Note de la fic : :noel: :noel: :noel:

Plus profondément


Par : Optilex
Genre : Horreur
Statut : C'est compliqué



Chapitre 1 : Réveil


Publié le 26/07/2012 à 14:48:10 par Optilex

Tic ... tac ... tic... tac ...tic...

Un cliquetis régulier m'éveillai de mon sommeil profond. J'ouvris les yeux, et ce que je vis ne fut que l'obscurité. Des questions affluaient déjà dans mon esprit: Où étais-je ? Quelle heure était-il ? Depuis combien de temps étais-je allongé ici ? Celles-ci ne furent que le début d'un torrent d'interrogations auxquelles je ne trouvais aucunes réponses. Je fis l'effort de me lever. Je constatai combien mon corps était lourd, mais surtout douloureux. Paradoxalement, je sentais mes pensées aussi vide et légère que le vent, ce qui fut une source d'angoisse et d'énervement.

Une fois debout, le flux de questions pris une tournure inquiétante de part sa nature, notamment celles concernant mon identité: Qui étais-je ? Quel étais mon nom ? Quel étais mon âge ? Où vivais-je ? Avais-je une famille ? Malgré toute la volonté que je possédais afin de me souvenir de tout ces éléments, il fallait me rendre à l'évidence: j'étais amnésique. Une rage indescriptible me submergeait, il est terriblement frustrant de ne pas se rappeler de choses aussi élémentaires que celles-ci.La rage laissa place peu à peu à la terreur et à la panique. Qu'allais-je faire si je ne me souvenais de rien ? Des larmes remplirent mes yeux, et coulèrent finalement le long de mes joues, car de cette peur découlait de la tristesse, celle d'être perdue, celle de la crainte de l'inconnu, celle d'être impuissante face à la situation. Toutes ces émotions mettaient le chaos dans mon esprit.

Ding ... Dong...

Je sursautai d'affolement, sûrement à cause de mon état mental. Me rendant compte de celui-ci, j'essayais de faire abstraction de toutes ces problèmes, et de me lancer dans l'exploration de cette salle. M'apitoyer sur mon sort était probablement la pire chose à faire, et je mis de coté mes sentiments afin de pouvoir répondre aux questions pour lesquelles je ne disposais d'aucune réponse à cet instant.

J’observais maintenant l’endroit dans lequel je me trouvais. Il s’agissait d’une pièce assez grande, sombre du fait qu'elle ne contenait aucunes sources de lumières, et qui ne m'inspirait que peur et dégoût dû à la saleté. Je marchais à tâtons dans le noir, en quête d'un objet qui aurait pû éclairé un peu cet endroit. Enfin, je trouvai une boite d’allumettes. Je cherchais ensuite quelque chose qui pouvait être allumé, avant de finalement tomber sur un chandelier dont j’allumais une bougie. La salle s’illumina, et je pus en entrevoir tout les détails. La première chose qui m’attirait fut le miroir, et je décidais d’aller inspecter mon corps.

La première information qui atteint mon cerveau fut le fait que j'étais une fille. Je me trouvais assez petite, mon visage m’indiquait plus ou moins mon âge, que j’aurais estimé à 16 ou 17 ans. J’avais des cheveux blonds mi-longs, et des yeux bleu brillants. Si j’avais une origine à me donner, « Italienne » aurait été la plus judicieuse pour moi. J'étais au moins soulagée de pouvoir me redécouvrir, même si ce n'était qu'une bribe de mes préoccupations.
Une chose qui retint cependant mon attention était l'habit que je portais : c’était une robe blanche brillante et propre, assez confortable je dois dire, mais porter une robe était si étrange dans cet endroit tellement peu rassurant et si crasseux.

Après cette brève inspection de mon être, je me dirigeais vers la pendule. Ayant perdue toute notion de temps, il me semblait important de savoir l'heure. Elle indiquait onze heures et quart. Néanmoins, observant les aiguilles, je me rendis compte que je ne pouvais me fier à cette horloge: en effet, les tiges métalliques bougeaient de manière irrégulières et anarchiques. Ce que je croyais être un problème résolu n'était en fait qu'un nouveau dans ma liste interminable.

Je jetais un nouveau coup d'oeil dans cette salle, et trouvais finalement quelque chose qui attirait mon esprit : une enveloppe située sur la table principale. Celle-ci était propre, comme si elle venait d’être déposée il y a peu de temps, ce qui m’étonnait avec le reste de la salle qui me semblait vétuste et délabrée. La lettre était adressée à une certaine « Mathilde ». Violant l’intimité de cette Mathilde, j’ouvris la l'enveloppe.

Une écriture agréable à lire et étrangement familière s'y trouvait. J’étais un peu déçue de ne pas pouvoir y apercevoir ni de date, ni de lieu. Malgré ma curiosité, je me contenais, et je commençais à lire cette missive : « Ma chère Mathilde, Si tu lis cette lettre, c’est que tu es toujours en vie et bien portante. » Rien que le début m’intriguait. Qu’est-ce que cela voulait dire ? Déjà, l’auteur s’adressait à moi, j’en étais quasiment certaine, je m’appelais donc Mathilde. Qui d’autre ici aurait pu trouver cette lettre mis à part moi, dans un coin reculé de … Je ne sais même pas où je suis ! Que devais-je comprendre ? Que j’avais été en danger de mort, mais que je m’en étais sortie et que j’étais atterrie ici ?!Je continuais à lire : « Tu te trouves dans le château de Paraphez. Sache que tu n’es pas ici par hasard, mais que c’est toi qui a décidé d’être ici, et que ce n’est par la faute de personne d’autre que toi que tu demeures désormais dans cet endroit terrifiant et malsain » Je ne comprenais strictement rien à ce que l'auteur de cette lettre tentait de me faire saisir. Ce billet n'avait aucun sens pour moi ... Pourquoi aurais-je souhaité atterrir ici, dans un endroit que je connais même pas, malsain, et glauque ? D’ailleurs je ne savais même pas où ce " château de Paraphez " se situait.

« Je sais ce que tu te dis, que ce n’est pas vrai et que je ne raconte qu’un vaste tissu d’inepties. Certes, libre à toi de ne pas me croire. Mais je vais te dire un bon conseil : si tu ne veux pas savoir les réponses des questions que tu te poses actuellement, reste ici, prend le couteau qui se trouve dans le tiroir de gauche du bureau, et tue toi immédiatement. Ne cherches pas à savoir la vérité, et mets fin à tes jours. »

Je ne comprenais rien du tout, ma tête était embrouillée. L’auteur de cette lettre était sûrement complètement dérangé ou fou à lier. D’ailleurs, l’auteur avait signé d’une langue qui m'était inconnue, et donc impossible de savoir qui aurait pu m'écrire une lettre aussi ignoble que celle-ci.

Cependant, une pensée me vint à l’esprit. Dans un élan, je me mis à ouvrir le tiroir de gauche du bureau, et je faillis en perdre mon souffle : il y avait effectivement un couteau se trouvant dans celui-ci. « Mais … c…c…co… » Je n’arrivais même plus à sortir un mot de ma bouche. Comment se faisait-il que l’auteur de la lettre savait qu’il y avait un poignard à cet emplacement précis ?! Il l’y avait sûrement mis là, et c’était donc lui qui m’avait emmené ici… soit disant à ma propre volonté. Je pris la lame, la mis dans la poche de ma robe, et sortis par la seule porte de cette pièce, qui se dressait devant moi.


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