-Putain d’examen à la con … Je pensais vraiment ne plus jamais avoir à faire ça mec ! Annonçais-je à mon ami Jeremy.
-Ouais je sais, mais t’inquiète pas après celui-ci c’est fini t’en auras plus.


Jeremy et moi étions élève en BTS Tourisme en alternance. Moi je bossais en office de tourisme quand je n’avais pas cours, et lui travaillait dans un hôtel, nous étions en Mai à cette période et on passait nos derniers examens du BTS dans une ambiance plutôt décontracté alors que le reste de la classe était légèrement stressé.


Jeremy est un gars que j’ai connu en commençant les cours, je n’étais pas très content de faire ce BTS, je l’avais fait uniquement parce que le « spectre » du rien-a-foutre-de-la-journée de la FAC me faisait un peu flippé, et me connaissant, je sais que j’aurais absolument rien branlé. Je disais donc, que nous avons fait connaissance de la manière la plus étonnante qui soit. Nous étions à un de nos cours ou nous faisions tous connaissances des uns et des autres (le truc ou tu branle rien pendant une heure), et là je vois que sur son ipod il écoute du reflet d’acide et du Naheulbeuk. Depuis ce jour c’est devenu l’un de mes meilleurs amis, avec qui je peux parler de tout de rien, avec qui je passe des après-midi au téléphone dans lesquelles il m’explique comment il a monté un ordinateur, un des gars avec qui je m’entend le mieux sur pleins de sujets. D’ailleurs, nous nous sommes mis ensemble pour un projet commun que nous avons présenté lors de la plus importante épreuve du BTS.



-Faudra qu'on travaille sur Skype pour le projet, ça va être tendu si on a rien commencé d’ici début Juin, me dit-il.
-T’inquiète pas je sais exactement ce qu’on va faire et comment on va le faire.


A ce moment précis je sortais d’une de mes épreuves orale … Italien il me semble, je l’avais bien entendu totalement raté, à part dire quelques mots que je répétais en boucle l’examinatrice avait une mine désespéré.


Comme le centre d’examen se trouvait à 30 km de chez moi et que j’avais toujours pas mon permis j’étais rentré en train. D’ailleurs, je tiens à préciser que le centre d’examen se trouvait à Nice, et que j’habite personnellement à Cannes. Ecouteur en place et musique en boucle me voilà paré pour 45 minutes de train et d’annonce de la SNCF qui te casse les couilles.


Lorsque je suis arrivé sur Cannes, je n’avais pas forcément envie de rentrer chez moi et de passer la journée sur mon ordinateur, je suis plutôt allé voir mes collègues de boulot de mon travail de que je faisais en alternance à l’office de tourisme donc. Ayant 3 offices de tourisme sur la ville, je me suis dirigé vers le plus proche, celui de la gare.
C’est un petit espace, ou il y a des brochures un peu partout, et deux « desk », deux bureaux si vous préférez ou deux personnes sont là à la journée pour écouter les plaintes des clients sur la température de l’eau à Cannes qui n’est jamais à la bonne température pour les clients (et tant d’autres !) mais aussi pour renseigner ! Il y avait deux de mes collègues donc, une personne qui s’était occupé de ma formation, et une jeune stagiaire que je ne connaissais pas …


-Salut, comment ça va ? annonçais-je en ignorant complétement la stagiaire.
-Tiens Adrien (oui, voilà mon nom par ailleurs) comment tu vas ?
-Ben écoute moi ça va, je viens de finir mon épreuve d’italien …
-Ça s’est passé comment ? Le miracle a opéré ? Dit-elle en rigolant, c’est vrai que pour une responsable de formation elle déconnait bien avec moi, et elle devait avoir 20 ans de plus que moi aussi
-Rigole vas-y n’empêche je sais que je vais réussir les autres épreuves. Il est inconcevable que j’échoue !


Etrangement, la stagiaire écoutait la conversation, jusqu’à même s’y intéresser, mais je n’y prêtais pas attention je m’en foutais royalement, nous avions plus d’une 20aine de stagiaire en moins d’un an … et la plupart pour rester sur de longue périodes … Après avoir conversé pendant plusieurs minutes, je suis sorti de là comme j’en suis rentré en snobant totalement la stagiaire.



Mais, ce que je ne savais pas encore, c’est que c’est d’elle que j’allais tomber amoureux.