Péripéties d'assassin
Par : Garyu
Genre : Fantastique
Status : Terminée
Note :
Chapitre 1
One shot ; Nouvelle
Publié le 27/09/12 à 22:41:52 par Garyu
Prothus était agenouillé devant une grande statue en pierre sombre, cette œuvre répsentait la Mère de la nuit, créatrice de la Conférie Noire. La salle creusée à même le roc était sombre et froide. La seule chaleur, la seule source de lumière n'était qu'un crâne dans lequel on avait planté une bougie, dont la flamme vacillait à présent après de dures heures à donner un léger éclairci. Un vague murmure montait dans la petite pièce, une prière sordide perçait le silence de mort qui s'était installé.
- Nous sommes une fraternité, la Mère de la nuit n'est qu'amour... Nous sommes une fra...
Ce souffle de folie montait ainsi, c'était un dicton mais aussi un culte. Les prières étaient nombreuses et elles servaient de sollicitation, pour être mit en contact avec les désirs de Sithis, le représentant du Chaos, de la Mort, le père de la terreur... Quelqu'un avançait dans son dos, vers lui, mais ce n'était pas une menace. Prothus ouvra les yeux et coupa sa prière. Il balaya son entourage de son regard de sang et soupira. L'heure de travailler était arrivée...
Il posa délicatement ses mains sur la pierre froide et se releva sans un bruit, il dépoussiéra sa tunique noir et inclina légèrement la tête vers son maître. Celui-ci leva la main pour lui montrer qu'il n'avait que faire des manières. Un long sourire froid s'étira à ses lèvres. Il puait le sang frais, l'elfe qu'était Prothus détestait cette odeur... Le sang était le parfum qu'il inhalait après chacun de ses méfaits, chacun de ses boulots pour la confrérie, même s'il y trouvait un malsain plaisir, le sang frais venait gâcher l'atmosphère que dégageait un meurtre. Le crime parfait restait à ses yeux la strangulation : pas de sang, juste la peur emplissant lentement la victime alors qu'elle se vide de vie.
Cette fraternité de frères noires était vieille comme le monde. Un groupe d'assassins, passant du malade réservé au barbare impudent, qui n'hésitait pas à empocher les contrats en quêtes d'argent. Ce groupuscule perdurait depuis l'aube des temps et leurs règles restaient les mêmes, strictes et sans rappel... Prothus leva alors un sourcil, sans changer son expression posée, son calme désarmant. Sa capuche pendait dans son dos et il croisa les bras pour accentuer son impatience. Contrairement à l'elfe, le vampire arborait une robe légère, une ceinture en cuir lui serrait la taille et une dague qui respirait la magie était rangée dans son fourreau accroché au ceinturon. Le vampire était un cadavre, son corps n'avait plus aucune chaleur et sa poitrine n'était jamais soulevée par les battements de son cœur. Le mort vivant n'eut donc aucun mal à formuler sa longue phrase sans pause :
- Mon cher Prothus, tes louanges à la Mère de la nuit sont très flatteuses, elle le sait et elle t'entend. Tu étais un bon membre de la famille...
Derrière lui, surgirent alors un argonien, une armure légère, noire comme la plus sombre des pièce et un orc, une armoire à glace et une cotte d'acier resplendissante qui brillait à la petite lueur de la salle. Les deux tueurs avaient leur main posé sur le fourreau, de leur dague ou de leur claymore, question de gabarit. Les deux individus arboraient la même expression, un visage sérieux, sans contraintes sentimentales, des tueurs sans failles. L'elfe ferma les yeux en les voyant, il avait compris sa faute mais elle n'était guère un fardeau sur ses épaules, au contraire cela le rendait alègre. Quelle que soit sa sentence, la fin serait la même, dans les ténèbres, dans la mort, dans les bras de Sithis, la Mère de la nuit psalmodiant la même berceuse à tous ses fils, ses filles, ses fidèles, ses infidèles,... L'elfe rouvrit les yeux, et attendit que le vampire termine son sermon et annonce son verdict.
- Je ne suis pas dupe Prothus, cesse tes petits jeux avec nous, commença-t-il, l'amour peut devenir une force, même pour un meurtrier...Mais s'enticher d'un contrat, tomber éperdument amoureux de sa cible au point de l'épargner...
Le vampire laissa sa phrase en suspens, et ne fit qu'un geste de la main. Immédiatement, l'orc et l'argonien sortirent leur arme. Le vampire toisa Prothus d'un regard déçu, coléreux, un regard qui inspirait à la honte pour celui qui était fixé. L'elfe croisa son regard gris, vide de toute vie et effrayant, seul le dédain l'animant. Il passa machinalement la main dans ses cheveux noirs, qui descendait en cascade dans son dos. Comme une provocation, comme si les paroles du maître du sanctuaire avait glissé sur lui, comme un train qui glisserait sur des rails, sans être perturbé, stoppé. Le vampire grogna de colère, et son pouce fit légèrement glisser la lame en dehors de son fourreau.
- C'est un blasphème, c'est de la folie ! Tu nous transformes en de vulgaires saltimbanques ! J'espère que Sithis laissera ton âme en paix, mon défunt frère, finit-il.
Les derniers mots arrachèrent à Prothus un sourire narquois, provocateur. Il soupira, et prit le parchemin qui pendait à sa ceinture, avant d'annoncer :
- Désolé Vicente. Désolé, mes frères, mes sœurs.
Et comme une ombre, il disparut. Le vampire renifla et devint encore plus blanc qu'il ne l'était déjà. L'orc et l'argonien s'agitèrent de surprise et de peur. Il n'eut qu'un bruit de lame, à peine sortit d'un fourreau, un glissement. Mais le sang gicla et l'orc s'écroula, la gorge ouverte par un trou béant, puis trempa dans la noirceur la plus immonde, dans son propre sang. L'argonien eut un cri de panique, mais tomba à son tour, le ventre ouvert de long en large. Le vampire avait alors sortit son épée courte, celle-ci semblait aspirer toute vie dans la pièce, et le sang glissa sur le sol, jusqu'aux pieds du mort vivant. C'était Croc de Sang, la légende racontait qu'un orc géant était atteint de vampirisme et qu'un nécromancien, l'ayant traqué pendant des années, avait arraché cette dent aiguisée comme une lame à son cadavre. On présume aussi que ce poignard abriterait l'âme vengeresse de l'orc. Mais cette légende remontait à plusieurs siècles, et l'arme avait été perdu pendant tout ce temps... Hélas pour le maître-vampire, les lames ne servaient à rien contre les ténèbres, doucement, rapidement, Prothus se glissa derrière l'ancien maître du sanctuaire. La lame se posa contre le coup glacé du mort-vivant. C'était fini.
- Tue moi, espèce de traître, Sithis n'acceptera jamais cette rébellion, je n'arrive pas à croire qu'une sous-merde comme toi sache utiliser le Pas de l'Ombre, cracha le suceur de sang.
L'elfe eut un grognement et augmenta la pression sur sa gorge. De son autre main, lentement et tout en savourant sa triste victoire, il dégaina un parchemin qu'il déroula devant les yeux de sa victime. Les yeux du vampire s'écarquillèrent devant cette révélation, comme un coup de poing qui vous couperait le souffle.
- Alors, ils ont été jusque là, souffla-t-il.
Le vampire lâcha sa dague et se mit d'accord sur sa destinée, il ne chercha pas à se débattre lorsque la lame pénétra sa chair, son corps. Il ne tenta pas d'endiguer le flot de sang, froid comme si son corps était rempli de de glace. Il n'essaya pas de lancer un sort,une malédiction, lorsque son corps devint poussière. Prothus observa les cadavres autour de lui d'un regard indifférent, mais en lui, il était répugné. Ils furent tout de même ses compagnons, pendant un temps. Il y avait-il seulement un traître ? A moins qu'ils ne soient tous des infidèles... Tant de questions sans réponse, tel était son fardeau à présent. Mais à présent ce sanctuaire était purifié et son amour pour la belle Lydia perdurerait, cette elfe des bois, dont les cheveux blonds descendaient sur ses oreilles pointues... Son éclat de rire cristallin, son chant qui charmait les oiseaux... Prothus ferma les yeux avec délectation et eut soudainement une pensée qui le hanta, le rongea immédiatement, le fit sombrer dans une peur innommable, une terreur qu'il n'avait que trop rarement ressenti : la peur de perdre un être cher. Un tourbillon noir de tristesse l'agitait et il bondit vers la sortie du sanctuaire.
Il déboucha dans la rue et courut vers les grandes portes, il était plein de sang, le Pas de l'Ombre n'empêchait pas les éclaboussures. L'elfe était tellement hâtif, qu'il n'avait pas pensé à ces tâches immondes. Un garde l'arrêta en sortant son épée, affolé par l'attitude et la dégaine de l'elfe, le pauvre homme n'eut pas le temps de sentir le coutelas qui s'enfonça dans son crâne comme dans du beurre. Les grandes portes de Cheydinhal était fermées, l'elfe escalada la muraille et bondit à l'extérieur, la cloche braillait dans la ville, des bottes martelaient le sol... Prothus murmura un sort et atterrit tout en souplesse sur le sol, en une roulade. Il s'avança vers l'étable où séjournait les chevaux et assomma le garçon d'écurie, qui le menaçait d'une fourche, avec le tranchant de la main. Il éperonna alors son propre cheval, Crin d'Ombre et lui murmura en elfique de chevaucher comme jamais. - Norta, mairo, norta !
Il n'arriva à la capitale que le soir d'après, il pénétra dans la majestueuse Cité Impériale en bondissant à la façon des elfes, comme si le diable était à ses trousses. Il pensait à la fraternité dont il faisait partie, la Confrérie Noire... Le contrat devait être accompli, c'était le code, les règles,... Cependant, Lachance avait quand même commandé la purification et lui avait donné l'ordre à lui, l'elfe qui enfreint les règles, de le faire. A quoi jouait-il ? Se souciait-il du code ? Il pénétra alors dans l'auberge où dormait sa bien aimée...
Il l'avait ignoré, il n'avait pas voulu le voir, les gardes qui parlaient en grimaçant devant l'auberge, il n'avait pas voulu voir celui qui l'empêcha de passer par la porte de la chambre numéro treize. Il n'avait même pas daigné sortir son arme et il lui avait tordu le cou. Prothus tomba à genoux, devant un cadavre recouvert d'un drap, il reconnut la main de sa prétendante. Elle portait la bague qui lui avait offerte, le cinquième jour, dans ce petit établissement. Le meilleur de tout Cyrodill... L'elfe tremblait, en gémissant, il regarda autour de lui et ne vit qu'une chose : un papier qui possédait la Main Noire, le symbole de la Confrérie.
- Lachaaanncee, s'exclama-t-il, fou de colère.
Il hurla de rage, dévasta la chambre et serra le cadavre de Lydia, il ne pouvait s'en détacher… Des tremblements faisaient vibrer son corps, et les larmes tombaient le corps de la morte. Le fin odorat de Prothus tentait de sentir la moindre trace de son parfum, mais tout ce qu'il sentait c'était le sang… Et quand les bottes des gardes raclèrent le sol, il disparut.
A Cheydinhal la statue qui représentait la Mère de la nuit, pleurait des larmes de sang...
- Nous sommes une fraternité, la Mère de la nuit n'est qu'amour... Nous sommes une fra...
Ce souffle de folie montait ainsi, c'était un dicton mais aussi un culte. Les prières étaient nombreuses et elles servaient de sollicitation, pour être mit en contact avec les désirs de Sithis, le représentant du Chaos, de la Mort, le père de la terreur... Quelqu'un avançait dans son dos, vers lui, mais ce n'était pas une menace. Prothus ouvra les yeux et coupa sa prière. Il balaya son entourage de son regard de sang et soupira. L'heure de travailler était arrivée...
Il posa délicatement ses mains sur la pierre froide et se releva sans un bruit, il dépoussiéra sa tunique noir et inclina légèrement la tête vers son maître. Celui-ci leva la main pour lui montrer qu'il n'avait que faire des manières. Un long sourire froid s'étira à ses lèvres. Il puait le sang frais, l'elfe qu'était Prothus détestait cette odeur... Le sang était le parfum qu'il inhalait après chacun de ses méfaits, chacun de ses boulots pour la confrérie, même s'il y trouvait un malsain plaisir, le sang frais venait gâcher l'atmosphère que dégageait un meurtre. Le crime parfait restait à ses yeux la strangulation : pas de sang, juste la peur emplissant lentement la victime alors qu'elle se vide de vie.
Cette fraternité de frères noires était vieille comme le monde. Un groupe d'assassins, passant du malade réservé au barbare impudent, qui n'hésitait pas à empocher les contrats en quêtes d'argent. Ce groupuscule perdurait depuis l'aube des temps et leurs règles restaient les mêmes, strictes et sans rappel... Prothus leva alors un sourcil, sans changer son expression posée, son calme désarmant. Sa capuche pendait dans son dos et il croisa les bras pour accentuer son impatience. Contrairement à l'elfe, le vampire arborait une robe légère, une ceinture en cuir lui serrait la taille et une dague qui respirait la magie était rangée dans son fourreau accroché au ceinturon. Le vampire était un cadavre, son corps n'avait plus aucune chaleur et sa poitrine n'était jamais soulevée par les battements de son cœur. Le mort vivant n'eut donc aucun mal à formuler sa longue phrase sans pause :
- Mon cher Prothus, tes louanges à la Mère de la nuit sont très flatteuses, elle le sait et elle t'entend. Tu étais un bon membre de la famille...
Derrière lui, surgirent alors un argonien, une armure légère, noire comme la plus sombre des pièce et un orc, une armoire à glace et une cotte d'acier resplendissante qui brillait à la petite lueur de la salle. Les deux tueurs avaient leur main posé sur le fourreau, de leur dague ou de leur claymore, question de gabarit. Les deux individus arboraient la même expression, un visage sérieux, sans contraintes sentimentales, des tueurs sans failles. L'elfe ferma les yeux en les voyant, il avait compris sa faute mais elle n'était guère un fardeau sur ses épaules, au contraire cela le rendait alègre. Quelle que soit sa sentence, la fin serait la même, dans les ténèbres, dans la mort, dans les bras de Sithis, la Mère de la nuit psalmodiant la même berceuse à tous ses fils, ses filles, ses fidèles, ses infidèles,... L'elfe rouvrit les yeux, et attendit que le vampire termine son sermon et annonce son verdict.
- Je ne suis pas dupe Prothus, cesse tes petits jeux avec nous, commença-t-il, l'amour peut devenir une force, même pour un meurtrier...Mais s'enticher d'un contrat, tomber éperdument amoureux de sa cible au point de l'épargner...
Le vampire laissa sa phrase en suspens, et ne fit qu'un geste de la main. Immédiatement, l'orc et l'argonien sortirent leur arme. Le vampire toisa Prothus d'un regard déçu, coléreux, un regard qui inspirait à la honte pour celui qui était fixé. L'elfe croisa son regard gris, vide de toute vie et effrayant, seul le dédain l'animant. Il passa machinalement la main dans ses cheveux noirs, qui descendait en cascade dans son dos. Comme une provocation, comme si les paroles du maître du sanctuaire avait glissé sur lui, comme un train qui glisserait sur des rails, sans être perturbé, stoppé. Le vampire grogna de colère, et son pouce fit légèrement glisser la lame en dehors de son fourreau.
- C'est un blasphème, c'est de la folie ! Tu nous transformes en de vulgaires saltimbanques ! J'espère que Sithis laissera ton âme en paix, mon défunt frère, finit-il.
Les derniers mots arrachèrent à Prothus un sourire narquois, provocateur. Il soupira, et prit le parchemin qui pendait à sa ceinture, avant d'annoncer :
- Désolé Vicente. Désolé, mes frères, mes sœurs.
Et comme une ombre, il disparut. Le vampire renifla et devint encore plus blanc qu'il ne l'était déjà. L'orc et l'argonien s'agitèrent de surprise et de peur. Il n'eut qu'un bruit de lame, à peine sortit d'un fourreau, un glissement. Mais le sang gicla et l'orc s'écroula, la gorge ouverte par un trou béant, puis trempa dans la noirceur la plus immonde, dans son propre sang. L'argonien eut un cri de panique, mais tomba à son tour, le ventre ouvert de long en large. Le vampire avait alors sortit son épée courte, celle-ci semblait aspirer toute vie dans la pièce, et le sang glissa sur le sol, jusqu'aux pieds du mort vivant. C'était Croc de Sang, la légende racontait qu'un orc géant était atteint de vampirisme et qu'un nécromancien, l'ayant traqué pendant des années, avait arraché cette dent aiguisée comme une lame à son cadavre. On présume aussi que ce poignard abriterait l'âme vengeresse de l'orc. Mais cette légende remontait à plusieurs siècles, et l'arme avait été perdu pendant tout ce temps... Hélas pour le maître-vampire, les lames ne servaient à rien contre les ténèbres, doucement, rapidement, Prothus se glissa derrière l'ancien maître du sanctuaire. La lame se posa contre le coup glacé du mort-vivant. C'était fini.
- Tue moi, espèce de traître, Sithis n'acceptera jamais cette rébellion, je n'arrive pas à croire qu'une sous-merde comme toi sache utiliser le Pas de l'Ombre, cracha le suceur de sang.
L'elfe eut un grognement et augmenta la pression sur sa gorge. De son autre main, lentement et tout en savourant sa triste victoire, il dégaina un parchemin qu'il déroula devant les yeux de sa victime. Les yeux du vampire s'écarquillèrent devant cette révélation, comme un coup de poing qui vous couperait le souffle.
- Alors, ils ont été jusque là, souffla-t-il.
Le vampire lâcha sa dague et se mit d'accord sur sa destinée, il ne chercha pas à se débattre lorsque la lame pénétra sa chair, son corps. Il ne tenta pas d'endiguer le flot de sang, froid comme si son corps était rempli de de glace. Il n'essaya pas de lancer un sort,une malédiction, lorsque son corps devint poussière. Prothus observa les cadavres autour de lui d'un regard indifférent, mais en lui, il était répugné. Ils furent tout de même ses compagnons, pendant un temps. Il y avait-il seulement un traître ? A moins qu'ils ne soient tous des infidèles... Tant de questions sans réponse, tel était son fardeau à présent. Mais à présent ce sanctuaire était purifié et son amour pour la belle Lydia perdurerait, cette elfe des bois, dont les cheveux blonds descendaient sur ses oreilles pointues... Son éclat de rire cristallin, son chant qui charmait les oiseaux... Prothus ferma les yeux avec délectation et eut soudainement une pensée qui le hanta, le rongea immédiatement, le fit sombrer dans une peur innommable, une terreur qu'il n'avait que trop rarement ressenti : la peur de perdre un être cher. Un tourbillon noir de tristesse l'agitait et il bondit vers la sortie du sanctuaire.
Il déboucha dans la rue et courut vers les grandes portes, il était plein de sang, le Pas de l'Ombre n'empêchait pas les éclaboussures. L'elfe était tellement hâtif, qu'il n'avait pas pensé à ces tâches immondes. Un garde l'arrêta en sortant son épée, affolé par l'attitude et la dégaine de l'elfe, le pauvre homme n'eut pas le temps de sentir le coutelas qui s'enfonça dans son crâne comme dans du beurre. Les grandes portes de Cheydinhal était fermées, l'elfe escalada la muraille et bondit à l'extérieur, la cloche braillait dans la ville, des bottes martelaient le sol... Prothus murmura un sort et atterrit tout en souplesse sur le sol, en une roulade. Il s'avança vers l'étable où séjournait les chevaux et assomma le garçon d'écurie, qui le menaçait d'une fourche, avec le tranchant de la main. Il éperonna alors son propre cheval, Crin d'Ombre et lui murmura en elfique de chevaucher comme jamais. - Norta, mairo, norta !
Il n'arriva à la capitale que le soir d'après, il pénétra dans la majestueuse Cité Impériale en bondissant à la façon des elfes, comme si le diable était à ses trousses. Il pensait à la fraternité dont il faisait partie, la Confrérie Noire... Le contrat devait être accompli, c'était le code, les règles,... Cependant, Lachance avait quand même commandé la purification et lui avait donné l'ordre à lui, l'elfe qui enfreint les règles, de le faire. A quoi jouait-il ? Se souciait-il du code ? Il pénétra alors dans l'auberge où dormait sa bien aimée...
Il l'avait ignoré, il n'avait pas voulu le voir, les gardes qui parlaient en grimaçant devant l'auberge, il n'avait pas voulu voir celui qui l'empêcha de passer par la porte de la chambre numéro treize. Il n'avait même pas daigné sortir son arme et il lui avait tordu le cou. Prothus tomba à genoux, devant un cadavre recouvert d'un drap, il reconnut la main de sa prétendante. Elle portait la bague qui lui avait offerte, le cinquième jour, dans ce petit établissement. Le meilleur de tout Cyrodill... L'elfe tremblait, en gémissant, il regarda autour de lui et ne vit qu'une chose : un papier qui possédait la Main Noire, le symbole de la Confrérie.
- Lachaaanncee, s'exclama-t-il, fou de colère.
Il hurla de rage, dévasta la chambre et serra le cadavre de Lydia, il ne pouvait s'en détacher… Des tremblements faisaient vibrer son corps, et les larmes tombaient le corps de la morte. Le fin odorat de Prothus tentait de sentir la moindre trace de son parfum, mais tout ce qu'il sentait c'était le sang… Et quand les bottes des gardes raclèrent le sol, il disparut.
A Cheydinhal la statue qui représentait la Mère de la nuit, pleurait des larmes de sang...
28/09/12 à 17:06:24
Oblivion.
28/09/12 à 02:06:52
Bien sympa
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