Note de la fic : :noel: :noel: :noel: :noel:

I'm The Suspect


Par : ElegantWhite
Genre : Action, Science-Fiction
Statut : C'est compliqué



Chapitre 2 : 01 NOVEMBRE 2078


Publié le 01/10/2012 à 22:52:36 par ElegantWhite

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CHAPITRE DEUXIÈME - MARDI 01 NOVEMBRE 2078
((imaginez la narration par une voix féminine assez mûre.
ex: Mirror's Edge [source d'inspiration]))
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Comme d'habitude, j'emprunte ce trottoir peu éclairé et avoisiné d'un banal boulevard, menant directement à mon appartement se situant à moins d'une demi-dizaine de kilomètres de mon lieu de travail. Je ne sais pas pourquoi, mais je pense que j'aurais dû faire exception à la tradition pour cette fois, après avoir entendu plusieurs sirènes de police approcher progressivement de mon boulevard à deux pâtés de buildings d'ici...

Je croisais mes bras de sorte à relier les deux parties de mon blouson marron orangé à fourrure synthétique, quelques instants après m'être arrêtée net sur le chemin du trottoir. Les sirènes s'étaient arrêtées à une dizaine de mètres à gauche, probablement sur la rue avoisinant les appartements à proximité. Le reflet des lumières rouges et bleues se présentait sur toutes les façades à portée, tandis que la violente symphonie du véhicule de police s'était arrêtée. Deux ombres apparurent soudainement sur les constructions humaines modernes, accompagnées d'une voix des tons graves, typiquement américaine, ordonnant l'arrêt immédiat à un homme. Jaillirent enfin les deux silhouettes: l'homme à l'avant semblait être armé d'une arme à feu légère dans sa main gauche, alors qu'il tentait désespérément de cacher une fine liasse de billets dans la poche de droite de son pantalon. Il se précipitait tellement qu'il laissa tomber quelques papiers-monnaies de sa liasse derrière lui, n'y prêtant à peine attention. L'homme derrière lui était un policier aux fières allures et aux formes arrondies, lâchant toujours la même phrase maudite "Arrêtez-vous ! *soupire* Ou j'vais ouvrir l'feu...", fatigué de cette poursuite. Moi, j'étais toujours plantée au même endroit, constatant la scène en avalant constamment mon écume à force de penser à ce que le suspect pourrait inconsciemment choisir de faire. Ce qui s'en suivit se passa à une vitesse inimitable que mes muscles et mes veines s'en gelèrent. L'homme armé dégaina son arme de pointe à l'arrière, avant d'appuyer sans pitié sur la détente du colt 45, sans même avoir prit la peine de s'arrêter dans son élan. Le corps du gardien de la paix s'affala devant mes pieds, couvert dans la seconde d'après par une large flaque de sang obscure. L'impact de la balle contre le visage de l'agent résonnait encore dans ma tête, et le sang qui en parti s'installa en partie sur mon front, ma joue et mon blouson.

Je criais d'effroi, les yeux en larmes et fixés sur le haut de la nuque de la victime. Mes genoux se baignèrent dans la marée sanguine, alors que je tentais sans relâche de retourner le policier sur son dos. J'y parviens avec difficulté, dû à l'imposante facette de son cadavre, et je plaça mes mains tremblantes sur son cou en cherchant son pou. Je ne pouvais voir à cause de cette vague d'eau salée qui sortait de mes yeux.

Lana: Mon...sieur ?! Restez avec moi ! On... on a dû appeler les secours déjà ! Tenez le coup !!

Il est difficile de se concentrer sur la reconnaissance de l'éventuel battement du cœur de la victime, lorsque votre corps tremble entièrement et que votre peur, votre frayeur vous prennent le dessus. Assister la première fois à la mort d'un homme sous vos yeux est une chose dont l'on se souvient pendant toute une vie. De nouvelles sirènes se firent entendre à l'autre bout du quartier, plusieurs. Au bout d'une vingtaine de secondes, on pouvait voir apparaitre pas moins d'une demi-dizaine de véhicules du service publique: gendarmerie, secours... Mes larmes traversèrent enfin mon visage, me laissant place à la vision d'une ville représentant la cruauté infinie de l'Homme.

Je me relève lentement, le sang coulant de mes genoux jusqu'à mes chaussures à petits talons, et commence à enchaîner des pas dos face à ma destination, à l'aveuglette. Cette scène me repousse, je n'avais jamais vu quelque chose d'aussi horrible. Suite à quoi je me retourne violemment pour me faufiler dans les ruelles sombres de la ville, en direction de mon chez-moi. Ce n'est qu'après une vingtaine de minutes de course que je me rends compte être à l'autre bout de la ville, près de la maison de mon frère Noben. Lui aussi, se bat quotidiennement en partageant la même cause que notre père...


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