Banlieue Parisienne. 8 Juin 2012 -Petit stade.

Il pleuvait énormément. Des éclairs jaillissaient de temps en temps du ciel, ce qui éclairait partiellement le stade qui était plongé dans la pénombre. J?avais du mal à distinguer leurs traits à cause du brouillard, mais malgré cela, je pouvais quand même voir qu?aucun d?eux ne semblait avoir changé. Lorsqu?ils m?aperçurent, ils se mirent tous trois à courir vers ma direction. Noah, qui était arrivé le premier s?avança vers moi pour me serrer la main. Mais il se ravisa au dernier moment et me fit une bonne grosse accolade. Il semblait réellement content de me voir, tout comme je l?étais. Ils m?avaient vraiment manqué. C?est vrai, cela faisait tellement longtemps que l?on ne s?était pas vu. Il avait beau s?être passé de très long mois, sans que nous avions pu nous dire quoi que ce soit, pourtant lorsque nous eûmes finis de nous dire bonjour, un silence gênant s?installa, silence qui fut rompu quelques secondes plus tard par un grondement de tempête. Qu?est ce qui avait pu leur traverser l?esprit pour se donner rendez- vous à un tel endroit ? Je n?avais jamais mis les pieds ici, il me semble, pourtant ce lieu me semblait vraiment familier.
-Cet endroit ne te dit donc rien? Dit Noah.
-Non, désolé. Il devrait ? Répondis-je.
-Après tout ce que nous avons vécu ici, oui.. Enfin.. Viens voir par ici quand même.
Il m?amena vers un petit abri en pierre, qui semblait venir d?un autre âge.
-Viens voir ce qu?il y a écrit là ! s?écria Noah.
Un c½ur avait été gravé dans la pierre. Et dans ce c½ur, se trouvait mon prénom et ceux de mes 3 amis, Noah, Clara et Maxime. Les souvenirs refaisaient surface. Tout me revenait à présent. Ce stade.. Cet abri.. C?est l?endroit où l?on venait se retrouver pour déstresser un peu avant les cours. Lorsque Noah vit ma tête, il sut que je me souvenais.
-Alors, on se souvient maintenant ? Me dit-il sur un ton narquois.
-Oui, oui.. Ça me revient, bien sûr.
-Ok, c?est super alors ! Allons retrouver Clara et Maxime, ils doivent s?ennuyer sans nous !
Une tempête se levait, il pleuvait sans discontinuer. Le vent soufflait tellement fort, que la cime des arbres se pliait au gré du vent. Le ciel était devenu noir. Complètement noir. Soudain, un éclair déchira le ciel et vint s?abattre sur le stade dans un énorme fracas. Tout se passait au ralenti comme dans un film. J?avais l?impression de pouvoir geler le temps et d?analyser la scène dans ses moindres détails. Je voyais de la peur dans le visage de mes amis. On ne pouvait plus rien faire. C?était trop tard. La foudre s?abattit sur le stade, puis plus rien. Le noir complet.