Epopée d'inconscience
Par : Zeyd
Genre : Réaliste
Status : C'est compliqué
Note :
Chapitre 3
Publié le 20/09/12 à 21:09:24 par Zeyd
Nawel me regardait avec ses yeux doux, ses petites joues étaient toutes roses, tout comme ses douces lèvres, elle s'approchait minutieusement des miennes en me murmurant : "Zeyd .. Zeyd .. " Je la regardais tendrement, sans bouger en esquissant un petit sourire coquin, je passais ma main dans ses long cheveux ondulés couleur or tandis qu'elle continuait de murmurer mon prénom. " Zeyd .. Zeyd … "
- Zeyd, Zeyd, bordel ! Hurla Nassim en me foutant une claque.
- Qu'est-ce qui se passe putain de merde ? Dis-je d'un bond.
Je me retrouvais comme par magie dans ma cellule, complètement sonné, ne sentant plus la partie supérieure de mon corps et avec un mal de crâne horrible en prime. Je passais ma main sur mon visage et pouvais sentir les innombrables égratignures qui s y trouvaient. Je n'osais même pas imaginer mon état facial.
- Lève-toi, feignasse. On sort dans six heures. Me déclara Nassim.
- Comment j'me suis retrouvé ici ?
- T'es tombé dans les pommes, après on t'a foutu ici. Au fait, le gardien espérait que tu claques ce soir.
- Ouais mais comment ça s'est fini ?
- Omar a intervenu au bon moment.
En effet, notre compagnon de cellule était bien là, assis dans son coin cotre le mur, clope au bec, les jambes croisées, faisant comme-ci il ne nous écoutait pas. Apparemment, il m'aurait tiré de la mêlée avant que ces incompétents d'agents ne tabassent tout l'monde sans savoir ce qui se passe.
- Merci, Omar…
- Si j'étais pas là, t'aurais clamsé à coup sur, gars, me dit-il entre deux taffes. T'as foutu un gros bordel. T'as de la chance de sortir demain.
Je restais silencieux et fixais le sol. .
- T'es en taule, pas au jardin d'essai. On te buterait pour un bout de pain ici, surtout toi, enfin, tu sais bien ce que les autres pensent de toi, tu es plutôt du genre à ..
- Je sais, c'est bon, putain !
Les regards se tournèrent tous vers moi.
- Ca va, ça va … Relax…
Je restais inerte.
- T'as pris cher, t'es pas dans ton assiette, je comprends. Tu devrais roupiller. Me conseilla Omar.
Je m'allongeai sans attente, puis fixait le plafond détérioré et grisâtre.
J'étais pensif. Je n'aimais pas les propos que tenait Omar, il m'a sauvé la vie, certes, mais me rappeler quotidiennement que je n'étais pas aimé pour des raisons que j'ignore commençait à devenir pesant. Vu qu'il ne me restait que six heures à supporter, j'y faisais abstraction -ou j'essayais du moins- Il était l'heure d'essayer de dormir.
Une heure du matin, ça faisait quatre heures que je me retournais dans mon lit et il m'était impossible de fermer l'œil. J'étais excité par l'idée de sortir. Fini la bouffe pourrie, fini les bagarres, fini cette putain d'odeur de pied de Omar, adieu les journées de travail incessantes, a jamais les problèmes. Je vais enfin retrouver goût à la vie.
Je n'avais jamais attendu ce putain de retentissement d'alarme avec tant d'impatience, j'avais tellement hâte de pouvoir sortir d'ici. Je fixais toujours le plafond, le regard vide. L'impatience ne me laissant fermer l'œil, je me mis à penser à toutes les choses que je ferai lorsque je serai libre : " Pourquoi ne pas aller manger un hamburger ? Je n'ai rien mangé de bon depuis des lustres ! Ou aller prendre un bain. Oui, prendre un bain serait plus judicieux. Ensuite, j'irais embrasser ma mère et revoir mes amis. Je me demande ce que pensent les gens de moi après tout ce qui s'est passé … Je pourrais aussi aller voir Nawel… " Pendant trois ans, il n'y eu pas un jour sans que je ne repensais à elle ou de ce qui s'était passé entre nous avant mon incarcération. Je me demandais bien comment elle se portait. Qui sait, peut-être pourrais-je la revoir à ma sortie et éventuellement passer une journée comme il nous était coutume de faire à la …
- Mec ! Me coupa Nassim dans mes pensées.
- Bon sang ! Tu m'as fait peur …
- Tu dors ?
- Oui.
Ce gars-là avait le don de poser des questions stupides.
- Ouais, moi aussi.
Donc, revoir Nawel et passer une journée, ou une soirée pourquoi pas ! On irait manger ensemble quelque part, ça nous permettra de rattraper le temps perdu et nous pourrions éventuellement parler de …
- Mec ! Relança Nassim après quelques minutes de silence.
- Quoi encore, bordel ?
- On sort dans cinq heures. On sera bientôt libre ! Dit Nassim avec enthousiasme.
- Vos gueules, je dors. Meugla Réda
- Vous allez me manquer, bande de tafioles. Dit Omar en rigolant.
- Pareil, lui répondit Réda, on viendra te voir, promis.
- Zeyd, j'aurais un truc à te demander. Ajouta Omar après quelques minutes de silence.
- Accouche, je te dois la vie après tout.
- Pas un salopard ne sait ce que vous foutez ici, tu pourrais pas m'dire c'qui vous a amené là ?
- J'aime pas cette histoire … Dis-je à Omar.
- Fais pas ta pute, gars ! Allez, raconte tout à tonton. Me répondit Omar.
- C'est très long.
- T'as cinq heure pour tout boucler.
Après quelques seconde d'hésitations, je me levais de mon lit et m'asseyais face à Omar puis me mis à lui conter tout ce qui nous était arrivé, cigarette à la main, les souvenirs remontant à la surface provoquaient en moi un malaise apaisant, comme une grosse boule à l'estomac, un sentiment unique... Ou peut-être serait-ce les macarons de midi ? Qu'importe… J'avais dix-huit ans, les cheveux dans le vent et l'immaturité dans le sang, j'étais peu souciant et je ne le regretterai jamais assez.
- Zeyd, Zeyd, bordel ! Hurla Nassim en me foutant une claque.
- Qu'est-ce qui se passe putain de merde ? Dis-je d'un bond.
Je me retrouvais comme par magie dans ma cellule, complètement sonné, ne sentant plus la partie supérieure de mon corps et avec un mal de crâne horrible en prime. Je passais ma main sur mon visage et pouvais sentir les innombrables égratignures qui s y trouvaient. Je n'osais même pas imaginer mon état facial.
- Lève-toi, feignasse. On sort dans six heures. Me déclara Nassim.
- Comment j'me suis retrouvé ici ?
- T'es tombé dans les pommes, après on t'a foutu ici. Au fait, le gardien espérait que tu claques ce soir.
- Ouais mais comment ça s'est fini ?
- Omar a intervenu au bon moment.
En effet, notre compagnon de cellule était bien là, assis dans son coin cotre le mur, clope au bec, les jambes croisées, faisant comme-ci il ne nous écoutait pas. Apparemment, il m'aurait tiré de la mêlée avant que ces incompétents d'agents ne tabassent tout l'monde sans savoir ce qui se passe.
- Merci, Omar…
- Si j'étais pas là, t'aurais clamsé à coup sur, gars, me dit-il entre deux taffes. T'as foutu un gros bordel. T'as de la chance de sortir demain.
Je restais silencieux et fixais le sol. .
- T'es en taule, pas au jardin d'essai. On te buterait pour un bout de pain ici, surtout toi, enfin, tu sais bien ce que les autres pensent de toi, tu es plutôt du genre à ..
- Je sais, c'est bon, putain !
Les regards se tournèrent tous vers moi.
- Ca va, ça va … Relax…
Je restais inerte.
- T'as pris cher, t'es pas dans ton assiette, je comprends. Tu devrais roupiller. Me conseilla Omar.
Je m'allongeai sans attente, puis fixait le plafond détérioré et grisâtre.
J'étais pensif. Je n'aimais pas les propos que tenait Omar, il m'a sauvé la vie, certes, mais me rappeler quotidiennement que je n'étais pas aimé pour des raisons que j'ignore commençait à devenir pesant. Vu qu'il ne me restait que six heures à supporter, j'y faisais abstraction -ou j'essayais du moins- Il était l'heure d'essayer de dormir.
Une heure du matin, ça faisait quatre heures que je me retournais dans mon lit et il m'était impossible de fermer l'œil. J'étais excité par l'idée de sortir. Fini la bouffe pourrie, fini les bagarres, fini cette putain d'odeur de pied de Omar, adieu les journées de travail incessantes, a jamais les problèmes. Je vais enfin retrouver goût à la vie.
Je n'avais jamais attendu ce putain de retentissement d'alarme avec tant d'impatience, j'avais tellement hâte de pouvoir sortir d'ici. Je fixais toujours le plafond, le regard vide. L'impatience ne me laissant fermer l'œil, je me mis à penser à toutes les choses que je ferai lorsque je serai libre : " Pourquoi ne pas aller manger un hamburger ? Je n'ai rien mangé de bon depuis des lustres ! Ou aller prendre un bain. Oui, prendre un bain serait plus judicieux. Ensuite, j'irais embrasser ma mère et revoir mes amis. Je me demande ce que pensent les gens de moi après tout ce qui s'est passé … Je pourrais aussi aller voir Nawel… " Pendant trois ans, il n'y eu pas un jour sans que je ne repensais à elle ou de ce qui s'était passé entre nous avant mon incarcération. Je me demandais bien comment elle se portait. Qui sait, peut-être pourrais-je la revoir à ma sortie et éventuellement passer une journée comme il nous était coutume de faire à la …
- Mec ! Me coupa Nassim dans mes pensées.
- Bon sang ! Tu m'as fait peur …
- Tu dors ?
- Oui.
Ce gars-là avait le don de poser des questions stupides.
- Ouais, moi aussi.
Donc, revoir Nawel et passer une journée, ou une soirée pourquoi pas ! On irait manger ensemble quelque part, ça nous permettra de rattraper le temps perdu et nous pourrions éventuellement parler de …
- Mec ! Relança Nassim après quelques minutes de silence.
- Quoi encore, bordel ?
- On sort dans cinq heures. On sera bientôt libre ! Dit Nassim avec enthousiasme.
- Vos gueules, je dors. Meugla Réda
- Vous allez me manquer, bande de tafioles. Dit Omar en rigolant.
- Pareil, lui répondit Réda, on viendra te voir, promis.
- Zeyd, j'aurais un truc à te demander. Ajouta Omar après quelques minutes de silence.
- Accouche, je te dois la vie après tout.
- Pas un salopard ne sait ce que vous foutez ici, tu pourrais pas m'dire c'qui vous a amené là ?
- J'aime pas cette histoire … Dis-je à Omar.
- Fais pas ta pute, gars ! Allez, raconte tout à tonton. Me répondit Omar.
- C'est très long.
- T'as cinq heure pour tout boucler.
Après quelques seconde d'hésitations, je me levais de mon lit et m'asseyais face à Omar puis me mis à lui conter tout ce qui nous était arrivé, cigarette à la main, les souvenirs remontant à la surface provoquaient en moi un malaise apaisant, comme une grosse boule à l'estomac, un sentiment unique... Ou peut-être serait-ce les macarons de midi ? Qu'importe… J'avais dix-huit ans, les cheveux dans le vent et l'immaturité dans le sang, j'étais peu souciant et je ne le regretterai jamais assez.
20/09/12 à 23:51:55
OMG comme ca roxx
20/09/12 à 22:53:45
20/09/12 à 21:47:10
Merci ! :D
Très bientôt ^^
20/09/12 à 21:44:19
J'ai bien aimé
La sweet ^^
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