un jour eu le fol espoir que ma quête puisse se dérouler sans
embûches, il fallut me rendre compte de l'évidence : de sombres forces étaient à
l'oeuvre, un complot pernicieux pour m'empêcher de mener la tâche qui
m'appartenait d'accomplir à bien. Mais bien évidemment je n'était pas dupe, et
il fallait de toute urgence me préparer.
J'avais constaté lors de l'émeute que j'avais provoqué l'efficacité de
l'équipement des jeunes loubards, qui ne devait leurs survie qu'à l'épaisseur de
leurs crampons. Il me fallait donc moi aussi un armement adéquat, mais surtout
passe-partout. Je ne voulais surtout pas attirer l'attention sur moi, cela
aurait été une grossière erreur. D'autant plus que je n'était pas sur mon
trente-et-un aujourd'hui.
Le métro s'arrêta. Un nouvel arrêt, mais toujours pas le mien. Mon impatience
grandissait, d'autant plus que mon introspection était terminé depuis maintenant
quelques temps. En levant la tête, je fût pris d'une panique terrible : les
quais étaient une nouvelle fois bondés, un brouhaha incessant montait de la
foule, au loin on entendait même des sonorités exotiques indiquant que des
troubadours de rue quémendaient quelques deniers.
Mes efforts pour me défaire de cet amoncellement d'horripilants énergumènes, en
vain, ils revenaient toujours plus nombreux.
Le destin s'acharna sur moi, prenant la forme d'une voix en tragique manque de
virilité. Elle résonna à travers les hauts-parleurs de la ramme : la ligne
allait être bloquée pour une durée indéterminée, et il me fallait par conséquent
descendre et me mêler aux grouillots sur les quais. Peut-être y avait-il une
relation avec les quelques corps gisant morts ou inconscients près de moi, mais
n'ayant pas le temps d'effectuer une enquête approfondie, je ne pouvais en être
certain avec une absolue certitude.
En levant la tête, je découvris dans quel enfer j'était tombé :
"Reaumur - Sébastopol". Sûrement une sombre divinité locale mise à l'honneur.
Je devais être prudent, ma survie en dépendait. En descendant du métro, je
repéra deux individus semblables aux féroces combattants que j'avais aperçu,
vêtu d'ailleurs de freluques semblables. Sûrement un uniforme d'une milice
d'envergure. Je me frayai avec précaution un chemin dans la foule et les abordai
avec diplomatie.
Bien que mes connaissances linguistiques restassent modestes, je sût baragouiné
quelques mots dans leurs dialecte barbare :
- Mes zommages Couz' ! Tu saurais ou je peux trouver un peu de matos ?
Mon bagou fit mouche, j'obtins toute son attention. Intrigué, il me répondit :
- Tu veux fumer ?
Par la sainte capilosité d'Elvis ! Je m'était fourvoyé ! Je n'avais pas imaginé
que derrière cet aspect rustre se cachait un esprit vif, fin et acéré ! Quelle
parade ! Que répondre ? Ca sentait l'entourloupe, mais je ne pouvais décemment
fuir. Incapable de contre-attaquer, j'attendit son prochain assaut.
- J'ai pas de Teush a fourger la, mais va a Chatelet, tu devrais pas avoir de
mal a trouver !
Je restai béat devant tant d'altruisme, cette homme était un véritable saint !
Le remerciant dans son patois, je replongeai dans la foule, sur désormais ma
prochaine destination.
CHAPITRE IV
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Je profitai de ma solitude durement recouvré pour faire une introspection sur
mon épopée. Les introspections les plus profondes sont toujours celles que l'on
réalise en ermite, et cela tombait bien parce que j'avais besoin d'y voir plus
clair.
Si j'avais un jour eu le fol espoir que ma quête puisse se dérouler sans
embûches, il fallut me rendre compte de l'évidence : de sombres forces étaient à
l'oeuvre, un complot pernicieux pour m'empêcher de mener la tâche qui
m'appartenait d'accomplir à bien. Mais bien évidemment je n'était pas dupe, et
il fallait de toute urgence me préparer.
J'avais constaté lors de l'émeute que j'avais provoqué l'efficacité de
l'équipement des jeunes loubards, qui ne devait leurs survie qu'à l'épaisseur de
leurs crampons. Il me fallait donc moi aussi un armement adéquat, mais surtout
passe-partout. Je ne voulais surtout pas attirer l'attention sur moi, cela
aurait été une grossière erreur. D'autant plus que je n'était pas sur mon
trente-et-un aujourd'hui.
Le métro s'arrêta. Un nouvel arrêt, mais toujours pas le mien. Mon impatience
grandissait, d'autant plus que mon introspection était terminé depuis maintenant
quelques temps. En levant la tête, je fût pris d'une panique terrible : les
quais étaient une nouvelle fois bondés, un brouhaha incessant montait de la
foule, au loin on entendait même des sonorités exotiques indiquant que des
troubadours de rue quémendaient quelques deniers.
Mes efforts pour me défaire de cet amoncellement d'horripilants énergumènes, en
vain, ils revenaient toujours plus nombreux.
Le destin s'acharna sur moi, prenant la forme d'une voix en tragique manque de
virilité. Elle résonna à travers les hauts-parleurs de la ramme : la ligne
allait être bloquée pour une durée indéterminée, et il me fallait par conséquent
descendre et me mêler aux grouillots sur les quais. Peut-être y avait-il une
relation avec les quelques corps gisant morts ou inconscients près de moi, mais
n'ayant pas le temps d'effectuer une enquête approfondie, je ne pouvais en être
certain avec une absolue certitude.
En levant la tête, je découvris dans quel enfer j'était tombé :
"Reaumur - Sébastopol". Sûrement une sombre divinité locale mise à l'honneur.
Je devais être prudent, ma survie en dépendait. En descendant du métro, je
repéra deux individus semblables aux féroces combattants que j'avais aperçu,
vêtu d'ailleurs de freluques semblables. Sûrement un uniforme d'une milice
d'envergure. Je me frayai avec précaution un chemin dans la foule et les abordai
avec diplomatie.
Bien que mes connaissances linguistiques restassent modestes, je sût baragouiné
quelques mots dans leurs dialecte barbare :
- Mes zommages Couz' ! Tu saurais ou je peux trouver un peu de matos ?
Mon bagou fit mouche, j'obtins toute son attention. Intrigué, il me répondit :
- Tu veux fumer ?
Par la sainte capilosité d'Elvis ! Je m'était fourvoyé ! Je n'avais pas imaginé
que derrière cet aspect rustre se cachait un esprit vif, fin et acéré ! Quelle
parade ! Que répondre ? Ca sentait l'entourloupe, mais je ne pouvais décemment
fuir. Incapable de contre-attaquer, j'attendit son prochain assaut.
- J'ai pas de Teush a fourger la, mais va a Chatelet, tu devrais pas avoir de
mal a trouver !
Je restai béat devant tant d'altruisme, cette homme était un véritable saint !
Le remerciant dans son patois, je replongeai dans la foule, sur désormais ma
prochaine destination.
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