Note de la fic : :noel: :noel: :noel:

Pourquoi ?


Par : Matt
Genre : Réaliste, Polar
Statut : C'est compliqué



Chapitre 1 : La Cosmonigologie


Publié le 21/10/2012 à 01:30:15 par Matt

Voyons voir. Je suis dans une voiture, je lance l'autoradio. Je suis décontracté, tout va bien. Je sifflote tranquillement en tapant des doigts sur le volant. Dans le coffre, il y a quelques bouteilles d'eau, trois baguettes de pain, le cadavre de mon meilleur ami, et plein d'autres ramassis de conneries du même genre.
Je n'ai jamais conduis de ma vie, et ce n'est pas vraiment ma voiture. C'est celle de ma sœur, dont le corps pourri depuis quelques heures au milieu d'un quartier chic de Paris. Je n'avais pas de raison de la tuer. Mais en réfléchissant quelques minutes, je me suis rendu compte qu'elle méritait de mourir, ou plutôt qu'elle ne méritait pas de vivre. Dès sa naissance, j'ai ressenti pour elle une haine pas possible. Elle était horriblement laide, horriblement repoussante, C'était une femme. Tout chez elle m'indignait. L'effet qu'elle procurait chez les hommes, sa laideur, son manque d'intelligence.. Tout les hommes voulaient coucher avec. Elle ne méritait pas de vivre, elle n'avait pas sa place dans ce monde, elle ne faisait rien d'autre que s'amuser, vivre sur le dos des autres, forniquer à tout va, souvent pour arriver à ses fins.
Je suis content de m'être débarrasser d'elle. C'est un cadeau que je fais au monde : Un déchet en moins.

Je repense à mon meilleur ami. Que fait-il dans le coffre. Que fait-il mort dans le coffre ?
Je crois que c'est moi qui l'ai mit là, dans cet état. C'était un boulet. Il ne servait à rien, n'avait aucun but dans sa vie. Il suivait toutes les actualités, il connaissait des tas de truc sur la mode, les nouvelles technologie. Un vrai beauf. Il faisait comme tout le monde, et tout le monde l'appréciait, il couchait avec toutes les filles qu'il voulait. Même ma sœur y était passée.
Le pire, c'est qu'il était musulman. Il était inférieur en tout point.
Je parle de lui comme mon « meilleur ami », mais ce n'est qu'en réalité mon seul ami. Le seul qui s'est intéressé à moi.
Je suppose qu'il m'a gonflé, et c'est tout ses défauts tous accumulés qui m'ont poussé à le tuer. Je ne le regrette pas, lui, et mon acte.

Bref. Je suis dans cette voiture, je mets les clés, je tourne.
Je n'ai jamais conduis de ma vie, je ne me suis jamais intéressé aux véhicules, je n'ai aucune idée de comment ça fonctionne. La voiture démarre. C'est d'autant plus impressionnant quand on est au volant que quand on est sur le siège passager. Le moteur hurle. J'appuie sur les pédales, et j'essaye de comprendre pour chacune, leurs utilités. Après quelques minutes de lutte, j'appuie sur la pédale me permettant d'avancer.
C'est fou. Je vois à travers les vitres qui m'entourent, que le monde se déplace. Tout va en direction opposée à la mienne. C'est lent. La plupart du temps, quand je suis dans une voiture, le déplacement est plus rapide.
Le moteur commence à faire un bruit de plus en plus fort. Comment cela se fait-il ? C'est peut être du à l'étrange boite à ma droite ? Bon, tant pis si c'est lent, je me déplace quand même, donc tout va bien. J'arrive à un croisement de route. Un genre de poteau avec une lumière rouge d'allumé se trouve sur le trottoir, je passe à côté sans m'arrêter, ce n'est sûrement pas important. Soudain, le volume du moteur est énorme et devient de plus en plus fort, je ne sais pas ce que ça veut dire.
Le moteur s'arrête d'un coup, je n'avance plus. Je me retrouve au milieu d'un croisement entre deux rues, et je ne peux plus avancer. Qu'est-ce-que je fais ?
J'entends des bruits bizarres, comme si des gens énervés jouaient avec le klaxon de leurs véhicules pour montrer leurs mécontentements. Mais pourquoi feraient-ils ça ?
Je regarde par la fenêtre de droite, et je vois un énorme camion foncer droit sur moi.
Je le regarde, je ne comprend pas ce qui est en train de m'arriver, le camion percute ma voiture.


Pendant ces moments là, on a cette impression que tout se passe au ralentis.
J'ai le temps de voir le verre de mes vitres se décomposer en centaines de fragments.
Je sens une grande force me soulever.
J'entends le coffre de la voiture s'ouvrir lentement.
Je pense. Je pense à mon meilleur ami qui doit ressentir les mêmes choses que moi actuellement.
Je me pose des questions sans savoir d'où elles viennent.
« As-tu mis ta ceinture ? », que je me demande.
Oui, ce matin, mon pantalon était trop grand, je marchais dessus, alors j'ai pris une ceinture.
Puis je réagis, et me rend compte que j'ai complètement oublié de mettre la ceinture de mon siège.
Pas le temps de la mettre que je sens quelque chose tapoter gentiment mon crane.
C'est fou. Je vois autour de moi que le monde se déplace. Tout va en direction opposée à la mienne. C'est lent.
Je pense à ce qui va m'arriver. Je me demande si je vais être dans le même état que ma sœur quand je vais atterrir.

Je ferme les yeux, sans le vouloir. Je ne sais pas pourquoi.


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