L'Araignée
Par : Conan
Genre : Action , Polar
Status : C'est compliqué
Note :
Chapitre 3
Monstre
Publié le 13/05/12 à 01:23:36 par Conan
Des pas résonnent dans l'escalier sombre et froid.
La forme d'une main se détache de la pénombre pour aller se poser contre la paroi suintante d'humidité. Le bruit du cuir qui frotte contre le mur gris accompagne celui des bottes sur les marches empoussiérées. Au terme de la descente, une lourde porte s'ouvre en grinçant et donne sur un couloir lugubre. Quelques ampoules jaunâtres vomissent une lumière sale.
Les pattes des rats qui s'enfuient tapotent frénétiquement le sol glacé et dur de la cave au fur et a mesure que la silhouette inquiétante avance dans le boyau, puis qui s'arrête pour se pencher au dessus d'un seau retourné.
D'un geste rapide, la main gauche lève le seau. Quasi instantanément, la main droite agrippe un rat avant qu'il ne prenne la fuite et le sort de son piège. La bête couine et grignote le cuir du gant. L'ombre continue sa progression jusqu'à une grande salle uniquement éclairée par le jour filtrant faiblement à travers des vasistas encrassés ou cassés.
Des tables recouvertes de carrelage sont alignées dans la salle, et tout autours sont installés des plans de travail débordant de matériel de laboratoire, de microscopes, de cuves, d'outils et de vivariums.
L'ombre s'approche de l'un d'entre eux et l'ouvre par une petite trappe au dessus. Il y pose délicatement le rat puis referme.
La rongeur reprend son calme et renifle alentours avant de se risquer à faire quelques pas. Le vivarium est moite, des plantes vertes et de la terre lui donnent des airs de petite jungle. Derrière la bête, un trou dans le sable, noir et inquiétant, renferme un monstre qui observe de ses huit yeux le rat avancer inconsciemment sur son territoire, le suit du regard en bavant légèrement, remuant par moments ses mandibules, le poil frémissant. Soudain, la bête tapie sort de son trou et se jette sur le rongeur dans un seul et même mouvement parfaitement calculé et maîtrisé à l'excellence.
Ses huit longues pattes velues encerclent le corps du rat tandis que ses crochets dégoulinants se dévoilent et vont se planter dans la peau de la bête qui s'immobilise dans les secondes suivantes.
L'ombre observe, l'oeil légèrement sourcillant, le monstre tirer sa proie jusqu'à son repaire et disparaître dedans pour ne plus laisser aucune trace et savourer sa prise. Il se redresse et enlève sa veste en cuir qu'il pose sur un vieux porte-manteaux croulant.
Son pull serré laisse deviner une forte musculature qui sautille et bouge lors de ses mouvements.
Il s'assied au dessus d'une des tables de laboratoire et regarde son bracelet. Il teste le mécanisme, retourne l'objet dans tous les sens, l'observe dans les moindres détails, avant de l'enfiler à son poignet et serrer les boucles au maximum. Ses doigts se déplient et se replient, lentement d'abord, puis de plus en plus rapidement, jusqu'à déclencher le mécanisme.
Il grommelle de satisfaction. Louis a encore fait un travail remarquable. Il se relève et se dirige vers une série de fioles étiquetées suspendues sur une plateforme métallique. Il en prend quatre puis saisit le même nombre de seringues. Une à une, il ouvre les fioles et déverse leur contenu violacé dans les seringues qu'il insère ensuite dans son bracelet.
Il regarde sa montre qui affiche six heures du matin. Il a erré toute la nuit, ne pouvant s'endormir une fois de plus. Ses migraines persistent et se font de plus en plus rudes de jour en jour.
Il se saisit d'une petite boite contenant des cachets et en engloutit deux avant de s’asseoir sur un lit de camp posé dans un coin de la grande salle poussiéreuse. Il retire le couteau à lancer fixé à son mollet et le pose sur une vieille table de nuit en bois puis ôte ses rangers.
Il prend sa tête entre les mains et reste immobile pendant quelques minutes, sans un bruit, sans un mouvement. Il soupire enfin et s'allonge de tout son long sur le lit avant d'immerger dans son monde cauchemardesques et ses souvenirs.
La forme d'une main se détache de la pénombre pour aller se poser contre la paroi suintante d'humidité. Le bruit du cuir qui frotte contre le mur gris accompagne celui des bottes sur les marches empoussiérées. Au terme de la descente, une lourde porte s'ouvre en grinçant et donne sur un couloir lugubre. Quelques ampoules jaunâtres vomissent une lumière sale.
Les pattes des rats qui s'enfuient tapotent frénétiquement le sol glacé et dur de la cave au fur et a mesure que la silhouette inquiétante avance dans le boyau, puis qui s'arrête pour se pencher au dessus d'un seau retourné.
D'un geste rapide, la main gauche lève le seau. Quasi instantanément, la main droite agrippe un rat avant qu'il ne prenne la fuite et le sort de son piège. La bête couine et grignote le cuir du gant. L'ombre continue sa progression jusqu'à une grande salle uniquement éclairée par le jour filtrant faiblement à travers des vasistas encrassés ou cassés.
Des tables recouvertes de carrelage sont alignées dans la salle, et tout autours sont installés des plans de travail débordant de matériel de laboratoire, de microscopes, de cuves, d'outils et de vivariums.
L'ombre s'approche de l'un d'entre eux et l'ouvre par une petite trappe au dessus. Il y pose délicatement le rat puis referme.
La rongeur reprend son calme et renifle alentours avant de se risquer à faire quelques pas. Le vivarium est moite, des plantes vertes et de la terre lui donnent des airs de petite jungle. Derrière la bête, un trou dans le sable, noir et inquiétant, renferme un monstre qui observe de ses huit yeux le rat avancer inconsciemment sur son territoire, le suit du regard en bavant légèrement, remuant par moments ses mandibules, le poil frémissant. Soudain, la bête tapie sort de son trou et se jette sur le rongeur dans un seul et même mouvement parfaitement calculé et maîtrisé à l'excellence.
Ses huit longues pattes velues encerclent le corps du rat tandis que ses crochets dégoulinants se dévoilent et vont se planter dans la peau de la bête qui s'immobilise dans les secondes suivantes.
L'ombre observe, l'oeil légèrement sourcillant, le monstre tirer sa proie jusqu'à son repaire et disparaître dedans pour ne plus laisser aucune trace et savourer sa prise. Il se redresse et enlève sa veste en cuir qu'il pose sur un vieux porte-manteaux croulant.
Son pull serré laisse deviner une forte musculature qui sautille et bouge lors de ses mouvements.
Il s'assied au dessus d'une des tables de laboratoire et regarde son bracelet. Il teste le mécanisme, retourne l'objet dans tous les sens, l'observe dans les moindres détails, avant de l'enfiler à son poignet et serrer les boucles au maximum. Ses doigts se déplient et se replient, lentement d'abord, puis de plus en plus rapidement, jusqu'à déclencher le mécanisme.
Il grommelle de satisfaction. Louis a encore fait un travail remarquable. Il se relève et se dirige vers une série de fioles étiquetées suspendues sur une plateforme métallique. Il en prend quatre puis saisit le même nombre de seringues. Une à une, il ouvre les fioles et déverse leur contenu violacé dans les seringues qu'il insère ensuite dans son bracelet.
Il regarde sa montre qui affiche six heures du matin. Il a erré toute la nuit, ne pouvant s'endormir une fois de plus. Ses migraines persistent et se font de plus en plus rudes de jour en jour.
Il se saisit d'une petite boite contenant des cachets et en engloutit deux avant de s’asseoir sur un lit de camp posé dans un coin de la grande salle poussiéreuse. Il retire le couteau à lancer fixé à son mollet et le pose sur une vieille table de nuit en bois puis ôte ses rangers.
Il prend sa tête entre les mains et reste immobile pendant quelques minutes, sans un bruit, sans un mouvement. Il soupire enfin et s'allonge de tout son long sur le lit avant d'immerger dans son monde cauchemardesques et ses souvenirs.
13/05/12 à 02:13:38
C'est modifié! Merci pour la remarque.
13/05/12 à 01:48:32
Des tout minis soucis dont un mot qui manque dans la phrase où tu nous dis que le type est musclé, mais ce n'est pas sur ça que je juge tes textes ; et je pense justement que celui que tu nous proposes commence bien et sera très bon !
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